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Yves G.
1 498 abonnés
3 516 critiques
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2,0
Publiée le 12 août 2018
Un meunier venu de nulle part s'installe près d'un petit village coupé du monde. Il y construit un moulin, y fabrique la meilleure des farines. Il n'a qu'un seul défaut : la nuit tombée, il hurle à la mort, empêchant les villageois de trouver le sommeil.
On attendait avec gourmandise le premier long de Yann Le Quellec qui avait sorti en 2012 deux moyens métrages enthousiasmants : "Je sens le beat qui monte en moi" et "La Quepa sur la Vilni". On l'attendait d'autant plus qu'il adaptait un roman du loufoque auteur finlandais Arto Paasilinna qui, depuis qu'il a été tardivement traduit en français ("Le Lièvre de Vatanen" écrit en 1975 n'est traduit qu'en 1989) s'est acquis dans l'hexagone un public fidèle.
On est bien déçu par le résultat qui ne fonctionne pas. Pourtant ce western poétique, cette comédie grave, cet hymne à la différence avait de quoi séduire. Comme dans "Je sens le beat...", Yann Le Quéllec filme des corps : celui massif et gigantesque de Cornélius Bloom interprété par Bonaventure Gacon (des faux airs de Depardieu jeune), celui gracile et séduisant de Carmen Cardamome, la fille du maire interprétée avec toujours autant de fraîcheur par Anaïs Demoustier. Il a même demandé à Maguy Marin de les chorégraphier dans des séquences aussi belles qu'enlevées.
Sa fable gentiment absurde se laisse voir sans déplaisir. On se laisse conquérir par l'ambiance bon enfant de ce village d'opérette ; on est impressionné par les paysages sauvages des Cévennes et par ce moulin steampunk construit à partir de rien ; on est attendri par la folie douce de Cornélius et par l'amour naïf qui l'unit à Carmen. Mais, ce sympathique bric-à-brac, aussi pétri soit-il de bonnes intentions et de bonnes idées, ne suffit pas à faire un film avec un sujet et un point de vue.
Le public ne s'y est pas trompé qui a boudé la sortie de "Cornélius...", quasiment sorti des écrans au bout de quelques semaines.
Quel étrange ovni que ce conte maladroitement excentrique. Dans une période et un lieu indéterminé, un homme sort du sable, tel un crabe sur la plage, pour construire un moulin dans un village qui n’a plus de pain. Chacun l’accueille à bras ouverts à sa façon. Mais lorsque les villageois découvrent que cet homme appelé Cornélius, hurle la nuit, l’envie de l’expulser est grandissante. Seule la jolie fermière, Anaïs Demoustier, s’éprend réellement de lui, malgré sa différence. Filmé dans le Larzac, à Salses et au-dessus de l’Alpe d’Huez, il y a au moins les décors qui mettront tout le monde d’accord, ils sont sublimes. Quant à l’histoire, celle-ci déroute et part dans des fantasmes qui ne cessent de changer de ton. Comédie, satire sociale, fantastique, western ou comédie musicale, il est difficile de classer ce « Cornélius, le Meunier Hurlant » tellement ils empruntent de multiples genres. Quoi qu’il en soit, on entre ou on entre pas dans cet univers et c’est à chacun d’oser franchir le pas. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Conte ou légende, un film comme on n’en fait plus, sur la rêverie et l’imaginaire.Pourtant tout sonne vrai dans cette aventure d’un meunier qu’on aimait et qu’on n’aime plus. La nuit, on ne sait pourquoi, il hurle quelques minutes et puis au petit matin, le moulin reprend la farine. Mais le cycle est trop infernal pour les villageois qui à l’image de ceux de la légende de Grimm chasseront l’étranger. Pour la première fois à l’écran, et dans un grand rôle Bonaventure Gacon, à l’excentricité hasardeuse réussit à nous entraîner dans son pays imaginaire où Denis Lavant prône une médecine tout aussi délirante. Ils en font parfois un peu trop, Yann Le Quellec aussi, mais le ton bonhomme gomme les défauts de jeunesse. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Difficile de rentrer dans cet univers à l'humanité par trop caricaturée. La fable simpliste trouve ici sa limite. Sans la beauté des couleurs des paysages et les majestueux décors naturels, que reste-t-il à se mettre sous la dent ? .. d'autant que les acteurs ne brillent pas par leur "présence" (à commencer par Anaïs Demoustiers .. plutôt fade).
