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Hypaepa
25 abonnés
132 critiques
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3,5
Publiée le 13 mars 2018
3,5/5 Je ne le dirai jamais assez, Karine Viard et vraiment une grande actrice. Elle nous met mal à l'aise dès les premières minutes du film avec sa jalousie sournoise. Les autres ont toujours mieux qu'elle, elle est toujours une victime. Elle multiplie les faux pas, et les situations gênantes. On déteste le personnage, on attend sans cesse le coup fourré. Un vrai régal
Karin Viard explose dans ce rôle complexe de mère immorale, femme tourmentée et collègue infecte. On rit et on est aussi touché par sa souffrance car en croyant régler ses comptes avec tous ceux qui l’entourent, elle patauge dans ses contradictions, flirte avec la crise de nerfs et s’enlise dans sa névrose. Après « La délicatesse » les frères Foenkinos nous régalent une fois de plus.
Une comédie grinçante sur le thème de la jalousie. Fort bien interprété par une excellente Karin Viard le film sonne juste et alterne des moments drôles et d'autres plus tristes. Le scénario est fort bien écrit et le casting très bon.
David et Stéphane Foenkinos abordent avec justesse le problème de la jalousie pathologique et de la toxicité qu'elle génère pour soi-même et les autres. Tous les acteurs sont excellents et parfaitement à leur place. Les spectateurs ayant, ou ayant eu, à souffrir une jalouse, et/ou perverse narcissique, seront frappés par le réalisme psychologique du personnage. C'est vraiment un scénario très bien écrit et le film en est le reflet. Excellent !!
Jalouse, réalisé par les frères Foenkinos est un bon feel-good movie à la française montrant une Karin Viard sous un autre angle... Nathalie (interprétée par Viard), la cinquantaine, lui fait perdre la tête, elle devient une jalouse maladive de sa meilleure amie, de son ex, d'une nouvelle collègue de travail et même de sa propre fille ! La crise de la cinquantaine est un sujet dans l'air du temps au sein du cinéma français, que ce soit dans Camille redouble ou encore dans Un beau soleil intérieur. Ce thème souvent tabou où la société pousse des femmes à être complexées est traité ici avec timidité, le script opte plutôt pour de la rigolade et non pour du sérieux. Jalouse n'en demeure pas moins plus mordant, plus hilarant. La réalisation de l'écrivain David Foenkinos et de son frangin Stéphane permet au texte de briller et aux situations de décoller. Le film ne serait pas aussi bon sans la présence de Karin Viard. L'actrice porte le long métrage sur ses épaules et est surement dans son meilleur rôle depuis bien longtemps ! Elle est pratiquement présente sur toutes les scènes ! Son personnage est suffisamment complexe pour être pris au sérieux avec toutes les vacheries qu'elle dit ou fait subir à son entourage. Elle est entourée par de honnêtes interprètes (Thibault de Montalembert, Anaïs Demoustier, Bruno Todeschini). Dara Tombroff s'avère une belle révélation, impeccable et on est heureux de redécouvrir notre Anne Dorval sous un nouveau jour, dans la peau de la meilleure amie de la protagoniste. La muse de Xavier Dolan continue à se frayer un chemin dans le septième art français, ne maîtrisant pas toujours son accent, mais ne s'en laissant pas imposer pour autant. Elle possède un humour similaire à Viard, formant un duo irrésistible. Donc, Jalouse ne va pas dans la noirceur qu'on aurait penser et les réalisateurs y ajoutent beaucoup d'humour accompagné d'une Karin Viard drôle et touchante à la fois. Un bon drame !
