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    Shéhérazade
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    chrischambers86
    chrischambers86

    14 054 abonnés 12 481 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2019
    La surprise de la rentrèe 2018! Avec une sensibilitè à fleur de camèra, Jean-Bernard Marlin a signè avec "Shèhèrazade" un vèritable coup de maître! La critique enthousiaste salue ce premier long-mètrage exaltant et follement romantique aux partis pris de mise en scène originaux! La beautè èpoustouflante de cette love story solaire et parfaitement maîtrisèe n'a d'ègale que de son ambition! Agès de 17 et 16 ans, Dylan Robert & Kenza Fortas crèvent littèralement l'ècran en y imposant leur jeunesse, leur fougue et leur authenticitè! Les grands gagnants des Cèsar 2019, ce sont eux et Jean-Bernard Marlin qui reçoit le Cèsar ô combien mèritè du meilleur premier film! Comme quoi la rigueur et l'exigence sur un tournage qu'on imagine compliquè et èprouvant, ça paye! Car si Marseille et la vie paraissent si rèels dans cette vraie proposition de cinèma, c'est parce que le rèalisateur a employè avec habiletè la mèthode de Scorsese dans "Mean Streets". B.O entraînante...
    FaRem
    FaRem

    8 852 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Après son court-métrage "La Fugue" qui suivait un éducateur travaillant dans un foyer pour mineurs délinquants, Jean-Bernard Marlin passe de l'autre côté en centrant l'histoire de son premier film sur ces mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de Marseille. Et plus particulièrement sur Zachary, un mineur tout juste sorti de prison qui va devenir proxénète et se prendre d'affection pour Shéhérazade, une jeune prostituée. Le réalisateur dépeint une triste réalité et nous livre un récit sans concession et très réaliste. Un résultat qui n'aurait pas été le même sans ce casting 100% authentique. Cela peut rebuter de voir ce genre de personnages avec leur façon de s'exprimer et de se comporter, mais la force du film, c'est justement de creuser un peu et de les montrer sous un jour différent en cassant un peu cette image que l'on peut avoir d'eux, ce qui finalement les rend attachants malgré tous leurs défauts. Si le film peut être assez cru et dur dans ses propos, cela contraste parfaitement avec le fond de l'histoire qui est cette histoire d'amour. Le réalisateur compense parfaitement les petits défauts ou faiblesses par beaucoup de passion et d'énergie en donnant un côté très pur, naturel et réaliste à son film, ce qui est très agréable. J'ai bien aimé le déroulement du film, par contre, je m'attendais à une dernière partie différente. Cette dernière ne m'a pas déplu, mais c'est vrai qu'avec ce genre d'histoire et ces personnages, je m'attendais à quelque chose de plus intense, mais finalement, Jean-Bernard Marlin s'est laissé une porte de sortie avec cette fin intelligente. En somme, un bon premier film qui mérite le coup d’œil.
    traversay1
    traversay1

    3 675 abonnés 4 888 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 septembre 2018
    Le premier film de Jean-Bernard Marlin porte le titre de Shéhérazade mais c'est surtout aux basques de son compagnon Zachary qu'il nous entraîne dans un Marseille populaire et dangereux. Plus rebelle la vie de ces deux adolescents entre délinquance et prostitution qui vont vivre une histoire d'amour qui pendant longtemps ne dit pas son nom. C'est tout le prix du film que cette irruption du romanesque dans une réalité aux relents sordides, traité par le réalisateur autant avec puissance qu'avec un vrai style, lumineux et plein de grâce, comme le Kechiche des débuts. Le récit est linéaire, très dialogué (difficile à suivre parfois étant donné la tchatche des protagonistes) et vibrant avec de larges plages intimistes où excellent les deux acteurs principaux, non professionnels mais remarquablement dirigés. Shéhérazade culmine vers son dénouement, une simple scène de procès, sobrement réalisée mais riche en enjeux et susceptible de faire basculer l'existence des deux minots. Pas d'angélisme ni de misérabilisme, Marlin a su trouver le ton juste pour une histoire qui à défaut d'originalité est rehaussée par sa sincérité, son humanité et ce qui est moins habituel, son élégance de trait.
    ffred
    ffred

    1 739 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2019
    Premier film du marseillais Jean-Bernard Marlin. Pour un coup d'essai, voilà une mise en scène d'une belle maitrise. Cela ne commence pourtant pas très bien. Les personnages sont agaçants, l'histoire peu attractive et déjà vue, et on ne comprend pas très bien les dialogues. Mais petit à petit on le laisse envahir par l'énergie, le souffle et d'urgence que dégagent le récit et cette histoire d'amour sur fond de misère sociale. Tous les jeunes comédiens sont non-professionnels, et jouent quasiment leurs propres rôles (les faits sont inspirés de la réalité), même ceux des avocats, gardiens de prison ou autres éducateurs. On finit par s'attacher à tout ce petit monde et espérer une fin heureuse. Au final, un premier long métrage aux allures de documentaire, aussi sec que solaire, aussi violent que romantique. Un metteur en scène à suivre.
    Yves G.
    Yves G.

