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    Un Beau Soleil Intérieur
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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 782 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 31 juillet 2021
    Je dois avouer que j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout du film et c'est quelque chose qui m'arrive rarement. C'était tellement insignifiant et ennuyeux que j'ai eu l'impression que cette histoire m'enlevait toute envie de vivre plus longtemps. Le personnage principal manque totalement de respect pour elle-même. Je me suis demandé pourquoi le film est présenté comme la recherche de l'amour par une femme alors que tout ce qu'elle fait du moins pendant la première moitié de cette histoire est de coucher avec des hommes mariés dont certains ne lui plaisent même pas d'ailleurs. Elle ne communique pas vraiment avec qui que ce soit et il n'y a pas de véritable échange avec les autres personnes de sa vie. Les personnages parlent mais ne se disent vraiment rien ils ne font que penser à voix haute des pensées incohérentes. Juliette Binoche devrait retourner chez Krzysztof Kieślowsk et ses Couleurs. Je me suis senti tellement vidé que j'ai presque dû arrêter de le regarder car je n'étais même pas curieux de voir ce qui se passe à la fin de cette histoire...
    chrischambers86
    chrischambers86

    14 054 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 août 2020
    Pas si mal ce nouveau film de Claire Denis, d'après un scènario de Christine Angot. "Un beau soleil intèrieur", celui de Juliette Binoche cherchant l'amour! Une actrice lumineuse dans sa quête d'intèrieur qui a envie d'un amour...d'un vrai amour! Son personnage est en pleine crise sentimentale mais vit ça lègèrement en attendant autre chose! L'envie d'être heureuse dans sa vie, de vivre un truc qui change, de ne pas s'impliquer! Isabelle est une femme qui tombe facilement amoureuse mais ne veut pas être utilisèe! Elle essaye de trouver « un beau soleil intèrieur » [...] Curieux de la part de Denis (la comèdie romantique douce-amère), mais souvent et contre toute attente, assez agrèable! Le meilleur de cette oeuvre solaire et bavarde se trouve dans le final avec un monologue surrèaliste de Gèrard Depardieu, surpassant au passage une brochette d'acteurs de renom qui ne dèmèrite pas! On se demande quand même ce que vient faire Josiane Balasko chez Claire Denis! Quel dommage que Sandrine Dumas & Paul Blain ne soient pas plus exploitès...
    Caine78
    Caine78

    6 839 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 juin 2018
    Claire Denis s'essayant à la comédie (dramatique) : c'est du moins ce qui nous était vendus, à tort... Ou plutôt : autant j'ai bien vu le côté dramatique, autant l'aspect comique... Quand j'y pense, j'aurais pu le massacrer, ce « Beau soleil intérieur » (très joli titre, au passage, sans doute ce qu'il y a de plus réussi). Car pour ceux qui reprochent au cinéma français de ne s'intéresser qu'aux bobos parisiens ne se préoccupant que d'eux-mêmes, ils ont ici une véritable mine d'or. Dialogues prises de tête et prétentieux au possible, où chacun sembler chercher à aller au bout du bout de la caricature bourgeoise libidineuse (Xavier Beauvois) et des artistes intellos (Nicolas Duvauchelle). Et je ne parle même pas de l'héroïne, peintre faisant absolument tout pour gâcher sa vie mais s'étonnant que ça aille mal, aux coups de sang grotesques et passant son temps à se plaindre au point d'apparaître fort répétitive. Pourtant, je mets deux étoiles. C'est que Denis sait filmer Paris (notamment la nuit), et aussi agaçant soient-ils, ces protagonistes expriment quand même quelque chose sur le mal-être, la solitude, la difficulté de rencontrer et d'aimer quelqu'un aujourd'hui... De plus, s'il y a bien une actrice qui pouvait rendre (vaguement) supportable ce personnage principal, c'est bien Juliette Binoche : elle a la force, la présence, la sensualité nécessaire pour parvenir à un portrait presque touchant dans ses meilleurs moments, malgré l'écriture épaisse et presque déplaisante de Christine Angot, sacrifiant par ailleurs plusieurs sfigures qui auraient pu éventuellement apporter un peu de douceur au récit, même si cela peut aussi se justifier par cette « valse d'hommes » tournant autour d'Isabelle sans jamais y rester bien longtemps. D'autant que la dernière scène, très réussie dans ce qu'elle exprime comme son déroulement audacieux à tout point de vue (Gérard Depardieu éclipsant au passage tous ses homologues masculins), permet de conclure sur une note plutôt positive, excellente démonstration de ce qu'aurait pu être l'œuvre si la réalisatrice n'avait pas autant cédé aux mondanités presque déplacées polluant si souvent le cinéma français. Décevant, souvent irritant, sans être totalement raté.
    FaRem
    FaRem

