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norman06
346 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2020
Vendue comme du Rohmer madrilène, cette chronique charmante vaut par son cadre semi-documentaire et une belle scène de pique-nique. Le dispositif est séduisant mais finit par lasser quand le récit se concentre sur les états d'âme de son personnage principal.
Ceux qui ne vont pas au cinéma, en cet été du déconfinement, ont tort ! Il y a d'excellents films et l'espagnol Éva en Août en est un bon exemple. Sous le prétexte d'un mois d'août caniculaire à passer à Madrid, on accompagne Éva, jeune trentenaire dont on découvre peu à peu l'univers, à l'occasion des diverses rencontres qu'elle fait dans ce cente-ville animé de fêtes patronales, de bals populaires ou de bars semi-clandestins. Les scènes et dialogues tournent autour de la féminité, de la recherche d'un compagnon, de la rencontre impromptue avec un ex, des occasions perdues, de la maternité, de l'amitié qui va et que l'on perd sans s'en apercevoir. De la vie, donc. Peut-on être heureux à 30 ans ? Le sentiment de pessimisme qui teinte le film tout au long des déambulations d'Éva est exacerbé par l'impression de temps perdu, de temps ralenti - le rythme du film s'en ressent lui-même - et on voudrait de temps en temps secouer les protagonistes pour qu'ils prennent une direction et s'y tiennent. Le jeu naturel des acteurs, proche d'un certain cinéma-vérité même si le réalisateur confirme que rien n'est improvisé, ajoute à la crédibilité d'une histoire simple et que l'on imagine proche de la réalité des scénaristes, en fait l'actrice principale Itsaso Arana et le réalisateur Jonàs Trueba.
Qu'ellle est belle, Eva dans la canicule estivale Madrilène! qu'elle est désoeuvrée et pleine de questions existentielles....Ellle se laisse porter par ses rencontres et son instinct...C'est plaisant mais verbeux et lent, lent, cela s'étire et épouse le rythme de ce madrid en surchauffe... C'est une espèce de balade d'apprentissage et philosophique féminine , ou seul le hasard décide du développement de l'intrigue et où la question du fémnin et de la maternité est explorée. Le film est très air du temps...Effectivement un peu plus court, le film aurait été plus percutant et plus facilement recommandable..Je mets 3 malgré tout car c'est presque le seul défaut ...j'avoue l'actrice somnole souvent dans ce film, le spectateur tambien
Eva en août présente la particularité d'avoir été coécrit par son réalisateur, Jonas Trueba, et son actrice principale, Itsaso Arana, omniprésente durant toute la durée du film. Celui-ci suit une jeune femme de 33 ans, au jour le jour, dans la première quinzaine d'août, au milieu de la touffeur de l'été madrilène. Le scénario, enrichi progresivement au fil du tournage, s'est nourri des fêtes organisées dans la capitale espagnole, en grande partie désertée par ses habitants. L'influence de la Nouvelle Vague française, et en particulier de Rohmer (Le rayon vert), est évidente dans ces pérégrinations qui ont un côté spontané et rafraîchissant indéniable. Nous suivons Eva au fil de ses rencontres, plus ou moins impromptues, sans pour autant que l'enjeu dépasse celui de la reconnexion de l'héroïne à elle-même. Le film a les défauts de ses qualités, il reste léger et instantané dans le double portrait d'une femme et d'une ville, comme en suspension en ce mois d'août. La durée du long-métrage est excessive et un montage resserré à 1h30 environ lui aurait sans doute donné une autre intensité, en gommant un certain nombre de scènes inutiles. A souligner cependant la qualité technique de l’œuvre, en particulier dans sa maîtrise sonore, lors des soirées bruyantes où musique et dialogues se superposent sans accrocs. Itsaso Arana est pour sa part impeccable en ingénue aux idées cependant bien arrêtées. Elle rappelle avec bonheur certaines figures marquantes du cinéma indépendant américain ou, encore une fois, de la Nouvelle Vague.