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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 janvier 2018
Du très très lourd. Des plans d'anthologie qui permettent de traduire à l'écran des émotions profondes, troublantes et contradictoires. Les mots me manquent pour décrire la singularité de l'image made in Finkiel. Pour sa dimension historique, je recommande au Ministère de l’Éducation Nationale d'inciter les enseignants à montrer ce film aux lycéens. La confusion des premiers temps de la Libération y est palpable. Pluie de récompenses attendues pour ce film et pour la prestation de Mélanie Thierry. A voir absolument.
Première critique que je poste parce que le film le mérite : première partie incroyable spoiler: la scène dans le bar est d'une force... ! , deuxième partie qui prend aux tripes, grâce à un jeu d'acteur sans faute (Mélanie Thierry exceptionnelle, Benoit Magimel tellement angoissant en collabo) et des images d'une grande beauté et d'une grande finesse. Voilà (enfin) du Cinéma.
Film lent, monotone, ennuyeux, remplis de flous (pas artistiques), de grincements de violon, de personnages sans cesse en train de fumer et cette voix off omniprésente. 2 h à subir les états d'âme d'une femme qui attend le retour de son mari... Je suis partie 1/2 h avant la fin du film car je m'ennuyais à mourir, avec le sentiment d'avoir perdu mon temps et mon argent...
Film puissant et dur. extrêmement bien interprété (Mélanie Thierry magistrale ) on en sort au minimum égratigné. en même temps le livre était très fort. j'avais un doute sur comment en faire un film, c'est très réussi. Quelques longueurs mais pas d'ennui. Hâte d'arriver à la fin quand même parce que hein c'est quand même pas vraiment léger comme ambiance...
😮 pourtant intrigué malgré un fort degout des film français de base et bien ce film n'a fait que comporter ce dégoût .... 😯 De la lenteur ...de la lenteur et de la lenteur .... Cette narration longue et lente digne de se pendre quand on arrive quand même jusqu'au bout ! Si c'était que pour nous narrer le film acheter le livre aurait été tous aussi bien !! encore du temps perdu un jeux d'acteur mou du genoux 😪😪 qui ne sert à rien. Pourtant le sujet est plus qu'attrayant et fort mais la rien ne se passe passer votre chemin ��
De bien belles idées de mise en scène qui soutiennent un scénario poignant, où Duras sombre dans une sorte de folie communicative pour le spectateur, personnellement je ne connaissais pas cette histoire, d'ailleurs je ne sais même pas si elle fabule et reste dans le déni jusqu'au bout. Ce qui fait que c'est troublant et donc cinématographiquement intéressant, de par l'image qui se floute en jouant des profondeurs de champ, le point de vu reclus ou encore le monologue intérieur de Duras, ainsi que ses relations ambiguës avec les personnages de Magimel et Biolay. Avec à la clé une Mélanie Thierry fabuleuse de bout en bout dans le rôle de cette femme qui reste debout tant bien que mal, autant dans ses moments d'oublis, de rêveries et de peur. Bonne surprise.
Splendide adaptation d’un grand roman, autobiographique, de Marguerite Duras. Magnifique portrait d’une femme, d’une émouvante souffrance sur la longue absence, la disparition possible, que Finkiel met en scène avec pudeur, sensibilité, en faisant un choix de mise en scène intimiste – gros plans, profondeur de champ – qui ne pèse jamais et ne semble jamais apprêté. Du grand art soutenu par une interprétation inoubliable de Mélanie Thierry, le rôle de sa vie pour le moment. L’accompagnement par des passages en voix off lus par elle-même est un artifice qui, pour une fois, est très réussi. Il remémore habilement la teneur du roman. En dehors de l’adaptation brillante du roman, le réalisateur nous imprègne de l’atmosphère de l’Occupation qui semble d’une justesse parfaite. Un film qui mérite son succès… un sacré tour de force quand on adapte du Duras ! Souvenons-nous de l’adaptation médiocre de « L’Amant » !
