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AMCHI
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3,5
Publiée le 18 septembre 2021
Code 7500 a l'apparence d'un film simple mais il est très efficace, se déroulant à 95 % dans le cockpit d'un avion de ligne ce film nous tient en haleine jusqu'au bout. Court mais intense voire tendu par moment, c'est un thriller aérien relatant une prise d'otages par des pirates de l'air. Sans rechercher le spectaculaire à tout prix, Patrick Vollrath montre une belle maîtrise du cadrage et raconte avec justesse une histoire à priori peu développée mais bénéficiant d'une ambiance anxiogène (tiens j'ai enfin réussi à placer ce mot dans l'une des mes critiques). Code 7500 ne perd pas de temps inutile, la prise d'otages se fait dès les premières minutes, le héros joué avec brio par Joseph Gordon-Lewitt n'est pas un personnage de film d'action et il reste humain.Omid Memar est bon aussi dans la peau du plus jeune terroriste et qui doute le plus sur l'action dans laquelle il s'est lancé. D'un aspect simple voire même limité mais nullement austère; Code 7500 parvient sans souci à captiver notre attention jusqu'à la fin.
Les films se déroulant tout ou en partie dans des avions seraient presque un sous-genre en soi à force de voir des thrillers, des films d’action ou autres obscures séries B dans ces monstres des airs. On pourrait même décliner ce constat à la plupart des moyens de transport en commun. De « Flight Plan » à « Non-stop » en passant par « Air Force One » ou même « Des serpents dans l’avion », il y en une ribambelle. « 7500 » pousse le curseur encore plus loin faisant se dérouler son histoire essentiellement dans le cockpit d’un avion pour finalement se rallier à un autre sous-genre du cinéma : les huis-clos à lieu unique, comme « Phone Game », « Buried » ou le récent et excellent « Fall », d’ailleurs tout aussi aérien. Et quoi de mieux qu’une attaque terroriste destinée à détourner l’avion pour venir méchamment pimenter le script dans ce lieu toujours vu assez brièvement au cinéma. On est alors ici face à un huis-clos aérien sous forme de suspense intense et étouffant, certes fauché mais malin et qui tient la plupart de ses promesses.
Les images de caméra de surveillance d’un aéroport, silencieuses et anonymes, débutent le long-métrage. On comprendra plus tard leur utilité mais elles mettent étrangement dans le bain avant de nous enfermer durant quatre-vingt-dix minutes non-stop dans le cockpit avec un co-pilote qui va devoir gérer cette situation de crise. Joseph Gordon-Levitt qu’on n’avait pas vu depuis un bail tient admirablement bien le challenge d’être à l’écran tout le temps et souvent seul. Rien à dire, on croit en sa composition. La tension avant l’attentat est palpable, on a lu le résumé, et on sait que quelque chose se trame et la seule interaction avec l’extérieur est cet écran de contrôle qui donne sur la cabine. Ce sera le lien (mais aussi l’outil de terreur et de torture psychologique pour le personnage principal) avec le reste de l’avion et la meilleure trouvaille et astuce du scénario pour nous mettre les nerfs à rude épreuve. De dire que « 7500 » est immersif est stressant est un pléonasme ici. Les péripéties s’enchaînent à bon train durant une heure et demie et le côté malin et réaliste du propos masquent la petitesse du budget.
Cependant, si on est pris par l’intrigue et qu’on veut tout autant que le co-pilote mettre fin à cette prise d’otages dans les airs, le dernier quart fait un peu retomber la tension. Le face-à-face entre l’un des terroristes et le héros traîne en longueur et il y a certaines incohérences de comportement qui nous font un peu sourciller. Et que dire de la fin... Elle est très abrupte et même si cela suit la logique du concept mis en place par « 7500 », elle s’avère quelque peu frustrante. Le film n’en demeure pas moins un très honnête et réussi petit thriller aérien qui nous permet de plus de plonger plus techniquement dans le métier de pilote et de comprendre les règles et le fonctionnement en cas d’attaque de ce genre. De plus, on apprécie que ce soit sans concession et que la folie des pirates de l’air soit bien représentée. Peu commun et captivant, c’est une bonne petite surprise dans le genre.
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Très bon film. Et pourtant allemand alors que depuis l’expressionnisme de Murnau et Fritz Lang, on ne sache pas que la gente teutonne d'outre-Rhin n'ait présenté de cinéma regardable hormis quelques rares pépites telles que La Chute, La Vie des autres ou Good Bye Lénine. C'est allemand mais c'est à voir en langue originale VOST, il y a de l'allemand, de l'anglais et du turc (et trois mots d'arabe), c'est-à-dire deux langues indo-européennes anglo-saxonnes, une turco-mongole et quelques mots dans une langue sémite. Or c'est intéressant dans la mesure où les protagonistes ne sont pas censés comprendre ce que disent les autres protagonistes. Les personnages principaux sont un Américain parlant un peu l'allemand, son chef parfaitement bilingue allemand-anglais, et des Turcs allemands parlant plus ou moins les trois langues sans être compris quand ils parlent Turc. C'est presque un huis-clos mais ça moove. Il y a de la psychologie comme on aime dans le ciné d'art et décès mais il y a aussi du cinéma avec de l'action qui se déroule sans qu'un seul mot ne soit prononcé ni ne commente cette action. C'est donc très bien.