    8 852 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 mars 2018
    Pour un film vendu comme une comédie rafraîchissante et lumineuse (référence au titre et à l'affiche), c'est un film bien terne et déprimant. Arriver à un tel résultat avec un si bon casting, c'est presque une faute professionnelle. Il n'y a rien dans ce film, un scénario inexistant, une histoire intéressante et poussive, et des dialogues insipides et niais. Le film est coupé en plusieurs fragments ou instants de vie sur tous les hommes qui partagent la vie d'Isabelle. Des hommes peu intéressants, voire agaçants tout comme Isabelle qui finalement passe pour une femme naïve. Avec tout ça, Claire Denis tente d'expliquer ce qu'est l'amour, de le définir, mais ça ne fonctionne absolument pas. Malgré une Juliette Binoche à son avantage, ce film est ennuyeux, on est loin du beau portrait de femme qu'on aurait pu avoir, c'est juste un film paresseux et plein de clichés. Une belle coquille vide.
    selenie
    selenie

    6 385 abonnés 6 218 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 septembre 2017
    Presque un évènement, puisque ce film serait donc la première comédie de la réalisatrice Claire Denis mais il faut bien l'avouer personne ne rira pendant la séance ! Non, plutôt une romance douce amère ajoutée à une chronique socialo-bobo qui repose essentiellement sur le talent et la grâce inouïe de son interprète principale, Juliette Binoche. Et pourtant elle offre quelques séquences particulièrement savoureuses comme le déjeuner où un "ami" lui conseille de choisir un homme de sa caste artistico-bourgeoise et cette fin d'une grâce infinie où un Depardieu se la joue médium philosophe. Note généreuse, comme un bonus "Juliette Binoche"...
    Site : Selenie
    cylon86
    cylon86

