Derniers Avis : A voix haute - La force de la parole - Page 3

Film sur la parole. Parole donnée, parole prise, par d s jeunes de St Denis, qui entraînés par un avocat de renom, vont participer au concours Eloquencia. Tous ces jeunes n’ont pas les codes, ils ont la fougue de leur jeunesse et de leur sincérité. Ce film nous raconte leur préparation puis le concours lui même. On ne peut pas sortir de ce film sans être touché, bouleversé, par leur histoire. A voir absolument pour être en empathie avec eux... film nécessaire.

"A voix haute - La force de la parole" fait écho au film « Le Brio » sorti la même année et que j'avais beaucoup aimé. Il propose une image positive de la banlieue et prouve que chacun peut changer l'image qu'il renvoie de lui-même, qu'il n'y a pas de fatalité à être originaire du 93.
Le début du tournage a eu lieu juste après les attentats de "Charlie Hebdo" et l'on voit en filigrane, lors de la scène qui évoque l'humour, que le message "Je suis Charlie" n'est pas unanimement "validé" et "partagé" par tous les participants et qu'il provoque toujours un débat.
Le travail à marche forcée (en 6 semaines seulement !) de déconstruction du schéma de pensée culturel pré-établi de l'individu, de son élocution, sa diction, ses intonations, son articulation et son vocabulaire est bien mis en valeur. On y voit aussi toutes les résistances (le spectre de l’humour) et les difficultés à perdre les mauvaises habitudes ancrées depuis si longtemps. Autant le fond du documentaire est formidable, autant la forme manque de relief, d’originalité : n’est pas Michael Moore ou François Ruffin qui veut !

Un documentaire très prenant qui réussit sans voix off mais avec des témoignages et la finale du concours en ligne de mire à dresser un portrait optimiste mais réaliste de figures de banlieue loin du pathos et des clichés. Absolument convaincant.

Après avoir vu ce documentaire, je suis assez partagé. J’ai d’abord écouté Bertrand Périer s’exprimer lors d’une émission télévisée, et trouvant l’homme sympathique et intéressant, j’ai décidé de visionner le film. Moi qui fais des études de philosophie – laquelle entretient depuis toujours des liens à la fois conflictuels et complices avec la rhétorique –, j’étais curieux d’observer de quoi étaient capables des jeunes universitaires qui prétendaient à l’éloquence oratoire. J’ai été assez déçu, et principalement pour trois raisons. Tout d’abord, la confusion constamment faite entre spectacle – voire même, entre « show » (avec toute la connotation péjorative que ce mot suggère) – et art oratoire. On imagine mal Cicéron tenter d’amuser l’assemblée en imitant une vieille dame, et encore moins sautiller bêtement à l’annonce d’une victoire par le jury (accepter dignement de l’emporter sur son adversaire, avec humilité et élégance, fait partie de l’exercice d’un concours d’éloquence !). Ensuite, comme si ces jeunes avaient déjà toutes les cartes intellectuelles en main, toute la culture nécessaire pour s’adonner à un tel exercice, les professeurs semblent n’attendre d’eux qu’une participation plus ou moins décomplexée à la mise en scène de soi-même, mais à aucun moment ne leur parlent de Cicéron, d’Aristote, de Schopenhauer, de l’histoire de la rhétorique, ni ne les invitent à avoir une compréhension développée de ce qu’est la rhétorique, en quoi elle se distingue par exemple d’une démarche philosophique. Enfin, plutôt que d’apprendre véritablement quelque chose, chaque élève est renvoyé à sa propre spontanéité : l’un, excentrique, va se montrer si sûr de lui qu’il va en devenir lourd et arrogant, l’autre, plus intimidé, va tenter de cacher son manque d’assurance derrière une gestuelle exagérée et donc maladroite (comme c’est la mode chez les « youtubeurs », de se prendre pour des experts en communication). On atteint le grotesque quand une élève se met à « rapper », avec en main son téléphone portable qui diffuse de la musique… Est-ce vraiment l’idée que l’on doit se faire d’un exercice de niveau universitaire ? Où est l’éloquence ici ? Soyons sérieux.
Je ne doute pas de la bonne volonté de ces jeunes. Mais, j’ai le triste sentiment qu’on a voulu les enfermer dans la case « jeune de banlieue », et qu’on s’est dit : voilà ce qu’on peut faire de mieux avec eux. Eh bien non, il aurait fallu les élever, leur apprendre véritablement ce qu’est la rhétorique, c’est qu’est un argument, un sophisme, un syllogisme, etc.
Pour moi, le défi n’a pas été relevé, et appeler ce concours « eloquentia », c’est aller un peu vite en besogne. La vérité est que la maîtrise de la rhétorique demande un travail colossale, quasiment monastique, et dire à ces jeunes qui rappent et s’agitent nerveusement dans tous les sens qu’ils sont des orateurs, c’est leur mentir et du même coup les empêcher de faire mieux.