Eh bien, le titre nous prévient Ça ne donnera pas tort à Desproges Et comme le disait à juste titre la philosophe Sheila, deux heures ça peut être long
Marguerite Duras est une femme de lettre née en 1914. En 1985 elle publie « La Douleur » un journal où elle relatait sa douleur pendant la guerre suite à l’arrestation de son mari en juin 1944. Le film en est une adaptation et c’est Mélanie Thierry qui a la lourde tâche d’interpréter ce rôle violent d’attente que vivait Marguerite Duras, du moins dans ses écrits. La mise en scène est construite de manière à ce que l’image illustre la voix-off des textes de l’auteur et non l’inverse. Le film fascine alors par la grâce des mots et la poigne qu’ils expriment. Car tout l’enjeu du film est là. « La Douleur » doit montrer des émotions et non de véritables faits. L’actrice est formidable car elle arriverait presque à nous faire oublier que nous sommes dans un film. Nous sommes devant elle, nous l’écoutons et parfois constatons la fragilité de son visage épuisé mais prête à tout pour retrouver son mari. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Très bon film de Emmanuel Finkiel. C'est très littéraire, avec de beaux textes (de Marguerite Duras), une belle réalisation, malgré quelques défauts (usage du flou, et des arrière plans flous), des acteurs tous excellents, un récit qui progresse jusqu'au final, qui peut laisser dans l'expectative (divorce ?). Mélanie Thierry tient là un rôle difficile et très bien assumé, elle est assez extraordinaire pour ressembler ainsi à Marguerite Duras. La reconstitution historique est sans reproche, costumes, décors, rues de Paris, le rôle de Rabier disparaît vite, celui de Benjamin Biolay, très présent, est tout en justesse. Cela donne un film de haute qualité humaine et de bonne qualité technique.
En tête "Je ne suis pas un salaud" - le précédent film du cinéaste - une adaptation de Marguerite Duras peut surprendre. Changement de registre quasi total, mais finalement l'empreinte d'un style. Emmanuel Finkiel imprime une volonté d'un personnage principal fort, mais éminemment vulnérable. Sa caméra sublime le visage de Mélanie Thierry - comme il avait fait précédemment avec Nicolas Duvauchelle. Une mise en lumière qui rend le personnage attachant, intéressant. "La Douleur" est remplit de bonnes intentions, souhaite renouveler le genre de l'adaptation littéraire de façon moderne. Soigné, amoureux de Mélanie Thierry, c'est déjà très bien comme çà.
Il faut une fameuse audace ainsi qu'une profonde motivation intérieure pour porter à l'écran un texte aussi intériorisé et aride que "La douleur", ce livre qui représente, selon Marguerite Duras, "une des choses les plus importantes de (s)a vie". Emmanuel Finkiel a intriqué de manière fort habile deux récits qui dans le livre se font suite, "La douleur" et "Monsieur X. dit ici Pierre Rabier". Et le résultat est fort concluant. Marguerite Duras attend son mari, Robert Antelme, grand résistant durant l'Occupation allemande qui, après être tombé dans un traquenard, est déporté au camp de Buchenwald puis à celui de Dachau. Se développe ainsi une terrible angoisse dans le cœur de l'épouse qui paradoxalement a envisagé de divorcer au profit de D. devenu son amant. Les relations sont encore plus complexes du fait de la rencontre de Marguerite et de Pierre Rabier, un agent de la Gestapo, avec lequel elle va tisser des liens ambigus dans le but d'obtenir des informations sur Robert. Le film est à la hauteur de l’œuvre littéraire. D'abord parce qu'Emmanuel Finkiel sait pleinement utiliser les ressources du cinéma sans donner dans l'excès du pathos qui pourrait accompagner un tel film. Certes il cède parfois à la tentation de la reconstitution historique d'un Paris vu sous l'Occupation puis au moment de la Libération - et il faut reconnaître que certains effets sont pleinement réussis -, mais il n'en abuse jamais. Mais celle qui donne tout son poids et sa profondeur au film est bien sûr Mélanie Thierry qui incarne avec une mesure tout exemplaire et une rare finesse le personnage de Marguerite Duras. Reconnaissons du reste que la distribution de manière générale est fort convaincante : entre un Benjamin Biolay de plus en plus à l'aise au cinéma, un Benoît Magimel épatant dans son rôle de collabo ambigu à souhait, un Grégoire Leprince-Ringuet assumant sans forfanterie son personnage de Morland, alias François Mitterrand, tout ce monde trouve pleinement sa place et la maintient sans ostentation. Ajoutons une bande son très réussie avec entre autres une superbe composition de György Ligeti dont les dissonances traduisent impeccablement la douleur de Marguerite Duras en proie à une attente inhumaine.
Une adaptation cinématographique du roman éponyme qui reste très littéraire par sa mise en scène. Le personnage principal (Marguerite Duras) raconte en voix off. A l'image, ce qu'elle vit, ce qu'elle ressent. Une juste et belle rencontre de l'écrit et du grand écran dans la tradition des grandes adaptations qui marquent leur temps. C'est de la littérature mais c'est aussi de l'Histoire. Seul sans doute un public averti et cultivé se souviendra que dans le groupe de résistants, Jacques Morland c'est François Mitterrand. Quelques passages lents, avec fond musical en rapport, permettent au spectateur de faire une pause pour intégrer la puissance du récit sur ces années sombres. Comme dans un livre, quand on s'arrête sur un passage avant de passer à la page suivante.