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Acidus
736 abonnés
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3,0
Publiée le 4 mars 2020
Lorsque l'on parle de cinéma chinois, on ne pense jamais à son cinéma d'animation qui se fait extrêmement rare dans nos contrées. "Have a nice day" nous montre une facette sombre de la société de l'Empire du Milieu, celle de son individualisme croissant avec des personnages aussi antipathiques que cupides. Ces personnages évoluent au sein d'une intrigue pas toujours bien rythmé mais avec ce qu'il faut d'humour et de situations rocambolesques. J'ai beaucoup apprécié l'animation qui met en place à elle seule une certaine ambiance. Quelques longueurs donc pour un film fort sympathique.
Les médias se sont laissés aller un peu facilement à la comparaison avec Tarantino. Certes il y a le sujet et une galerie de personnages truculents, le découpage en chapitres et le soin apporté à la bande son, mais il manque les dialogues savoureux, la réalisation flamboyante… Les couleurs sont un peu ternes et l'animation manque de fluidité, même si le trait est intéressant.
Lorsqu’un modeste chauffeur a l’opportunité de piquer un sac rempli de cash à son patron mafieux, il déclenche une course-poursuite impliquant de nombreux personnages alors que l’orage gronde au loin.
Have a nice day est un étonnant portrait de la « petite » métropole urbaine contemporaine chinoise. Croulant sous le béton, elle forme une drôle de scène pour des protagonistes tous aliénés par le pouvoir de l’argent facile. Argent dont n’a visiblement pas bénéficié Liu Jian, réalisateur ne disposant que de moyens très limités et ayant réalisé ce film de manière quasi autodidacte. L’animation y est donc minimaliste, sobre et tranchée, diffusant ainsi un ton sarcastique et distant sur la narration. Le spectateur est comme plongé dans un roman noir illustré, proche de la bande-dessinée. Le rapprochement avec les films de Tarantino ou des frères Coen est évident, parfois un peu trop, mais au-delà de ces références appuyées, le film dégage un portrait cynique et incommodant d’un drôle de monde rongé par sa superficialité, sa violence et sa vulgarité. Après avoir été projeté en compétition officielle à Berlin en 2017, le film été déprogrammé du festival d’animation d’Annecy de cette même année, privé d’une autorisation de sortie de la part des autorités chinoises. N’y aurait-il que la vérité qui blesse ? Heureusement, il a pu y être projeté en 2018 hors-compétition.
Intéressant, Have a nice day mêle polar, humour noir et animation de manière agréable. L'intrigue suis différents personnages, tous lié entre eux par une même volonté de récupérer le fameux sac d'argent sale volé. Mais ils ne sont malheureusement pas tous aussi intéressant les un que les autres. Un des gros intérêts du film est qu'il se place dans la société contemporaine chinoise, dans un village en pleine expansion immobilière et qu'il propose une vue "de l'intérieur" qui ne transparait dans quasiment aucun médias (merci la censure du gouvernement chinois). Rien que par son humour noir, et ses protagoniste tous plus réel les uns que les autres (pas de super héro ici ou personnage capable d'encaisser 10 balles sans broncher) le film vaut le coup.
Un film d'animation qui est trop peu distribué comme chaque film Chinois ou autre ; du moment que ce n'est pas US. On ne s'en intéresse pas beaucoup même si peu à peu des œuvres Japonaises arrive parfois à passer ce cap. Pour le coup, voici un film à l'univers original et visuellement à mi-chemin entre plusieurs styles de visuels de diverses productions. On voit donc un film dénonçant la Chine actuelle, l'Amérique… Enfin beaucoup trop pour être vue avec le régime Chinois puisque le film le les mets pas en valeur ; au contraire… Pour le réalisateur, à qui cela serait son second long métrage, risque de faire polémique dans pays ;si ce n'est pas le cas déjà. Mais il a pris le risque de tenter quelques choses ou l'on se rend compte mais ou l'on était pas dupe non plus, du capitalisme du pays ; et en prenant que faiblement "des gants". Chine, Corée, Japan… Pas mal de pays risque de voir le film interdit de visa sur le territoire. Chez nous, heureusement ce n'est pas le cas ; mais une très faible distribution. JE suis tombé d'ailleurs dessus totalement par hasard. Toutefois quelques longueurs ou une baisse de rythme ; je ne sais trop dire. Mais les situations et personnages que l'on veut nous montrer arrive à nous faire oublier cela. Un film d'animation bien évidemment interdit aux enfants (et aux adultes, s'accorder ce qui est ou non du second degré^^). Une sympathique petite surprise tout de même pour ma part du point de vue de l'ensemble du film et ainsi du réalisateur.