    1 508 abonnés 3 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2018
    Zachary a dix-sept ans. C'est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l'éduquer et des foyers éducatifs incapables de l'aimer, une caillera dont les petits larcins l'ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs).
    Un jour, Zachary rencontre Shéhérazade, le verbe haut, la jupe courte, qui tapine sur les trottoirs de Marseille.

    Depuis "Zéro de conduite" et "Les quatre cents coups", la jeunesse délinquante n'a cessé d'inspirer le cinéma. Les films sont légion, en France comme à l'étranger, qui peignent des jeunes gens à peine sortis de l'enfance et plongés trop vite dans la violence de l'âge adulte. Certains sont excellents et mémorables : "Orange mécanique" (1971), "Le Petit Criminel" (1990), "La Haine" (1995), "Mon nom est Tsotsi" (2005), "This is England" (2006), "Guerrière" (2011), "La Tête haute" (2014)...

    "Shéhérazade" peut sans rougir s'ajouter à cette liste prestigieuse. Ce premier film aux fausses allures de documentaire a largement mérité sa sélection à la Semaine de la Critique et le prix Jean-Vigo qui lui a été décerné. Il nous plonge dans les bas-fonds de Marseille, ses banlieues déshumanisées, ses trottoirs conquis de haute lutte par les gangs pour y placer leurs filles, ses squats sordides... Les acteurs, tous amateurs, y parlent un argot presqu'incompréhensible sans sous-titre, mélange de français avé l'assent et d'arabe où on s'emboucane à tout bout de champ en jurant sur le Coran. Leur abrutissement, leur rage impuissante qu'ils ne savent que convertir en violence contre eux-mêmes et contre autrui nous désolent autant qu'ils nous touchent.

    Jean-Bernard Marlin prend son temps en posant ses personnages. Zachary est le principal - qui aurait pu légitimement revendiquer le titre du film. L'histoire tourne autour de lui depuis sa sortie d'EPM jusqu'à sa rencontre avec Shéhérazade dont il devient sans l'avoir vraiment prémédité le proxénète. La relation qu'ils nouent relève de l'évidence. Elle a la pudeur des amours adolescentes et la violence des pactes de sang. Zachary protège Shéhérazade comme un mac protège ses filles mais n'a pas le droit de confesser ses sentiments ni celui de la considérer autrement qu'un tapin.

    On sent poindre l'ennui quand arrive la fin des une heure trente réglementaire. Mais "Shéhérazade" compte vingt minutes de plus qui en bouleverse l'économie et en illumine le propos. Zachary va être confronté à un dilemme moral aussi simple qu'éprouvant comme les frères Dardenne en ont le secret. Il y a un procès. Des témoignages sont filmés sans fioriture. On les a déjà vus mille fois. On est pourtant ému jusqu'à l'âme. Limpide. Terrible. Bouleversant.
    Alice025
    Alice025

    1 688 abonnés 1 374 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Un très beau drame, une histoire d'amour dans un milieu violent et un milieu de prostitution. Quand Zac sort de prison, il rencontre Sheherazade, en tombe amoureux et va devenir en quelque sorte son proxénète. Difficile de garder son sang-froid quand il doit laisser la fille qu'il aime faire ce travail. Le langage est cru, assez lassant par moment mais ces deux acteurs amateurs crèvent l'écran. L'histoire est autant violente qu'elle en est touchante, surtout vers la fin, grâce à un scénario très réaliste.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Jorik V
    Jorik V

    1 282 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2018
    Au début, on a très peur. Et cela dure durant un bon quart d’heure. « Shéhérazade » est même agaçant voire horripilant et on vient à se demander comment on va tenir tout le film. En effet, on se dit que ce film va plonger tête la première dans toutes les facilités inhérentes aux films de cités et de quartiers. On doit subir des dialogues du cru parfois incompréhensibles, où la langue française est tellement châtiée que Molière s’en retournerait dans sa tombe, et les poncifs que l’on peut redouter dans ce type de films pleuvent comme des grêles. Mais, bizarrement et sans que l’on s’en rende compte, le long-métrage se fait tour à tour plus doux ou plus radical mais surtout moins consensuel face au genre et finit par nous emporter complètement. L’histoire d’amour singulière entre ces deux héros, un jeune délinquant tout juste sorti de la prison pour mineurs et une toute aussi jeune prostituée, nous scotche à notre siège pour ne plus nous lâcher. Des personnages à priori déplaisants auxquels on se surprend à s’attacher.