Une grosse surprise. Ce film est magnifique de détails et de réalisme. On y vit une tentative de détournement en étant centré sur le cœur névralgique, à savoir le cockpit. Pour avoir travaillé dans l'aérien sur le tarmac, ce que j'ai le plus apprécié, c'est le réalisme de ce film. Souvent, ça part dans tous les sens et rien n'est crédible. Là, il en est tout autrement. Les procédures, la réaction des pilotes, l'aspect technique,... Tout a été étudié! Chapeau bas au réalisateur. C'est tellement rare de nos jours... Vraiment, ce huis clos, et je n'en suis pas fan (car rarement sérieusement travaillé), est magnifique. J'y étais. Je l'ai vécu (pendant le film évidemment). Toutes les réactions des intervenants sont crédibles. A aucun moment je me suis dit: n'importe quoi... Honnêtement je couronne ce film avec honneur car, sur un sujet maintes fois abordé, il a su en tirer les honneurs, malgré un budget limité. Comme quoi ce ne sont pas les sommes investies qui font les chef d'œuvre ! L'époque le démontre... Je recommande vivement.
S'il est du genre plutôt prévisible, ce thriller tendu et nerveux adopte un point de vue à la limite de la claustrophobie, entraînant un effet-loupe sur Joseph Gordon-Levitt lequel reste sobre et efficace tout du long. Il y a bien quelques incohérences ou trous narratifs visant à concentrer le spectateur sur l'action et la dramatique se nouant devant lui, mais globalement le film tire son épingle du jeu en évitant la surenchère.
Révélé par son court-métrage « Alles wird gut » (Everything Will Be Okay), le réalisateur allemand Patrick Vollrath décolle enfin et nous saisit dans un long-métrage claustrophobique. De la même façon que son œuvre à succès, il cherche essentiellement à nous confronter aux émotions des personnages, certains plein d’ambiguïtés. Son choix consiste alors à nous confiner dans un cockpit qui subira des assauts et de cette façon, l’intrigue file sans se retourner. La subtilité de ce projet réside toutefois dans un sentiment d’authenticité. Le confort de la mise en scène devient l’inconfort des protagonistes, mais le film se situe à mi-parcours d’un « United 93 » et d’un « Captain Phillips », sans oublier un soupçon de « The Guilty ». Oui, il y de l’ambition, mais elle rencontre rapidement des obstacles.
Le code 7500 est une éventualité et une réalité. Son existence mobilise ainsi toutes les forces possibles afin de lutter contre tout pirate de l’air. Mais l’objectif du réalisateur, c’est d’investir le cockpit de bout en bout et d’en établir une architecture simple et cohérente dans les déplacements. Joseph Gordon-Levitt, qui a longtemps fuit les premiers rôles, revient justement aux commandes de ce drame qui affecte le personnage qu’il incarne. Ainsi, le copilote Tobias Ellis fait face à la rage de dissidents, qui sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Mais cette fureur n’est que générique dans un scénario tout aussi linéaire. Les rebondissements catalysent pourtant notre intérêt ou ne font office que de transitions. Il s’agit du compromis de Vollrath afin de mieux huiler la mécanique de sa mise en scène. Elle reste poignante dans la mesure où l’intrigue avance à « vitesse réelle ». Le sentiment de confinement nous oppresse, tout en réévaluant les enjeux d’un nouvel obstacle.
Le cockpit finit même par rétrécir dans l’esprit à force de jouer sur des cadres serrés et une luminosité décroissante. De la même manière, on perd de la visibilité sur une seconde partie limitée. Les efforts de l’acteur vedette ne suffisent pas à porter tout le poids de ses dilemmes. Les décisions sont pourtant humaines et certaines facilités d’écritures ne sont que des arguments en faveurs de son combat personnel. Bien évidemment, Tobias sort souvent du rang, zappe la plupart des protocoles qui ne facilitent pas sa chute émotionnelle. Le contrôle illustre sans doute cette responsabilité que l’on cherche désespérément à retrouver, du moins, une fois que l’on touche le fond. Et le segment maladroit du récit réside bien dans la description d’un terroriste hésitant, comme si l’on jugeait l’acte incompris par même ceux qui le revendique. Sur ce point, on ne prend pas assez le sujet au sérieux pour que le public y croit.
Les passerelles et mince entre le cockpit et l’équipage. S’il fallait y découvrir un symbole, ce serait celui d’une société incapable de coexister et qui ne peut communiquer sans violence et représailles. Personne n’est parfait, tout le monde est humain. Mais le sens des responsabilités contredit certains choix, bien qu’elles soient cohérentes sur le moment. Mais une fois encore, la chorégraphie est trop visible pour qu’on passe à côté. Mais après tout, « 7500 » ne revendique pas grand-chose, si ce n’est l’expérience vertigineuse de cet assaut, laissant seul un pilote désarmé, à la fois mentalement et physiquement, et pourtant solide jusqu’au bout du voyage.
