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Ykarpathakis157
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1,0
Publiée le 10 août 2021
C'était difficile d'entrer dans ce monde dès le début. J'ai eu des moments où je voulais m'éloigner de cette histoire. Il y a trop de vies très spécifiques et très dures. Mais le réalisme et le magnétisme naturel de certains acteurs m'ont retenu dans ce film. L'unique séquence de moto tournée en un seul mouvement est plus efficace que beaucoup d'autres dans des films d'action que j'ai vus dernièrement. Mais a part ca je n'aime vraiment pas le personnage principal Zachary car Il est tout simplement une personne horrible...
14 054 abonnés
12 481 critiques
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4,0
Publiée le 14 septembre 2019
La surprise de la rentrèe 2018! Avec une sensibilitè à fleur de camèra, Jean-Bernard Marlin a signè avec "Shèhèrazade" un vèritable coup de maître! La critique enthousiaste salue ce premier long-mètrage exaltant et follement romantique aux partis pris de mise en scène originaux! La beautè èpoustouflante de cette love story solaire et parfaitement maîtrisèe n'a d'ègale que de son ambition! Agès de 17 et 16 ans, Dylan Robert & Kenza Fortas crèvent littèralement l'ècran en y imposant leur jeunesse, leur fougue et leur authenticitè! Les grands gagnants des Cèsar 2019, ce sont eux et Jean-Bernard Marlin qui reçoit le Cèsar ô combien mèritè du meilleur premier film! Comme quoi la rigueur et l'exigence sur un tournage qu'on imagine compliquè et èprouvant, ça paye! Car si Marseille et la vie paraissent si rèels dans cette vraie proposition de cinèma, c'est parce que le rèalisateur a employè avec habiletè la mèthode de Scorsese dans "Mean Streets". B.O entraînante...
Après son court-métrage "La Fugue" qui suivait un éducateur travaillant dans un foyer pour mineurs délinquants, Jean-Bernard Marlin passe de l'autre côté en centrant l'histoire de son premier film sur ces mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de Marseille. Et plus particulièrement sur Zachary, un mineur tout juste sorti de prison qui va devenir proxénète et se prendre d'affection pour Shéhérazade, une jeune prostituée. Le réalisateur dépeint une triste réalité et nous livre un récit sans concession et très réaliste. Un résultat qui n'aurait pas été le même sans ce casting 100% authentique. Cela peut rebuter de voir ce genre de personnages avec leur façon de s'exprimer et de se comporter, mais la force du film, c'est justement de creuser un peu et de les montrer sous un jour différent en cassant un peu cette image que l'on peut avoir d'eux, ce qui finalement les rend attachants malgré tous leurs défauts. Si le film peut être assez cru et dur dans ses propos, cela contraste parfaitement avec le fond de l'histoire qui est cette histoire d'amour. Le réalisateur compense parfaitement les petits défauts ou faiblesses par beaucoup de passion et d'énergie en donnant un côté très pur, naturel et réaliste à son film, ce qui est très agréable. J'ai bien aimé le déroulement du film, par contre, je m'attendais à une dernière partie différente. Cette dernière ne m'a pas déplu, mais c'est vrai qu'avec ce genre d'histoire et ces personnages, je m'attendais à quelque chose de plus intense, mais finalement, Jean-Bernard Marlin s'est laissé une porte de sortie avec cette fin intelligente. En somme, un bon premier film qui mérite le coup d’œil.
Le premier film de Jean-Bernard Marlin porte le titre de Shéhérazade mais c'est surtout aux basques de son compagnon Zachary qu'il nous entraîne dans un Marseille populaire et dangereux. Plus rebelle la vie de ces deux adolescents entre délinquance et prostitution qui vont vivre une histoire d'amour qui pendant longtemps ne dit pas son nom. C'est tout le prix du film que cette irruption du romanesque dans une réalité aux relents sordides, traité par le réalisateur autant avec puissance qu'avec un vrai style, lumineux et plein de grâce, comme le Kechiche des débuts. Le récit est linéaire, très dialogué (difficile à suivre parfois étant donné la tchatche des protagonistes) et vibrant avec de larges plages intimistes où excellent les deux acteurs principaux, non professionnels mais remarquablement dirigés. Shéhérazade culmine vers son dénouement, une simple scène de procès, sobrement réalisée mais riche en enjeux et susceptible de faire basculer l'existence des deux minots. Pas d'angélisme ni de misérabilisme, Marlin a su trouver le ton juste pour une histoire qui à défaut d'originalité est rehaussée par sa sincérité, son humanité et ce qui est moins habituel, son élégance de trait.