    Jean-Bernard Marlin réussit le tour de force de renouveler le genre du film de banlieue et de ses archétypes en créant sa propre voie. Pour un premier film, c’est d’une maîtrise incontestable à tous niveaux. La mise en scène est au plus près des protagonistes et ne les lâche pas d’une semaine sans tomber dans le travers de la caméra à l’épaule qui donne mal à la tête tandis que le scénario est d’une précision chirurgicale. Hormis un dernier quart d’heure peut-être moins passionnant lorsqu’il s’embarque dans une affaire de viol et de jugement, on passe deux heures fascinantes aux semelles de ce couple pas comme les autres sans que jamais notre attention décroche. A cheval entre le polar sans concession et une histoire d’amour contrariée par les conventions et les lois de la cité, « Shéhérazade » frappe fort partout là où il s’aventure. Même sur le terrain social c’est tout à fait probant et d’un réalisme incontestable, preuve du passé de documentariste d’un metteur en scène qui connaît sur le bout des doigts les lieux et les gens qu’il filme. On y ressent parfaitement le déterminisme social de ces jeunes qui foncent droit dans le mur, désemparés par une société qui ne leur a pas fait de cadeaux. Marlin ne les excuse pas mais, grâce à des images d’archives en noir et blanc intelligemment placées durant le générique, montre que c’est nos gouvernements qui sont à l’origine de cette immigration massive devenue ingérable.

    Dans ce long-métrage, on a affaire à toute une bande d’acteurs non professionnels totalement incroyable. Et c’est là qu’on se dit que la direction d’acteurs est savamment maîtrisée aidée par des comédiens amateurs particulièrement bien choisis. Ils sont effarants de naturel ! Dans « Shéhérazade » se place un souffle romanesque qu’on n’attendait pas si décoiffant. Il y a dans ce film une beauté confondante nichée dans des instants de grâce et d’amour entre ces deux jeunes paumés. Malgré la dureté du sujet et grâce à une énergie incandescente et incessante, nos cœurs s’embrasent pour Zak et Shéhérazade. De plus, le rythme est là et Marlin ne nous laisse pas une minute de répit en nous plongeant dans cet engrenage infernal. Ce film sur une certaine jeunesse apparaît comme le croisement malin entre « L’Esquive » de Kechiche et « La Haine » de Kassovitz s’il fallait vraiment le situer quelque part, entre douceur et rage, entre passion et révolte. Mais, les références ne sont pas indispensables tant cette œuvre est unique. Dans tous les cas, c’est un coup de force et de maître qui marquera les esprits et qui a l’intelligence de se doter d’une fin, pour une fois, positive.

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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 782 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 août 2021
    C'était difficile d'entrer dans ce monde dès le début. J'ai eu des moments où je voulais m'éloigner de cette histoire. Il y a trop de vies très spécifiques et très dures. Mais le réalisme et le magnétisme naturel de certains acteurs m'ont retenu dans ce film. L'unique séquence de moto tournée en un seul mouvement est plus efficace que beaucoup d'autres dans des films d'action que j'ai vus dernièrement. Mais a part ca je n'aime vraiment pas le personnage principal Zachary car Il est tout simplement une personne horrible...
    dominique P.
    dominique P.

    846 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2018
    Ce drame humain et social est bien dans l'ensemble, et aussi très émouvant sur la fin.
    Sinon, il y a tout de même des passages pénibles liés à la délinquance et à la prostitution.
    Même si ce sont les propos du film, cela en devient agaçant.
    Heureusement que la fin est poignante.
    En tout cas, ce que j'ai particulièrement aimé c'est la musique au générique du début, au générique de fin et aussi un peu au milieu du film (musique entraînante et très réussie).
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 400 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 janvier 2019
    Zachary, 17 ans, vient de sortir de prison. Il erre dans les rues de Marseille et rencontre « Shéhérazade », une jeune prostituée qui va l’accueillir chez elle. Les deux adolescents vont s’aimer malgré leurs différences. En effet, à Marseille, l’homme arabe respecte les femmes mais pas les prostituées. Entre délinquance, milieu violent et histoire d’amour, ce film au ton brut nous plonge dans un univers réaliste grâce à une caméra qui filme ses comédiens non professionnels au plus près. Les dialogues, pas toujours simples à comprendre, comme le fera remarquer la juge, donnent encore plus de crédibilité à ce drame qui frôle avec le genre documentaire. S’en est presque un film courageux tellement il met en lumière le non-respect pour la femme dans certains milieux ou certaines cultures.
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    velocio
    velocio

