AlloCiné
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Ce film démontre qu’avec de la maîtrise dans la réalisation et des acteurs talentueux on peut faire un film émouvant et captivant avec une histoire simple et des moyens limités. L’enjeu n’est pas la fin du monde, mais simplement le bonheur et l’avenir de jeunes adolescents. Et pourtant le suspens est omniprésent, notre attention est mobilisée, le tourment psychologique des personnages est communicatif. Vraiment intéressant.
Un film plutôt intéressant malgré ses faiblesses, les acteurs sont bons et les personnages bien pensés. Du cinéma simple et beau.
Une belle trouvaille que ce "Luna" qui m'a beaucoup séduit tant par l'interprétation de ses acteurs que par ses dialogues justes et sa réalisation très maîtrisée. Une révélation avec la solaire Laetitia Clément qui crève l'écran. Du bon cinéma français
Les critiques ont été plutôt bonnes et je peux les comprendre. Cette histoire tourmentée de Luna, jeune fille dans la galère et dont les fréquentations sont calamiteuses, essaye de s'en sortir. Mais, l'amour toxique avec Ruben pousse la jeune femme à faire un peu n'importe quoi... Evidemment, ce portrait dans une France peu éduquée de la campagne et dont les mentalités sont celles de gamins sans avenir est écoeurante, surtout lorsque la bande d'amis s'en prend à une jeune garçon. Bref, des scènes qui sont plus ou moins détestables. Le film dans une atmosphère inquiétante et tendue démontre qu'Elsa Diringer déroule son premier film sur une importance du qualitatif en tentant de faire ressortir des trais propres aux drames sociaux français. Pour un premier rôle Laëticia Clément s'avère être une nouvelle belle révélation tant son rôle s'avère être un rôle 100% ouvert pour le César de la meilleure espoir, accompagnée par Rod Paradot, l'ancien espoir qui poursuit son petit bonhomme de chemin. Même le film change totalement de visage entre la vie avec Ruben et la rencontre avec Alex où Luna repart sur des bases plus bizarres mais totalement différentes. Et puis ce qui arriva, arriva...
Clairement, le film a vraiment montré de très belles choses, le cocktail explose bien.
Clairement, le film a vraiment montré de très belles choses, le cocktail explose bien.
Je vais presque tous les jours au cinéma et si je note ce film, c'est parce que celui-ci m'a vraiment interpellé. Les acteurs sont formidables et jouent merveilleusement bien. Ça fait du bien également de voir au cinéma le milieu des productions maraîchères peu exploité. C'est un très beau film avec au final une belle histoire d'amour et une belle leçon sur le pardon.
Yves G.
Luna (Laëtitia Clément) n'a pas vingt ans - et ne laisserait personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. D'ailleurs elle n'a pas lu Nizan. L'école n'était pas vraiment son truc. Elle vient de décrocher son CAP d'horticulteur et travaille dans la petite entreprise de Fruits & Légumes de Sébastien (Frédéric Pierrot).
Luna est amoureuse de Ruben, le bellâtre qui dirige la petite bande dont sa copine Chloé et elle font partie. Ils ont même conçu un enfant ensemble dont Luna doit aller avorter dans quelques jours. Un soir de beuverie, la bande croise Alex, un graffeur solitaire. Le ton monte. La situation dérape.
Les mois passent. Luna se teint en rousse. Elle finit par quitter Ruben qui ne la méritait pas. Elle croise Alex, embauché pour l'été par Sébastien, qui ne la reconnaît pas. Entre les deux jeunes gens, l'attirance est réciproque. Mais Luna craint que le passé ne refasse surface.
"Luna" est un bijou. Un bijou d'autant plus admirable qu'il est l’œuvre de Elsa Diringer, une jeune réalisatrice venu du court métrage dont c'est le premier long. Elle s'est entourée des conseils d'un vieux limier, Claude Mouriéras, qui co-signe avec elle le scénario et les dialogues. Mais sa maîtrise dans la mise en scène, la photo nimbée des chaudes couleurs de l'été languedocien (il y manque quelques scènes de plage et des filles en bikini pour rappeler "Mektoub" de Kechiche) et surtout dans la direction d'acteurs.
