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patosud26
109 abonnés
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2,5
Publiée le 24 septembre 2018
Je suis très partagée concernant ce film, car globalement il est parfaitement joué et réalisé. Comme d'habitude Roschdy Zem est parfaitement juste, reflétant à merveille les différentes étapes, de ce voyage du père, sur son visage. D'abord, la contrariété d'apprendre que sa fille ne vient pas pour les fêtes et puis la joie de revoir sa fille apportée par la décision d'aller la chercher à Paris, la malice à l'idée de cette surprise inattendue qu'il va lui faire en arrivant et puis au fur et à mesure de l'histoire, l'incompréhension, l'horreur.... Les deux bémols sont que comme je suis moins naïve que le père, j'ai vite compris où l'histoire allait nous mener. Et que cette histoire, j'ai l'impression de l'avoir vu dans tous les genres, mélo, action, humour.... avec la fille parfois victime et parfois pas. Là, nous avons le mélo, mais finalement aucune surprise. Il ne se passe rien d'inattendu ! Et il y a un 3e bémol, qui est que la famille vit dans le Jura, alors que leur fille parte à Paris pour faire des études de coiffure, c'est à la limite du ridicule. Les études ça coûte cher, on peut faire l'effort de la capitale pour La Sorbonne, Les beaux-arts, l'ENA, Le Globe.... ou autre école prestigieuse, mais pour la coiffure.... Là, c'est ridicule !
Premier film pour Naidra Ayadi qui adapte librement le roman "Le Voyage du père" de Bernard Clavel qui retrace le parcours d'un père pour retrouver sa fille. Si l'actrice césarisée garde ce contraste entre le monde rural et urbain, elle ajoute également ce choc des cultures, mais aussi générationnel avec un père qui est dépassé par le monde actuel. Et ce n'est pas ce retour dans un Paris qu'il ne reconnaît plus qui va arranger les choses. La force du film est d'avoir fait de la ville de l'amour, un lieu inquiétant et anxiogène surtout lorsque la nuit tombe. Rarement, Paris a été montré de la sorte, une ville vivante où c'est chacun pour soi et où l'on ne peut se fier à personne. La preuve avec cette scène où une femme enceinte qui n'a rien demandé se fait agresser verbalement par une vieille dame. Une scène qui prête à sourire, mais qui est révélatrice et qui met déjà dans l'ambiance... Pour son premier film, la réalisatrice a fait un film d'une grande sobriété au ton juste et à l'ambiance très réussie. Un drame familial qui utilise parfaitement les codes d'un thriller pour nous captiver. J'ai beaucoup aimé l'évolution de l'histoire avec cet enthousiasme de découvrir une ville qui va peu à peu s'effacer lorsqu'ils se rendent compte que tout n'est pas rose. En plus de cela, la réalisatrice parle de beaucoup de choses comme de l'intégration dans un nouveau pays et d'éducation, entre autres. Que ce soient les scènes de recherche ou celles plus intimes entre le père et sa fille, la réalisatrice filme ça avec intensité et pudeur. La pudeur et la sobriété sont d'ailleurs ce qui résume bien ce film et qui définit parfaitement la très bonne performance de Roschdy Zem. En somme, un vrai bon premier film qui a en plus le mérite d'être très court.
L’actrice Naidra Ayadi signe un premier film courageux, relativement réussi et plein de bonne volonté. Mais « Ma fille » porte les stigmates d’une première œuvre pas toujours adroite et qui manque certainement de maturité. En adaptant une nouvelle du romancier Bernard Clavel intitulée « Le voyage du père », elle s’intéresse certainement à des thèmes qui lui tiennent à cœur. On pense notamment à la place du patriarche dans les familles d’immigrés mais aussi au rapport universel qu’un père peut avoir avec sa fille. On voit aussi ici le poids du mensonge et qu’on ne connait pas forcément ses enfants, sa famille. Le long-métrage adopte une tonalité très grave. Et il traite ces thèmes avec assez de sérieux pour qu’on s’y intéresse. Mais il ne les fouille pas assez, la psychologie des personnages, notamment des seconds rôles semble parfois trop sommaire, alors que des milliers de choses sont à dire sur le sujet. « Ma fille » préfère en effet prendre assez vite le chemin du thriller où un homme recherche sa fille dans un milieu dangereux. C’est dommage car le film ne durant qu’une heure et vingt minutes à peine, il aurait pu traiter ces thèmes plus en profondeur.
D’ailleurs, cette durée plutôt rare rend le film un peu bancal. Trop court pour mélanger sans frustration drame familial et psychologique avec le polar sombre, mais trop long pour être un court ou moyen métrage concis et précis sur un sujet donné. Le type de maladresse qui n’empêche pas « Ma fille » de se suivre avec plaisir bien qu’on ait souvent l’impression que c’est le genre d’œuvre qu’on aurait pu voir sans problème à la télévision un soir dans le cadre d’une soirée thématique avec débat juste après. Quant à la description de Pigalle, ses mœurs et ses dangers, ça a déjà été vu maintes fois (par exemple dans « L’amour est une fête » actuellement à l’affiche) et souvent en mieux. On sent que la réalisatrice veut éviter certains écueils comme les clichés sur le milieu du proxénétisme mais qu’elle ne parvient pas à innover dans la description qu’elle en fait. Ce petit film nous apparaît donc souvent comme quelconque voire anecdotique mais il n’en demeure pas moins plaisant. Mais « Ma fille » est surtout porté par la grâce d’un acteur encore une fois impérial : Roschdy Zem. Dans le plan final, en un regard, il fait passer toute la tristesse, la détresse et la résignation d’un homme.
