Comme son titre l’indique, le film est la suite de Tous en scène, sorti en France en 2017. Ce dernier avait rapporté plus de 634 millions de dollars au box-office mondial. Le réalisateur Garth Jennings était ravi de rempiler pour cette suite : « j’ai pris tellement de plaisir sur Tous en scène, c’était une expérience fantastique. La perspective de reprendre le travail avec cette équipe et Chris [Meledandri, le fondateur d’Illumination] était très motivante et nos personnages méritaient une nouvelle aventure, pour aller encore plus loin, encore plus haut. J’avais la sensation qu’on venait à peine de commencer à s’échauffer ».
Le chanteur Pharrell Williams double le personnage d’Alfonso. Ce n’est pas sa première collaboration avec le studio Illumination puisqu’il prêtait sa voix au narrateur du Grinch et avait interprété la chanson Happy, sur la bande-originale de Moi, moche et méchant 2, qui est devenu depuis un tube international.
Le chanteur de U2 prête sa voix à Clay Calloway, un vieux lion et véritable légende du rock qui s’est retirée du devant de la scène. Dans le film il y a 3 chansons phares de U2 : I Still Haven’t Found What I’m Looking For, Where The Streets Have No Name et Stuck In A Moment You Can’t Get Out Of, et un nouveau morceau créé en exclusivité pour le film : Your Song Saved My Life. Bono revient sur la genèse de cette chanson : « Je racontais un jour à Garth qu’il faut comprendre que si certains chanteurs chantent pour gagner leur vie, d’autres chantent pour rester en vie …quoi qu’il en soit c’est toujours une question de survie, et c’est de cette conversation qu’est née la chanson. Quand il m’a parlé d’un lion reclus, j’ai tout de suite pensé au vide. Le vide que peut laisser la disparition de l’être aimé, surtout si cette personne était votre raison de chanter. À quoi bon dès lors ? »
La musique étant au centre du récit, un soin particulier a bien évidemment été accordé à la bande-originale. Outre U2, elle est composée de morceaux d’artistes tels que Billie Eilish, Drake, The Weeknd, Prince, Taylor Swift, BTS, Cardi B, Shawn Mendes et Camila Cabello. Tous les acteurs du film interprètent eux-mêmes leurs titres, une performance de taille car tous ne sont pas chanteurs professionnels. La version acoustique de Stuck In a Moment interprétée par Scarlett Johansson a été enregistrée en une prise, sans aucun arrangement supplémentaire.
Les costumes du film ont été conçus par Kate et Laura Mulleavy, les deux sœurs qui sont derrière la marque Rodarte. Ces deux créatrices de mode avaient déjà collaboré avec le milieu du cinéma pour les costumes de Black Swan et ont même réalisé leur propre film, Woodshock, en 2017. Mais se frotter au cinéma d’animation était un défi inédit pour elles : « C’était assez compliqué parce que passé la création du modèle, il faut réfléchir à comment le tissu bouge et réagit à la lumière pour pouvoir l’animer. C’est incroyable ce que les animateurs sont capables de faire ! » La robe de Meena est le vêtement qui a nécessité le plus grand nombre d’heures de travail en raison de son caractère très volatile. Bien qu’elles n’aient pas cousu réellement les costumes, elles ont tout de même fait des essais techniques afin de pouvoir retranscrire la manière dont ils pouvaient bouger : « En fait, c’est beaucoup plus simple de faire des vrais costumes. L’animation est un travail tellement méticuleux, précis et les tissus sont tellement mouvants et prennent tant d’aspects. »
Pour élaborer les danses du film, la production a fait appel à la chorégraphe Sherrie Silver, qui a notamment travaillé sur le clip provocateur This is America de Childish Gambino (pseudonyme sous lequel officie l’acteur Donald Glover). C’était la première fois qu’elle travaillait sur un film au-delà d’une seule séquence. Elle a créé ses chorégraphies avec de vrais danseurs et chaque soir après les représentations, elle envoyait une vidéo à Garth Jennings. Elle raconte : « Je recevais les dessins des personnages et leur arc narratif. J’écoutais ensuite la musique pour créer les chorégraphies. Je les envoyais aux animateurs avec un tuto ralenti de chacune d’entre elles. Spécialement sur les influences africaines afin qu’elles soient saisies correctement pour être représentées. »