    1 325 abonnés 3 167 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 septembre 2018
    Depuis quelques années, il ne se passe guère de temps entre les sorties de films focalisés sur les jeunes des quartiers de la ville de Marseille. Cette fois-ci, il s'agit du premier long-métrage de Jean-Bernard Marlin, un réalisateur récompensé il y a 5 ans par l'Ours d'or du court métrage lors de la Berlinade 2013. Présenté cette année à la Semaine de la Critique cannoise, "Shéhérazade" nous présente Zac, un jeune homme de 17 ans qui sort d'un centre fermé pour mineurs, qui ne peut pas aller vivre chez sa mère car elle est sans-emploi, qui s'échappe du foyer dans lequel on l'a placé et qui, tombant amoureux d'une jeune beurette de 16 ans en train de tomber dans la prostitution, va devenir proxénète "à l'insu de son plein gré". Osons le dire : ne sortant pas du déjà-vu lors de la première heure, très proche du documentaire, "Shéhérazade" ne devient intéressant que dans la dernière demi-heure lorsqu'il se transforme en thriller avec l'apparition de "vrais" proxénètes, bulgares d'origine et les embrouilles de Zac avec ses copains suite à une accusation de viol.
    Christoblog
    Christoblog

    837 abonnés 1 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2019
    Derrière ce titre qui évoque un orient féérique, se cache un premier film âpre, dérangeant par son aspect documentaire sans concession, oppressant par sa progression dramatique.

    On suit Zachary, 17 ans, à sa sortie de prison : une mère peu présente, des amis un peu voyous, l'expérience de la rue. Zachary tombe amoureux d'une jeune fille de 15 ans qui se prostitue, et devient son proxénète. L'histoire d'amour est belle, mais semble vouée à mal se finir. Les embrouilles vont inévitablement survenir, au fil d'un engrenage implacable et parfois shakespearien.

    Shéhérazade brille d'abord grâce à ses acteurs : tous non professionnels, choisis lors de castings sauvages, ils sont rayonnant de naturel. La façon dont le réalisateur Jean Bernard Marlin filme les bas-fonds de Marseille est quant à elle sidérante de vérité. Une fois accoutumé à l'accent mélangé au langage des cités et à l'image un peu sale, on est viscéralement immergé dans ces décors de chambre délabrée, de prostitution de rue et de foyers de placements.

    En parvenant à montrer les traces d'enfance qui subsistent chez les deux personnages principaux, le film remue et captive : il est à la fois pesant et aérien, triste et joyeux, à l'image de la dernière scène, magnifique.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    782 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2018
    Avec une histoire d'amour née dans les rues de Marseille entre un délinquant de 17 ans et une jeune prostituée, le réalisateur Jean-Bernard Marlin signe ici une première oeuvre coup de poing.
    Le ton est proche du documentaire, le choix de prendre des acteurs non-professionnels s'avère payant tant ce film transpire l'authenticité.
    J'ai été ému par la touche de romantisme qui peut émerger d'une telle violence sociale.
    Le rythme est également très vif, une énergie fulgurante ressort de ces deux jeunes paumés.
    Brûlant.
    --> Site CINEMADOURG
     Kurosawa
    Kurosawa

    593 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Un jeune des banlieues sort de prison et ne s'écarte pas des conflits auxquels il a longtemps été habitué, tiraillé par une histoire d'amour fulgurante : voilà une idée de scénario somme toute convenue, que Jean-Bernard Marlin transcende par une mise en scène brute et stylisée. C'est la force du film que de ne pas ignorer le réel en suivant ses personnages grâce à une réalisation naturaliste, au plus proche de la vérité de leur quotidien, et à singulariser les scènes de violence par un travail sur la lumière (Zach, battu par deux hommes, devant les phares d'une voiture qui aveuglent tout autant le plan que le spectateur) ou par une accélération du montage (le coup de feu déclenché par Zach sur le terrain de basket). Etre proche d'une réalité brûlante, c'est aussi proposer une représentation fidèle d'un langage spécifique : argotique, vif, parfois balbutiant, il contient la vitalité et la violence qui explosent autant dans les passages mélodramatiques que dans les scènes de confrontation. Même si sa faiblesse principale réside toujours dans son trajet scénaristique trop rôdé, voire académique, "Shéhérazade" dégage une force brûlante qui vient aussi de l'interprétation de ses jeunes acteurs, époustouflants de naturel.
    ferdinand75
    ferdinand75

    569 abonnés 3 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2024
    Beaucoup de poésie dans ce film qui nous relate un amour fou entre deux jeunes des banlieues nord de Marseille. Un milieu de petits dealers , de prostituées interlopes, de marlous, et Dylan Robert ( très bon acteur , quel dommage ce qui lui est maintenant arrivé en 2024) qui tombe fou amoureux, d'une petite poule de bas étage ( superbement joué par Kanza Fortas , qui elle fait une belle carrière , bien méritée) . Elle a un tout petit rôle dans la pépite de Alex Lutz "une Nuit" , à voir absolument , et Kenza le joue parfaitement bien. Une bonne intrigue enfin avec les rivalités entre bandes et la violence dure des voyous.
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