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Edouard64
8 abonnés
45 critiques
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1,0
Publiée le 4 août 2018
Marguerite Duras et ses phrases mièvres qu’un très bon acteur peut tout de même arracher à la médiocrité et faire tendre vers le haut ciel des espérances et des idéaux… Mais qu’un acteur ordinaire ne revêt le plus souvent que d’une simplicité prétentieuse et vide… Duras allait-elle permettre au subtil Finkiel de faire un aussi bon film que Voyages ? Curieusement, il avoue au Monde avoir détesté Duras en travaillant son film, et l’on comprend à demi-mots qu’il la déteste pour avoir « fait son cirque », avec la Douleur, son livre de 1985, sur le dos d’Antelme, son ancien mari, comme celui-ci le lui avait alors reproché. Finkiel se serait laissé « reconquérir », et voici ses raisons : « Ses ficelles sont si grosses. Elle nous montre qu’elle ment. Elle expose sa faiblesse pour mieux dire sa vérité. » Il aurait peut-être mieux fait de continuer à la haïr ? – Le plus fascinant dans ce film est de comparer les meilleures et les pires critiques. Duras pourrait-elle nous brouiller avec notre meilleur ami ? - Tout de même, consacrer autant d’énergie à une attente aussi vaine, et s’apercevoir en fin de compte qu’il n’était que ça, Robert Antelme, qu’il n’était que cet homme qu’elle avait déjà trompé avant son départ… Peu élégant, bien sûr, et surtout tellement dérisoire et puéril. Il aurait mieux valu se taire, sans doute, sur cette histoire de cœur, plutôt que de la traiter avec les mêmes phrases creuses et narcissiques. Pauvre film : il nous ferait presque croire que cette attente fiévreuse, ce n’était que pour se donner un genre. Comme ça devait faire chic, à l’époque, d’attendre son mari retour de Dachau…
Long, très long, bien trop long. Tout comme l'attente interminable de cette femme qui espère, désespère de revoir l'homme qu'elle aime, revenir de la guerre. La douleur ne s'arrête pas avec l'épilogue, la notre si puisqu'ainsi se termine plus de 2 h d'ennui...
au début je me suis dit que j'allais m'ennuyer pendant 2h et finalement les couleurs ternes, la lenteur, l'atmosphère pesante ont fait que je me suis attachée à l'histoire comme aux personnage sans même m'en rendre compte. Ce n'est pas le film de l'année mais c'est une adaptation réussie qui vaut le coup d'être vu.
Emmanuel Finkiel a eu l'indécence de choisir Benjamin Biolay pour interpréter le rôle d'un résistant et c'est quand même un véritable scandale. Pourquoi pas un des Rothschild pour jouer l'Abbé Pierre tant qu'on y est !!! C'est un film vraiment très ennuyeux, en bien des points, malgré la présence de la ravissante Mélanie Thierry. Il faut bien qu'elle fasse bouillir la marmite pauvrette...
J'avais beaucoup aimé Voyages d'Emmanuel Finkiel, d'une grande finesse et d'une belle intensité. La Douleur m'a beaucoup déçu. La mise en scène m'a paru ici ampoulé, et le jeu de Mélanie Thierry et la façon dont on lui a fait dire son texte très affectés. Seul les moments avec Benoit Magimel m'ont tiré de l'ennui, et je salue l'acteur que je trouve ici au meilleur de sa forme. Tous les thèmes attachés à l'histoire que nous raconte Marguerite sont saccagés : douleur de la séparation et de l'attente, camps d'extermination, amour ambivalent, réalité et fiction, tout passe à la trappe. Décevant.
Ce film réalisé d'après le roman éponyme de Marguerite Duras retrace l'attente d'un mari déporté les derniers mois de la 2 eme guerre mondiale puis son retour des camps . Au début la relation ambiguë entre Marguerite résistante (Mélanie Thierry excellente) et l'inspecteur collabo ( Magimel également très bien ) afin de sauver son mari est intéressante et en fin de compte on peut se demander qui manipule l'autre ....la 2eme partie montre plus intensément la vie intérieure de la romancière au moment de la libération ,la douleur ayant toute sa place :quelques longueurs cependant .
Marguerite Duras est une femme de lettre née en 1914. En 1985 elle publie « La Douleur » un journal où elle relatait sa douleur pendant la guerre suite à l’arrestation de son mari en juin 1944. Le film en est une adaptation et c’est Mélanie Thierry qui a la lourde tâche d’interpréter ce rôle violent d’attente que vivait Marguerite Duras, du moins dans ses écrits. La mise en scène est construite de manière à ce que l’image illustre la voix-off des textes de l’auteur et non l’inverse. Le film fascine alors par la grâce des mots et la poigne qu’ils expriment. Car tout l’enjeu du film est là. « La Douleur » doit montrer des émotions et non de véritables faits. L’actrice est formidable car elle arriverait presque à nous faire oublier que nous sommes dans un film. Nous sommes devant elle, nous l’écoutons et parfois constatons la fragilité de son visage épuisé mais prête à tout pour retrouver son mari. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Voilà un film qui me trouble. Je suis incapable de choisir entre "j'ai aimé" et "j'ai détesté". Choix cornélien. C'est beau mais lent, long. Il manque un je ne sais quoi pour éprouver et ressentir des émotions, je reste en attente....
