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In Ciné Veritas
89 abonnés
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1,0
Publiée le 1 mars 2018
Emmanuel Finkiel a longtemps hésité à adapter au cinéma le roman autobiographique de Marguerite Duras. Si les écrits de l’écrivaine sont d’une indéniable qualité, ils ne constituent pas pour autant un matériau pouvant être porté au cinéma en l’état. Que penser alors de La douleur, adaptation trop littérale du texte source ? Fondée sur l’absence d’un époux, l’attente de l’héroïne est longue, très longue, trop longue. La multiplication des plans serrés et des gros plans répétitifs aucunement fluidifiés par un montage abstrait, une narration atone abusant d’une voix-off littérale et descriptive et une atmosphère écrasante n’aident pas à l’affaire. L’argument de départ du film, sauver un époux, se perd rapidement dans une attente sans fin pour les spectateurs d’autant que le film fait abstraction du retour de l’époux pourtant relaté dans le roman… L’errance est celle aussi d’acteurs guère dirigés et qui trouvent refuges dans des rôles que nous qualifierons de « taiseux ».
Un super film dramatique qui nous raconte une histoire douloureuse de la seconde guerre. Vraiment un film touchant, avec une bonne narration. Le jeu d’acteur des interprètes est excellent, surtout celle de Marguerite et de l’agent de la Gestapo. Allez voir ce film.
Splendide adaptation d’un grand roman, autobiographique, de Marguerite Duras. Magnifique portrait d’une femme, d’une émouvante souffrance sur la longue absence, la disparition possible, que Finkiel met en scène avec pudeur, sensibilité, en faisant un choix de mise en scène intimiste – gros plans, profondeur de champ – qui ne pèse jamais et ne semble jamais apprêté. Du grand art soutenu par une interprétation inoubliable de Mélanie Thierry, le rôle de sa vie pour le moment. L’accompagnement par des passages en voix off lus par elle-même est un artifice qui, pour une fois, est très réussi. Il remémore habilement la teneur du roman. En dehors de l’adaptation brillante du roman, le réalisateur nous imprègne de l’atmosphère de l’Occupation qui semble d’une justesse parfaite. Un film qui mérite son succès… un sacré tour de force quand on adapte du Duras ! Souvenons-nous de l’adaptation médiocre de « L’Amant » !
Un film excellent ! Un documentaire original qui nous fais vivre ce que Marguerite Duras à enduré. Le cinéma c'est celà, faire vivre au spectateur et non seulement raconter ! Emmanuel finkiel reussi très bien son travail et nous fais souffrir avec marguerite duras ! Joué en plus par une actrice excellente qui correspond énormément bien au personnage ou plutôt à la personne de Marguerite duras ! Une réalisation impressionnante pour un budget si réduit, avec de magnifique décors ! Une bonne utilisation des procédés pour la retranscription d'écrits en un film ! Merci beaucoup pour ce magnifique travail.
Un film sur l'attente dans lequel Mélanie Thierry joue très bien. C'est très littéraire, une voix off lit le texte de Duras : on peut parler d'une sorte de volonté de marier la littérature et le cinéma ; et c'est là que le bât blesse car je crois que ce sont deux objets très différents. Au fond je trouve le film pas assez cinématographique. Cela donne cependant envie de se plonger dans le texte de Marguerite Duras. A noter également la très bonne prestation de Benoît Magimel, en méchant collaborateur, travaillant pour la Gestapo.
Juin 1944, l'écrivain Robert Antelme est arrêté par l'armée allemande et emprisonné. Marguerite son épouse tente d'en savoir plus sur ses conditions de détention en fréquentant Rabier, un agent de la gestapo. Elle entretient une liaison avec son camarade Dyonis, un résistant. La libération arrivé, les prisonniers rentrent de captivité, Robert ne revient toujours pas.
Avec la douleur, Emmanuel Finkiel porte à l'écran le texte la douleur publié par Marguerite Duras dans le cadre d'un recueil autobiographique en 1985. Les personnes ayant lu le livre saluent la reconstitution et l'adaptation au cinéma tout en soulignant que Marguerite Duras avait créé un personnage fictif autour de ce qu'elle avait vécu.
