Ce matin, j'étais bien réveillé, tranquille, reposé... J'ai été voir "l'apparition" à la séance de 10h30. 2h07 de film, c'est peut-être ça. Quelques éléments : Si vous y allez (c'est un peut mon cas) pour avoir confirmation que Vincent Lindon est un acteur exceptionnel, allez-y : Vincent Lindon est un acteur exceptionnel, un peu perdu dans ce rôle de journaliste un peu perdu dans cette intrigue. Au générique de fin, remerciement à Monseigneur Di Falco, vous savez, celui qui, avant d'être Monseigneur au Vatican puis remercié, était copain d'antenne à RTL avec Ménie Grégoire pour essayer de déniaiser la France post Gaulliste. Les remerciements peuvent aller dans les deux sens : lorsqu'on est, comme moi, catholique athée, on préfère nos prêtres français et leurs comportements incertains (à part les affaires de mœurs, ça va de soi) aux comportements emplis de certitudes des annonceurs de bonnes nouvelles américains. Le Vatican contre les USA. L'enquête est passionnante, pendant 1h40. La profondeur des personnages crédibilise le scénario. On attends avec impatience un dénouement en apothéose. Et puis.... pourtant, je ne pense pas avoir été fatigué, on ne voit pas le temps passer. Mais d'un coup, ça se complique. Je commence à avoir l'habitude des intrigues compliquées. Mais là, ça se complique vraiment. Anna a la volonté de se tourner vers Jacques, personnage extérieur aux influences, par soucis d'échapper à des choses qui la dépassent. Mais après... Quel rôle joue ce prisonnier que Jacques va voir ? Que fait ici cette icône ? Quel rôle joue l'ami de l'amie ? Certes, le dénouement, que Jacques découvre après avoir remis son enquête au Vatican, peut-être par soucis de préserver ce qu'il va apprendre, est sans bavure : fruit de l'Eglise moderne, celle d'après d'une part le renoncement de Benoît XVI et d'autre part, divers scandales de mœurs : On sait maintenant que le temps n'est plus à se revendiquer d'avoir été choisi par Dieu, mais à le regretter, voire à ne pas accepter le choix divin. En ce sens, le film est moderne. Mais était-ce bien la peine de faire un découpage affiché en 5 parties ? Et surtout, était-ce bien la peine de compliquer à l'infinie un scénario de fin qui aurait gagné en modestie, sans rajouter des éléments susceptibles de faire prendre des fausses pistes au spectateur uniquement pour créer des rebondissements qui n'ont pas lieu d'être après 1h40 de film réaliste où la sérénité rappelle dans certains plans (les plumes, entre autre) celle de "Thérèse" d'Alain Cavalier ?