    2 560 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2017
    Isabelle, la cinquantaine, est perdue dans sa vie sentimentale. Elle va d'amants en amants, cherchant l'amour mais ne trouve que des déceptions. La faute à ses rencontres (faites d'indécis, de machos et de gens trop différents d'elle) mais aussi à l'incapacité de l'être humain à communiquer convenablement. Parfois drôle, quelquefois touchant, "Un beau soleil intérieur" est également agaçant, donnant souvent l'impression de tourner en rond à l'image de son personnage principal, interprétée par une Juliette Binoche tout à fait rayonnante. L'actrice donne vie à une héroïne parfois agaçante mais en même temps tellement touchante dans son désarroi. Le film, pourtant court (1h34), finit toutefois par souffrir de terribles longueurs car les longues scènes dialoguées et hésitantes (qui sont cependant très écrites) sont inégales, parfois interprétées avec talent (Nicolas Duvauchelle, Bruno Podalydès), parfois avec mystère (Gérard Depardieu) mais aussi avec une fausseté qui saute aux yeux (Xavier Beauvois, Paul Blain). Le film, bien que délicieusement porté par Juliette Binoche, donne tout de même l'impression de ne parler pour ne rien dire et n'apporte pas grand-chose si ce n'est un certain charme.
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 septembre 2017
    Pour qui connait un peu le cinéma de Claire Denis, le plus souvent abrupt, Un beau soleil intérieur est tout à fait inattendu. La coécriture avec la trop célèbre Christine Angot est à l'origine de ce projet, un film qui raconte les états amoureux d'une divorcée à la recherche d'un compagnon de longue durée. Juliette Binoche, lumineuse, incarne cette femme trop sentimentale et qui passe très vite de l'euphorie à la tristesse. L'actrice livre une excellente partition mais elle est pratiquement la seule (épargnons Katerine et Depardieu) tant la surcharge de dialogues, censés être drôles et spirituels, et qui sont loin de l'être toujours, submerge et annule le jeu de ses interprètes. On reconnaitra les mots de Angot, ce côté très parisien qui se veut critique à l'égard du parisianisme, justement, et du snobisme des milieux culturels de la Capitale. Cela sonne assez souvent creux dans une caricature gênante qui culmine dans une longue scène ridicule à la campagne. Si l'on rit parfois, c'est plus nerveusement que pour l'intelligence des répliques. De mise en scène, le point fort de Claire Denis, généralement, il n'en est pas question vu que la plupart des scènes auraient davantage leur place sur une scène de théâtre. Un beau soleil intérieur a connu un succès incontestable lors de sa présentation à la Quinzaine des réalisateurs ? Il faut vraiment se méfier de l'accueil des films à Cannes, il relève souvent du mystère insondable de l'état des festivaliers saturés d'images du matin au soir.
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2017
    Je n’ai jamais trop aimé les films de Claire Denis. J’avais même détesté son dernier Les salauds. Je suis allé voir celui-ci un peu à reculons, attiré par le beau casting et surtout pour Juliette bien sûr. Comme toujours, elle est formidable. Même dans les mauvais films, ce qui n’est pas le cas ici. Mais on est pas devant un chef d’oeuvre non plus. Je reste perplexe sur le résultat final. Le film est extrêmement bavard. C’est assez bancal. Il y a de très jolies choses, d’autres beaucoup moins biens, et d’autres très ennuyeuses. C’est co-écrit par Christine Angot, je n’ai jamais rien lu de cette auteure mais je la trouve très bizarre, ceci explique peut être cela ! On se retrouve devant une succession de scènes où Binoche est (avec bonheur donc) omniprésente et où un acteur différent vient faire son numéro. Il n’y a pas vraiment de fil conducteur. Si on s’attache d’emblée au personnage (qu’on nous fait tout de même passer pour une Marie-couche-toi-là !), on a du mal avec tout les autres. Malgré tout, on est là devant un beau portrait de femme plus chaotique qu’autre chose où l’émotion a du mal à poindre. La dernière scène (avec Depardieu) et le générique de fin sont par contre magnifiques. Bref, un film qui, pour ma part ne restera pas dans les mémoires, et qui vaut surtout pour la présence et la prestation lumineuse de Juliette Binoche.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 février 2018
    La réalisatrice du film Les Salaud, que nous avions déjà pas aimé du tout, s’est mise la presse dans la poche pour son retour quatre ans plus tard. Co-écrit avec Christine Angot, Un beau soleil intérieur met Juliette Binoche dans le rôle d’une quinquagénaire divorcée en quête d’amour. Après avoir consulté un voyant incarné par Gérard Depardieu, elle virevolte entre différentes relations sentimentales et sexuelles. Ainsi Xavier Beauvois, Philippe Katerine, Nicolas Duvauchelle, Alex Descas, Josiane Balasko ou encore Bruno Podalydès et Valeria Bruni Tedeschi viennent combler un défilé de stars sans queue ni tête. Des mots il y en a ! Le film est trop bavard et s’amuse à déblatérer des propos réducteurs sur les hommes. Un beau soleil intérieur est une analyse de l’amour ratée et presque dégradante.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    bsalvert
    bsalvert

    421 abonnés 3 600 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 avril 2018
    Une femme qui se cherche au travers de ses amants. Le film ne respire pas la joie ni l'optimisme.
    PLV : à réserver à cex qui aiment se faire des noeuds dans la tête.
    Alain D.
    Alain D.