Personnellement, je n'ai pas aimé le film. Celui ci est beaucoup trop long (2h07) eu égard à ce qu'il raconte. Je ne me suis pas senti en empathie avec ce personnage de femme aux sentiments partagés. On comprend en effet assez mal cette "douleur" au vu de la double vie de Marguerite Duras qui attend le retour de son mari emprisonné et dont elle est sans nouvelles tout en entretenant une liaison qui n'est pas une passade avec Dyonis, pour lequel elle divorcera finalement de Robert après sa libération. J'aime la littérature mais le style de Duras tout en voix off sur un ton monocorde finit par lasser l'auditoire. Cet aspect littéraire du film et cette lecture affectée donne à l'intrigue un coté artificiel beaucoup trop narratif et ne met pas non plus en empathie avec le personnage principal. Les longs monologues monotones et plaintifs de Marguerite Duras deviennent vite irritants pour le spectateur.
Si on y ajoute une bande originale tourmentée et crispante façon Boullez au piano durant tout le film, toutes les conditions étaient réunies pour irriter votre serviteur. Le film m'a donné l'impression que la salle UGC des Halles où avait lieu la projection était moins confortable que d'habitude.
Au casting, Mélanie Thierry donne du relief au personnage principal, Marguerite. Benjamin Biolay est assez apathique dans le rôle de Dyonis et Grégoire Leprince Ringuet est égal à lui même.
La douleur pourra séduire les amateurs du roman...
Adapter Duras au cinéma tient de la gageure, et la plupart des cinéastes qui se sont attelés à la tâche ont échoué. Souvenons-nous de "L'amant" massacré par J.J. Annaud, ou l'adaptation récente du "Barrage contre le Pacifique". La réussite de Finkiel est totale. Il retranscrit à l'écran l'écriture durassienne sans fétichiser le texte. Les scènes dialoguées et celles uniquement en voix off s'articulent à la perfection, elles créent un décalage qui suscite un malaise bienvenu, qui souligne l'ambivalence des personnages : Rabier, le flic collabo et amateur d'art, Dyonis, l'ami résistant de Robert Antelme devenu l'amant de Marguerite, Marguerite elle-même dont Dyonis dit - dans une scène superbe - qu'elle est plus attachée à sa douleur qu'à son mari captif. Bien entendu, le film demande au spectateur une certaine ouverture d'esprit et suscite chez lui réflexion, interrogation, voire malaise : feignants s'abstenir. Mais ce n'est pas un film cérébral, au contraire ! L'émotion est constamment présente, mais Emmanuel Finkiel respecte trop le spectateur pour recourir aux procédés lacrymaux les pus éculés : ce n'est pas un film difficile, mais une oeuvre exigeante. Servi par une superbe distribution (la performance de Mélanie Thierry lui vaudrait tous les prix d'interprétation), restituant sans artifices grossiers l'atmosphère de l'Occupation, Emmanuel Finkiel offre au cinéma l'une des oeuvres les plus fortes de ces dernières années. Inoubliable, tout simplement inoubliable.
Magistrale adaptation de l’œuvre éponyme et autobiographique de Duras. La structure narrative colle parfaitement au récit; Mélanie Thierry est très juste et exprime une douleur caractérisée par la peur, le dégoût et l’insoutenable absence de l’être cher ...
superbe interprétation de Mélanie Thierry (que je ne connaissais pas). beaucoup de voix off que j'ai oublié à la longue. très belle mise en scène, image, travail sur les prises de vue, ... c'est une parfaite mise en image du livre de M.Duras.
La voix off est d’une neutralité excessivement pesante. Quant à l’histoire : je n’ai vraiment pas accroché. Je n’ai pas aimé ce film, pesant, retenu, longuet et qui, à mon avis, souffre d’un réel manque de puissance.
Superbe adaptation de ces 2 ouvrages magnifiques de Duras. Les acteurs sont formidables et l’histoire de cette absence qui donne du sens à la vie par la douleur qu’elle procure est sublime ment mise en scène.
Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film avec autant de réussite dans l'amalgame du montage, des images, de la musique, de la voix off, des costumes, des décors... L'histoire est lourde certes mais n'empèse pas ce film avec de superbes acteurs et actrices. Fait partie des films qui font que le cinéma est un aussi art.