Faire jouer une bande d'ados est un enfer pavé de bonnes intentions. Nombreux s'y sont cassé les dents telle Hélène Zimmer dans l'hyper-ratée "À 14 ans". D'autres ont réalisé des chefs d’œuvre : "L'Esquive", "Chante ton bac d'abord", "Bande de filles", "Keeper", "Divines"... Les premières scènes de Luna n'augurent rien de bon, qui filment les jeunes en meute. Mais Elsa Diringer n'est jamais meilleure que quand elle resserre son objectif sur Luna. Laëtitia Clément, dont c'est le premier rôle, est une révélation. En brune ou en rousse, cette jeune blonde dont c'est le premier rôle illumine la pellicule avec ses faux airs d'Emmanuelle Béart ou d'Ariane Ascaride.
Son talent est mis au service d'une histoire qui a la simplicité des films des Dardenne. Un personnage est placé face à un dilemme. Ici c'est Luna qui retrouve par hasard Alex dont elle a été témoin voire acteur quelques semaines plus tôt de l'agression dont il a été la victime. L'attirance qu'elle ressent est freinée par la crainte d'être reconnue. L'impossible aveu de sa participation tient le film en suspens tout comme le retour de Ruben qui briserait immanquablement l'idylle entre les deux amoureux. L'intrigue se dénoue en deux temps. Ce passage obligé, trop longtemps attendu, trop longtemps différé n'est pas la meilleure partie du film. Mais ses imperfections ne suffisent pas à ternir le plaisir qu'on y aura pris.
Luna est amoureuse de Ruben, le bellâtre qui dirige la petite bande dont sa copine Chloé et elle font partie. Ils ont même conçu un enfant ensemble dont Luna doit aller avorter dans quelques jours. Un soir de beuverie, la bande croise Alex, un graffeur solitaire. Le ton monte. La situation dérape.
Les mois passent. Luna se teint en rousse. Elle finit par quitter Ruben qui ne la méritait pas. Elle croise Alex, embauché pour l'été par Sébastien, qui ne la reconnaît pas. Entre les deux jeunes gens, l'attirance est réciproque. Mais Luna craint que le passé ne refasse surface.
"Luna" est un bijou. Un bijou d'autant plus admirable qu'il est l’œuvre de Elsa Diringer, une jeune réalisatrice venu du court métrage dont c'est le premier long. Elle s'est entourée des conseils d'un vieux limier, Claude Mouriéras, qui co-signe avec elle le scénario et les dialogues. Mais sa maîtrise dans la mise en scène, la photo nimbée des chaudes couleurs de l'été languedocien (il y manque quelques scènes de plage et des filles en bikini pour rappeler "Mektoub" de Kechiche) et surtout dans la direction d'acteurs.
Faire jouer une bande d'ados est un enfer pavé de bonnes intentions. Nombreux s'y sont cassé les dents telle Hélène Zimmer dans l'hyper-ratée "À 14 ans". D'autres ont réalisé des chefs d’œuvre : "L'Esquive", "Chante ton bac d'abord", "Bande de filles", "Keeper", "Divines"... Les premières scènes de Luna n'augurent rien de bon, qui filment les jeunes en meute. Mais Elsa Diringer n'est jamais meilleure que quand elle resserre son objectif sur Luna. Laëtitia Clément, dont c'est le premier rôle, est une révélation. En brune ou en rousse, cette jeune blonde dont c'est le premier rôle illumine la pellicule avec ses faux airs d'Emmanuelle Béart ou d'Ariane Ascaride.