    603 abonnés 3 301 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2020
    Coécrite et mise en scène par Claire Denis, cette réalisation est bien un film de femme, nous présentant une femme sentimentalement instable, à la recherche d'une vraie relation amoureuse, d'un " Soleil Intérieur". Cette comédie, référencée comme "Romantique", laissse une impression très mitigée. La réaction la plus positive, réside dans la magnifique prestation d'actrice de Juliette Binoche, et les belles participations de Josiane Balasko, Philippe Katerine et de Gérard Depardieu qui nous offre une superbe prophétie sur les relations affectives de l' "héroïne".
    La perception la plus négative sur cette comédie provient de ses dialogues en boucles qui deviennent vite insupportables, même s'ils sont parfois coupés par une bonne bande musicale. Malgré un final en apothéose, difficile de rester "open" devant le manque de progression de son scénario globalement déprimant.
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 octobre 2017
    Isabelle (Juliette Binoche), la cinquantaine, peint et se cherche. Elle a un amant régulier (Xavier Beauvois) qui ne la satisfait pas, des vues sur un bel acteur de théâtre (Nicolas Duvauchelle) qui tarde à se déclarer, un ex-mari (Laurent Grévill) qui revient de temps en temps dans son lit et dont elle suspecte qu'il ait eu une liaison avec la galeriste qui l'expose (Josiane Balasko), une liaison avec un bel inconnu rencontré sur une piste de danse (Paul Blain). Comme le lui dira un radiesthésiste (Gérard Depardieu), fin psychologue, mais médiocre médium, Isabelle cache "un beau soleil intérieur".

    Les cinquantenaires ont la côte. Le cinéma français aime décrire leurs tourments. Après Isabelle Huppert ("L'Avenir"), Agnès Jaoui ("Aurore"), Ariane Ascaride ("Le Fil d'Ariane") et Valérie Lemercier ("Marie-Francine"), c'est au tour de Juliette Binoche, née en 1964, d'endosser le perfecto et de chausser les cuissardes de la célibattante trop jeune pour baisser le pavillon, mais trop vieille pour virevolter d'un amant à l'autre.

    Cinéaste chevronnée, la réalisatrice de "Beau travail", "Vendredi Soir" et "White Material" rate son passage à la comédie.
    La faute à un scénario sans queue ni tête, vaguement inspiré des "Fragments d'un discours amoureux" de Roland Barthes. Juliette Binoche passe, à son corps/cœur défendant, d'un amant à l'autre sans solution de continuité. Le film est une succession de rencontres. Il aurait pu y en avoir trois de plus. Ou deux de moins. Très vite l'ennui s'installe.
    La faute à un chef opérateur qui alterne, avec une rare maladresse les plans américains et les (très) gros plans lorsque la réalisatrice veut souligner l'intimité des âmes, au risque de zoomer sur les comédons des acteurs.
    La faute enfin et surtout à des personnages inconsistants, indécis et veules. On me dira qu'ainsi est la vie. Je répondrai que le cinéma pourrait nourrir de plus hautes ambitions que de filmer platement la vie. On retrouve la marque de Christine Angot - qui a co-écrit le scénario avec Claire Denis - dont je n'ai jamais aimé les romans violents et égocentriques à l'exception notable du tout dernier. Les contradictions de Juliette, loin de me la rendre touchante, m'ont vite horripilé. Un exemple : à l'occasion d'un festival artistique dans le Limousin, elle se révolte soudainement contre les lieux communs que ses amis artistes échangent, finit la nuit avec un local rencontré en boîte... mais rompt avec lui après que l'un de ses amis lui reproche de ne pas être du même milieu qu'elle.
    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 septembre 2017
    C’est après avoir été assistante, entre autres, de Robert Enrico, de Costa-Gavras et de Wim Wenders que Claire Denis, en 1988, a réalisé Chocolat, son premier long métrage. Alors que sa filmographie est plutôt imposante, "Un beau soleil intérieur", film d’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs 2017, est en fait sa première comédie. L’occasion de constater si cette réalisatrice est faite, ou non, pour ce genre trop souvent mésestimé et beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît.

    "Un beau soleil intérieur" suit le parcours d‘Isabelle, une belle femme proche de la cinquantaine, artiste, divorcée, mère d’un enfant et à la recherche du grand amour. C’est dans une scène de sexe avec Vincent qu’on la rencontre pour la première fois, une scène qui, d’entrée de jeu, donne le ton du film : très longue, trop longue, une scène où on sourit à peine lorsque Isabelle s’impatiente du temps que met son partenaire pour arriver à jouir.

