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    L'Opéra - le film
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    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 772 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2017
    Même bien filmé et bien monté, cela reste un documentaire. Sans concession sur les grandeurs et limites de la grosse machine qu’est l’Opéra de Paris. Le directeur joue la transparence habilement. On n’y entend ce que l’on pressentait : combien est difficile la gestion des divas, vivant hors sol et du monde réel; combien est précise la mécanique de l’ensemble du type de celle d’une écurie de formule 1, dans lequel chaque détail compte pour atteindre la perfection ; combien sont gâtés des salariés comme dans l’industrie du luxe, contaminés par l’argent qui circule. Lissner navigue entre le marteau et l’enclume, s’offre un justificatif en invitant les jeunes musiciens d’un collège de banlieue, mais ne sait pas comment rendre ses prix accessibles au plus nombre. Micha, un jeune baryton russe éclaire le reportage de sa naïveté joyeuse d’être arrivé au sein du graal tandis que le chef d’orchestre Philippe Jordan exige de chacun la précision du tempo – on pense à Whiplash en plus soft ! On reste en coulisse et certains pourront être frustrés de n’entendre que les premières notes d’air connu, mais le parti pris de filmer les coulisses est respecté. Les gros navires font rêver mais peuvent parfois s’échouer. Le capitaine de son bureau à la vue merveilleuse sur Paris doit avoir les épaules solides. D’ailleurs, le film se termine astucieusement sur les petites mains qui font…le ménage.
    Cinéma avril 2017
    Guiciné
    Guiciné

    162 abonnés 1 240 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2017
    Un film qui montre vraiment l'entreprise, qu'est l'opéra de Paris, les scènes ne traînent pas et on sent une réelle vie dans cette grande maison. Rien ni personne n'est épargné et l'envie de continuer se fait sentir à la fin. Un beau documentaire.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2017
    Pour qui l'excellent documentaire de Jean-Stéphane Bron? Pour ceux pour qui ce qui se passe sur un plateau est bien plus important que la vie qui passe, Boris Godounov bien plus actuel que Vladimir Poutine, Violetta Valery bien plus réelle que lady Di? Ou pour ceux qui n'ont jamais osé pousser la porte du temple de la voix et pour qui Verdi se résume à Juanita Banana (cf, Le goût des autres.....)? Les deux, mon général.

             Les novices découvriront l'incroyable vie des coulisses. Le peuple qui grouille derrière le rideau, des machinistes, perruquières et couturières aux assistants, assistants décorateurs, assistants à la mise en scène, assistants des chanteurs (qui les attendent, juste à la sortie du plateau avec le paquet de kleenex et la bouteille d'eau pour les éponger, les réhydrater, les réconforter s'ils ne sont pas dans un bon jour, avant de revenir en scène pour le prochain tableau....) Quant aux connaisseurs, ils vont avoir l'euphorisante impression de participer....

            On suit les débuts de Stéphane Lissner à la direction de l'Opéra. Le petit reproche que l'on pourrait faire, on trouve un poil d'hagiographie.... Lissner est certainement un grand directeur, mais il n'est pas sûr qu'il soit aussi humain et humaniste que ce qui nous est donné à voir... Il n'est pas sûr qu'il soit très facile.

            Premier spectacle, premier sac de noeuds: Moïse et Aaron. Menace de grève, suite à trop de suppressions de postes. Les choeurs, dont le rôle dans cet opéra est très important, râlent et ne sont pas d'accord avec ce qu'on leur demande (ils veulent pouvoir garder leurs bouchons d'oreille, comme des spectateurs d'un spectacle rock...). Et puis, il y a la présence d'Easy Rider sur le plateau. Easy Rider pèse une tonne et demi. Non, ce n'est pas un ténor. C'est un somptueux taureau qui participe de la mise en scène, le flanc peint d'une raie noire. Personne n'est rassuré. A vrai dire, Easy Rider, comme tous ces monstres charolais que l'on croise au bout de leur tord-nez au Salon de l'Agriculture, clopinant péniblement et ballottant des couilles, est on ne peut plus pacifique, pourvu que son soigneur le caresse et le douche abondamment.

              Lissner est confronté aux représentants du ministère, et au prix des places. Pour un couple, deux bonnes places c'est 460€, Lissner trouve que ça fait un peu beaucoup. Mais comment faire? 

              Et puis, il y a Benjamin Millepied qui lui fait le coup de j'm'en vais? j'm'en vais pas? j'm'en vais? Lissner commence à s'énerver.

                 Les Maîtres Chanteurs. Deux jours avant la générale, Gérard Finley (Sachs) tombe malade. Tous les grands baryton-basses, contactés, sont pris. On se rabat sur la deuxième, puis la troisième catégorie... On trouve finalement un Autrichien complètement inconnu qui a chanté le rôle.... en Chine. Brandon Jovanovich (Walter) vient le booster avant le début de la représentation (on ne nous dit pas comment il s'en est sorti...