SUBLIMISTIQUE!!! Savoir oser, oser l'exprimer, oser faire ce qu'on n'a pas l'habitude de faire en laissant de côté ses appréhensions, ses complexes, ses préjugés.
La voix au service d'une dynamique de communication...
Le processus: Connaissance de soi... Confiance en soi... Affirmation de soi

Un chef d'œuvre au service de la jeunesse expressive! - Juste des Talents.

Très bon film, émouvant et qui casse les préjugés et les stéréotypes que les gens peuvent avoir sur les gens de cités. Les personnes dont on suit le parcours dans le film sont judicieusement choisies car ce sont des gens touchants avec une vraie personnalité. L'union qui lie ce groupe est solide et c'est vraiment beau à voir. Le travail réalisé par l'avocat est excellent et si nous pouvions tous avoir des professeurs comme lui alors travailler serait un plaisir. Pour terminer, je dirai #JeSuisStDenis

C'est touchant, drôle, enivrant!!!! Merci d'avoir mis en lumière une jeunesse belle, vive et brillante et la montrer sans artifice.

C'est vraiment triste le consensus qui règne autour de ce film. C'est mal filmé, la moitié du film est flou, le réalisateur force l'émotion en permanence en mettant de la musique pour nous dire ce qu'on doit ressentir. Jamais il ne nous laisse notre libre arbitre face à ce que l'on voit et qu'on entend. Le message est sympa, mais il y a tellement de films mieux fait, plus profonds, sans chantage affectif. Le succès de ce film est une insulte faite aux documentaires combattants contre le formatage, et donne raison aux responsables des chaînes qui prennent les spectateurs pour des idiots.

Quand le pouvoir des mots vous prend aux tripes.

Les premières séquences le prouvent rapidement. Les paroles d’Hedi, Leila, Elhadj et leurs autres camarades vous happent dans un silence d’admiration. Car ici, le maniement de la prose plonge le spectateur dans l’histoire de chacun, développant ainsi une puissante empathie envers chaque protagoniste.

Ces jeunes souvent stigmatisés car issus de banlieue, arrivent à nous transporter de manière presque naturelle au plus profond de leurs âmes. Ce, par le simple pouvoir des mots. Des mots criant de sincérité, d’espoir et de bienveillance. Des mots engagés mais loin de tout jugement. Des mots aussi justes que prenants.

Le concours « Eloquencia », invite depuis 2011 cette jeunesse à exprimer ses idées, affirmer ses valeurs et développer sa confiance en soi. Une initiative de Stéphane de Freitas, lui-même nés aux Lilas, en Seine Saint Denis qui met en exergue un visage caché du 93. Ainsi, la force narrative du film apporte une vision magnifiquement encourageante de la jeunesse mixte de notre pays et un beau message de tolérance sur sa perception.

La prise parole dans ce contexte s’apparente à l’affirmation de l’identité de chacun. En d’autres termes, ce documentaire montre comment il est possible d’exister à travers les mots. Et comment il est indéniablement possible d’en être touché.

« A Voix Haute » est un excellent documentaire, à la fois sur l’éloquence, sur la force de la parole comme son sous-titre l'indique, mais aussi et surtout sur une bande de jeunes de Seine Saint-Denis, qui malgré les épreuves de leur courte existence se tiennent debout, la tête – et la voix – hautes. Dans une démarche assez classique, le réalisateur nous conte l’itinéraire d’une trentaine de jeunes s’étant inscrits au concours Eloquentia, et bénéficiant d’un accompagnement dans plusieurs domaines pour le préparer et tenter de le gagner. Nous découvrons des jeunes attachants, aux personnalités riches dans leur diversité et aux histoires personnelles qui forcent le respect. Ils sont entourés par des coachs bienveillants, parfois rudes, mais qui les poussent à donner le meilleur d’eux-mêmes. « A Voix Haute » est un film très simple, un documentaire qui délaisse les effets de manche douteux, à la caméra discrète, au service de ces jeunes, pour mieux livrer leur témoignage revigorant. Le long métrage nous fait passer du rire aux larmes le plus simplement du monde, avec beaucoup de franchise et de pudeur. On se met à suivre avec attention leur parcours au sein du concours, et on se prend à espérer qu’ils aillent jusqu’au bout, pour le gagner. Il s’agit d’un bel éloge de la parole et de la jeunesse, une jeunesse non pas centrée sur elle-même, comme on nous la montre trop souvent depuis des décennies, mais une jeunesse qui sort d’elle-même, exprimant la justice et le beau, une jeunesse au service d’idéaux qui la dépassent, et qui se forge au gré du chemin vers la maturité. Vraiment je ne peux que saluer ce film rafraichissant et touchant, réservant un moment de cinéma simple et émouvant, une très belle réussite qui se démarque du paysage audiovisuel français contemporain, plus volontiers tourné vers la médiocrité et l’auto-complaisance que vers la profondeur et l’humanité du propos.

