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paulo l
18 abonnés
38 critiques
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3,5
Publiée le 10 mai 2019
Très chouette surprise. J’ai suivi ce film avec plaisir. Les jeunes acteurs sont formidables. Le ton est juste, réaliste, dur mais sans tomber dans le misérabilisme. Les personnages sont bien dessinés, fragiles, explosifs, à la dérive, tout en gardant une espèce de lueur d’enfance. Beaucoup d’émotion sur la deuxième partie.
Un très bon premier film français ! Une mise en scène simple et soignée toujours au service de ses jeunes comédiens ce qui donne beaucoup de cachet à ce film (les comédiens méritent leur césar et je suis curieux de savoir ce qu'ils vont devenir) On sent un peu le scénario se déployer mais c'est quand même très réussi !
C’est loin d’être exceptionnel comme les critiques peuvent le dire, mais j’ai trouvé le film assez intéressant. Montrant dans les bas fond des cités de Marseille, une jeunesse à la déroute, portée principalement par un duo d’acteurs très convaincant et prometteur, plongé dans une histoire d’amour déchirante. Une image quasi documentaire, mais souffrant de quelques longueurs. Un bon film.
Pour qui a déjà vu nombre de films sur le monde des banlieues, des prisons, le trafic de drogue, la prostitution et la jeunesse perdue, il est difficile de s'enthousiasmer. La peinture de ce cloaque désormais bien connu a déjà été faite avec plus de talent par les Kéchiche et autres Audiard. L'originalité de Scheherazade, premier long-métrage de Bernard Marlin réside peut-être dans le parti pris de filmer ses jeunes acteurs amateurs en version originale (on ne comprend donc pas tout), dans des décors naturels (Marseille, mais encore trop embellie...). Le scénario est un peu trop prévisible, les dialogues improvisés ne sont pas tous réussis mais le spectateur ne s'ennuie jamais même s'il s'énerve constamment de voir ces personnages creuser eux-mêmes et sans cesse, par bêtise (?), le fossé dans lequel ils s'enfoncent. L'aspect documentaire du film est compensé par un montage rythmé. L'acteur qui joue le jeune Zach (un nouveau Rod Paradot?) a du talent et pourrait être à l'aube d'une belle carrière.
J'ai eu très envie de voir ce film après la cérémonie des Césars. Les 2 jeunes acteurs méritent sans contestation possible leur Statuette . Le film n'est crédible que par eux et pour eux.
En fait un film qui met assez mal à l'aise et que je ne jugerai pas sur le fond car je ne connais pas assez ce genre de problématique mais sur la forme. Ca me fait assez penser à un docu fiction assez trash. IL y a quelques mouvements de caméra et quelques plans très bien sentis. Le jeu des acteurs est criant de vérité et parfois émouvant. Notamment ,la scéne chez la juge où la jeune Kenza est saisissante. Mention à la bande son également.
L'aspect documentaire est forcément présent, mais les genres se mélangent pour faire émerger la fiction dramatique et surtout vivante. Le scénario fait ressortir une tendresse inattendue entre les deux jeunes, sans se limiter dans la violence, qu'elle soit verbale ou physique. On est sans cesse surpris par la tournure de ces destins, jusqu'à un dénouement poignant. La photographie réussit aussi à créer une ambiance particulière, Jonathan Ricquebourg a choisi d'utiliser les couleurs chaudes de Marseille, mettant en valeur cette vivacité, cette fougue permanente. Les acteurs, bien qu'amateurs, sont d'une justesse extraordinaires.
Shéhérazade fait parti des films coups de poing de 2018, rejoignant La fête est finie pour la mise en valeur de jeunes qui n'arrivent pas à trouver leur place dans la société, et surtout le déchirant Capharnaüm pour lequel Nadine Labaki a aussi eu recourt au casting sauvage pour le meilleur des résultats, captant un instant de vie dans ses aspects les plus sombres mais en gardant une petite flemme d'espoir allumée.
Après son court-métrage "La Fugue" qui suivait un éducateur travaillant dans un foyer pour mineurs délinquants, Jean-Bernard Marlin passe de l'autre côté en centrant l'histoire de son premier film sur ces mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de Marseille. Et plus particulièrement sur Zachary, un mineur tout juste sorti de prison qui va devenir proxénète et se prendre d'affection pour Shéhérazade, une jeune prostituée. Le réalisateur dépeint une triste réalité et nous livre un récit sans concession et très réaliste. Un résultat qui n'aurait pas été le même sans ce casting 100% authentique. Cela peut rebuter de voir ce genre de personnages avec leur façon de s'exprimer et de se comporter, mais la force du film, c'est justement de creuser un peu et de les montrer sous un jour différent en cassant un peu cette image que l'on peut avoir d'eux, ce qui finalement les rend attachants malgré tous leurs défauts. Si le film peut être assez cru et dur dans ses propos, cela contraste parfaitement avec le fond de l'histoire qui est cette histoire d'amour. Le réalisateur compense parfaitement les petits défauts ou faiblesses par beaucoup de passion et d'énergie en donnant un côté très pur, naturel et réaliste à son film, ce qui est très agréable. J'ai bien aimé le déroulement du film, par contre, je m'attendais à une dernière partie différente. Cette dernière ne m'a pas déplu, mais c'est vrai qu'avec ce genre d'histoire et ces personnages, je m'attendais à quelque chose de plus intense, mais finalement, Jean-Bernard Marlin s'est laissé une porte de sortie avec cette fin intelligente. En somme, un bon premier film qui mérite le coup d’œil.