Son talent est mis au service d'une histoire qui a la simplicité des films des Dardenne. Un personnage est placé face à un dilemme. Ici c'est Luna qui retrouve par hasard Alex dont elle a été témoin voire acteur quelques semaines plus tôt de l'agression dont il a été la victime. L'attirance qu'elle ressent est freinée par la crainte d'être reconnue. L'impossible aveu de sa participation tient le film en suspens tout comme le retour de Ruben qui briserait immanquablement l'idylle entre les deux amoureux. L'intrigue se dénoue en deux temps. Ce passage obligé, trop longtemps attendu, trop longtemps différé n'est pas la meilleure partie du film. Mais ses imperfections ne suffisent pas à ternir le plaisir qu'on y aura pris.
Cinéphiles 44
Pour son premier rôle, la jeune Laëtitia Clément interprète avec sensibilité Luna, une adolescente en alternance dans une exploitation maraichère. Luna croque la vie à pleine dent avec ses amis, son petit copain, son chien et ses soirées trop arrosées. Seulement à l’une d’entre elle, un jeune inconnu est agressé. Attention cette scène est vraiment douloureuse pour le public et le marquera tout le reste du film. Cet inconnu est joué par le jeune Rob Paradot, remarqué dans le film La Tête Haute. Quelques semaines plus tard, il va réapparaître dans la vie de Luna qui devra alors faire des choix. Au départ très drôle, ne citons que l’exemple où Luna demande haut et fort et sans complexe à sa mère à quelle heure elle avorte le lendemain, le film prend rapidement un ton grave. Puis l’espoir s’installe et est parsemé plus tard de doutes. Oui, le long-métrage d’Elsa Diringer semble suivre la complexité même de l’adolescence au travers de sa cyclothymie. Elle porte alors un regard rationnel sur cette période désordonnée du passage à l’âge adulte.
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
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Ce film a des atouts, à commencer par les jeunes interprètes: Rod Paradot, Laetitia Clément.
Un mélange de brutalité et de candeur chez Rod Paradot, qui m'avait déjà bouleversé dans La tête haute...
Les scènes au travail chez le maraîcher et le côté champêtre sont particulièrement réussies...
Alors, pourquoi un bémol; une fin un peu trop attendue?
Un mélange de brutalité et de candeur chez Rod Paradot, qui m'avait déjà bouleversé dans La tête haute...
Les scènes au travail chez le maraîcher et le côté champêtre sont particulièrement réussies...
Alors, pourquoi un bémol; une fin un peu trop attendue?
Oui, un groupe, ça peut être bête, déraisonnable, immoral, sadique... Surtout si celui-ci se compose d'adolescents alcoolisés, enfumés, qu'il se trouve sur "son territoire" et qu'un autre venu d'ailleurs vient à surgir dans leur espace familier. Cet intrus risque de faire les frais d'une exclusion, d'un intérêt groupal mû par une énergie collective rejetante, plus encore s'il a l'audace de manifester son individualité, c'est-à-dire sa non adhésion à l'ambiance groupale. Ceci est le point de départ du film. Un groupe maltraite un autre, le violente sans respect pour son intégrité. La loi du silence domine et le groupe prétend s'unir autour d'une pseudo solidarité, une fausse loyauté fondée sur une transgression, un acte de sadisme et de lâcheté collectifs. Quelque temps plus tard, le chemin de deux êtres se croise. Elle faisait partie de la bande, lui a été la victime. Que va-t-il advenir de cette rencontre ? Qu'est-ce qui motive l'apparition inattendue de l'un dans l'univers de l'autre ? Le rythme de l'histoire est soutenu, palpitant. J'ai frémi de ce que vivent les adolescents, de la brutalité de leurs paroles entre elles, entre eux. Il est des valeurs, que nous les adultes avons à soutenir auprès de la génération montante et l'espoir que ce n'est pas vain doit nous animer. Le courage n'est pas dans la bravade collective, l'éthique humaine demande du temps, de la réflexion et n'obéit pas à l'intensité de la vitesse, à la fulgurance pulsionnelle. Elsa Diringer réalise un beau premier film avec des acteurs talentueux dans les premiers rôles.
