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Cinephille
160 abonnés
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2,0
Publiée le 10 mars 2018
Exactement la même thématique que le Jour d’après et donc le même reflet de la vie d’Hong Sang Soo entre sa ravissante jeune maîtresse et sa femme. Exactement le même manque d’intérêt aussi Isabelle Huppert semblant être là comme un alibi publicitaire et aussi peu convaincue de son rôle que nous. Un film parfaitement évitable donc.
Manhee, une jeune Coréenne qui travaille dans une société de distribution de films, est brutalement licenciée par sa patronne pour "malhonnêteté". Grâce à Claire, une enseignante française rencontrée par hasard dans les rues de Cannes, elle apprendra les causes de sa disgrâce : sa patronne était amoureuse du réalisateur So avec lequel Manhee a eu une liaison éphémère.
Hong Sangsoo est de retour. Deux mois seulement après "Seule sur la plage la nuit", le Rohmer coréen nous livre son vingt-troisième film. Une productivité à la Woody Allen pour un réalisateur qui ressasse à l'infini les mêmes thèmes et les mêmes situations : des histoires d'adultère entre des réalisateurs portés sur la bouteille et des jeunes filles en fleur, des longs dialogue filmés alternativement sur une plage ou dans un restaurant enfumé où les nombreux cadavres de bouteille témoignent de libations bien arrosées.
Dans "La Caméra de Claire" - un titre qui louche vers "Le Genou de Claire" de Rohmer en évoquant une caméra que Claire n'a pas (elle a certes un appareil photo - en anglais "camera" - mais "L'Appareil photo de Claire" sonnait sans doute moins bien) - Hong Sangsoo s'est expatrié. Il l'avait déjà fait en Allemagne dans le premier tiers de son précédent film. Ici, il plante sa caméra à Cannes dont chaque plan d'extérieur, dans les rues sinueuses de la vieille ville ou sur la plage face à l’Estérel, même si le soleil n'est pas toujours au rendez-vous, a un parfum de vacances et de festival. Il retrouve Isabelle Huppert qu'il avait déjà fait tourné en 2012 dans "In Another Country", qui s'en donne à cœur joie ("C'est la première fois que je viens à Cannes") dans le personnage d'une gentille fée.
Le film dure soixante-neuf minutes seulement et se finit en queue de poisson. C'est sa principale qualité et son principal défaut. Car cette durée, qui tangente celle d'un moyen métrage, est la forme pertinente d'un cinéma de l'épure, réduit à quelques scènes, comme une nouvelle de Maupassant. Mais c'est aussi l'aveu tacite de ses limites, de son manque de souffle sinon d'ambition.
Film minimaliste tourné à l'improviste en cinq jours sur la Croisette, "La caméra de Claire" m'a fait l'effet d'un film creux et peu inspiré. Toujours aussi adepte des plans-séquences, la mise en scène d'Hong Sang-Soo ne dégage aucune poésie et se révèle à mon goût très plate. Les situations s’enchaînent sans que des enjeux dramatiques captivants apparaissent et le film semble s’achever sans jamais avoir vraiment débuter. J'ai comme l'impression que le cinéma de Hong Sang-Soo atteint sa limite avec "La caméra de Claire", comme si le cinéaste coréen s'enfermait dans son style au point de presque s'auto-parodier. Personnellement, ce film m'a laissé de marbre et même profondément ennuyé malgré son casting attrayant.
Ce film vu au festival de Cannes sort en salles alors que d’autres bien plus honorables, à mes yeux, ne seront pas distribués. Une vendeuse de film est licenciée pour une cause qu’elle ne comprend pas tout de suite. Elle a couché avec le réalisateur dont elle est la compagne dans la vraie vie. Elle rencontre Isabelle Huppert, espèce de fée clochette au sourire permanent, dans les ruelles de Cannes, mais peu nous chaut. Ce film dilettante entre amis qui s’amusent visiblement bien, est tellement léger qu’il s’oublie, à peine sommes-nous revenus dans la rue à Cannes la Bocca où il fait bien chaud. Ah, si ! Huppert prend beaucoup de photographies avec son polaroid, elle prétend que la photographie modifie celui qui est photographié ; ce presque rien rohmérien, n’a rien fait bouger chez moi.