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Kurosawa
591 abonnés
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3,5
Publiée le 5 novembre 2019
Un jeune des banlieues sort de prison et ne s'écarte pas des conflits auxquels il a longtemps été habitué, tiraillé par une histoire d'amour fulgurante : voilà une idée de scénario somme toute convenue, que Jean-Bernard Marlin transcende par une mise en scène brute et stylisée. C'est la force du film que de ne pas ignorer le réel en suivant ses personnages grâce à une réalisation naturaliste, au plus proche de la vérité de leur quotidien, et à singulariser les scènes de violence par un travail sur la lumière (Zach, battu par deux hommes, devant les phares d'une voiture qui aveuglent tout autant le plan que le spectateur) ou par une accélération du montage (le coup de feu déclenché par Zach sur le terrain de basket). Etre proche d'une réalité brûlante, c'est aussi proposer une représentation fidèle d'un langage spécifique : argotique, vif, parfois balbutiant, il contient la vitalité et la violence qui explosent autant dans les passages mélodramatiques que dans les scènes de confrontation. Même si sa faiblesse principale réside toujours dans son trajet scénaristique trop rôdé, voire académique, "Shéhérazade" dégage une force brûlante qui vient aussi de l'interprétation de ses jeunes acteurs, époustouflants de naturel.
" sherezade " acclamé par la critique et déjà récompense dans de nombreux festivals est un drame social prenant .En effet le réalisateur décrit d'une manière très réaliste le milieu de la prostitution et deliquance de Marseille au plus près du spectateur dans un récit âpre, violent et si touchant grâce à de formidables jeunes acteurs. mention spéciale à Dylan Robert et Kenza Fortas.
montrer le grand n importe quoi des cités ,ce que tu vois aux infos ou sur les sites de petites annonces ,un peut trop facile.....les gens aiment voir en film ce qu ils vomissent en réel.le zoo quoi
Film découvert en avant-première au Festival du Film Francophone d'Angoulême, où il a raflé le Valois des étudiants, celui de la meilleure musique & surtout le Valois de diamant décerné par le jury. Longue vie de projets à épanouir au réalisateur Jean-Bernard Marlin dont c'est le 1er film, aux merveilleux acteurs Dylan Robert et Idir Azougli, ainsi qu'à tous les autres!
Et qui après avoir vu ce film pourrait nier l'absolue nécessité d'un Revenu de Base/Allocation Universelle/Revenu du Citoyen pour, à l'ère des machines et des logiciels, sécuriser chacun dans son parcours de vie et permettre une dignité partagée?
Pas un seul dialogue intéressant, langage de cité dur à supporter. la colorimétrie est ratée et trop saturée. Il faut que le cinéma français arrête de valoriser la médiocrité.
Après son court-métrage "La Fugue" qui suivait un éducateur travaillant dans un foyer pour mineurs délinquants, Jean-Bernard Marlin passe de l'autre côté en centrant l'histoire de son premier film sur ces mineurs livrés à eux-mêmes dans les rues de Marseille. Et plus particulièrement sur Zachary, un mineur tout juste sorti de prison qui va devenir proxénète et se prendre d'affection pour Shéhérazade, une jeune prostituée. Le réalisateur dépeint une triste réalité et nous livre un récit sans concession et très réaliste. Un résultat qui n'aurait pas été le même sans ce casting 100% authentique. Cela peut rebuter de voir ce genre de personnages avec leur façon de s'exprimer et de se comporter, mais la force du film, c'est justement de creuser un peu et de les montrer sous un jour différent en cassant un peu cette image que l'on peut avoir d'eux, ce qui finalement les rend attachants malgré tous leurs défauts. Si le film peut être assez cru et dur dans ses propos, cela contraste parfaitement avec le fond de l'histoire qui est cette histoire d'amour. Le réalisateur compense parfaitement les petits défauts ou faiblesses par beaucoup de passion et d'énergie en donnant un côté très pur, naturel et réaliste à son film, ce qui est très agréable. J'ai bien aimé le déroulement du film, par contre, je m'attendais à une dernière partie différente. Cette dernière ne m'a pas déplu, mais c'est vrai qu'avec ce genre d'histoire et ces personnages, je m'attendais à quelque chose de plus intense, mais finalement, Jean-Bernard Marlin s'est laissé une porte de sortie avec cette fin intelligente. En somme, un bon premier film qui mérite le coup d’œil.
un film très intéressant sans concession avec son langage cru sans filtre qui nous montre la rencontre entre un jeune sortant de prison et une jeune fille qui se prostitue. les jeunes acteurs amateurs nous livre avec force une oeuvre puissante.
Pour qui a déjà vu nombre de films sur le monde des banlieues, des prisons, le trafic de drogue, la prostitution et la jeunesse perdue, il est difficile de s'enthousiasmer. La peinture de ce cloaque désormais bien connu a déjà été faite avec plus de talent par les Kéchiche et autres Audiard. L'originalité de Scheherazade, premier long-métrage de Bernard Marlin réside peut-être dans le parti pris de filmer ses jeunes acteurs amateurs en version originale (on ne comprend donc pas tout), dans des décors naturels (Marseille, mais encore trop embellie...). Le scénario est un peu trop prévisible, les dialogues improvisés ne sont pas tous réussis mais le spectateur ne s'ennuie jamais même s'il s'énerve constamment de voir ces personnages creuser eux-mêmes et sans cesse, par bêtise (?), le fossé dans lequel ils s'enfoncent. L'aspect documentaire du film est compensé par un montage rythmé. L'acteur qui joue le jeune Zach (un nouveau Rod Paradot?) a du talent et pourrait être à l'aube d'une belle carrière.
