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Un visiteur
4,5
Publiée le 9 octobre 2018
Très beau film, très belle histoire, les acteurs sont vrais, un film simple beau sur la réalité de la vie de certains. Bravo au réalisateur et aux acteurs qui interprètent Zack et Sherazade.
Un premier film très réussi sur des jeunes dans les quartiers populaires de Marseille. Trafics, prostitution, délinquance, violence mais aussi une belle histoire d'amour. Un film qui prend aux tripes
Quelle claque que ce "Shéhérazade", sorte de thriller urbain au sein des quartiers populaires de Marseille. Dylan Robert y incarne Zac, jeune délinquant à peine sorti de prison, qui va tomber sous le charme d'une jeune prostituée (Kenza Fortas). Le film est nerveux, tendu comme ses acteurs et le jeune Dylan Robert est époustouflant dans un rôle où les bas fonds de la cité phocéenne donnent lieu à des trahisons, de la violence mais surtout une belle histoire 'amour entre le mac et sa p... .On comprend mieux maintenant l'engouement suscité par ce film au dernier Festival de Cannes.
Très beau film avec de jeunes acteurs absolument excellents. On se prend totalement au jeu d'un scénario qui aurait pu noyer d'autres réalisateurs. La fable morale est présente mais crédible, sans excès d'empathie. Digne des meilleurs films de réalisme social produit ces dernières années. A voir impérativement.
En voyant la bande-annonce de Sheherazade, je me suis dit, ça va être chaud pour suivre tous les dialogues si je vais le voir. Ayant vu le film, je confirme que c'est partiellement vrai… Et somme toute pas important, car la réalisation transpire à donf la réalité . Dylan Robert n'essaye pas de nous "enboucanner" comme il dit, il est complètement Zac le héros masculin. le Et c'est la réussite essentielle du jeune réalisateur JB Marlin. Quel talent pour dénicher des acteurs non professionnels, sortis pour certains à peine de prison! A partir d'un fait divers réel, il a construit une histoire d'amour dans un univers de jeunes paumés et marginalisés. Marseille, la ville des mélanges culturels, le port d'arrivée des migrants et le lieu traditionnel de beaucoup de trafics, sert de décor sombre, baigné dans une lumière à la façon des films de Coppola des années 80. Marlin a su transcender la réalité pour sortir du pur documentaire et construire une vraie histoire, basée entre autre sur une relation mère-fils , du style," je t'aime moi non plus", et marquée par l'absence du père, générateur d'une vie sans barrières ni ligne jaune à ne pas franchir. Ma seule toute petite réserve concerne la fin. spoiler: Le futur du couple apparaît soudainement facile et toute tracée dans une relation apaisée. Oui c'est que l'on souhaite, mais l'histoire ce qui précède débouche dans bien des cas sur des rechutes, voir se terminer au pire par une mort violente qui fera brièvement la une des médias locaux . N'oublions pas de mentionner l'excellente partenaire féminine Kenza Fartas. Après cette réussite, on ne que souhaiter aux deux héros d’enchaîner avec de nouveaux tournages. Pas le plus facile, ici ils ont joué et ri sur le tournage en revivant leur propre univers dans les quartiers défavorisés. Ciné - septembre 2018
Le générique s’ouvre sur des images d’archive. Celles des premiers travailleurs immigrés à débarquer sur le port de Marseille, puis celles des baraquements insoutenables où ces salariés ont été logés, puis celles de ces cités marseillaises immenses, construites rapidement dans l’ignorance complète des effets destructeurs d’une telle politique de la ville. Et, brutalement, sans aucune césure, la caméra s’invite dans une prison pour mineurs. Zachary a 17 ans. Il a les cheveux longs à la façon d’un petit Rimbaud contemporain. Il est comme beaucoup de ces gamins, à la fois totalement vulnérable et attachant, tout autant qu’il peut se révéler teigneux et violent. L’éducatrice l’attend à la sortie de la maison d’arrêt. Et elle lui dit que sa mère est trop malade pour venir le chercher.
Tout est là dans ce début de film. Tout est dit de l’horreur du sentiment d’abandon par un gosse de banlieue à l’égard de sa mère. Tout est dit de l’impuissance des institutions éducatives, sociales et judiciaires pour faire face dignement à ces parcours de vie chaotiques et déstructurés. Tout est dit des impossibilités à répondre dans la durée et la cohérence à ces parcours de réinsertion professionnelle et sociale, que les pouvoirs publics ont tendance à résumer à un empilement de dispositifs, au lieu de prendre en compte la complexité des parcours de vie qui conduisent à la rupture.
