Difficile de définir ce film, qui se présente comme une comédie dramatique. Ce n’est pas du tout une comédie, mais ce n’est pas vraiment un drame non plus, ou bien un drame de la vie ordinaire. Il voudrait faire un portrait au vitriol d’une famille tout aussi ordinaire. En fait quand on suit les péripéties de des différents protagonistes, on se rend compte qu’aucun cliché ne nous est épargné : la mère est psy, mais a été complètement incapable d’aider ses enfants qui vont mal depuis le divorce. La fille aînée, presque asociale, élève seule son fils, et est statue pour touristes dans la rue. Son comportement pose de sérieuses questions sur sa santé mentale, Elle n’est pas juste bizarre. La deuxième fille, qui essaye de tout contrôler, et qui n’arrive pas avoir d’enfants avec l’homme qu’elle aime, est une boule de colère et d’agressivité. Elle va mal. Et enfin il y le fils, quasi autiste, génial mais complètement asocial, incapable d’interagir avec les autres. À côté de cela il y a le père, qui depuis le divorce a collectionné les conquêtes et les a imposées à ses filles. Le fils vivait avec la mère, quand on voit le résultat ça fait peur. Chacun des personnages, chacun dans son genre est complètement à l’ouest, y compris la fameuse grand-mère, qui semble avoir complètement perdu la tête aussi et ne reconnaît même pas son fils. Et tout ce monde essaye de fonctionner une façon à peu près normale, et ça ne marche pas. Ils se mentent entre eux et à eux-mêmes, ils n’arrivent pas à communiquer, n’arrivent pas à se comprendre, et font tellement semblant que ça en devient pathétique. C’est désolant de voir comment ils vont tous mal. Je suis ressortie de la avec un gros sentiment de malaise. Le bandeau sur l’affiche annonce « la grosse émotion de la rentrée », je dirais plutôt le gros malaise de la rentrée. À ne surtout pas aller voir si vous avez le moral en berne, parce que vous allez sortir complètement déprimé !