L’histoire est simple, le film est très simple mais le film est excellent. Il est très nature avec des acteurs qui clairement sont novices mais du coup qui apportent une touche d’originalité et de vrai ce qui rend vraiment le film très bon. Les Césars pour la révélation masculine et féminine sont amplement mérités.
Ils sont si jeunes et ils ne savent pas. Zacharie, 17 ans, que sa mère n’attend même pas à sa sortie de prison, va finir par récolter l’argent de sa copine mise sur le trottoir ; il ignorait que c’était du proxénétisme, réprimé par la loi. Leur naïveté, leur stupidité nous font peur, leur énergie, leur audace nous ragaillardissent. Les acteurs amateurs apportent la crue véracité des cités qui saute à nos gueules ridées. L’amour omniprésent dans les fictions, qui ne se dit plus comme au temps de Marivaux, nous rassure. Cette relation chez les cas soc’ qui a tant de mal à se distinguer de la haine, entre en conflit avec un tabou fondamental du système mafieux : être une « balance » ! Les fleurs bleues peuvent pousser au bord de la Grande Bleue et même dans les jardins de la protection de la jeunesse un certain romantisme peut se cultiver. Dans un Marseille terre de drogues et de prostitution, les structures éducatives et leurs agents bienveillants font ce qu’ils peuvent face à tant de détresse, que même les caïds reconnaissent comme des conduites à l’envers.
En voyant la bande-annonce de Sheherazade, je me suis dit, ça va être chaud pour suivre tous les dialogues si je vais le voir. Ayant vu le film, je confirme que c'est partiellement vrai… Et somme toute pas important, car la réalisation transpire à donf la réalité . Dylan Robert n'essaye pas de nous "enboucanner" comme il dit, il est complètement Zac le héros masculin. le Et c'est la réussite essentielle du jeune réalisateur JB Marlin. Quel talent pour dénicher des acteurs non professionnels, sortis pour certains à peine de prison! A partir d'un fait divers réel, il a construit une histoire d'amour dans un univers de jeunes paumés et marginalisés. Marseille, la ville des mélanges culturels, le port d'arrivée des migrants et le lieu traditionnel de beaucoup de trafics, sert de décor sombre, baigné dans une lumière à la façon des films de Coppola des années 80. Marlin a su transcender la réalité pour sortir du pur documentaire et construire une vraie histoire, basée entre autre sur une relation mère-fils , du style," je t'aime moi non plus", et marquée par l'absence du père, générateur d'une vie sans barrières ni ligne jaune à ne pas franchir. Ma seule toute petite réserve concerne la fin. spoiler: Le futur du couple apparaît soudainement facile et toute tracée dans une relation apaisée. Oui c'est que l'on souhaite, mais l'histoire ce qui précède débouche dans bien des cas sur des rechutes, voir se terminer au pire par une mort violente qui fera brièvement la une des médias locaux . N'oublions pas de mentionner l'excellente partenaire féminine Kenza Fartas. Après cette réussite, on ne que souhaiter aux deux héros d’enchaîner avec de nouveaux tournages. Pas le plus facile, ici ils ont joué et ri sur le tournage en revivant leur propre univers dans les quartiers défavorisés. Ciné - septembre 2018
Très beau film avec de jeunes acteurs absolument excellents. On se prend totalement au jeu d'un scénario qui aurait pu noyer d'autres réalisateurs. La fable morale est présente mais crédible, sans excès d'empathie. Digne des meilleurs films de réalisme social produit ces dernières années. A voir impérativement.
Zachary, 17 ans, vient de sortir de prison. Il erre dans les rues de Marseille et rencontre « Shéhérazade », une jeune prostituée qui va l’accueillir chez elle. Les deux adolescents vont s’aimer malgré leurs différences. En effet, à Marseille, l’homme arabe respecte les femmes mais pas les prostituées. Entre délinquance, milieu violent et histoire d’amour, ce film au ton brut nous plonge dans un univers réaliste grâce à une caméra qui filme ses comédiens non professionnels au plus près. Les dialogues, pas toujours simples à comprendre, comme le fera remarquer la juge, donnent encore plus de crédibilité à ce drame qui frôle avec le genre documentaire. S’en est presque un film courageux tellement il met en lumière le non-respect pour la femme dans certains milieux ou certaines cultures. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
On peut parler de film brut, coup de poing, frontal. La force de Sheherazade est son authenticité à l’image des ses deux acteurs principaux qui fait que le film s’il n’épargne pas son spectateur ne tombe jamais dans le misérabilisme. C’est une œuvre sociale bouillante, qui menace de déborder à chaque instant. J’ai rapidement dis un mot sur les deux acteurs principaux mais il faut un peut plus s’attarder sur leurs prestations qui sont pour beaucoup dans le succès du film en particulier Kenza Fortas incroyable de sincérité et de naturelle qui fait croire dur comme fer à son personnage. Ce n’est pas un genre cinématographique dont je raffole habituellement mais ce film m’a vraiment cueilli.
Autant de naturel et de fureur de vivre est assez rare au cinéma. « Sheherazade » est de ces films qui ne laissent pas indifférent grâce à des acteurs amateurs qui jouent pour la première fois et donnent tout ce qu’ils ont pour faire ressortir leurs émotions. Même si l’histoire n’est pas d’une grande originalité, elles traitent des sujets importants comme le manque d’éducation, les parents déresponsabilisés, les foyers et c’est intelligemment abordé. La toile de fond amenée par Marseille ajoute un petit plus à noirceur au propos mais la stigmatise malheureusement. La réalisation est vivante, punchy, entièrement tournée à l’épaule et avec une lumière naturelle mais agrémentée de flairs comme pour ajouter un effet esthétique pas déplaisant. Le film est réussi grâce à ses acteurs à ses jeunes acteurs qu’on va rapidement revoir.