Zachary rencontre l’amour à travers la belle Shéhérazade. Shéhérazade semble mineure aussi. Elle vit dans un appartement pouilleux du centre-ville où elle s’adonne à la prostitution. Elle a été placée aussi en institution éducative dont elle ne retient rien de structurant, à la suite de conflits avec sa propre mère. La rue, les jeux de pouvoir, les clients sans foi ni loi, les fonctionnements mafieux, orchestrent les mœurs de ces jeunes-femmes ou de ces travestis qui tentent de survivre. Elle suce son pouce comme une petite fille tout autant qu’elle cède aux intérêts lubriques d’hommes mûrs et sans scrupule.
« Shéhérazade » est un film brillant et entier qui filme avec une belle énergie, les destins brisés de ces adolescents et leur famille. Le propos est volontairement réaliste et sans fard. Le spectateur ne peut qu’admirer le travail de documentation que l’heureux victorieux du Prix Jean Vigo a entrepris pour rendre compte d’une réalité aussi dramatique. Son film aide résolument à une prise de recul sur les paradoxes qui secouent nos institutions judiciaires et sociales qui doivent, à coups de moyens limités, réparer des vies aussi brisées. En même temps, « Shéhérazade » ne cède pas à un pessimisme béat, car, au-delà de toutes choses, demeure la magie de la jeunesse, capable du pire certes, mais souvent du meilleur.
Au début, on a très peur. Et cela dure durant un bon quart d’heure. « Shéhérazade » est même agaçant voire horripilant et on vient à se demander comment on va tenir tout le film. En effet, on se dit que ce film va plonger tête la première dans toutes les facilités inhérentes aux films de cités et de quartiers. On doit subir des dialogues du cru parfois incompréhensibles, où la langue française est tellement châtiée que Molière s’en retournerait dans sa tombe, et les poncifs que l’on peut redouter dans ce type de films pleuvent comme des grêles. Mais, bizarrement et sans que l’on s’en rende compte, le long-métrage se fait tour à tour plus doux ou plus radical mais surtout moins consensuel face au genre et finit par nous emporter complètement. L’histoire d’amour singulière entre ces deux héros, un jeune délinquant tout juste sorti de la prison pour mineurs et une toute aussi jeune prostituée, nous scotche à notre siège pour ne plus nous lâcher. Des personnages à priori déplaisants auxquels on se surprend à s’attacher.
Jean-Bernard Marlin réussit le tour de force de renouveler le genre du film de banlieue et de ses archétypes en créant sa propre voie. Pour un premier film, c’est d’une maîtrise incontestable à tous niveaux. La mise en scène est au plus près des protagonistes et ne les lâche pas d’une semaine sans tomber dans le travers de la caméra à l’épaule qui donne mal à la tête tandis que le scénario est d’une précision chirurgicale. Hormis un dernier quart d’heure peut-être moins passionnant lorsqu’il s’embarque dans une affaire de viol et de jugement, on passe deux heures fascinantes aux semelles de ce couple pas comme les autres sans que jamais notre attention décroche. A cheval entre le polar sans concession et une histoire d’amour contrariée par les conventions et les lois de la cité, « Shéhérazade » frappe fort partout là où il s’aventure. Même sur le terrain social c’est tout à fait probant et d’un réalisme incontestable, preuve du passé de documentariste d’un metteur en scène qui connaît sur le bout des doigts les lieux et les gens qu’il filme. On y ressent parfaitement le déterminisme social de ces jeunes qui foncent droit dans le mur, désemparés par une société qui ne leur a pas fait de cadeaux. Marlin ne les excuse pas mais, grâce à des images d’archives en noir et blanc intelligemment placées durant le générique, montre que c’est nos gouvernements qui sont à l’origine de cette immigration massive devenue ingérable.