On peut parler de film brut, coup de poing, frontal. La force de Sheherazade est son authenticité à l’image des ses deux acteurs principaux qui fait que le film s’il n’épargne pas son spectateur ne tombe jamais dans le misérabilisme. C’est une œuvre sociale bouillante, qui menace de déborder à chaque instant. J’ai rapidement dis un mot sur les deux acteurs principaux mais il faut un peut plus s’attarder sur leurs prestations qui sont pour beaucoup dans le succès du film en particulier Kenza Fortas incroyable de sincérité et de naturelle qui fait croire dur comme fer à son personnage. Ce n’est pas un genre cinématographique dont je raffole habituellement mais ce film m’a vraiment cueilli.
Premier film du marseillais Jean-Bernard Marlin. Pour un coup d'essai, voilà une mise en scène d'une belle maitrise. Cela ne commence pourtant pas très bien. Les personnages sont agaçants, l'histoire peu attractive et déjà vue, et on ne comprend pas très bien les dialogues. Mais petit à petit on le laisse envahir par l'énergie, le souffle et d'urgence que dégagent le récit et cette histoire d'amour sur fond de misère sociale. Tous les jeunes comédiens sont non-professionnels, et jouent quasiment leurs propres rôles (les faits sont inspirés de la réalité), même ceux des avocats, gardiens de prison ou autres éducateurs. On finit par s'attacher à tout ce petit monde et espérer une fin heureuse. Au final, un premier long métrage aux allures de documentaire, aussi sec que solaire, aussi violent que romantique. Un metteur en scène à suivre.
Chronique des quartiers Nord de Marseille à travers la rencontre d'un jeune délinquant et d'une prostituée. Un film âpre et violent servi par une réal soignée mais un scénar assez prévisible. Trois Césars dont celui de la première œuvre.
Zachary, 17 ans, vient de sortir de prison. Il erre dans les rues de Marseille et rencontre « Shéhérazade », une jeune prostituée qui va l’accueillir chez elle. Les deux adolescents vont s’aimer malgré leurs différences. En effet, à Marseille, l’homme arabe respecte les femmes mais pas les prostituées. Entre délinquance, milieu violent et histoire d’amour, ce film au ton brut nous plonge dans un univers réaliste grâce à une caméra qui filme ses comédiens non professionnels au plus près. Les dialogues, pas toujours simples à comprendre, comme le fera remarquer la juge, donnent encore plus de crédibilité à ce drame qui frôle avec le genre documentaire. S’en est presque un film courageux tellement il met en lumière le non-respect pour la femme dans certains milieux ou certaines cultures. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Beaucoup de poésie dans ce film qui nous relate un amour fou entre deux jeunes des banlieues nord de Marseille. Un milieu de petits dealers , de prostituées interlopes, de marlous, et Dylan Robert ( très bon acteur , quel dommage ce qui lui est maintenant arrivé en 2024) qui tombe fou amoureux, d'une petite poule de bas étage ( superbement joué par Kanza Fortas , qui elle fait une belle carrière , bien méritée) . Elle a un tout petit rôle dans la pépite de Alex Lutz "une Nuit" , à voir absolument , et Kenza le joue parfaitement bien. Une bonne intrigue enfin avec les rivalités entre bandes et la violence dure des voyous.
Certes, Shéhérazade tentant de décrire une réalité assez sale, son visionnage n’est pas des plus agréables. Il trouve sa justesse en ne tombant ni dans l’angélisme, ni dans le jugement et livre un regard cru et acéré sur le poids des déterminismes sociaux.
Zachary a dix-sept ans. C'est un ado brinquebalé entre une mère trop jeune incapable de l'éduquer et des foyers éducatifs incapables de l'aimer, une caillera dont les petits larcins l'ont déjà conduit en EPM (établissement pénitentiaire pour mineurs). Un jour, Zachary rencontre Shéhérazade, le verbe haut, la jupe courte, qui tapine sur les trottoirs de Marseille.
Depuis "Zéro de conduite" et "Les quatre cents coups", la jeunesse délinquante n'a cessé d'inspirer le cinéma. Les films sont légion, en France comme à l'étranger, qui peignent des jeunes gens à peine sortis de l'enfance et plongés trop vite dans la violence de l'âge adulte. Certains sont excellents et mémorables : "Orange mécanique" (1971), "Le Petit Criminel" (1990), "La Haine" (1995), "Mon nom est Tsotsi" (2005), "This is England" (2006), "Guerrière" (2011), "La Tête haute" (2014)...
