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Hotinhere
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3,5
Publiée le 13 juillet 2022
Le difficile retour à la vie civile de trois soldats américains à la fin de la Guerre en 1945. Récompensé par une pluie d’Oscars (dont celui du meilleur film), un mélodrame profond, émouvant et humaniste, témoignant de la difficulté de se réintégrer pour des soldats brisés par la guerre.
Les Plus Belles Années de notre vie (The Best Years of Our Lives) est un film américain réalisé par William Wyler et sorti en 1946. le Tournage a eu lieu du 15 avril 1946 au 9 août 1946 Samuel Goldwyn décida de produire le film après avoir lu un article dans le magazine hebdomadaire Time dans lequel était traité la difficile réinsertion des soldats dans la vie civile William Wyler demanda aux acteurs principaux de porter leurs propres vêtements afin que leurs personnages respectifs soient en lien avec la vie réelle Il n'y a que 13 ans d'écart entre les actrices Myrna Loy et Teresa Wright qui jouent respectivement le rôle de la mère et de la fille William Wyler se servit de son expérience pendant la guerre pour traiter les rapports humains entre soldats Le film a fait l'objet d'un remake pour la télévision en 1975 : Returning Home de Daniel Petrie, dans lequel Tom Selleck reprend le rôle, de dana andrews .Le film fut l'objet d'une adaptation en pièce radiophonique sur NBC le 17 avril 1949
Les plus belles années de notre vie est un magnifique film sur l'après-guerre. Tout y est dit : les traumatismes, l'inégalité des classes sociales se heurtant à la méritocratie militaire, l'inégalité des chances, les désillusions, … c'est impressionnant la maturité de ce film alors qu'il n'est sorti qu'un an après la Seconde Guerre mondiale. L'histoire est parfaitement écrite. La musique est très belle. Les acteurs sont très bons, ils sont très authentiques … tout comme leurs personnages. Un film très beau et très juste.
Une agréable surprise. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, 3 militaires américains démobilisés font connaissance sur le chemin du retour au pays. Ils vont s'entraider dans le retour au foyer de chacun, l'un auprès de sa fiancée mais il revient avec des crochets à la place des mains. Un autre sans travail et qui n'a pas d'argent. Et le troisième marié depuis 20 ans mais qui ne souhaite pas reprendre son travail dans une grande banque qui n'accorde de prêt que s'il n'y a aucun risque. J'ai particulièrement apprécié les rôles féminins, toutes magnifiques avec un véritable accueille pour le retour de leurs hommes. Il y a également une réflexion sur le véritable ennemi des hommes partis à la guerre et la difficulté de retrouver un travail, quel qu'il soit. Les dernières 15 minutes nous montrent ce qu'adviennent les avions de chasse, bombardiers le tout dans des images incroyables. Un chef d'oeuvre d'après guerre qui laisse un nœud au cœur pour toutes les vies brisées et les douleurs de l'âme.
Trois hommes reviennent de la guerre et doivent retourner à la vie civile dans leur petite ville de Boone City. William Wyler filme les retrouvailles de trois soldats avec leur foyer et les difficultés qu'ils ont à retrouver une vie normale (trouver un travail, vivre avec ses cauchemars, accepter le handicap physique), le tout avec une mise en scène classique qui clame sans cesse son amour pour ces personnages indéniablement attachants et finement écrits. Si les moments de bonheur ne sont pas refusés, Wyler confronte non seulement les personnages à une réalité qui les dépasse (économique, éthique, etc.) mais crée aussi des conflits entre eux, par le moyen d'une très belle intrigue sentimentale (entre Fred et Peggy), qui reste cependant moins forte que l'histoire d'amour entre Homer et Wilma, d'une immense tendresse qui finit par nous bouleverser dans les dernières minutes. "Les plus belles années de notre vie" est un très beau film, qui force parfois sa dimension mélodramatique, mais qui reste toujours lucide sur la trajectoire de ses personnages, ce qui rend l'ensemble subtil et véritablement émouvant.
