Derniers Avis : L'Apparition - Page 10

Le sujet du film est oiriginal et intéressant mais cette enquête canonique ne m'a pas vraiment accrochée !
Il y a bien un mystère dans cette enquête mais ce n'est pas celui de l'apparition et de la foi malgré les scènes de démonstration de croyance et d'espérance qu'on ne partage pas car ça manque d'émotion !
C'est dommage pour une fois qu'un film français s'intéresse à la religion !

J'ai vu ce film il y a déjà une semaine et j'hésitais sur la note à mettre .... en sortant de la salle j'étais enthousiasmé , mais n'était-ce pas seulement dû à "l'effet LINDON" ... ? un acteur que j'adore ? Et puis le temps passant je me rend compte que c'est vraiment une histoire qui marque ... le genre de film qu'on oublie pas ... et qu'on a envie de revoir un jour... est-ce un chef d'oeuvre ? Encore trop tôt pour le dire mais j'ai envie que ce film ait un large public .... donc 5 étoiles !

L’apparition est un petit miracle, qui évite le trivial ordinaire du genre dramatique français... il dépayse, par une vraie patte stylistique, des plans de toute beauté et une bande son habitée... il flirte avec le thriller façon Rivières Pourpres tout en se tenant à la lisière du baroque et du grand guignol dans lequel se vautrent souvent les films consacrés à de tels sujets (Je m’amuse à imaginer les détours qu’aurait pu prendre le scénario, un meurtre, le petit ami russe ex-neo-nazi, le prêtre pédophile, j'en passe!)... le film se tient sur un fil ténu, comme touché par la grâce, en osmose avec son sujet. Il pose davantage de questions qu’il n’apporte de réponses. C’est peut être le propre de toute quête mystique de répondre à des questions qu’on ne se posait pas et de laisser en suspens celles qui nous avait lancés sur la route...
spoiler: Ainsi peu importe qu’il y ait eu ou non une apparition, l’important était que ce journaliste brisé retrouve une forme de foi en la vie par l’apparition de l’icone de Kazan et fasse le deuil de son ami en la ramenant à bon port, dans ce monastère perdu au milieu du désert Syrien, où le film nous laisse pantelants et apaisés.

Malheureusement, je n'ai rien compris. Si le début est limpide, après c'est incompréhensible. Un problème de montage? de scénario trop alambiqué? je ne sais pas mais du coup, j'ai trouvé cela très ennuyeux.

Film passionnant à différents égards : à la fois porté par une intrigue mystérieuse, il est aussi réflexion intimiste sur la question de la vérité, de la responsabilité et en filigramme du deuil. Lindon magistral. Images éloquentes. Film magnifique

Après Marguerite, Giannoli s'intéresse à nouveau à un "miracle" et en fait cette fois le sujet tout entier de son film. Choisissant de filmer cette histoire d'apparition avec un style naturaliste, il double une enquête canonique d'une enquête policière au cours de laquelle un reporter de guerre fait une étrange découverte, déplaçant le mystère initial. Un film humain et sincère, à défaut d'être transcendant (dans tous les sens du terme), avec une belle interprétation de Vincent Lindon et Galatea Bellugi. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com

Vincent Lindon au meilleur de sa forme nous entraîne dans un cheminement sinueux à souhait. On assiste à une plongée dans les arcanes d'une hiérarchie catholique prise au piège des superstitions qu'elle répand depuis 2000 ans, à l'errance de pèlerins pitoyables empêtrés dans la rumeur, aux manipulations mercantiles, à la quête d'un journaliste traumatisé qui trouve dans son enquête le moyen de revivre, à la dérive d'une adolescente qui tente de sauver son existence... Voilà un film qui bouscule les préjugés et les convictions. Selon la lecture que l'on privilégie, chacun peut y trouver son compte. Il touchera peut-être certains croyants sensibilisés par un mysticisme qui finit tragiquement et fera ricaner les mécréants devant tant de naïveté. Les ressorts sont ici plus complexes qu'il n'y paraît, ne cherchant ni la démonstration, ni la dénonciation, mais tentant une percée dans cette âme humaine qui est parfois si difficile à comprendre. On en sort interrogatif, sans réponse toute faite, chacun étant incité à trouver la sienne.