Premier film du marseillais Jean-Bernard Marlin. Pour un coup d'essai, voilà une mise en scène d'une belle maitrise. Cela ne commence pourtant pas très bien. Les personnages sont agaçants, l'histoire peu attractive et déjà vue, et on ne comprend pas très bien les dialogues. Mais petit à petit on le laisse envahir par l'énergie, le souffle et d'urgence que dégagent le récit et cette histoire d'amour sur fond de misère sociale. Tous les jeunes comédiens sont non-professionnels, et jouent quasiment leurs propres rôles (les faits sont inspirés de la réalité), même ceux des avocats, gardiens de prison ou autres éducateurs. On finit par s'attacher à tout ce petit monde et espérer une fin heureuse. Au final, un premier long métrage aux allures de documentaire, aussi sec que solaire, aussi violent que romantique. Un metteur en scène à suivre.
Un petit film rythmé et assez élégant qui n'invente rien mais pose sa pâte et réussit des portraits touchants, en plus d'un scénario qui se termine de façon hyper intelligente. Bravo.
Voici un film hyper réaliste, plutôt bien réussi dans son genre. À la limite avec le documentaire, ce qu'il nous livre est intéressant et important. Le choix des acteurs non professionnels, issus des foyers ou provenant des prisons donne du sens à cette démarche et amplifie sa dimension politique. Aussi, la vision donnée sur le proxénétisme change et fait réfléchir. Ce film est une bonne proposition, les acteurs sont bien dirigés mais la mise en scène est un peu faible et manque de réelle inventivité, il n'y a pas d'images vraiment marquantes et les tons chauds ne laissant pas apparaître suffisamment de contrastes.
Autant de naturel et de fureur de vivre est assez rare au cinéma. « Sheherazade » est de ces films qui ne laissent pas indifférent grâce à des acteurs amateurs qui jouent pour la première fois et donnent tout ce qu’ils ont pour faire ressortir leurs émotions. Même si l’histoire n’est pas d’une grande originalité, elles traitent des sujets importants comme le manque d’éducation, les parents déresponsabilisés, les foyers et c’est intelligemment abordé. La toile de fond amenée par Marseille ajoute un petit plus à noirceur au propos mais la stigmatise malheureusement. La réalisation est vivante, punchy, entièrement tournée à l’épaule et avec une lumière naturelle mais agrémentée de flairs comme pour ajouter un effet esthétique pas déplaisant. Le film est réussi grâce à ses acteurs à ses jeunes acteurs qu’on va rapidement revoir.
Avec une histoire d'amour née dans les rues de Marseille entre un délinquant de 17 ans et une jeune prostituée, le réalisateur Jean-Bernard Marlin signe ici une première oeuvre coup de poing. Le ton est proche du documentaire, le choix de prendre des acteurs non-professionnels s'avère payant tant ce film transpire l'authenticité. J'ai été ému par la touche de romantisme qui peut émerger d'une telle violence sociale. Le rythme est également très vif, une énergie fulgurante ressort de ces deux jeunes paumés. Brûlant. --> Site CINEMADOURG <--
Le début pouvait laisser craindre le pire, encore un film sur des jeunes issus de quartiers dits défavorisés, pas facile de s'attacher tout de suite au personnage de Zack, mais finalement tout cela ne sert que de fond et la véritable clef du film, c'est l'histoire d'amour entre deux êtres meurtris, qui est en tout cas magnifiquement filmée. Quand au jeu des comédiens il est assez inégal et effectivement pas sûr que le jeune couple sache jouer autre chose, car le réalisateur les a choisi justement pour leur proximité avec leurs personnages.
"Shéhérazade" est typiquement le genre de premier long-métrage que j'aime voir au cinéma, un film où le réalisateur compense son inexpérience par la passion et l'énergie. "Shéhérazade" dégage une puissance qui emporte tout, une sorte de force brut et sincère qui immerge le spectateur au cœur de l'action et l'entraîne au plus près des personnages. Comme souvent avec ce genre de film, la mise en scène se veut très réaliste mais, là où il m'a étonné et séduis, c'est dans sa capacité à conserver à tout instant ce réalisme même dans les séquences intimistes très esthétisées, certaines étant à la limite de l'onirisme. Même si l'on sent que le sujet de fond n'a rien de bien neuf, Jean-Bernard Marlin évite avec aisance les plus gros clichés notamment dans les compositions des personnages. Ces derniers sont loin d'être des simples archétypes comme on pourrait le croire dans les premières minutes, ils se révèlent rapidement plus complexes qu'au premier abord et l'on s'y attache sans vraiment s'en rendre compte si bien qu'on finit totalement bouleversé à la fin de la séance. Les acteurs sont remarquables, très bien dirigés par Jean-Baptiste Marlin qui tire le meilleur de leur potentiel respectifs. Même si l'on voit ces limites, "Shéhérazade" a su me séduire et il ne reste qu'à espérer que ce premier essai réussi en appellera d'autres.