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    La Fête est finie
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Fête est finie" et de son tournage !

    1er long

    La Fête est finie est le premier long métrage de Marie Garel-Weiss, qui avait avant réalisé des courts métrages et était scénariste. Elle confie : "Ecrire pour les autres me comblait et me permettait de gagner ma vie. J’étais quand même bien planquée à cette place et j’ai mis du temps à me consacrer à un projet de long métrage, à me l’autoriser. Et pour mon premier long métrage, cette histoire personnelle que je raconte en partie dans La Fête est finie s’est imposée progressivement comme une évidence."

    Le centre APTE

    Dans La Fête est finie, le spectateur découvre les règles de fonctionnement du centre de désintoxication dans lequel les deux personnages principaux arrivent. "Je me suis inspirée du centre APTE, ouvert notamment par Kate Barry. Ce centre m’a sauvé la vie à un moment très critique. Il privilégie la thérapie de groupe, l’identification entre patients, l’entraide, peu importe ses addictions ou son histoire", précise Marie Garel-Weiss.

    Rencontre avec Céleste

    Clémence Boisnard, qui incarne Céleste, a été repérée dans une boîte de nuit par l’assistante de la directrice de casting du film. Elle avait déjà joué dans L’Age atomique d’Helena Klotz et voulait être comédienne, mais n’avait pas suivi de cursus classique. Marie Garel-Weiss se rappelle :

    "Clémence m’a séduite par sa drôlerie, c’est la seule qui a fait une proposition comique aux premiers essais. Ensuite, les essais avec Zita ont été décisifs, elle l’a fait sortir de ses gonds, elles ont été magiques ! Clémence est un sacré tempérament, et en même temps elle porte une charge émotionnelle qu’elle a beaucoup insufflée dans le film. Faire ce film était pour elle une expérience limite, comme celle de son personnage : elle pensait que le tournage ne serait que de la joie mais elle était sans cesse remuée par des émotions, elle trouvait ça difficile, et s’en voulait de trouver ça difficile."

    Le choix de Zita Hanrot

    Marie Garel-Weiss avait vu Fatima de Philippe Faucon dans lequel Zita Hanrot jouait la fille étudiante du rôle-titre. Malgré la beauté et la douceur que dégageait la comédienne dans ce drame, la cinéaste avait repéré cette morgue, ce côté altier qu'elle recherchait pour Sihem dans La Fête est finie. Elle se souvient :

    "Un peu comme dans le scénario, elle était plus mûre et plus canalisée que Clémence en apparence, elles se sont prises au jeu de l’amitié que raconte le film. Zita cherche sans cesse, questionne, propose puis lâche prise à force de travail. Elle s’implique énormément et donne beaucoup, comme Sihem finalement. Le fait qu’elle et Clémence soient aussi différentes, que leurs énergies se cognent et se cherchent, fonctionnait très bien avec le récit, elles sont proches et très opposées à la fois. C’était important que ça fonctionne entre elles, c’est d’abord un binôme que je recherchais. J’adore comme Clémence bouffe des yeux Zita tout au long du film."

    Loin des clichés sur la dépendance

    La Fête est finie lance des pistes d’explications psychologiques quant aux raisons ayant poussé quelqu'un à se droguer mais ne réduit pas les personnages à l’une d’entre elles. On ne sait d'ailleurs pas pourquoi Sihem et Céleste sont toxicomanes. Marie Garel-Weiss, qui a été elle-même toxicomane, raconte :

    "Ça vous tombe dessus. La dépendance à la drogue est sans doute un faisceau de plusieurs éléments et pas toujours les mêmes pour tout le monde : les familles ne sont pas toujours dysfonctionnelles par exemple, les toxicomanes pas toujours destructeurs... Parfois la drogue ou l’alcool ne sont pas le symptôme d’une envie de mourir mais au contraire d’une telle envie de vivre que tu as du mal à la canaliser. Cette vitalité, j’avais envie qu’elle transpire dans le film. Malgré les difficultés, Sihem et Céleste sont très gaies, d’ailleurs j’ai moi-même énormément ri dans ce centre."

    Rien n'est joué d'avance

    L’amitié qui unit Céleste et Sihem est forte mais ambivalente car associée à une forme de dépendance aux yeux du personnel médical et social qui les entoure. Cette idée a été un peu le pivot de l’écriture pour Marie Garel-Weiss, notamment à travers cette phrase du thérapeute qui dit à Céleste et Sihem : "Si vous restez ensemble, vous allez rechuter". La réalisatrice raconte :

    "Cette réplique est un élément narratif majeur car cet homme a raison et… il a tort. Nous avions envie que les événements contredisent les propos du thérapeute mais qu’à chaque fois qu’ils lui donnent apparemment raison, on le vive comme une petite torture. De par son âge et son passé, Sihem pourrait être une grande soeur ou une mère de substitution pour Céleste mais les places ne sont jamais aussi clairement définies, tout est toujours en mouvement. Dans les premières versions du scénario, Sihem était le personnage au caractère fort et Céleste était plus fragile, en creux. Sans doute parce que je m’étais projetée en elle et que je ne l’assumais pas totalement. Au fil de l’écriture, Céleste est devenue plus explosive, indomptable, comique aussi parfois. A l’inverse Sihem s’est complexifiée, elle semble solide mais vacille alors que Céleste parait inconséquente mais finit par prendre sa vie en main. Nous voulions que rien ne soit joué d’avance."

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