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Un drame familial très inégal mais traversé de beaux moments d’errance d’un émouvant et pudique Roschdy Zem en père paumé mais déterminé à retrouver sa fille dans les bas-fonds nocturnes parisiens.
Un bon film , solide , fort , tout en intériorité, qui doit beaucoup à la magnifique interprétation des deux acteurs principaux : Roshdy Zem que l'on savait très bon , tout en sobriété , mais surtout de la jeune Natacha Krief qui crève l'écran, toute en délicatesse . L’intrigue ne tombe pas des lieux dits, ou un côté moralisateur barbant, et reste très originale . Car finalement cette jeune fille assume cette nouvelle vie , et le twist final est tout à fait intéressant et inattendu .
On suit la croisade de ce père (Roschdy Zem excellent) à la recherche de sa fille dans ce monde qui lui est étranger et qu'il ne comprend pas. Quelques facilités et le film est un peu court, mais c'est prenant.
Bravo Rachid Zem toujours aussi touchant et convaincant dans ses rôles, ici l'histoire d'un père qui monte à paris pour voir sa fille qui ne donne plus de nouvelles. Découverte d'un paris différent de celui qu'il connait. Aidé de sa fille il va remonté le fil de la vie de sa fille. bon film
Roschdy Zem que j'apprecie tout particulièrement a la ton juste dans ce film....en père désarmé face à la réalité de la vie de sa fille ainée , qui a choisi de quitter leur petite vie de province pour monter à Paris.. Film sobre ...mais qui reste malgré tout trop superficiel pour aborder le probleme de la prostitution .... comme si le sujet était tabou ...
un petit drame sympathique d'un père de famille un peu perdu dans le milieu parisien qui est toujours très vivants à toute heures de jours comme de nuits, dans les lieux pas du tout bien fréquentés comme "Pigalle" par exemple. il y a une belle relation entre père et filles. mais cela reste un peu mou je trouve, le bon ce film est la belle prestation de "rochdy zem".
Un beau film porté par un excellent Roshdy Zhem. Ce dernier incarne un père de famille traditionnel qui décide de partir chercher sa fille parti à Paris pour faire des études de coiffure. Arrivé sur place il découvre qu’elle lui a menti et part à sa recherche. Le film met l’accent sur les relations entre parents et enfants et sur les différences générationnelles. Les parents pensent connaître leur enfant mais parfois ils se trompent lourdement. L’interprétation est très juste. A voir.
Un film où on devine dès le début l'histoire. Mais, c'est la façon que c'est traité (avec un fond la difficulté d'intégrer) qui est intéressant. Les acteurs jouent magiquement bien et une maîtrise tôtale de la réalisation. Aucun déchet et une fin inattendue. Bravo !
Ce film est superbe... voir ce père de famille découvrir que sa fille n'est pas coiffeuse à Paris mais prostituée est absolument bouleversant ! Roschdy Zem est encore une fois parfait dans ce rôle qui lui va à ravir ! Mais pour autant je dois avouer que j'avais mille fois préféré la version de base, celle de 1966 avec l'incroyable Fernandel, car le film était beaucoup plus fidèle au roman de Mr Clavel ! En plus le talent de Fernandel était tel que c'est difficile de se mettre dans ses souliers tant il était émouvant et charismatique mais il n'empêche que ce film est super bon et super choquant ! Bravo Roschdy !
Il y a des films dont les faiblesses évidentes sont compensés par les qualités de coeur, de discours, qui permettent de réfléchir au monde qui nous entoure, Ma Fille est de ceux-la, un film qui ne cherche pas à surprendre mais à réfléchir et à s"ouvrir. Cette visite d'un père accompagné de sa cadette à la recherche de sa fille ainée dans la capitale nous permet une réflexion sur le conflits des générations, le silence des histoires qu'on veut taire à ses enfants pour les protéger ("ou tu te tais ou tu hurles" dit la jeune ado à son père), sur les dangers des grandes villes, le mirage aux alouettes, l'auto-destruction qui attire la jeunesse. Roschdy Zem porte le visage de la bonté, son jeu se rapproche de plus en plus de la place laissé vacante par Lino Ventura, faite de force et d'humanité, de dureté et d'emphatie, il est pour beaucoup dans la réussite du film, ainsi que la jeune ado qui l'accompagne.
C'est un bon film qui n'est altéré que par sa fin que j'ai trouvée trop brutale. R. Zem, en père de famille strict et rigoureux, intégré par son travail et sa famille, mais pas forcément selon lui, part à la recherche de sa fille, qu'il a laissée partir à Paris poursuivre des études. C'est le conflit des générations, la province contre la capitale, ton monde contre le mien, le rigorisme parental contre la liberté de la jeunesse. Un film fort et poignant dont on aimerait plus.