Un meunier débarque de nulle part dans un petit village. On dirait un conte pour enfant, rien de plus, rien de moins. Tout est prévisible, mais c'est bien réalisé, alors on peut être sensible aux paysages et aux acteurs. Sitot vu, sitôt oublié.
Complétement à l'ouest mais avec un charme déjanté superbement mené et plus profond qu'il n'y paraît ! La nature sauvage est l'un des personnages premiers du film, les autres acteurs sont tous excellents sans en avoir l'air ! Chapeau !
Film très surprenant ! Quelques scènes loufoques et théâtrales, qui nous plongent dans un univers imaginaire. Pour commencer le film, on voit Cornelius sortir de sa cachette ..... Englouti dans le sable comme un crabe ..... Puis Cornelius sera accueilli dans un petit village, il est très motivé pour construire son nouveau moulin qui lui permettra de fabriquer la farine. Il s'installe en haut de la colline, à l'écart de tous. Les personnages du village sont tous intéressants, voire même atypiques. J'ai aimé le côté invraisemblable qui plane tout au long du film. Sauvage quand il est seul, Cornelius, reprend un côté pleinement humain et vrai en société. La scène de l'hôpital psychiatrique est complètement barrée, bon ce n'est pas la meilleure du film. Côté costumes, c'est un sans faute selon moi, ils sont finement choisis. Si je devais résumer le film en quelques mots : créativité, atypique, amour, bienveillance, jalousie, peur de l'inconnu. A voir absolument !
4 708 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 28 août 2020
Dès les premières scènes de ce Cornélius, le meunier hurlant j'ai pensé à Pierre Richard et aux années soixante-dix lorsqu'il jouait des personnages naïfs et décalés. Mais ce film n'est pas une comédie et ce n'est pas drôle. Certaines séquences peuvent parfois même être douloureuses à regarder comme lorsque le pauvre homme hurle on ne sait pas pourquoi. Une bien triste histoire en fait sur la solitude, l'intolérance et la nature. Je ne suis pas surpris que seule une poignée de personnes aiment ce film trop long car il n'est pas destiné à un large public...
le film navigue entre poésie et drame, candeur et profondeur. Une humanité très présente à l'aide d'un meunier très attachant (Bonaventure Gacon). Un très bon moment de cinéma français !
Un conte burlesque et merveilleux, des acteurs époustouflants et charismatiques en particulier l'acteur principal unique en son genre, une pureté des paysages...cela démarre tout en douceur et légèreté puis nous voilà transportés dans la tragédie et la comédie de la condition humaine où l'étranger et l'étrange sont au coeur du sujet ! Une adaptation singulière d'un roman original du Finlandais Arto Paasilinna...A découvrir absolument, ce réalisateur aux multes inspirations (dont Western, Cirque, Comédie musicale etc...) et Cornelius, un être humain bien vivant inoubliable !
Des décors a coupé le souffle, des comédiens émouvants et surprenants, du corps, de la vie...Une parenthèse dans une parenthèse à l'intérieur de notre monde de brute!! Yann Lequellec a un oeil amoureux, sensuel et sincère sur notre humanité/dés-humanité. Longue vie à Cornélius, notre frenchy hurlant meunier
Ce n'est pas le budget dun film hollywoodien mais il est tout de même délicieux. Au bout de 20 minutes je me suis dis, vincent tu vas partir. Et non, j'ai été vraiment surpris ! Les deux acteurs principaux sont très bons. Il y a beaucoup d'émotions et en effet, on voit là le genie et la folie de l'individu. L'empathie est necessaire mour comprendre.