Pas 5 étoiles à cause de la présence de clichés mais quel film ! Le silence s'installe dans la salle et le public se laisse porter pendant plus de 2 heures sans trop finalement savoir où nous emmène cette histoire. Après coup, l'analyse à rebours montre à quel point le film contient deux histoires et que son réel objectif est de montrer la découverte du subtil chez un individu Vincent Lindon qui ne croit initialement qu'en ce qu'il voit alors que nous, spectateurs, voyons bien qu'il est prêt à croire en l'invisible. Bref, l'apparition devient une révélation. Plusieurs parallèles semblent exister avec le très beau "Chemin de Croix" de Dietrich Brüggemann, 2014, et l'on peut se demander si ce dernier n'a pas inspiré Xavier Giannoli.

Mécréant athée ( presque ) convaincu, j'appréhendais un côté prosélyte catho. Heureuse surprise, pas du tout. Le film allie subtilement questionnement subtil métaphysique du début à intrigue policière captivante par la suite , riche de rebondissements. Vincent Lindon, qui parfois en fait trop , qui m'agace par ses airs de chien battu, est pile-poil ici le comédien qu'il fallait . Et surtout, pas trop d'incohérences de scénar' , ce qui a le don de me faire complètement "quitter" un film un cours. La fin laisse un bel et vaste choix d'interprétation, sans qu'elle soit frustrante.
Heureuse surprise donc, ce film.

Une quête où l'on ne trouve pas ce que l'on cherche, subtile critique de la religiosité qui ne permet pas de voir l'essentiel : le don de soi pour les autres tout en prenant garde à ne pas se perdre en se donnant. Le tout porté par de magnifiques musiques et un remarquable jeu d'acteurs.

Un Vincent Lindon bluffant comme d’habitude sur une enquête journalistique qui va le mener du Vatican à recherche d’une apparition de la vierge Marie.

Un scénario bien ficelé en plusieurs volumes mais qui dure 2h17 ! Une éternité....

Entre une quête spirituelle, un deuil, une analyse psychologique cette histoire tient la route et bouleverse les préjugés.

Film "l'apparition" vu hier au cinéma.
Nous avons des avis très différents, après la projection.
Personnellement un sentiment de profond malaise (et d'amertume) persiste chez moi.
Impression de m'être complètement fait avoir en allant voir ce film, sur un thème qui m'intéresse énormément par ailleurs.
Les prêtres du film sont dépeints au final comme naïfs, voire manipulateurs...!
L'actrice principale , Anna, qui a dit avoir vu l'apparition endosse en fin de compte le rôle de celle, Meriem, qui a en effet sans doute vu "quelquechose", et qui a préféré prendre la poudre d'escampette, loin de la France, afin d'éviter "des" problèmes, et se consacrer à sa vie de couple et de mère...
Un petit groupe autour de la "pseudo voyante" veut croire en quelquechose de surnaturel et est entraîné dans ce "délire" sans trop savoir comment le stopper, ce qui entraîne la mort de la jeune fille, dont le secret est trop lourd à porter.
Voilà l'histoire...
Mais, ce qui me gêne profondément est par ailleurs la tentative du réalisateur de jeter un trouble et un doute sur toutes les apparitions, le linceul du Christ, tout cela au sein d'un même film. Une petite pointe de dégoût au passage sur la luxure au sein du Vatican, avec un Monseigneur Vassilis très bien nourri, satisfait de lui-même qui s'excuse quand même de ce luxe de dorures, il ne fallait quand même pas passer à côté de cela...sans donner le sentiment de vouloir froisser..
Ce film ne sert strictement à rien, à part faire du fric sur un intérêt pour ce qui touche aux croyances autour du Christ et la vierge Marie , et tout cela semble hélas bien juteux.
Les acteurs principaux, prêtres, "voyante", apparaissent ainsi à la fois opportunistes, manipulateurs -dépassés par les événements-, terrifiés à l'idée qu'on découvre la vérité, en fait.
Tout cela est radicalement à l'opposé de ce que les vrais quêteurs de sens ont trouvé en explorant la vie de Padre Pio et de Maria Valtorta.
Plus que jamais, exigeons du solide, du réel, du vérifié, du validé, car rappelons que les disciples ont suivi le Christ grâce aux miracles vus et reconnus qu'ils auront constatés durant les 3 années de prêche du Christ.
Nous , nous avons Maria Valtorta, Padre Pio, notamment, (parmi tant d'autres!), alors il est inutile de nous perdre ailleurs en chemin vers le Christ !

