Derniers Avis sur Furie au Missouri

Furie au Missouri fait partie de cette catégorie de westerns italiens qui sont d'un intérêt plus que limité de nos jours, à moins d'être un grand fan du genre, vous pouvez passer à côté de celui-ci.
Je suis un grand admirateur des westerns spaghetti et j'en ai vu pas mal, Sergio Leone fait partie de mes réalisateurs fétiches mais dans le cas présent il n'y a pas grand chose à nous mettre sous la dent, même Bruno Nicolai (qui a souvent travaillé avec Ennio Morricone) signe une musique peu inspirée.
Réalisé par Alfonso Brescia dont j'ai vu peu de films, mais je sais qu'il n'est pas un réalisateur de série B très réputée, son film est tourné correctement (j'ai eu la chance de le voir avec une belle image, sans doute que la pellicule a été restaurée) cependant que c'est plat. Il ne parvient jamais à insuffler du souffle à cette tragédie, encore une histoire de vengeance, frère tuée et la belle piquée par un autre (cela se passe au Missouri la fin de la guerre de Sécession). Autre souci, les fusillades sont moyennes et les cascades sont trop visibles (la manière dont les hommes tombent en mourant).
La première heure est molle, le derniers tiers rehausse l'ensemble avec un duel final pas déplaisant. Niveau casting Peter Lee Lawrence joue le héros, pseudo d'un acteur allemand vu dans d'autres westerns et décédé à 30 ans d'un cancer, on peut aussi apercevoir la jolie Rosalba Neri, une habituée à cette époque des petites productions italiennes.

Rien de bien transcendant concernant ce western spaghetti qui possède un scénario guère original. Malgré tout l'ensemble se suit agréablement grâce à la bonne tenue de son casting (Peter Dee Lawrence possède un certain charisme ) et aussi pour la mise en scène qui possède une certaine élégance sur certaines séquences.

Un spaghetti western un peu moins mauvais que tant d’autres mais qui en a tous les défauts. Seules quelques séquences prises isolement le sortent de l’anonymat. Déjà si l’histoire se passait ailleurs, à une autre époque et sans y intégrer la moindre parcelle de contexte réel, ce serait plus supportable. En effet le scénario est construit et, bien que manquant totalement de subtilité, il suit un cheminement logique lui permettant d’être transposé n’importe où. Les deux méchants tiennent la route. Par contre les opposants sont assez ambigus, pour ne pas dire improbables avec un infirme en fauteuil roulant et un serviteur incohérent. Le jeune héros commet deux meurtres à bout portant et l’héroïne est une bien piètre comédienne que sa beauté ne sauve pas. Les paysages, en dehors de la ferme bien filmée, font trop artificiels comme l’ensemble du film.