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VOSTTL
100 abonnés
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3,0
Publiée le 3 janvier 2020
Ce n’est ni le Marseille de Marcel Pagnol, ni le Marseille de Robert Guédiguian mais celui de Jean-Bernard Marlin ; son « Shéhérazade » n’est pas un conte des « Mille et une Nuits » même si son Zac est aussi insaisissable qu’Aladin, épris de liberté. Un film coup de poing qui ne m’a pas laissé indifférent ; et pourtant je n’ai aucune empathie pour ce Zac et l’ensemble des personnages. Ce film, à l’approche indéniable du documentaire, laisse le soin au spectateur de rentrer ou non en empathie pour les protagonistes. Et ne pas rentrer forcément en empathie ne signifie pas pour autant rester indifférent. La caméra serre au plus près les visages comme pour mieux scanner des sentiments en filigrane. Et pourtant les sentiments de Zac n’ont pas vraiment besoin d’être scannés. Il exprime ouvertement ses colères, même retenues. Il n’y a guère que les émotions qui touchent à l’amour qu’il faut extraire. Mais le spectateur le devine à terme. On le découvre avec ses 17 ans, sans instruction, révolté, à fleur de peau, avec ses a priori connotés religion. « Shéhérazade » c’est brut, brutal, sec, amer, malgracieux, cru, réaliste. Qui est responsable ? Ça ne me paraît pas être le propos du réalisateur. Il nous sert une histoire d’amour entre une prostituée, Shéhérazade, et un gamin, Zac, sorti tout juste de prison et qui ne peut être élevé par sa mère. Cette rencontre n’a pas été vaine, elle a été sans doute le passage obligé pour mûrir et considérer les prostituées comme des femmes, et par voie de conséquences Shéhérazade ; et enfin assumer ses actes et ses sentiments. La séquence du procès est celle qui m’a le plus capté avec cette caméra focalisée sur les protagonistes et leur avocat pendant qu’en voix Off s’exprimait la juge. Je me suis cru transporter dans un documentaire tant tous les acteurs jusqu’à la surprise du juge quand elle apprend que Zac a tenté de tuer son pote étaient naturels. On aurait dit une séquence extraite de « Ni juge ni soumise.» Bonne continuation à Dylan Robert et à Kenza Fortas ; que « Shéhérazade » leur permette de vivre d’autres aventures mille et une nuits cinématographiques. Je ne leur demande pas de gommer leur accent comme on le faisait jadis, mais améliorer leur phrasé pour éviter de se cantonner dans des rôles caricaturés voire connotés.
Très bon film, j'ai adoré, du début où j'ai été pris dans l'histoire de suite. bon rythme, plein de bon sens, avec de très bons personnage. Bonne Réale !! 😉🏆🏆
Un jeune des banlieues sort de prison et ne s'écarte pas des conflits auxquels il a longtemps été habitué, tiraillé par une histoire d'amour fulgurante : voilà une idée de scénario somme toute convenue, que Jean-Bernard Marlin transcende par une mise en scène brute et stylisée. C'est la force du film que de ne pas ignorer le réel en suivant ses personnages grâce à une réalisation naturaliste, au plus proche de la vérité de leur quotidien, et à singulariser les scènes de violence par un travail sur la lumière (Zach, battu par deux hommes, devant les phares d'une voiture qui aveuglent tout autant le plan que le spectateur) ou par une accélération du montage (le coup de feu déclenché par Zach sur le terrain de basket). Etre proche d'une réalité brûlante, c'est aussi proposer une représentation fidèle d'un langage spécifique : argotique, vif, parfois balbutiant, il contient la vitalité et la violence qui explosent autant dans les passages mélodramatiques que dans les scènes de confrontation. Même si sa faiblesse principale réside toujours dans son trajet scénaristique trop rôdé, voire académique, "Shéhérazade" dégage une force brûlante qui vient aussi de l'interprétation de ses jeunes acteurs, époustouflants de naturel.
Un film fort, un coup de poing en pleine face, une immersion sans concession dans les bas-fonds de Marseille : voilà comment décrire au mieux le ressenti après avoir vu "Shéhérazade". Le volet social du film saute aux yeux bien sûr, mais c'est surtout l'intensité dramatique de l'ensemble qui marque les esprits. Et l'interprétation, d'une justesse sans faille de la part de tous les acteurs, sans exception. Une justesse dans le jeu qui fait écho au réalisme des situations et dialogues, ainsi que des situations présentes ici. Bref, un petit bijou à découvrir, à condition de ne pas être rétif à ce genre de cinéma.