😮 pourtant intrigué malgré un fort degout des film français de base et bien ce film n'a fait que comporter ce dégoût .... 😯 De la lenteur ...de la lenteur et de la lenteur .... Cette narration longue et lente digne de se pendre quand on arrive quand même jusqu'au bout ! Si c'était que pour nous narrer le film acheter le livre aurait été tous aussi bien !! encore du temps perdu un jeux d'acteur mou du genoux 😪😪 qui ne sert à rien. Pourtant le sujet est plus qu'attrayant et fort mais la rien ne se passe passer votre chemin ��
Avec Hiroshima mon Amour d’A Resnais, La Douleur d’E Finkiel est une des adaptations les plus réussies de Duras qui parvient par l’écriture à reconstituer presque organiquement ce sentiment. Y sont filmées la douleur qui se lit en permanence sur le visage de l’actrice et sa pleine représentation. A tel point que le film est un spectacle de cette douleur. La dualité s’incarne de plusieurs façons : les scènes fantasmées du retour du mari, les scènes où le personnage se dédouble pour accentuer le spectacle de son agonie, la voix basse qui amplifie la douleur du personnage permettant de sonder la perception de cette femme qui espère le retour de son mari. Nulle consolation, le personnage fait corps avec sa souffrance, aussi le jeu de séduction avec l’inspecteur Rabier ne fait qu’apporter de l’ambiguïté, de la duplicité et finalement de la douleur. Elle se verra même reprocher- par son amant de moins souffrir- et le fait de moins souffrir devient aussi souffrance, que la réalité des dernières scènes ne parviendra pas à éteindre. Et ceci sans jamais asphyxier le spectateur.
L'intention de montrer l'insoutenable douleur de l'attente de la libération de son mari à travers Marguerite Duras était totalement louable de la part du réalisateur Emmanuel Finkiel. Cependant, le film est d'un ennui profond avec un rythme d'une lenteur rarement vue. Mélanie Thierry est toujours dans l'apitoiement et Benoît Magimel n'apporte pas grand chose à cette oeuvre. Quant à Benjamin Biolay, je trouve son jeu d'acteur terne et navrant. Je suis totalement passé à côté de ce film encensé par la critique. Je ne vais retenir que les effets de lumière et la reconstitution des décors du Paris occupé.
L’adaptation cinématographique du livre de Marguerite Duras se révèle être un plutôt bon film, le propos est très intéressant, terrible et émouvant. Les acteurs sont très talentueux. Le souci c'est que le film est difficile à visionner, c'est douloureux pendant deux heures car on ressent l'attente, la douleur de l'héroïne. De plus, ce qui est franchement pénible, c'est la voix-off une grande partie du film et cette omniprésence nous suit partout et c’est là que c’est problématique. Les lumières sont très bien faite et les angles de caméras sont géniaux. Les parties où la caméra « regarde » à travers les volets est vraiment magnifiquement tournée, on a l’impression d’être dans le film et qu’on l’observe, qu’on la suit partout dans une semi-subjectivité. Malgré ces beaux points, il y a quelques défauts, le scénario tourne vite en rond et on s’ennuie au bout d’une heure et quart. Vraiment une sensation de trop pour ce beau film qui aurait pu être mis en valeur s’il n’y avait pas ces impressions de « long ».
La douleur de par sa lenteur est un film difficile d’accès, mais comment traiter de l’attente autrement que comme cela. Comment montrer le parcours psychologique chaotique et complexe de cette femme sans en prendre le temps. Mélanie Thierry restitue admirablement cette « tempête sous un crâne » dont les pensées qui s’entrechoquent la mènent à des actes extrêmement paradoxaux. La voix off, très présente mais pas omniprésente, colle bien aux images, et fait de ce film un objet intrigant, un film littéraire et non pas l’adaptation d’une œuvre littéraire. Mais le cinéma avec un grand C est bien présent à de nombreuses reprises (la formidable scène dans le restaurant avec Benoit Magimel, celles avec Me Katz, la reconstitution historique dans son ensemble, le retour des prisonniers puis des survivants juifs, la liesse de la libération à laquelle l’héroïne ne peut se mêler). C’est vrai qu’on peut ne pas aimer, qu’on peut ne pas réussir à entrer dedans, mais on ne peut pas classer ce film comme mauvais ou médiocre.