Né à Barcelone 1976, Ed Antoja est diplômé de plusieurs écoles de cinéma, Cuba, New-York, Boston, et, en 2003, il a fondé sa propre compagnie de production, McGuffin Estudio Audiovisual, S.L., très investie dans la réalisation de documentaires. Il y a 4 ans, La Diferencia, une marque de cette compagnie, et FAADA, Fondation pour l’assistance et les actions de défense des animaux, l’ont commandité pour la réalisation d’un film ayant pour but d’essayer de changer les habitudes dans une société qui fait souffrir les animaux. Ce film, "Empathie", a remporté le Prix du Public de l’édition 2017 du Festival du film Greenpeace. Ce plaidoyer pour le respect dû aux animaux arrive à être convaincant sans avoir recours à des images insoutenables comme celles du broyage des poussins mâles dans les entreprises d’accouvage. Peut on imaginer, peut on espérer que, suite à la vision de ce film, celles et ceux que les végans et les végétariens appellent les carnistes deviendront flexitarien.ne.s, que les flexitarien.ne.s deviendront végétarien.ne.s, que les végétarien.ne.s deviendront végan.e.s ? Peut-être ! Il n’empêche, un volet important du problème des relations entre les êtres humains et les animaux n’est pas du tout abordé : à supposer que, par respect pour les animaux, nous nous engageons toutes et tous dans une démarche de type végane, c’est à dire une démarche de refus total de l’exploitation des animaux, que deviendront ces derniers, devenus totalement inutiles pour l’ensemble des humains ? Qui s’occupera des vaches si on se refuse à manger des steaks et du fromage, qui s’occupera des poules si on se refuse à manger des œufs, qui s’occupera des porcs si on se refuse à manger du jambon ? Retour à la nature ? Disparition des espèces ?