Dans ce long-métrage, on a affaire à toute une bande d’acteurs non professionnels totalement incroyable. Et c’est là qu’on se dit que la direction d’acteurs est savamment maîtrisée aidée par des comédiens amateurs particulièrement bien choisis. Ils sont effarants de naturel ! Dans « Shéhérazade » se place un souffle romanesque qu’on n’attendait pas si décoiffant. Il y a dans ce film une beauté confondante nichée dans des instants de grâce et d’amour entre ces deux jeunes paumés. Malgré la dureté du sujet et grâce à une énergie incandescente et incessante, nos cœurs s’embrasent pour Zak et Shéhérazade. De plus, le rythme est là et Marlin ne nous laisse pas une minute de répit en nous plongeant dans cet engrenage infernal. Ce film sur une certaine jeunesse apparaît comme le croisement malin entre « L’Esquive » de Kechiche et « La Haine » de Kassovitz s’il fallait vraiment le situer quelque part, entre douceur et rage, entre passion et révolte. Mais, les références ne sont pas indispensables tant cette œuvre est unique. Dans tous les cas, c’est un coup de force et de maître qui marquera les esprits et qui a l’intelligence de se doter d’une fin, pour une fois, positive.
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C'est bien plus qu'un énième film sur les banlieues c'est du Roméo et Juliette des quartiers nord de Marseille ils sont beaux tous les deux ils sont remarquablement filmés bon la langue n'est pas toujours compréhensible
Une pépite. L’acteur principal Dylan Robert est un diamant brut en duo avec l’époustouflante Kenza Fortas. Le film est magnifique à regarder tout est beau. J’ai plus qu’adorée. A voir et à revoir. Un "divines" à la marseillaise.
Dans le genre docu-fiction, JB Marlin nous assène un uppercut à l'estomac plutôt efficace ! Ses deux têtes d'affiche aussi bien que les seconds rôles sont criants de naturel : dans leur langue épurée de mots, parfois difficile à appréhender tant leur débit est rapide et leur diction sommaire, ils sont le mal-être d'humains dont on pourrait dire qu'ils sont cassés s'ils étaient tant soit peu construits au préalable. Familles éclatées, absentes ou démissionnaires, absence de repères, errance au jour le jour, débrouille amorale vers l'argent facile, tout cela côtoie l'aspiration vers un peu d'amour, comme un graal inatteignable... Au coeur de la précarité l'instinct prime toujours sur la gamberge et tire leur vie vers l'animalité, vers une violence latente et toujours prête, toujours tout près d'exploser. Pourtant, Zac et son amie Kenza, de coups de sang en coups de poing, de passes sordides en coups de feu, réussissent à marcher cahin caha vers une certaine dignité, même s'il faut passer par la case prison. Sur leur vie hors des clous, sur la crasse de leur piaule passe parfois la belle lumière méditerranéenne... Poignant !
Film fabuleux, simplement. Rien à dire de plus si ce n’est qu’il est à voir sans aucun doute! Seule réserve sur le jeu d’acteur de la jeune fille, moins convaincant que celui de son partenaire, mais qui reste très bon.
Un beau film ! On plonge complètement dans les quartiers Nord de Marseille, en ne sachant pas toujours si on est dans le réalisme, l’ultra-réalisme ou la caricature. Les acteurs sont assez bluffants. Et l’histoire de cœur qui sous-tend l’intrigue est racontée avec une simplicité et une authenticité rare. Quelques longueurs et quelques passages compliqués à comprendre.
Un très beau drame, une histoire d'amour dans un milieu violent et un milieu de prostitution. Quand Zac sort de prison, il rencontre Sheherazade, en tombe amoureux et va devenir en quelque sorte son proxénète. Difficile de garder son sang-froid quand il doit laisser la fille qu'il aime faire ce travail. Le langage est cru, assez lassant par moment mais ces deux acteurs amateurs crèvent l'écran. L'histoire est autant violente qu'elle en est touchante, surtout vers la fin, grâce à un scénario très réaliste.
Un film dur et si tendre à la fois. Dur pour le sujet, tendre est cette histoire d'amour qui se passe à Marseille. Des ados paumés de cité qui jurent sur le Coran mais cette histoire aurait pu se passer n'importe où dans le monde, au fin fond du Brésil ou en Asie, à n'importe quelle époque. Une belle histoire d'Amour avec en arrière fond le problème majeur : comment s'en sortir et gagner de l'argent. Alors ne vous détrompez pas, la difficulté du contexte ne fait que renforcer la tendresse dans ce film, quelque soit le lieu, l'époque ou la religion... Un talent formidable pour ce jeune acteur, en espérant une nomination aux Césars...