              On voit des répétitions de ballet, aussi, rassurez vous! (Avec Millepied justement...). Et puis, on suit les enfants de "10 mois avec l'Opéra", une classe de CM2 de ZEP qui participe à un an d'initiation musicale. Vu l'expression boudeuse de certains adorables petits museaux noirs, on se dit qu'il doit y avoir quelques "malgré nous".... Mais après le concert final, où on joue du Schubert, s'il vous plait, devant les familles trop fières, où les petites filles sont merveilleusement coiffées et maquillées comme des stars, on se dit qu'il va y avoir quelques vocations...

            Tout cela est vu à travers l'oeil émerveillé, enthousiaste d'un personnage récurrent, le jeune Mikhail Timoshenko débarqué de son Oural pour suivre la formation à l'Opéra (et qui a mon avis a un sacré potentiel....). Il faut le voir rencontrant Bryn Terfel, son grand homme....

            De 6 à 106 ans, tout le monde DOIT voir ce film. Chacun y trouvera son miel. Incontournable!
    Alexandre P.
    Alexandre P.

    4 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2017
    Je mets cinq étoile! Dans un monde où la vulgarité s'affiche de plus en plus, voir de l'émerveillement n'a pas de prix et est plus que salutaire.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2017
    "opéra " encensé pas la critique est un documentaire assez captivant sur les coulisses de l'opéra de Paris. En effet malgré quelques longueurs, j'ai trouvé intéressant de suivre l'envers du decor de l'opéra de notre capitale avec son lot de joies, déception et moment difficiles.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    53 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 avril 2017
    Vu et avis le 20170407
    .-.-.-.-.
    Bien, varié mais pas canalisé
    .-.-.-.-.
    C est bien, beaucoup de facettes de l institution sont montrées. Ce qui est très inhabituel, c est que l on a de très nombreuses courtes séquences avec le directeur, et en particulier des réactions de la direction entre eux, suite à des rencontres syndicales par exemple. Cela peut arriver que de telles séquences ne soient pas filtrées mais c est rare (partie de campagne de depardon, national gallery de wieszman pour n en citer que deux).
    J ai beaucoup apprécié la descente en Escalator car on se demande vraiment ce que fait la personne en face -qui monte ; puisqu elle monte en même temps que la rampe. Un peu d étrange et d incongru. Beaucoup de labeur. Fascinante discussion pour savoir si le cœur doit se placer en rang aligné / en diagonale ou selon la disposition classique des orchestres par paquet. Discussion qui se termine splendidement muette. Du faste. De la grâce. De l imprévu (Michael qui vient pour les maîtres chanteurs ou un titre comme ça). De l économie. Du protocole (organisation loge présidentielle). De la linguistique (prise des mesures du soliste russe) ... c est délicieusement éclectique.
    . . .
    Mais le film a aussi le défaut de ses qualités : on ne sait jamais si l on est à Bastille, garnier ou ailleurs, pour quel spectacle, à quel moment, ... tout paraît mélangé : représentations finales suivies de répétitions. Le film manque d indication qui permette au spectateur de se repérer. Par exemple, je n'ai pas du tout compris comment la cantatrice en blanc, avec son assistante avec la bouteille d eau et ses mouchoirs, comment cette cantatrice s inscrit dans le reste du film. Quelles sont les autres séquences qui lui sont liées, quelle est la représentation, ...
    Longtemps Ce n est pas gênant mais le film étant au final assez long, ça fini par être pesant.
    Il y a même probablement une caméra à l épaule ratée lors de la représentation finale des maîtres chanteurs, lorsque le soliste est seul debout au milieu du cœur, l image cherche à être fixe mais part dans toutes les directions au gré des respirations du cadreur. La séquence en devient visuellement pénible.
    Jean-Claude L
    Jean-Claude L

    46 abonnés 289 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 avril 2017
    Un très joli documentaire sur les coulisses de nos opéras parisiens. On y découvre les nombreux métiers qui y circulent et les jeunes pousses à qui il faut donner l,envie de poursuivre car la route est longue. on peut admirer ce jeune chanteur Russe qui deviendra un grand chanteur d,opéra. auprès des directions nous suivons leurs difficultés à faire face pour monter un spectacle c,est excellent à conseiller.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2017
    Ce n'est pas parce que nous sommes encore en carême qu'il faut s'infliger la pénitence d'aller voir « A bras ouverts », le dernier navet en date de Philippe de Chauveron qui, fort du succès de « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu » (autre navet farci de clichés grotesques), se croit autorisé à en prolonger la recette avec un film stupide et nauséabond sur la communauté des Roms ! Combien il est préférable, croyez-moi, de faire, en compagnie de la caméra de Jean-Stéphane Bron, la visite de cette institution prestigieuse qu'est l'Opéra de Paris, avec ses deux lieux que sont Garnier et Bastille ! Ceux qui, comme moi-même, sont des passionnés d'art lyrique, seront sans aucun doute séduits. Mais même ceux qui ne sont amateurs ni de Wagner ni de Verdi pourront y trouver de l'intérêt et, peut-être précisément, laisser surgir et grandir en eux une passion nouvelle et imprévisible pour un art ô combien attrayant !