Comme ça fait du bien ! Merci pour ce film revigorant, réjouissant, qui redonne la foi en l’humanité, en la jeunesse. Ce film nous fait suivre la vie d’un groupe qui se prépare au concours d’éloquence organisée à Saint-Denis (93). En donnant à voir et entendre des jeunes qui, pendant six semaines, vont oser. Même ceux qui croyaient que ça n’était pas pour eux. Oser respirer avec leur ventre, en posant une main dessus avant d’expulser le souffle. Oser dire, simplement, avec leurs mots, avec leurs tripes, avec leur corps ce qu’ils ont, ce qu’ils sont, au plus profond d’eux-mêmes. Sans fioritures, en apprenant l’impact que donnent le ton, les modulations, la prononciation. En gommant la vulgarité, en froissant en boule la feuille de notes. En jouant avec sa posture, ses mains, son corps et ce qu’il dit au moment où on prend la parole. Et l’on comprend, qu’au-delà des apprentissages techniques et de l’aisance qu’elle leur apporte, cette préparation collective aura remué et changé ces jeunes. Ils s’entraînent, se soutiennent, laissent tomber leurs préjugés, sur les autres et sur eux-mêmes, prennent confiance. Grâce à la bienveillance qu’ils se portent mutuellement, ils se livrent, et ils vont puiser en eux le meilleur pour l’exprimer en scène. Ils avancent, jusqu’à ce qu’ils trouvent leur voix et qu’ils sachent la placer justement. Jusqu’à ce qu’ils trouvent leur voie. La voie vers soi. Celle qui permet de se colleter la réalité, de la préférer au rêve. Celle qui permet de croquer la vie à belles dents. D’être fier de soi, fier de l’autre, enrichi des échanges, des différences. Parce que le meilleur reste à venir : qu’ils et elles défendent haut et fort les idées auxquelles ils croient, pour construire le monde de demain.

excellentissime, brillantissime, grandissime !! Courez voir ce documentaire exceptionnel. Le montage est tellement bien fait qu'on se croirait dans un film. Quelles belles personnes que ces jeunes du 93 ! On en prend plein la gueule et le coeur.

Contre toutes les idées reçues sur la jeunesse, la banlieue, les facs de seconde zone, allez voir ce film : de l'envie de se dépasser, de travailler, de se montrer sous son meilleur jour, des jeunes de tous horizons montrent tout leur talent, dans un français magnifique.
Bravo pour ce beau documentaire, l'émotion qu'il suscite et les idées reçues qu'il démolit.
Ce film démontre auss comment le collectif, la confiance entre tous les participants, peut amener à donner le meilleur de soi, individuellement.

J'en ai pleuré.
Oui parce que pour fois, j'ai pu regarder quelque chose avec des enfants sans me poser de questions.
Parce qu'à la fin je n'ai pas eu besoin de leur expliquer le film, de leur tirer une leçon.
Parce que ce film ne divise pas.
Ce territoire du 93, j'y ai travaillé quelques mois, le parcourant à la recherche de partenaires pour développer des projets. Ce film le montre tel qu'il est, sans complexe, mobilisé, dynamique. JE l'ai retrouvé plein d'espoir et d'énergie, d'émotions que le film a su rendre.
Eddy, ce jeune garçon qui comme certains africains dans les années soixante-dix effectue 1 0km de trajet pour se rendre à la fac. Un trajet utile, rendu utile pour vivre sa passion, écrire,, interpréter, débiter. Oui il interprète son rôle, celui d'une vie vouée à la scène, cet endroit qui l'excite, le transporte fait de lui un être heureux. Oui il débite cette parole, à voix haute, celle de son amour, de sa quête, de son combat pour réussir.
A la fin de sa dernière battle, il dit au jury que s'il était choisi, il saurait que le meilleur est passé.
Oui le meilleur est passé car c'est ce documentaire qui au final montre que même dans cette France que les chefs de l'Etat divisent en ceux qui ont réussi et qui ne sont sont rien, en sans-dents et racailles à nettoyer au karcher, le travail et l'abnégation peuvent porter de succès.
J'en ai pleuré.

émouvant par les personnages qui sont en fait des personnes réelles
inspirant par leurs discours et les idées des jeunes
donne matière à réflexion par certain sujets soulevés par ces personnes
à voir !