Une nuit pluvieuse dans une petite ville de Chine méridionale. Xiao Zhang, un modeste chauffeur employé par le patron de la mafia locale, lui dérobe une sacoche remplie de billets de banque pour payer à sa fiancée une opération chirurgicale. Tandis qu'un dangereux tueur à gages est lancé aux trousses de Xiao Zhang, son butin lui est bientôt subtilisé par un couple de commerçants.
"Have a Nice Day" nous arrive de Chine avec une réputation sulfureuse. Après avoir été projeté en compétition officielle à la Berlinale, les autorités chinoises l'avaient retiré de la programmation du festival d'Annecy 2017. C'est que ce film d'animation donne de la Chine une image délétère : des paysages urbains sans âme noyés sous la pluie, une corruption galopante, des personnages sans foi ni loi uniquement mus par l'appât du gain.
Le film de Liu Jian louche sans vergogne vers "Pulp Fiction" de Tarantino, sa violence omniprésente, ses longues digressions philosophiques (deux gardiens de chantier dissertent sur la liberté humaine), son MacGuffin (la sacoche de billets qui passe de main en main), son tueur en série (qui ici ne récite pas l'Ecclésiaste mais sirote un soda). Mais il a aussi ses qualités propres.
La première, évidente, est d'être un film d'animation à l'esthétique originale. Contrairement aux usages, Liu Jian privilégie les décors aux personnages. Ceux-là sont dessinés comme des enluminures modernes, dans un cadre millimétrique. Ceux-ci au contraire sont hiératiques, quasiment dépourvus d'expression faciale. Mais, loin d'être un défaut, cette ligne claire colle bien avec la logique de l'action qui anime le film et des personnages archétypaux qui se définissent par ce qu'ils font plus que par ce qu'ils sont.
La seconde est la richesse du scénario, d'une telle complexité qu'une seconde d'inattention risque d'en faire perdre le fil. On a d'abord l'impression qu'il part dans tous les sens, à l'instar du "Pulp Fiction" de Tarantino, se contentant de multiplier à l'envi les personnages. Mais on comprend bientôt son extrême cohérence jusqu'à une scène finale qui rassemble la quasi-totalité des protagonistes - là où Tarantino ne s'était pas imposé cette contrainte me laissant de "Pulp Fiction" le souvenir d'un exercice de style brillant mais désinvolte.
Une énorme claque qui repose sur de la nonchalance, des personnages hauts en couleur et une approche quelque part entre No country for old man et le cinema de Quentin Tarantino.
Couleurs vives, rythme envoûtant et musique entraînante se mélangent pour dresser le portrait d’une Chine contemporaine au bord de l’implosion en suivant l’histoire de personnages sordides dignes de Quentin Tarantino. Film noir, farce politique et film d’animation en même temps, Have a Nice Day, d’abord interdit en France par les autorités chinoises, a reçu Grand Prix à la Roche-sur-Yon. Sélectionné également au Festival de Berlin il prouve encore une fois que le jeune cinéma chinois est à surveiller de près dans sa capacité d’invention et de surprise.
Le dessin animé est dans le style de celui de la ligne claire, caractéristique d’une certaine bande dessinée franco-belge (Hergé, E.P. Jacobs, Jacques Martin, Bob de Moor, Tibet par exemples). L’histoire est un peu confuse mais tourne autour d’un sac contenant 1 million de yuans (129 000 €) spoiler: volé par un jeune chauffeur à son patron afin de faire bénéficier sa fiancée d’une opération chirurgicale en Corée pour réparer une précédente opération de chirurgie esthétique. Le fameux sac attire les convoitises, change de propriétaire et les protagonistes cupides (au pays du communisme) finiront par s’entretuer et mourir dans un carambolage automobile. Une sorte de « Faucon maltais » version Tarantino. Beau graphisme, avec plein de détails (une affiche du film « Piercing I » est visible) mais confus et un peu long (bien qu’il ne dure que 77 mn). .
L’équipe de programmation du Festival d’Annecy avait sélectionné Have a Nice Day dans sa sélection officielle. Mais le film sera retiré in-extremis à cause de la pression du gouvernement chinois, soit disant à cause de l’absence de visa. En réalité, on a bien compris que la raison est que le film dépeint une image peu glorieuse du pays. Have a Nice Day est un film d’animation très noir sur la criminalité dans le pays. Un chauffeur vole un million de dollars à son patron pour corriger la chirurgie esthétique ratée de sa compagne. Mais il se retrouve avec un tueur à gages, un gangster et un braqueur à ses trousses. Dans un humour scindant, le réalisateur impose un style artisanal avec des dessins simples mais une histoire intense. Un très beau travail a été réalisé sur les bruitages, malgré des voix monotones qui semblent éterniser le film. Composé en quatre chapitres qui se concluent sur une situation choc, Have a Nice Day décrit en effet une Chine qui ne plait pas pour la plus grande attention des forcenés du politiquement incorrect. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com