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fandegrosblockbuster
3 critiques
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5,0
Publiée le 7 septembre 2018
Une bouleversante histoire d'amour dans un Marseille ultra contemporain. Le film a l'ampleur romanesque de La cité de Dieu ou de Scarface. Jamais vu ça dans le cinéma français. Les acteurs sont incroyables et la bande son est démente.
Une fiction documentée de très grande qualité. La véritable claque cette annee sur la jeunesse délinquante a été mektoub my lové de kechich, mais sheherazade reste une pépite à ne manquer sous aucun prétexte.
Un film lourdingue cliché à la limite du ridicule. Un fantasme de plus sur les jeunes issus de l’immigration et des quartiers « chauds » Une compilation de clichés les plus grotesques les uns que les autres. Des voyous des familles or responsable de lA misère humaine affective et matérielle en veux tu en voila Un film misérabiliste et voyeurisme au possible qui fera pleurer dans les chaumières avec un pont de vue naturaliste du plus mauvais goût. N’y allez pas !
Bouleversant ! Impossible de sortir indemne de ce film. Une histoire d'amour comme on en voit rarement au cinéma, incarnée par des acteurs époustouflants et mise en scène par un jeune réalisateur qui deviendra à coup sûr un des grands cinéastes de sa génération !
Les récompenses que ce film a reçues au Festival du film francophone d’Angouleme sont amplement méritées. Magistralement interprété, d’un réalisme profond avec des prises de vue qui donnent encore plus d’intensité. À voir absolument.
Ils sont si jeunes et ils ne savent pas. Zacharie, 17 ans, que sa mère n’attend même pas à sa sortie de prison, va finir par récolter l’argent de sa copine mise sur le trottoir ; il ignorait que c’était du proxénétisme, réprimé par la loi. Leur naïveté, leur stupidité nous font peur, leur énergie, leur audace nous ragaillardissent. Les acteurs amateurs apportent la crue véracité des cités qui saute à nos gueules ridées. L’amour omniprésent dans les fictions, qui ne se dit plus comme au temps de Marivaux, nous rassure. Cette relation chez les cas soc’ qui a tant de mal à se distinguer de la haine, entre en conflit avec un tabou fondamental du système mafieux : être une « balance » ! Les fleurs bleues peuvent pousser au bord de la Grande Bleue et même dans les jardins de la protection de la jeunesse un certain romantisme peut se cultiver. Dans un Marseille terre de drogues et de prostitution, les structures éducatives et leurs agents bienveillants font ce qu’ils peuvent face à tant de détresse, que même les caïds reconnaissent comme des conduites à l’envers.
Très beau film. Entier. Fier. Généreux. Et libre. Les acteurs sont tous talentueux et surtout bien dirigés. Leur présence est limite documentaire dans ce film, qui malgré la misère qu'il montre et la nuit qu'il dépeint, demeure un film solaire.
Une vraie oeuvre de cinéma, incroyablement juste, lumineuse, incandescente. On pourrait craindre un énième film forçant le trait sur la jeunesse délaissée de Marseille, mais il n'en est rien. Les acteurs, solaires, donnent à leur personnage une profondeur toute particulière. On sort de ces deux heures bouleversé par tant de puissance. L'un des meilleurs films de cette rentrée.
Shéhérazade est un film hybride, entre conte romantique et thriller, qui transmet tellement d'émotions brutes qu'on est pris à la gorge. La lumière est magnifique, le rythme est parfait, la tension est palpable. Les comédiens crèvent totalement l'écran, des rôles principaux aux plus petit rôles. On relève la justesse, la finesse et la maitrise totale des émotions dans leur jeux, mais aussi quelque chose de sauvage et de spontané qui donne au film une énergie incroyable. C'est LE film de la rentrée à voir !
Zachary a dix-sept ans. C'est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l'éduquer et des foyers éducatifs incapables de l'aimer, une caillera dont les petits larcins l'ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs). Un jour, Zachary rencontre Shéhérazade, le verbe haut, la jupe courte, qui tapine sur les trottoirs de Marseille.