En effet voilà un beau film, mais qui laissera nombre de non-cathos aux portes du mystère. Ou alors, ils verront confirmation de tout ce qu'ils pensent : marchands du temple, impostures, dérives médiatisées, richesses et manigances occultes du Vatican, tous les poncifs sont là si vous voulez taper dessus.
En plus le film et lent et refuse les facilités des genres cinématographiques (fantastique, polar, horreur...)
Mais sous les statues et les cierges il y est en fait question de foi, de crise de foi, de chemin des âmes, d'amour, de sacrifice, de foi, de doute face à la mission, de chemin de croix, de pardon et de rédemption...
Je n'ai pas vu le temps passer, chaque scène rajoute une couche d'interrogations, de profondeur.
Tres bons acteurs, belles images.
Juste en dessous pour le niveau d'élévation, de "Des hommes et des dieux", qui était un chef d'oeuvre absolu parce qu'il parlait meme aux non-cathos.

Les reporters de guerre ça osent tout et c’est même à ça qu’on les reconnaît. A peine échappé d’un théâtre d’opérations dans lequel son partenaire photographe a perdu la vie et lui-même une partie de ses capacités auditives, notre héros n’hésite pas à enchainer sur une mission pour le compte du Vatican sans même changer de costume ; il garde sur le dos son éternelle espèce de battle-dress multi-poches, comme Colombo son imper. Cette fois, c’est plus cool, il s’agit de diriger une enquête canonique sur des apparitions de la Vierge dans le Sud de la France. Il faut quand même reconnaître qu’il fallait oser. Tout commence assez bien et on se demande si l’aventure de notre baroudeur va évoluer vers une fable dans la veine de « La voie lactée » de Buñuel ou vers une farce dans le genre du «Miraculé » de Mocky. Eh bien, pas du tout… Malheureusement, passées les bonnes scènes au Vatican et la présentation de la commission canonique locale, non seulement ce n’est plus drôle - comme on aurait pu l’espérer en souvenir de l’hilarante « Marguerite » du même réalisateur - mais c’est plutôt triste. Bien que le récit se garde d’ironiser, la part d’innocence et d’authenticité de la croyance populaire incarnée par la moderne Bernadette Soubirous est vidée de sa substance au seul profit des états d’âme de notre baroudeur qui en fait vraiment trop. Les rebondissements de l’intrigue développent des éléments d’explication séculiers parallèlement à la montée du doute chez l’homme au battle-dress. Un seul avantage : Parce qu’il est obligé de s’accrocher pour tenter de comprendre ce qui se passe, le spectateur évite l’endormissement. Bien sûr, il y a un tas de choses bien faites et bien dites dans ce film dans lequel tout le monde en prend pour son grade ; autant l’Eglise institutionnelle incarnée à Rome comme en France par des personnages bien campés. Ceux-ci s’avèrent tout aussi crédibles que les faiseurs de miracles : le franciscain, l’activiste allemand et les religieuses. Golias Magazine qui sortait en janvier un numéro sur « La face cachée de Thérèse de Lisieux » devrait applaudir des deux mains. Par contre, l’enquête sur le parcours de la jeune voyante manque d’empathie. C’est dommage parce qu’à part le parti pris hasardeux qui mise tout sur l’acteur vedette, ce film est loin d’être inintéressant et les autres acteurs font très bien leur travail (mentions spéciales à quelques petits rôles : à l’assistant de Monseigneur, au théologien et à « Anton Meyer »).

Du cinéma intense et impressionnant par sa mise en scène inspirée. Le scénario d’une franche originalité est subtilement mis en musique ce qui en découle de belles émotions. Du très beau cinéma !