"7500" est un film que j'ai bien apprécié. Un scénario très intéressant qui est de plus un huis clos qui se passe dans une cabine d'un avion. Je trouve que la façon de filmé est bien utilisé pour un tel film. Les acteurs jouent plutôt bien et une durée du film qui n'est pas mal.
Un film très réaliste. Je n'ai pas l'habitude de voir ce type de film avec une prise d'otages dans un avion donc je ne peux comparer le scénario avec un autre film sur le même thème. En tant que spectatrice, cela me semble crédible avec la peur de mourir ou de voir mourir. La tension est vraiment palpable dans le cockpit. Dommage que l'on ne perçoive pas ce qui se passe parmi les passagers. Mention spéciale à l'excellent acteur qui est Joseph Gordon-Lewitt dans le rôle du co-pilote.
Aussi si les propos sont d'actualité, ce huit clos reste assez oppressant, où tous ce passe, à quelques scènes près, dans un cockpit, avec Joseph Gordon Levitt, qui nous livre une prestation de qualité. Omid Mamar qui joue un terroriste terrorisé, s'en tire bien également. Crédible, simple, peut-être un peu trop, pas mal pour une production americano- allemande. Un finale des plus classique. Qui ne quitte pas les lieux.
... un petit film à la limite de la production indépendante dont la gestion limitée permet de réaliser des petites perles comme 7500 ... certes il existe des imperfections sur la durée que compte ce long-métrage. Un véritable huis-clos angoissant par instant, filmé en plan serré, un minimum de dialogues, permet à l'expression des protagonistes de jouer sa propre partie de cet espace-temps cabine de pilotage de prendre paradoxalement toute l'envergure de la thématique. Bien que les agissements des terroristes soient un peu stéréotypés, la caméra braque ainsi pendant plus d'une heure et demie les visages crispés, angoissés, dans l'attente d'un dénouement, le réalisme de certaines scènes plongent peut-être trop dans l'approche d'un réalisme qui ne saurait être montré,mais cette invitation dans la peur , l'angoisse puis la haine s'affranchit peu à peu dans la dernière séquence entre le pilote et le jeune assaillant...comme un brin d'humanisme peu surgir au milieu de la violence...ne peut pas plaire à un public large,mais les acteurs sont convaincants.
Un thriller à huis clos, et ce n'est pas facile de maintenir l'attention alors qu'il n'y a ni paysage ni espace. Tout se déroule dans le cockpit, et tout se termine dans le cokpit. J'ai toujours rêvé d'aller dans la cabine. Visiblement les terroristes ont été très mal préparé, et tout tourne au fiasco pour eux, mais pas que. Effectivement le dilemme est dur mais il faut savoir limiter le nombre de morts.
7500 a plus à voir avec le thriller danois The Guilty (sorti en 2018) que Vol 93 auquel il renvoie immanquablement. Au premier abord, il se place pourtant dans les traces de ce dernier : contextualisation post-11/09, mise en scène frontale, en temps réel et sans musique...Mais intégralement vu du cockpit. Ce qui passerait presque pour une simulation avancée est un vrai parti pris destiné à faire grimper la tension, coupant son malheureux héros du reste de l'avion à mesure que la situation dégénère. Nous voyons ce que voit Tobias, mais ce qu'on entend sans distinguer est encore plus terrifiant. La qualité du film se niche là, dans une identification immédiate au regard d'un évènement imprévisible dont les tournants sont aussi incertains que le terminus. À plusieurs reprises, le réalisateur Patrick Vollrath parvient à créer ce sentiment de chaos émotionnel et de danger immédiat. Puis renverse légèrement le procédé "panique en solo" en ouvrant 7500 à un registre plus intimiste, jusqu'à déplacer un peu d'empathie sur le personnage de Vedat. Pour autant, le script ne se montre pas à la hauteur de ces bonnes idées, l'écriture ne réservant que peu d'aspérités aux personnages (le risque de ce type de huis-clos) et peu de surprises quant au déroulement de son intrigue (parfois clichée) ou sa finalité. Mais Joseph Gordon-Levitt (parfait, comme d'habitude) a les épaules suffisamment solides pour tenir la barre et il est bien secondé par Omid Memar dans un rôle aussi intense qu'émouvant.Même si le sujet est vu et revu il est ici, filmé de façon original.
Un thriller haletant avec un réalisme troublant. Les acteurs sont plus vrais que nature. Mais la fin laisse un goût d'inachevé. Sans doute que le réalisateur laisse au spectateur le soin de l'imaginer...
C'était pas mal, avec une mise en scène originale mise au service d'un scénario et de personnages prévisibles. Le tout manque toutefois un peu de punch.