    Le documentaire réalisé par Jean-Stéphane Bron, qui s'est immergé pendant toute une saison dans cet univers qu'est l'Opéra de Paris, nous en révèle tous les aspects, avec plus ou moins d'insistance, mais sans rien ignorer de ce qui le fait vivre, depuis les hautes sphères dirigeantes jusqu'au personnel de l'ombre, jusqu'à celles et ceux dont le travail ne se remarque pas forcément mais qui n'en méritent pas moins de la gratitude. Cela dit, bien sûr, le réalisateur s'attarde beaucoup sur ceux qui détiennent les pouvoirs de décisions les plus importants : le directeur de l'Opéra de Paris Stéphane Lissner, le directeur musical Philippe Jordan ou le directeur de la danse Benjamin Millepied. Il est d'ailleurs passionnant de les voir et de les entendre discuter et débattre avec leurs collaborateurs et partenaires, surtout quand adviennent des difficultés, voire des crises, et qu'il faut prendre des décisions cruciales. Que faire quand survient une grève qui risque de paralyser toute l'institution ? Comment pallier la défection d'un chanteur, deux jours avant une représentation ? Diriger l'Opéra de Paris n'a certes rien d'une sinécure...

    Mais ce qui rend ce film encore plus attrayant, c'est qu'il nous donne à voir quelques moments forts, choisis parmi beaucoup d'autres probablement, des préparatifs de plusieurs spectacles lyriques et de danse. Que d'efforts, que de recherches, que de trouvailles ! Pour la représentation de « Moïse et Aaron »d'Arnold Schönberg, ce n'est rien moins qu'un véritable et imposant taureau qui a dû être sélectionné et préparé pour figurer sur scène ! D'autres moments forts nous montrent les répétitions de « La Damnation de Faust » d'Hector Berlioz, puis des « Maîtres Chanteurs de Nuremberg » de Richard Wagner. On découvre ainsi, lors d'une représentation, qu'une chanteuse d'opéra ne peut se passer de son assistante toujours prête à lui tendre mouchoirs et bouteille d'eau dès qu'elle quitte la scène. Et que dire des spectacles de danse dont on découvre, ébahi, quelques instants volés ? Ainsi d'une danseuse qui, après avoir accompli sa prestation sur scène, s'écroule littéralement de fatigue et d'essoufflement dans les coulisses !

    Hormis Stéphane Lissner, le directeur de l'Opéra de Paris, qui apparaît dans un grand nombre de scènes, celui qu'on voit le plus à l'écran, m'a-t-il semblé, est un jeune chanteur venu de Russie (du sud de l'Oural, précise-t-il) pour proposer sa candidature dans la capitale française après être passé par l'Allemagne. Impossible de ne pas être touché par ce jeune homme, par ses rêves, son ébahissement lorsqu'il apprend qu'il est admis à l'Opéra de Paris, mais aussi ses doutes quand il a le sentiment de n'avoir pas donné sa pleine mesure.

    On ne peut qu'être ému, enfin, par une classe d'enfants qu'on voit, à plusieurs reprises, apprenant à jouer du violon ou du violoncelle et qu'une scène de la fin du film montre se produisant sur scène devant un public composé essentiellement de leurs parents.

    Superbe film qui mériterait d'être plus long pour nous faire découvrir encore d'autres actrices et acteurs intervenant, d'une manière ou d'une autre, dans la réalisation des opéras ou des spectacles de danse. On ne s'en lasse pas.

