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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 mars 2018
Scénario et jeu des acteurs d'une grande justesse. Drôle et émouvant, La belle et la belle nous plonge avec douceur dans deux vie sur parallèles et confondues où se mêlent réalité et fantasmes! À voir sans hésiter!!
Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: Margot, Margaud ou Margaux ? Les pitchs les plus courts font parfois les films les meilleurs : la vie Margaux rappelle étonnamment à Margaux la sienne 25 ans plus tôt. C'est l'occasion pour la réal. de broder une trame faussement anodine ourlée d'une joyeuse étrangeté. Entre les mailles se tend assez vite un fil existentiel plus douloureux qui rappelle à chacun ses choix passés. On remerciera les 3 commédien-ne-s d'endosser leurs personnages tragiques tout en élégance et en légèreté. Moralité : en France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées.
Si l'on excepte la toujours excellente Sandrine Kiberlain , pour le reste il n'y a rien dans ce film pas de dialogue une histoire à dormir debout 2 paires de seins à savoir la qu'elle à les mieux un portable à tout bout de champs une nana sensée être enceinte (dans le film ) et qui réclame une cigarette une Agathe Bonitzer très mollassonne on a envie de la secouer en permanence pour la faire réagir , le film ce résume à ça de qui se moque t'on , de la cinéphile que je suis en tout cas à par le plaisir de revoir un peu Lyon ville que j'adore je n'ai rien vu de bien
Un jour, Margaux, 20 ans, rencontre Margaux, 45 ans. Drôle de hasard, puisque la seconde incarne ce que la première deviendra et qu’elle ressemblait à la jeunette au même âge... Cette sorte de portrait dédoublé ne résout pas tout, car il ne dit pas si les deux Margaux sont une seule et même femme à deux moments de la vie, ou deux femmes distinctes qui joueraient un personnage unique. Et l’affaire se complique quand les fausses jumelles se laissent séduire par Marc qui se trouve entre les deux âges… Inutile de chercher les réponses que la réalisatrice ne donne pas elle-même. Elle préfère s’amuser de son ambiguïté et nous embrouiller avec son jeu de piste identitaire. Elle le fait avec fantaisie, légèreté et un certain modernisme dans le ton. Quitte à adopter un langage « d’jeune », avec des « meufs qui textotent », commencent leurs phrases par « genre… » et les finissent par « trop pas ! » ; parlent de « dualité flippante » et rêvent de « changer de life ». Tout cela est « très confusionnant ! » D’abord, on rit aux cocasseries de ces vies mélangées, échangées, décalées. Mais l’impossible postulat finit par s’avérer un artifice trop répétitif. Heureusement, Sandrine Kiberlain et Agathe Bonitzer sont épatantes. Plus drôles que Melvil Poupaud en morne étalon. Au final, Sophie Fillières signe une gentille comédie fantasmée et onirique, où le réel s’accommode du surnaturel. Comme à son habitude, elle jongle avec les phrases inabouties et les oxymores qu’elle adore. Cela ne masque pas le côté artificiel du propos, à l’image des bobos qui l’accompagnent dans sa ronde.
Pour moi c'est un film original et sympathique et amusant par moments. J'ai passé un bon moment même si je pensais que l'histoire allait être plus approfondie et percutante.
L'art du vide... film qui se regarde bien bien le nombril... qui a son dicton/instant philo : "dans la vie il ne faut pas louper son train"... mais quel plaisir peut-on tirer de cette expérience vertigineuse qui est de cotoyer le "rien"???... Rien c'est déjà beaucoup dirait Gainsbourg mais on est au cinéma : l'image, le son, la musique,les acteurs, le scénario, le décor... si on veut appuyer sur un de ces boutons et travailler un peu, c'est quand même pas difficile!!!... et quand on se montre aussi feignant et dénué de talent, il faut savoir arrêter de faire des films. On ne pourra pas garder grand chose du visionnage de ce film, on se fait voler 2 heures de notre temps. Fuyez si vous aimez le cinéma!!! Aucune émotion. Mais ceci dit, excellent film sur le néant.
Une bonne idée et puis plus grand chose malheureusement ! Une fois la rencontre entre les deux femmes posées, la réalisatrice se contente de faire revivre à la plus jeune ce que son aînée a vécu, mais en se limitant à quelques choix sommaires, sur fond de romance. Et ce qui aurait du finalement aboutir à une comédie vire finalement à l'ennui, la faute à un scénario assez faible (les situations ne sont pas très recherchées), aux dialogues moyens au ton monocorde et à un faux-rythme (à l'image de la passivité des 2 protagonistes) qui empêche le film de décoller. Dommage, le potentiel était là.
D'abord dire qu'on en a marre de ces parrainages lourdingues d'annonceurs - de multiples scènes tournées dans les trains et les gares, une répétition de scènes de fumeurs-ses qui se forcent pour faire plaisir aux vendeurs de cigarettes - qui ralentissent le film à chaque instant. Sur un sujet un peu casse-gueule, Hélène Fillières nous gratifie d'une comédie légère et pleine de grâce, avec des dialogues souvent percutants et quelques surprises de scénario qui dopent l'intérêt du spectateur quand il a parfois tendance à s'assoupir. Le film finit toutefois par ronronner et à tourner en rond, n'évitant pas l'écueil de la répétition. Kiberlain et Bonitzer en représentantes emblématiques (?) de deux générations de femmes contribuent fortement à donner du corps à cette description dans l'air du temps des femmes qui nous entourent, avec leurs bonheurs et ... leurs ratages.
"Chef d'oeuvre" ! Et l'expression est méritée pour cette symphonie si bien orchestrée par Sophie Fillières ! Tout y est : les dialogues, qui sont d'une rare finesse ; la mise en scène, élégante et subtile ; une lumière très pure, très belle, qui illumine aussi joliment les quais de la gare de Lyon que les orteils d'Agathe Bonitzer (ou de Sandrine Kiberlain...). Les acteurs, finement dirigés, sont au meilleur d'eux-mêmes. Le trio Kiberlain-Poupeaud-Bonitzer a des faux airs de Sérénade à Trois, et la comparaison est tout à fait justifiée. Les répliques, comme il a déjà été dit, ont des consonances Lubitschiennes, avec un rythme et une musicalité toujours soutenus. L'histoire est aussi romanesque qu'elle donne à réfléchir, mais aussi drôle, et incroyablement charmante... On a pas le temps de se rendre compte de la magie opérée que le film est déjà fini, et l'on sort de la salle comme on sort d'un beau rêve, les yeux qui brillent et le sourire aux lèvres.
Je l'avoue, je ne suis pas souvent "bon public" pour les comédies à la française; peu trouvent grâce à mes yeux. Mais voilà, je fais exception pour deux cinéastes qui parviennent à imposer leur signature. On reconnaît un film de Sophie Fillières comme on reconnaît le marivaudage moderne de Emmanuel Mouret. Chez Sophie Fillières, avec Emmanuelle Devos, Chiara Mastroiani, Sandrine Kiberlain et une fois encore Agathe Bonitzer, on retrouve la fantaisie, le petit grain de folie, qui rendent le film attachant. Un souffle de liberté, non ?