l'histoire, la tension entre les personnages ,'jy ai cru en attendant le drame de la fin que l'on pressent tout le long ,arrive.c'est film touchant émouvant
Un film très réaliste sur l’inconscience de l’adolescence et ses conséquences, la culpabilité et traumatisme. Assez dérangeant mais j’ai bcp aimé 🤩✔�
Luna est une jeune femme qui va devoir s’adapter à la présence d’Alex sur son lieu de travail, une exploitation maraîchère à Montpellier. En effet, elle est impliquée comme ses amis et surtout son compagnon Ruben dans l’agression d’Alex lors d'une soirée bien arrosée, mais ce dernier ne la reconnaît pas. Le film est l’histoire des choix de Luna entre Ruben, un macho qui se sert d’elle mais dont elle est éprise, et Alex, un homme sensible et attentionné. La trame de ce film reste très conventionnelle, pas de grande surprise. La réalisatrice s’attache surtout aux personnages et sur ce terrain on peut dire que « Luna » est porté par de jeunes acteurs de talent, Laëtitia Clément et Rod Paradot.
Bravo à cette jeune réalisatrice pour son premier film très réussi. Un vrai et bon scénario. L'histoire d'une bande de jeunes décervelés qui sous l'effet de l'alcool et le phénomène de bande va se livrer à une agression extrêmement grave. La jeune Luna très bien jouée par Laetitia Clément est amoureuse d'un petit caïd minable et violent qui ne la respecte pas et pour lequel elle est prête à tout. Le film nous montre sa prise de conscience et nous parle de la responsabilité de chacun dans un groupe et des conséquences des actes que nous nous pouvons commettre par suivisme. Vraiment à ne pas rater
Quelle leçon, à la fois pour des réalisateurs chevronnés, pour des acteurs rodés, dans ce film fantastique de fraîcheur !! Les deux jeunes Laëtitia Clément, Rod Paradot tellement prometteurs (première sortie pour la 1ère, confirmation pour le second - la tête haute d'Emmanuelle Bercot). Un vrai régal que cette histoire simple, crue, criante de vérité. Les prises de vue de toute beauté, accompagnées de musiques parfaitement adaptées ponctuent une fraîcheur toute particulière. Luna et Alex nous offre une belle histoire contemporaine, baignée dans la complexité et violence de notre société, mais aussi de douceur adolescente. Un film plein de lumière et de beauté. J'ai beaucoup aimé cette ambiance ambigüe et fascinante, d'où ressort une réelle force !!**
Fêtons le cinéma
Luna incarne fort bien cette ivresse du groupe qui se définit par l’exclusion d’un tiers que l’on marginalise sans cesse. Le regard porté par la réalisatrice est celui d’une sociologue mais sa démarche, elle, demeure esthétique : la théorie s’évapore au soleil, par la rencontre et l’attirance de deux corps dans un décor estival où mûrissent les melons. Aussi la topographie du long métrage articule-t-il les lieux de nuit – quai, zone industrielle – qui sont des lieux de violence et de soumission, aux espaces diurnes, lumineux, « au grand air » comme le dit si bien l’adolescente soucieuse de trouver un emploi qui la tienne écartée des bureaux. Deux excellents acteurs, Laëtitia Clément et Rod Paradot, portent cette romance douloureuse au sein de laquelle le traumatisme mute en parcours de vengeance puis de pardon, schéma suivant lequel le bourreau doit s’humilier afin de restituer à la victime dignité et virilité. La peur de Luna doublée de son attachement sincère à Alex contribuent également à recharger une masculinité par ailleurs éprouvée fort justement par l’écriture qui se plaît à défaire les stéréotypes : musicien, altruiste, doux, Alex se situe à l’exact opposé de Ruben, bad boy par excellence avec gonflette, crâne rasé sur les côtés et bébé pitbull. Une belle démolition de standards, pour une œuvre ouverte sur un avenir plein de promesses et de perspectives.
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