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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 mars 2019
Un très beau film, qui met en lumière la complexité d'une vie et l'ambivalence de nos sentiments.
Un film passionnant et bouleversant. La perte de l'oeil n'était pas nécessaire, semble t-il, car Zach a déjà perdu beaucoup dans cette histoire, puisqu'il perd ses amis et sa famille de coeur. Le prix était déjà suffisamment fort et cher à payer.
Les acteurs sont intenses et authentiques. Un des plus beau film de cette année.
Pour qui a déjà vu nombre de films sur le monde des banlieues, des prisons, le trafic de drogue, la prostitution et la jeunesse perdue, il est difficile de s'enthousiasmer. La peinture de ce cloaque désormais bien connu a déjà été faite avec plus de talent par les Kéchiche et autres Audiard. L'originalité de Scheherazade, premier long-métrage de Bernard Marlin réside peut-être dans le parti pris de filmer ses jeunes acteurs amateurs en version originale (on ne comprend donc pas tout), dans des décors naturels (Marseille, mais encore trop embellie...). Le scénario est un peu trop prévisible, les dialogues improvisés ne sont pas tous réussis mais le spectateur ne s'ennuie jamais même s'il s'énerve constamment de voir ces personnages creuser eux-mêmes et sans cesse, par bêtise (?), le fossé dans lequel ils s'enfoncent. L'aspect documentaire du film est compensé par un montage rythmé. L'acteur qui joue le jeune Zach (un nouveau Rod Paradot?) a du talent et pourrait être à l'aube d'une belle carrière.
J'ai eu très envie de voir ce film après la cérémonie des Césars. Les 2 jeunes acteurs méritent sans contestation possible leur Statuette . Le film n'est crédible que par eux et pour eux.
Très très beau film. On ne lâche jamais cette histoire, les personnages nous emportent. Les deux comédiens sont extraordinaires de justesse. La mise en scène est enlevée, forte, du cinéma, du vrai !
Selon moi le film français de l'année 2018. Un film d'amour extra-ordinaire,sans concessions ni démagogie, ancré dans la dure réalité de la jeunesse des quartiers nord de Marseille. Autre point positif et non des moindres: la tendresse que le réalisateur a pour ses deux personnages principaux et qu'il nous transmet à travers l'oeil de sa caméra. À noter que ces deux acteurs viennent d'obtenir un César, amplement mérité. Et César également du meilleur premier film. Hâte de voir la prochaine création de Jean-Bernard Marlin.
En fait un film qui met assez mal à l'aise et que je ne jugerai pas sur le fond car je ne connais pas assez ce genre de problématique mais sur la forme. Ca me fait assez penser à un docu fiction assez trash. IL y a quelques mouvements de caméra et quelques plans très bien sentis. Le jeu des acteurs est criant de vérité et parfois émouvant. Notamment ,la scéne chez la juge où la jeune Kenza est saisissante. Mention à la bande son également.
Un film stéréotypé où les personnages acteurs s' emboîtent les uns dans les autres, à l'intérieur de scènes parfois insupportables et tapageuses ou quelques fois assez bien amenées, mais sclerosees. On sait pourtant que la mixité sociale est un idéal, seulement le fait de les représenter en quasi bêtes de foire les reconditionne dans leurs états d'âme, englués dans des références filmiques de pseudo bad boys des rues.une tranche de vie scénarisée bien loin d'une maturité visionnaire puisque le réalisateur est victime de son impotence, qui a plu à une catégorie sensiblement aguicheuse ou has been... peut etre nostalgique des sitcoms...ou de séries b non vues et fantasmees.
Chef d'oeuvre d'une simple pureté et vérité. Film que ça ne me dérange pas de qualifier ainsi de peur de vendre trop de rêve car sa simplicité nous fait sortir de quelconque comparaison. Une honnêteté se dégage. La psychologie des personnage est touchante. Réalisation qui nous fait presque oublier que l'on regarde un film. Belle esthétique. Bravo et merci
Les acteurs sont incroyables, grâce à eux on est complètement embarqués dans cette histoire. Les dialogues sonnent totalement justes. La relation entre les deux personnages est très touchante. Vraiment très beau film, très réussi.
Sacrément trash, malgré les images très réalistes et la mise en scène minimaliste de Sheherazade. Prenant et glacial, ce film se déroulant dans la cité phocéenne, met en scène les dégâts causés par le proxénétisme. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Le jeu d’acteur « pu » la vérité. Le langage n’est pas sur joué mais bel et bien naturel. Pas de surenchère, un « fait divers » raconté et expliqué avec honnêteté. Je suis Marseillais et très sensible aux films qui se font sur « ma » ville. Celui là ouvre les yeux sur des sujets trop souvent caricaturés et contre attaque tous les raccourcis qui peuvent être utilisés par l’opinion publique. Les acteurs sont très forts et je suis sûr qu’ils pourraient exceller dans d’autres compositions ! J’ai adoré
L'aspect documentaire est forcément présent, mais les genres se mélangent pour faire émerger la fiction dramatique et surtout vivante. Le scénario fait ressortir une tendresse inattendue entre les deux jeunes, sans se limiter dans la violence, qu'elle soit verbale ou physique. On est sans cesse surpris par la tournure de ces destins, jusqu'à un dénouement poignant. La photographie réussit aussi à créer une ambiance particulière, Jonathan Ricquebourg a choisi d'utiliser les couleurs chaudes de Marseille, mettant en valeur cette vivacité, cette fougue permanente. Les acteurs, bien qu'amateurs, sont d'une justesse extraordinaires.
Shéhérazade fait parti des films coups de poing de 2018, rejoignant La fête est finie pour la mise en valeur de jeunes qui n'arrivent pas à trouver leur place dans la société, et surtout le déchirant Capharnaüm pour lequel Nadine Labaki a aussi eu recourt au casting sauvage pour le meilleur des résultats, captant un instant de vie dans ses aspects les plus sombres mais en gardant une petite flemme d'espoir allumée.
le cadre est posé : les quartiers de Marseille où prostitution, drogue, violence sont le quotidien. tournée de manière frontale tel un documentaire, une immersion au cœur de la délinquance et l'image d'une certaine France perdue, issue de l'immigration et qui est aussi la triste génération de l'avenir. c'est aussi une histoire d'amour assez touchante mais étrangement le titre du film n'est pas porté par le personnage central sur lequel est basé le scénario...
Derrière ce titre qui évoque un orient féérique, se cache un premier film âpre, dérangeant par son aspect documentaire sans concession, oppressant par sa progression dramatique.
On suit Zachary, 17 ans, à sa sortie de prison : une mère peu présente, des amis un peu voyous, l'expérience de la rue. Zachary tombe amoureux d'une jeune fille de 15 ans qui se prostitue, et devient son proxénète. L'histoire d'amour est belle, mais semble vouée à mal se finir. Les embrouilles vont inévitablement survenir, au fil d'un engrenage implacable et parfois shakespearien.
Shéhérazade brille d'abord grâce à ses acteurs : tous non professionnels, choisis lors de castings sauvages, ils sont rayonnant de naturel. La façon dont le réalisateur Jean Bernard Marlin filme les bas-fonds de Marseille est quant à elle sidérante de vérité. Une fois accoutumé à l'accent mélangé au langage des cités et à l'image un peu sale, on est viscéralement immergé dans ces décors de chambre délabrée, de prostitution de rue et de foyers de placements.
En parvenant à montrer les traces d'enfance qui subsistent chez les deux personnages principaux, le film remue et captive : il est à la fois pesant et aérien, triste et joyeux, à l'image de la dernière scène, magnifique.