Comme d'ordinaire, un film salué par les critiques et au final.... Je suis toujours ahuri des cette propension, très franco-française, à ne pas savoir raconter des histoires au cinéma et à toujours être dans le pathos, le tire-larmes, l'intellectualisation à outrance Soit, d'un point de vue plastique, le film est réussi et les images sont vraiment belles Soit, les acteurs sont vraiment très bien...je n'apprécie pas particulièrement Mélanie Thierry mais là il faut vraiment saluer sa prestation (tout comme celle de Benoît Maginel, très ambigüe
Soit, la première heure est plutôt intéressante, mais après tout se corse La lecture des extraits de Marguerite Duras (avec intonation durassienneuhhhhhhhhh en trainant bien sur les mots) plombent littéralement le film S'agit-il simplement de mettre une œuvre littéraire en images? Rien ne se passe vraiment, c'est l'attente et le peu d'empathie que l'on éprouve pour "l'héroïne" de ce film disparaît totalement (surement dû aux ambivalences du scénario : Dionys est-il son amant?Quelles sont vraiment ses liens avec Rabier?
La scène du retour du mari tant attendu en devient presque ridicule et la fait juste passer pour une hystérique... Les effets de musique avec violons dissonants ne font que renforcer l'impression d'un objet du cinéma français toujours dans la réflexion, toujours auto-centré sur les grands auteurs, toujours à tourner en rond, mais au final incapable de divertir, de raconter des choses en suscitant les réactions des spectateurs par leur propre biais (il suffit de voir La Vie des Autres, pour comprendre comment un film entraîne un moteur réflexif sans faire des tonnes de pathos, mais simplement en racontant une histoire
Ce film veut à tout prix vous secouer, vous faire penser et réfléchir (sur l'attente, sur ce qu'elle implique d'oubli et de renoncement, de deuil mais aussi d'espoir)...Au final, je suis sorti exaspéré après avoir passé toute le deuxième heure du film à regarder ma montre (d'ailleurs, d'autres spectateurs auront été moins patients que moi et sont partis en cours de séance)
un film magnifique, admirablement réalisé et interprété. On est dans la peau de l'écrivain, on ressent ses émotions, son désarroi, ses manœuvres, on comprend et surtout on éprouve, chose jamais mis en scène au cinéma jusqu'à présent, la fabrication de son écriture. Un grand bravo.
Superbe film. Dur... Un rappel historique de cette période peu glorieuse de notre roman national qui se déroule de juin 1944 à mai 1945. A mettre en top liste�
Mon premier avis... J'ai été totalement bouleversée par cette douloureuse attente exprimée par les mots de Duras et si bien rendus par l'intense interprétation de Mélanie Thierry. Un superbe film visuellement aussi : quand la forme nourrit le fond... avec l'impression de voir l'intérieur et l'extérieur de Marguerite. Ces flous et focales évocateurs, un peu comme si l'anxiété rendait Marguerite à la fois flottante et très "aiguisée", lucide. Et la puissance de l'avant dernière scène, quand elle a tant de mal à affronter la réalité de la situation et que sa douleur et sa peur s'expriment enfin... magnifique Mélanie Thierry. Je n'ai pas lu le livre mais j'imagine qu'il fallait beaucoup de talent pour le porter à l'écran. Celui de l'adaptation, de la mise en scène et de l'interprétation. Pour ma part, proche du chef d'oeuvre.
Emmanuel Finkiel s'attaque à Marguerite Duras en réalisant et écrivant l'adaptation de son roman éponyme. On peut être déçu par le traitement des liens humains de Marguerite avec les autres protagonistes. Dyonis est son amant mais ça reste à peine effleuré, la relation avec le Gestapiste Rabier serait ambigüe, elle est ici très claire. Ensuite c'est l'abus de la voix Off, omniprésente qui ajoute un ton pompeux à l'ensemble, qui alourdit le propos malgré le beau texte de Duras. Finkiel signe un film trop intellectualisé formellement tout en oubliant que le fond a besoin de passion et de chair. Déception. Site : Selenie
Film puissant avec une Melanie Thierry époustouflante qui mène naturellement cette fresque subjective qui empreinte les mots de Duras pour nous plonger dans la réalité du Paris de l'occupation et les premiers temps troubles post libération.La photographie travaillée notamment qui joue beaucoup avec les flous et les focales, et la mise en scène efficace d'Emmanuel Finkiel nous font vivre chaque moment aux côtés de Marguerite, de la déportation de son mari résistant, à l'enfer de l'attente. Magimel impressionnant dans le rôle de Rabier, avec cette présence qui rappelle un Depardieu. Biolay touchant et juste dans un mélange de pudeur et d'autorité comme amant et compagnon de résistance de Marguerite. La douleur a tout du film de l'année. Le texte de Duras n'avait jamais retenti aussi fort depuis Hiroshima mon amour. À voir !