Je ne sais si ce film est une œuvre de commande ou de propagande pour le travail des soldats américain et le retour dans leur patrie et famille, mais j'ai décidé de le voir en tant que film qui raconte une histoire. Et en cela c'est une superbe réussite. On s'attache énormément au destin des ces trois hommes qui retrouvent ceux qu'ils ont laissé pendant la guerre. Leurs difficultés à se réaccoutumer à leur vie antérieure. Les sentiments qui ont changé ainsi que leur place au sein de la famille. C'est très émouvant pour l'un, pathétique pour l'autre. Les rencontres, les désillusions. Tout cela est formidablement bien rendu. Certes c'est un film aux dialogues quelque peu surannés qui a vieilli mais qui raconte le destin d'hommes auxquels on s'attache et à qui on veut une vie meilleure pour l'avenir. Touchant. Les meilleurs années de ma vie
Ce vibrant hommage rendu par le cinéma hollywoodien en plein âge d’or aux vétérans de cette guerre mondiale qui s’achevait à peine a le mérite de rester encore d’actualité. L’intemporalité de son propos, traité avec un réalisme émotionnel poignant mais aucunement pathos, n’est pas la seule qualité qui fait de Les plus beaux jours de notre vie un grand classique, puisque sa réalisation et son scénario sont des petites perles tout aussi indémodables. En nous faisant suivre le parcours parallèle de trois anciens soldats de retour dans leur ville de Boone City, le film nous éclaire sur les difficultés de réinsertion que peuvent rencontrer ces personnages, aussi bien sur un plan professionnel qu’affectif, mais aussi sur la situation de la société américaine en cette heure de gloire, les personnages secondaires pouvant faire preuve de prétention nationaliste ou de doutes idéologiques. Ce drame humain est sublimé par la photographie en noir et blanc du chef opérateur Gregg Toland (qui nous avait déjà prouvé sa maitrise des profondeurs dans son travail remarquable sur Citizen Kane) et la mise en scène très soigné de William Wyler. Parmi les excellents interprètes, il est important de remarquer la performance d’Harold Russell, acteur amateur manchot recruté pour l’occasion et qui, en sachant jouer de son handicap, a amplement mérité son double oscar.
Au lendemain de la guerre, trois soldats se rendant dans la même ville font connaissance. En rentrant dans leur ville, plus rien ne sera comme avant. Le passé et le futur deviendront l'avant et l'après guerre, l'alcool deviendra une consolation, et les trois protagonistes seront confrontés à divers problèmes dans leur réinsertion : handicap, travail, vie familiale... Une dizaine d'année avant le grand Ben-Hur, William Wyler commençait déjà sa razzia d'oscars avec Les Plus belles années de notre vie, une oeuvre réaliste pour le moins touchante qui dépeint les histoires parallèles d'anciens soldats essayant de retrouver leur vie d'autrefois, avant de réaliser que plus rien ne sera jamais pareil. Un sujet difficilement abordé au cinéma, en particulier aussi tôt après la guerre (1946). Scénario de taille pour des acteurs excellents. Si quelques longueurs se font parfois percevoir vers une certaine partie du film, cela reste insuffisant pour atteindre la justesse de la mise en scène. 172 minutes qui passent plutôt rapidement.
1945, trois soldats US démobilisés (un sergent d'infanterie, un capitaine d'aviation, un marin) font connaissance et rentrent dans leur ville. Leurs sentiments sont partagés entre l'impatience et l'appréhension...Comment va se passer le retour à la vie personnelle et sociale ? Le sergent retrouve un foyer harmonieux et un poste confortable à la banque mais il va devoir y faire passer la rentabilité avant l’humain, le capitaine découvre que sa femme l'a trompé durant sa longue absence et que son expérience de pilote d’avion largueur de bombes offre peu de débouchés professionnels, le marin a perdu ses mains et craint le regard des autres, notamment de sa fiancée avec qui il redoute de se marier malgré son amour. Un film efficace, bien raconté (on ne voit pas passer les presque 3h qu’il dure) et bien mis en scène sur un sujet intéressant : comment se réinsérer dans une vie normale après avoir vécu les traumatismes de la guerre et se confronter à une vie quotidienne qui n’a pas besoin de héros ? Portrait de trois personnages attachants, bien dessinés, raconté sans patriotisme, ni pathos, ni niaiserie et réalisé avec talent notamment avec une utilisation remarquable de la profondeur de champ qui permet précisément de situer les personnages les uns par rapport aux autres. Un très bon film réalisé avec délicatesse et intelligence
Le sujet de base est très intéressant. Le retour des américains après la seconde guerre mondiale. Notons d'ailleurs au passage la date du film : 1946. C'est vraiment un sujet au coeur de la société américaine du moment. On sait à quel point les américains sont très doués pour faire des films sur des sujets très contemporains. Bref, je m'égare. A mon avis c'est le plus gros point fort du film, ce sujet. Surtout que j'ai pas l'impression d'avoir vu beaucoup de film sur la question (bien plus sur d'autres guerres comme le Vietnam ou celle d'Irak). Cette histoire de trois hommes qui rentrent chez eux, ce retour à la réalité, cette confrontation c'est vraiment bien. Mais le problème c'est que plus le film avance plus on s'éloigne de ce thème et plus on a l'impression qu'il s'agit presque d'un prétexte à retourner dans des choses plus attendues, plus convenues. C'est dommage. En plus c'est souligné par la mise en scène, certes élégante, mais tout de même très classique, de William Wyler.