    Ce Vincent est un banquier, marié et odieux, un homme qui trouve sa maîtresse super mais affirme qu’il ne quittera jamais sa femme, qu’il trouve « chiante » mais également extraordinaire. Des hommes, on va en voir défiler auprès d’Isabelle, depuis un acteur sur le point de se séparer de sa femme jusqu’à Mathieu, un homme qu’elle croise chez un poissonnier, en passant par François, son ancien mari, avec qui il lui arrive de recoucher de temps en temps. Et d’autres, encore.

    Qu’y a-t-il de plus triste qu’un film qui se veut drôle et dans lequel on ne rit jamais ? Tout du long, "Un beau soleil" est extrêmement bavard, très creux, très ennuyeux. Dans cet océan d’ennui, il y a quand même 2 moments à sauver. Tout d’abord, lorsque Fabrice, un ami galeriste d’Isabelle, lui conseille de trouver un compagnon de sa classe, de son niveau : une scène beaucoup moins creuse que le reste du film. Ensuite, l’apparition de Gérard Depardieu, dans le rôle d’un radiesthésiste adepte du « lâcher prise » et qui arrive à faire croire à Isabelle qu’il a un don.
    Dans l’introduction, on se demandait si Claire Denis allait faire preuve, pour sa première comédie, d’un talent particulier pour ce genre. Malheureusement, il nous faut admettre que non ! Malgré tout, on se doit de louer le talent des comédien(ne)s qui arrivent quand même à briller. En particulier Juliette Binoche, extraordinaire dans le rôle d’Isabelle.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    602 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 octobre 2017
    Une étoile pour Juliette Binoche et une pour le courage de Claire Denis d’avoir abordé un sujet aussi peu commercial. Le résultat est hélas bien décevant, il ne se passe rien et la mise en scène est celle d’un téléfilm encombrée de gros plans. C’est à 100% un film de femmes (l’actrice principale, la réalisatrice et la dialoguiste), de femmes compliquées en plus et qui ne font rien pour simplifier les choses. Les problèmes d’Isabelle sont inintéressants pour les spectateurs masculins et les hommes rencontrés dans le film sont logiquement incapables de les comprendre. Tout respire l’artifice, une seule séquence dégage une émotion : celle de l’entrée d’un jeune campagnard qui vient prendre Isabelle dans ses bras en ressentant et partageant sa solitude et sa détresse. Pour une seule fois la dialoguiste aura la pudeur de se servir du silence car c’est rare de voir un film aussi bavard et aussi creux intellectuellement. Même son titre, magnifique pourtant et l’intervention de Gérard Depardieu cachent de grands vides derrière de grands mots. Les adhérents d’allociné ne se sont pas trompés, leur jugement est sans appel sur un film qui vient de sortir en salles.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    710 abonnés 3 084 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 septembre 2020
    Un Beau soleil intérieur oppose dès son titre le dedans et le dehors, le film articulant ces deux espaces à la façon d'une boucle de désillusion amoureuse au centre de laquelle se tient une femme-constellation. Les hommes sont aimantés, voient leurs mouvements définis par l'attraction de leur corps au sein d'une dynamique qui les dépasse ; ils se suivent et se ressemblent dans cette galaxie faite de mots, de longs dialogues écrits par Christine Angot et Claire Denis, et qui trouve dans l'échange final entre Binoche et Depardieu son acmé puisque dépassant le cadre du long métrage pour continuer encore et encore. La parole devient le territoire privilégié d'une exploration du sentiment amoureux, les mots se muent en éléments qui se heurtent et réagissent les uns avec les autres afin de toucher au plus près de cette réalité vécue de l'intérieur. Voilà une oeuvre sur la médiation entre espace du dedans et espace du dehors, une oeuvre sur l'expression de ce qui n'est qu'impression. Les créations picturales que crée Isabelle dans l'atelier de son appartement ressemblent à des rayons noirs filtrés au travers de différentes surfaces tantôt transparentes tantôt réfléchissantes, comme une source de lumière et de vie dont l'expression se cantonnerait à la noirceur, à la mélancolie. Aussi le film dit-il quelque chose de nos vies virtuelles, de l’effilochement du sentiment amoureux pris dans la toile d'araignée des devoirs sociétaux et conjugaux, et de la résistance que livre au désespoir le personnage principal. Une belle proposition de cinéma, attachante, intelligente et originale.
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