On ne peut ressortir que bouleversé de ces 2 heures, prenant, les acteurs qui jouent la leur premiers rôles forcent le respect. Quand à la réalisation je qualifierais ce film de véritable oeuvre.
un film choc brut avec des acteurs novices. Ils jouent naturellement sans fioritures dont certains sont passés par la case prison ce qui rend le film très réaliste. Une histoire d'amour entre 2 ados blessés par la vie. BRAVO à ces acteurs et actrices qui vibrent et font vibrer ce film une réussite
"Shéhérazade" est un film poignant; puissant et dur. Le film défile devant nos yeux en toute simplicité mais ne manquera pas de marquer son téléspectateur...
Film bien tourné avec sûrement des pseudos acteurs qui ne montrent que leurs manières naturel. Être acteur ce n'est pas ça, cela étant ils font le job pour montrer leur nature destructrice et sans intérêt.
Ce film a au moins l’intérêt non volontaire de relater une vérité sur ce que ce genres de personnes apportent de négatif dans notre société. La médiocrité d'une jeunesse qui prend exemple sur le pire pour une réussite éphémère.
Film sans intérêt dans le fond, mieux vaut regarder des reportages plus intéressant sur les losers racailleux de notre monde.
Je ne sais ce qui est le plus lamentable, la réalité d'une jeunesse barbare dépeinte par ce film ou l'encessensement par "l'intelligentsia cinéphile". Il n'y a plus aucune humanité, ni culture, ni langage chez ces jeunes. Ne reste que le fric facile, la violence la cruauté la bêtise et la survie. Le cinéaste aurait pu montrer les jeunes défavorisés qui luttent pour s'en sortir mais non, toujours cette fascination bien française du voyou. D'ailleurs le film s'ouvre sur les conditions de la première vague d'immigration pour bien annoncer que son parti pris est le misérabilisme et la victimisation. Les seuls personnages dignent de compassion sont ces policiers et magistrats dont la vie professionnelle est consacrée à passer derrière ces malfrats.
13 955 abonnés
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4,0
Publiée le 14 septembre 2019
La surprise de la rentrèe 2018! Avec une sensibilitè à fleur de camèra, Jean-Bernard Marlin a signè avec "Shèhèrazade" un vèritable coup de maître! La critique enthousiaste salue ce premier long-mètrage exaltant et follement romantique aux partis pris de mise en scène originaux! La beautè èpoustouflante de cette love story solaire et parfaitement maîtrisèe n'a d'ègale que de son ambition! Agès de 17 et 16 ans, Dylan Robert & Kenza Fortas crèvent littèralement l'ècran en y imposant leur jeunesse, leur fougue et leur authenticitè! Les grands gagnants des Cèsar 2019, ce sont eux et Jean-Bernard Marlin qui reçoit le Cèsar ô combien mèritè du meilleur premier film! Comme quoi la rigueur et l'exigence sur un tournage qu'on imagine compliquè et èprouvant, ça paye! Car si Marseille et la vie paraissent si rèels dans cette vraie proposition de cinèma, c'est parce que le rèalisateur a employè avec habiletè la mèthode de Scorsese dans "Mean Streets". B.O entraînante...
Chronique des quartiers Nord de Marseille à travers la rencontre d'un jeune délinquant et d'une prostituée. Un film âpre et violent servi par une réal soignée mais un scénar assez prévisible. Trois Césars dont celui de la première œuvre.
Il arrive parfois que les français fassent de bons films, Sheherazade est un de ceux-là ! Le rythme un peu lent fait parfois bailler mais le jeu d'acteur absolument parfait et les quelques scènes d'actions suffisent à tenir en haleine. Dommage que la BO, là aussi splendide, ne soit pas plus présente que ça. Le Roméo & Juliette des temps modernes, ce serait dommage de passer à côté !
Ce film aux trois César (meilleure première œuvre pour Jean-Bernard Marlin, meilleur espoir masculin pour Dylan Robert, meilleur espoir féminin pour Kenza Fortas) nous plonge dans la jeunesse désœuvrée d’une Marseille rongée par la drogue et la prostitution. Dans cet univers parallèle, les codes, les logiques et les rapports humains sont différents du reste du monde. Imposant ses dialogues crus et ses situations terriblement réalistes, Shéhérazade est d’abord et surtout une superbe histoire d’amour entre deux adolescents pas épargnés par la vie. Une musique géniale et une très belle lumière.
Un film dur. Zac à peine sortie de prison tombe amoureux d'une jeune prostitué (SHÉHÉRAZADE) et devient proxénète. Les choses vont mal tourner pour lui à cause de cette relation. Ce film est presque un documentaire. Les acteurs, inexpérimenté, propose un prestation incroyable.