"Shéhérazade" peut sans rougir s'ajouter à cette liste prestigieuse. Ce premier film aux fausses allures de documentaire a largement mérité sa sélection à la Semaine de la Critique et le prix Jean-Vigo qui lui a été décerné. Il nous plonge dans les bas-fonds de Marseille, ses banlieues déshumanisées, ses trottoirs conquis de haute lutte par les gangs pour y placer leurs filles, ses squats sordides... Les acteurs, tous amateurs, y parlent un argot presqu'incompréhensible sans sous-titre, mélange de français avé l'assent et d'arabe où on s'emboucane à tout bout de champ en jurant sur le Coran. Leur abrutissement, leur rage impuissante qu'ils ne savent que convertir en violence contre eux-mêmes et contre autrui nous désolent autant qu'ils nous touchent.
Jean-Bernard Marlin prend son temps en posant ses personnages. Zachary est le principal - qui aurait pu légitimement revendiquer le titre du film. L'histoire tourne autour de lui depuis sa sortie d'EPM jusqu'à sa rencontre avec Shéhérazade dont il devient sans l'avoir vraiment prémédité le proxénète. La relation qu'ils nouent relève de l'évidence. Elle a la pudeur des amours adolescentes et la violence des pactes de sang. Zachary protège Shéhérazade comme un mac protège ses filles mais n'a pas le droit de confesser ses sentiments ni celui de la considérer autrement qu'un tapin.
On sent poindre l'ennui quand arrive la fin des une heure trente réglementaire. Mais "Shéhérazade" compte vingt minutes de plus qui en bouleverse l'économie et en illumine le propos. Zachary va être confronté à un dilemme moral aussi simple qu'éprouvant comme les frères Dardenne en ont le secret. Il y a un procès. Des témoignages sont filmés sans fioriture. On les a déjà vus mille fois. On est pourtant ému jusqu'à l'âme. Limpide. Terrible. Bouleversant.
Un film fort, un coup de poing en pleine face, une immersion sans concession dans les bas-fonds de Marseille : voilà comment décrire au mieux le ressenti après avoir vu "Shéhérazade". Le volet social du film saute aux yeux bien sûr, mais c'est surtout l'intensité dramatique de l'ensemble qui marque les esprits. Et l'interprétation, d'une justesse sans faille de la part de tous les acteurs, sans exception. Une justesse dans le jeu qui fait écho au réalisme des situations et dialogues, ainsi que des situations présentes ici. Bref, un petit bijou à découvrir, à condition de ne pas être rétif à ce genre de cinéma.
Depuis quelques années, il ne se passe guère de temps entre les sorties de films focalisés sur les jeunes des quartiers de la ville de Marseille. Cette fois-ci, il s'agit du premier long-métrage de Jean-Bernard Marlin, un réalisateur récompensé il y a 5 ans par l'Ours d'or du court métrage lors de la Berlinade 2013. Présenté cette année à la Semaine de la Critique cannoise, "Shéhérazade" nous présente Zac, un jeune homme de 17 ans qui sort d'un centre fermé pour mineurs, qui ne peut pas aller vivre chez sa mère car elle est sans-emploi, qui s'échappe du foyer dans lequel on l'a placé et qui, tombant amoureux d'une jeune beurette de 16 ans en train de tomber dans la prostitution, va devenir proxénète "à l'insu de son plein gré". Osons le dire : ne sortant pas du déjà-vu lors de la première heure, très proche du documentaire, "Shéhérazade" ne devient intéressant que dans la dernière demi-heure lorsqu'il se transforme en thriller avec l'apparition de "vrais" proxénètes, bulgares d'origine et les embrouilles de Zac avec ses copains suite à une accusation de viol.
le cadre est posé : les quartiers de Marseille où prostitution, drogue, violence sont le quotidien. tournée de manière frontale tel un documentaire, une immersion au cœur de la délinquance et l'image d'une certaine France perdue, issue de l'immigration et qui est aussi la triste génération de l'avenir. c'est aussi une histoire d'amour assez touchante mais étrangement le titre du film n'est pas porté par le personnage central sur lequel est basé le scénario...
un film très intéressant sans concession avec son langage cru sans filtre qui nous montre la rencontre entre un jeune sortant de prison et une jeune fille qui se prostitue. les jeunes acteurs amateurs nous livre avec force une oeuvre puissante.