Depuis "Zéro de conduite" et "Les quatre cents coups", la jeunesse délinquante n'a cessé d'inspirer le cinéma. Les films sont légion, en France comme à l'étranger, qui peignent des jeunes gens à peine sortis de l'enfance et plongés trop vite dans la violence de l'âge adulte. Certains sont excellents et mémorables : "Orange mécanique" (1971), "Le Petit Criminel" (1990), "La Haine" (1995), "Mon nom est Tsotsi" (2005), "This is England" (2006), "Guerrière" (2011), "La Tête haute" (2014)...
"Shéhérazade" peut sans rougir s'ajouter à cette liste prestigieuse. Ce premier film aux fausses allures de documentaire a largement mérité sa sélection à la Semaine de la Critique et le prix Jean-Vigo qui lui a été décerné. Il nous plonge dans les bas-fonds de Marseille, ses banlieues déshumanisées, ses trottoirs conquis de haute lutte par les gangs pour y placer leurs filles, ses squats sordides... Les acteurs, tous amateurs, y parlent un argot presqu'incompréhensible sans sous-titre, mélange de français avé l'assent et d'arabe où on s'emboucane à tout bout de champ en jurant sur le Coran. Leur abrutissement, leur rage impuissante qu'ils ne savent que convertir en violence contre eux-mêmes et contre autrui nous désolent autant qu'ils nous touchent.
Jean-Bernard Marlin prend son temps en posant ses personnages. Zachary est le principal - qui aurait pu légitimement revendiquer le titre du film. L'histoire tourne autour de lui depuis sa sortie d'EPM jusqu'à sa rencontre avec Shéhérazade dont il devient sans l'avoir vraiment prémédité le proxénète. La relation qu'ils nouent relève de l'évidence. Elle a la pudeur des amours adolescentes et la violence des pactes de sang. Zachary protège Shéhérazade comme un mac protège ses filles mais n'a pas le droit de confesser ses sentiments ni celui de la considérer autrement qu'un tapin.
On sent poindre l'ennui quand arrive la fin des une heure trente réglementaire. Mais "Shéhérazade" compte vingt minutes de plus qui en bouleverse l'économie et en illumine le propos. Zachary va être confronté à un dilemme moral aussi simple qu'éprouvant comme les frères Dardenne en ont le secret. Il y a un procès. Des témoignages sont filmés sans fioriture. On les a déjà vus mille fois. On est pourtant ému jusqu'à l'âme. Limpide. Terrible. Bouleversant.
Depuis quelques années, il ne se passe guère de temps entre les sorties de films focalisés sur les jeunes des quartiers de la ville de Marseille. Cette fois-ci, il s'agit du premier long-métrage de Jean-Bernard Marlin, un réalisateur récompensé il y a 5 ans par l'Ours d'or du court métrage lors de la Berlinade 2013. Présenté cette année à la Semaine de la Critique cannoise, "Shéhérazade" nous présente Zac, un jeune homme de 17 ans qui sort d'un centre fermé pour mineurs, qui ne peut pas aller vivre chez sa mère car elle est sans-emploi, qui s'échappe du foyer dans lequel on l'a placé et qui, tombant amoureux d'une jeune beurette de 16 ans en train de tomber dans la prostitution, va devenir proxénète "à l'insu de son plein gré". Osons le dire : ne sortant pas du déjà-vu lors de la première heure, très proche du documentaire, "Shéhérazade" ne devient intéressant que dans la dernière demi-heure lorsqu'il se transforme en thriller avec l'apparition de "vrais" proxénètes, bulgares d'origine et les embrouilles de Zac avec ses copains suite à une accusation de viol.
Un film Intense et émouvant porté par de jeunes acteurs débutants et prometteurs. Nous sommes emportés malgré nous dans cette spirale infernale de la vie dans la rue d'un ado délaissé par l'amour maternel et d'une jeune fille qui se prostitue pour s'en sortir. Bouleversant !!
Une histoire d'amour qui vous prend aux tripes dans l'univers de la prostitution marseillaise. J'ai vu le film Shéhérazade en avant-première et j'ai été émue du début à la fin. La force de ce film tient dans un scénario bien ficelé et réaliste, servi par un excellent casting de comédiens- amateurs, proches des personnages qu'ils incarnent. Ils nous transportent par leur sincérité à l'écran. Un film entre Scorsese et Pasolini, à voir absolument!