Soit une énième famille "dysfonctionnelle" (bobo), bien dans l'air du temps, que l'on découvre à l'enterrement du grand-père (le père de Pierre Sorel - alias Jean-Pierre Bacri). Outre ce dernier, il y a la veuve, bientôt 87 ans, en pleine démence sénile, son ex-femme (depuis les jeunes années de leurs 3 enfants, alias Chantal Lauby), sa compagne, dernière en date (l'âge de ses filles), les 2 filles (une fin de trentaine, l'autre la quarantaine déjà très marquée, alias Camille Cottin et Vanessa Paradis), le compagnon de la première, le fils ado de la seconde, et le fils (milieu de trentaine, alias Pierre Deladonchamps). Mamie perdant la tête, il devient impossible qu'elle habite seule - ses petites-filles se proposent pour une "garde alternée" de la vieille dame, son petit-fils s'y refusant pour sa part. Elle sent sa fin proche, et veut retourner à "St-Julien", un coin de France profonde où elle réunissait chaque été ses 3 petits- enfants, les filles élevées par leur volage de père, le garçon par leur psy de mère, après le divorce. Nostalgie... D'une "Photo de famille" l'autre, Cécilia Rouaud construit sans fluidité un récit ne brillant ni par l'originalité de fond, ni par la pertinence du dialogue, étiré, et mis en scène platement.
Bacri est l'ombre de lui-même (quand il ne fait pas du Bacri...), Paradis (qui a le personnage le plus mal conçu...) fait des grâces, qui tombent à plat. On sauvera Deladonchamps (jouant les dépressif/alcoolo/doré sur tranche sans surcharge), Cottin (égale à elle-même - pile le personnage..) et Lauby (sauf à remarquer qu'elle a 10 bonnes années de trop au compteur pour être crédible - Bacri et elle sont plus décrépits que l'actrice jouant l'aïeule...).
Grande déception par rapport à la bonne surprise du 1er "long" de la réalisatrice ("Je me suis fait tout petit")....