Superbe fresque située dans un contexte d’après-guerre. Durant trois heures (qu’on ne sent absolument pas passer) on y suit le retour aux pays de trois soldats et ainsi leur retour au train-train quotidien. J’ai vraiment été touché par ce film qui a su s’éloigner du cadre hollywoodien pour offrir une œuvre réellement humaine, née de l’intime conviction d’un cinéaste inspiré. Ce qui est bien c’est qu’on évite le patriotisme exacerbé et le pathos qui aurait pu très vite s’installer, Wyler a su au contraire passer au-dessus de ces défauts qui s’annonçaient et qui pourtant ne sont pas là. Les personnages sont vraiment attachants. L’un a perdu ses mains aux combats et a peur d’affronter le regarde des autres et la pitié qui va avec, l’autre revoit sa femme matérialiste et superficielle tandis que le dernier retrouve son doux foyer mais aussi son métier de banquier qui fait passer le chiffre avant l’humain, ce qui va à l’encontre de la nature modifiée par la guerre de ce personnage. Comme un air de Shorts Cuts avant l’heure, Wyler nous peint une société américaine sans la juger mais en l’observant. Cette réalité encore bien ancrée (le film n’est sorti qu’en 1946, la guerre c’était encore tout proche) est passée au peigne fin par le réalisateur. Quelle est la position des américains après la guerre ? Comment la coupure des soldats avec la réalité est-elle vécue ? Wyler offre une œuvre très réfléchie. Ces personnages m’ont touché, et c’est surtout grâce à de très bons acteurs. Le fait qu’un véritable mutilé de guerre incarne un mutilé de guerre offre à l’œuvre un caractère sincère et authentique, c’est vraiment ce qui m’a surpris, moi qui m’attendait à un film embourbé dans les bons sentiments et la niaiserie. Là ce n’est pas ça, le film offre de l’espoir mais rien n’est facile, et Wyler montre à quel point la société américaine va changer. En plus ce film est très bien mis en scène, cette séquence où Fred remonte dans un bombardier est d’une beauté saisissante, il y a vraiment de grandes idées formelles, ce film n’est pas qu’une affaire de fond, on a la forme qui va avec. Un véritable bon moment de cinéma pour une œuvre majeure, Les Plus Belles Années de Notre Vie est un classique hollywoodien qui conserve toute sa force, son efficacité et un gage sympathie incroyable. Un très beau film !
Au début ça commençait calmement, des soldats qui reviennent de guerre (la seconde), et qui ont hâte de rentrer chez eux. Ils sont, bien entendu, un peu anxieux: ça fait longtemps qu'ils n'ont pas vu leur proche, mais aussi longtemps qu'il rêve de ce jour. Trois soldat pour ...trois affaire compliqués. L'un a perdu ces deux bras et doit maintenant se débrouiller avec des crochets. Il se demande ce que sa compagne va penser, alors qu'ils devaient se marier. Un autre a une femme très belle mais qui est très terre à terre (argent et affaires font son bonheur). Lui qui a connu la guerre, qui en attend beaucoup, va t-il trouver son bonheur ? Le dernier a une belle famille, une femme et deux enfants, mais un autre problème arrive: l'alcool. D'autres, beaucoup d'autres, problèmes vont s'accumuler, vont les ramener du rêve à la réalité. Ils devront essayer d'être bien avec leur environnement (famille, emploi), mais aussi avec eux même, oublier leur lourd passé. Un film magnifique, un très très bon développement (2h30 où on ne s'ennuie pas et qui sont nécessaire), une réflexion sur l'après guerre, quelques moments d'émotions (pas forcément triste).
Triomphe à sa sortie, le film reçut neuf oscars. William Wyler met tout son métier au service de son histoire et sa mise en scène, à défaut d'être ébouriffante, est solide et même parfois inspirée. On suit donc le retour à la vie civile de trois soldats démobilisés qui retrouvent les leurs avant d'avoir des fortunes diverses mais liées entre elles. Le film, sorti en 1946, a le mérite de ne pas être être triomphaliste et d'adopter un ton plus nuancé, presque doux-amer, en décrivant les difficultés des trois hommes pour se réinsérer, l'ingratitude de certains à leur égard et le sentiment de désuétude qu'ils ressentent devant le mode de vie à l'américaine. Les personnages sont attachants, en grande partie grâce aux performances des acteurs. La première heure est la plus brillante de par sa description du mélange d'impatience et d'appréhension des trois hommes devant l'imminence de leur retour à la maison, en particulier en ce qui concerne le personnage joué par Harold Russell, acteur amateur et vrai mutilé de guerre, et qui redoute la réaction et la pitié de ses parents et de sa fiançée face à son handicap. Il s'agit de loin du personnage le plus interessant du film. Le mélange de drame et de comédie (grande scène de beuverie) se révèle être d'une alchimie très juste dans cette première heure. Le reste du film où le drame, voire le mélodrame, prend nettement le pas, laisse une impression plus mitigée et se montre bien plus académique et sans surprise. Le personnage de Marie, interprêté par Virginia Mayo, peine ainsi à convaincre de par son aspect caricaturalement matérialiste et superficiel. Wyler y réussit malgré tout quelques belles scènes.
Un excellent film resté totalement moderne et vivant. Pour moi un des meilleurs films des années 40, pas assez connu. A voir absolument si vous en avez la possibilité.