    8,5/10
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 avril 2017
    Peu de mise en scène et pas vraiment d'idées pour un lieu si riche d'images et d'inspiration dans un lieu où Bron semble perdu dans le temps, désorienté dans les espaces. On se demande si c'est une commande du patron. Bref, et pauvre taureau. Même pas du cinema an plus ...
    Claudine G
    Claudine G

    203 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 avril 2017
    Documentaire intéressant qui nous entraîne dans les coulisses des Opéras de Garnier et Bastille, nous annonçant la démission de Benjamin Millepied et nous faisant parcourir les couloirs et les loges de tous ceux qui aspirent à la gloire et à la notoriété. Personnellement, je regrette de ne pas avoir eu accès à plus de répétition des ballets classiques, mais j'ai été très émue de la toute nouvelle découverte de ce jeune baryton russe, plein d'espoir et le regard illuminé lorsqu'il arrive à atteindre son rêve. La relève des jeunes musiciens est également un moment très émouvant. Par contre, je regrette comme d'ailleurs Stéphane Lissner, le maître de ces lieux, que tout le monde ne puisse accéder à cette culture, dans la mesure où les tarifs ne sont pas accessibles à tous (comme le cinéma par ex.). Cela viendra peut-être un jour ?
    clamarch
    clamarch

    12 abonnés 217 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2017
    Que du bonheur de partager quelques instants pris sur le vif de cette grande maison . On y découvre des initiatives généreuses comme celle de l'initiation de certains enfants à la musique et le regard interloqué de certains artistes étrangers devant nos blocages culturels ...
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2017
    Le Suisse Jean-Stéphane Bron s’est fait un nom en signant deux documentaires politiquement engagés. Le premier, « Cleveland contre Wall Street » (2010) filmait le procès engagé par des propriétaires dépossédés de Cleveland, contre les banques de Wall Street à l’origine de la crise des subprimes. Le second, « L’Expérience Blocher » (2013), créait une intimité troublante avec le leader de l’UDC, le parti suisse d’extrême droite.

    Son troisième documentaire chasse sur des terres bien différentes. De son propre aveu, Jean-Stéphane Bron n’avait jamais mis les pieds à l’Opéra de Paris avant de se laisser convaincre par son producteur de le filmer. Le réalisateur marche sur les brisées du pape du documentaire, Frederik Wiseman, qui avait consacré au ballet de l’Opéra de Paris un documentaire de deux heures trente, « La Danse » (2009). Il ne documente pas, comme on l’a déjà souvent vu (« Company » de Robert Altman, « La Traviata et nous » de Philippe Béziat), les répétitions d’un spectacle. Comme Frederik Wiseman, il fait le pari de l’immersion participative, de l’embeddment sur la longue durée dans une institution dont il entend décrypter le fonctionnement.

    Il réussit à capter des instants de pure magie, souvent très drôles. Ainsi de ce taureau d’une tonne cinq utilisé par le metteur en scène de « Moïse et Aaron » que son propriétaire prépare à monter sur scène en lui faisant écouter dans son enclos la musique de Schönberg. Ainsi de cette coryphée à bout de souffle à la fin d’un scène, dont la fragilité dévoilé à la caméra impudique dans les coulisses contraste avec le masque impavide qu’elle affichait sur le plateau quelques instants plus tôt. Ainsi encore de la minute de silence observée au lendemain des attentats du Bataclan (« il faut jouer, jouer, jouer encore »), dans la salle de l’Opéra Bastille et jusque dans ses cuisines. Ainsi enfin d’une maquilleuse, qui tend à la soprano une boîte de Kleenex et une bouteille d’eau minérale mais qui se laisse émouvoir aux larmes par la beauté de l’aria qu’elle entend au bord de la scène.

    Ces saynètes révèlent le don du réalisateur pour capter l’inattendu. Elles raviront les amateurs d’opéra avides de connaître les coulisses de Bastille et de Garnier. Elles ont enthousiasmé le public de privilégiés invités hier soir en avant-première sous le plafond de Marc Chagall.

    Le documentaire de Jean-Stéphan Bron souffre toutefois d’un défaut qui le pénalise lourdement. Il n’a aucun sens.
    Aucun sens = aucune direction. Le montage est incompréhensible qui accumule les saynètes sans les organiser selon une progression logique. On passe sans solution de continuité d’une réunion de direction présidée par Stéphane Lissner, secondée avec talent par Jean-Philippe Thiellay, à une représentation de la Bayadère.
    Aucune sens = aucune signification. Qu’a-t-on appris sur l’Opéra de Paris ? On touche du doigt la lourdeur de son administration. On vit, mais sans jamais vraiment en révéler les ressorts, les crises qui l’ont traversé, tel le départ polémique de Benjamin Millepied et son remplacement par Aurélie Dupont. On réalise que chaque spectacle est un miracle improbable, constamment menacé par une grève de personnel ou l’angine d’un soliste. On se voit confirmer que la recherche de la perfection anime chacun de ses employés, depuis le directeur musical jusqu’aux perruquiers en passant par le baryton-basse russe au talent prometteur et aux jeunes instrumentistes de l’orchestre Colonne. On n’apprend finalement rien qu’on ne sache déjà. Et on a un peu le sentiment de voir un clip, certes luxueux et touchant, à la gloire du directeur de l’Opéra.
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