Emmanuel Finkiel a décidé, et c’est une certaine forme de courage, d’adapter le roman de Marguerite Duras. Mais au vu du résultat, cela confirme que tous les romans ne passent pas forcément aisément de la page à l’écran. D’ailleurs on ressent énormément la base littéraire de cette œuvre dans cette transcription cinématographique. La voix off, fort présente, traduit le ressenti de l’écrivaine dans de longs monologues très écrits pour pallier à ce que les images ne peuvent pas forcément exprimer. Par la même nous vient une question : était-il nécessaire et judicieux d’en réaliser l’adaptation ? On serait tenté de répondre par la négative bien que Finkiel parvienne par bribes à retranscrire magnifiquement certains passages du livre et s’affranchisse de cette barrière littéraire.
Le principal atout de « La Douleur » version cinéma est sans conteste le choix de Mélanie Thiery pour incarner cette grande dame de la littérature française. Sans essayer de singer à tout prix le modèle, elle interpréte cette femme avec une ferveur indubitable et une force dramatique impressionnante. Grâce à elle, on ressent parfaitement ce qu’ont du endurer bon nombre de femmes durant l’après-guerre. Elle est bouleversante, notamment dans une scène finale qui déchire le cœur et prouve qu’il y a tout de même du bon dans cette œuvre. De la même manière, une séquence au restaurant avec Benôît Magimel est tout à fait exemplaire, dès lors que la polarité de leur relation s’inverse et que le personnage Thiéry reprend le dessus. Finkiel a su diriger parfaitement ses acteurs et sur ce versant c’est un sans faute. Mais durant les deux heures de ce long-métrage, qui semblent avouons-le parfois interminables, on a envie de dire qu’il aurait pu s’appeler « L’attente » voire « L’ennui ».
En effet, c’est beaucoup trop long, redondant et monotone. Mais peut-être que ces sentiments éprouvés par le spectateur étaient le but du metteur en scène pour nous faire comprendre et intégrer cette douleur et cette horrible attente vécues par les proches des déportés. L’emballement critique dont le film fait l’objet est cependant à prendre avec des pincette . Comme si pour le gotha de la presse cinéma parisienne, tous les films intégrant ces sujets hautement abrasifs et sacrés que sont les camps de concentration, la Shoah et la déportation ne pouvaient qu’être bons et salués. Ceci mis de côté, on assiste donc à de nombreuses scènes d’attentes - donc de langueur - plutôt répétitives et parfois coupées par une sonnerie de téléphone ou quelqu’un frappant à la porte de l’appartement de Duras. Tout cela enrobé dans une musique de film d’auteur caricaturale, constituée de flûtes et de violents stridents, profondément agaçante. Il est donc clair qu’hormis quelques effets de mise en scène réussis, comme lorsque le personnage se dédouble et se voit attendre, cette adaptation au visuel sombre et terne est davantage soporifique que passionnante.
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Du très très lourd. Des plans d'anthologie qui permettent de traduire à l'écran des émotions profondes, troublantes et contradictoires. Les mots me manquent pour décrire la singularité de l'image made in Finkiel. Pour sa dimension historique, je recommande au Ministère de l’Éducation Nationale d'inciter les enseignants à montrer ce film aux lycéens. La confusion des premiers temps de la Libération y est palpable. Pluie de récompenses attendues pour ce film et pour la prestation de Mélanie Thierry. A voir absolument.
Film visuellement superbe, surtout si vous aimez les "floutés" travaillés, parfois même nécessaires afin de remaquiller un Paris façon années 40. Mélanie Thierry est impeccable tout comme B. Magimel. Scénario difficile sur l'attente & le doute - l'accablement et ce dédoublement de l'esprit - ces désordres qui l'accompagnent. Page sombre de notre Histoire à bien garder imprimer dans nos crânes. A voir, mais avec un bon moral.