Les frères David et Stéphane Foenkinos reviennent à la mise en scène six ans après l'adaptation de "La délicatesse", le best seller de David, l'écrivain du duo, C'est une histoire originale qu'ils proposent cette fois-ci, écrite comme sur mesure pour Karin Viard qui se glisse avec délectation dans ce rôle qu'elle connait parfaitement. Avec le temps l'actrice qui n'a pas chômé depuis ses débuts au cinéma en 1990 dans "Tatie Danielle" (plus de 60 films en 27 ans) maitrise davantage ses effets qui frisent souvent l'exubérance quand elle n'est pas suffisamment dirigée. Elle est ici particulièrement touchante dans ce rôle de quinquagénaire diplômée (professeur de lettres modernes en khâgne) qui sombre dans la dépression suite à son divorce. La jalousie frappe alors à sa porte pour lui servir d'exutoire face au refus de vieillir et au sentiment d'abandon qui l'accompagne. On le sait quand la jalousie s'apparente à la névrose, les choses devenues incontrôlables peuvent mener le sujet très loin. C'est exactement le cas ici. Le grand mérite du scénario est de ne pas miser de manière abusive sur les vilains tours que les jaloux ont dans leur sac afin de pourrir la vie de leur entourage et qui permettent à bon compte de placer le spectateur en empathie avec les victimes. Nathalie (Karin Viard) bénéficie au contraire de la compréhension de ses proches qui contribuent ainsi à ce que les choses ne s'enveniment pas davantage. Un parti pris scénaristique plutôt rare et sans doute quelque peu irréaliste mais qui donne un ton inattendu à ce joli film qui évite avec élégance le chemin qui était tout tracé devant lui et qui aurait poussé une fois de plus Karin Viard dans les petits travers qui abîment quelquefois son talent. On saluera la performance de la toute jeune Dara Tombroff, parfaite dans le rôle de la fille de Nathalie qui fait bonne figure à côté des Bruno Todeschini, Anne Dorval et Anaïs Desmoutier. Après "Lulu femme nue" (Solveig Anspach en 2013) et "On a failli être amies" (Anne Le Ny en 2014), Karin Viard parait avoir teinté son jeu d'une dose de nuance qui lui va très bien au teint. On ne peut que s'en réjouir.
Un film bien improbable au personnage central trop caricaturé. Le film est trop en de scie, alternant les moments forts , les bons dialogues ,et les niaiseries et moments d'ennui profond. On ne croit pas trop à ce scénario. Le film est sauvé par de très bons acteurs , Viard et Demoustier excellentes , et de très bons seconds rôles tenus pas des acteurs souvent peu connus;
le film, grâce à l'excellente performance de Karin Viard, permet de se voir jusqu'au bout en supportant le manque de finesse dans le traitement d'un sujet pourtant original mais dilué dans un parti pris de comédie et de dialogues balisés. Le fil ténu entre comédie et drame aurait pourtant été plus ambitieux car ce trait de caractère,ici poussé à l’extrême, l'irascibilité et la frustration,existent pourtant bel et bien.
David Foenkinos étant écrivain et son frère Stéphane scénariste, il me semble étrange qu’ils n’aient pas employé le mot juste pour définir le personnage central de ce film. Pourtant, tout au long de sa projection, je me disais que, plutôt que d’employer le mot « jalouse », il aurait mieux valu mettre le mot « envieuse » qui, m’a-t-il semblé, caractérise davantage et avec plus de justesse le rôle joué par Karin Viard. Cela étant dit, le film est tout à fait savoureux et l’on se délecte de voir le formidable numéro d’actrice de cette dernière. Son personnage se nomme Nathalie Pêcheux, elle enseigne la littérature et, arrivée à la cinquantaine, elle est rongée par l’envie en voyant autour d’elle ce qui lui est désormais interdit ou inaccessible. Le bonheur, la réussite, les projets d’autrui : tout lui paraît insupportable du moment que ce n’est pas elle qui en profite. Elle crève d’envie d’être plus jeune, jeune comme sa fille de 18 ans, par exemple, qui rêve d’être danseuse. Ou jeune comme sa collègue enseignante qui, toute nouvelle dans l’établissement, se permet de vouloir régenter des manières de faire sans même l’avoir consultée. La maladie qui ronge l’âme de Nathalie la rend non seulement odieuse, mais même dangereuse pour les autres. Et il lui faudra bien du chemin pour reconquérir, si c’est possible, la confiance de ses proches. Habilement, le film suggère que c’est peut-être une femme âgée, rencontrée à la piscine, qui, même si elle passe comme un éclair dans sa vie, oriente Nathalie vers une forme de réparation et vers un apaisement. Que peut-on souhaiter de mieux ?
Karine VIARD excelle comme toujours. Là elle est dans la peau du quinqua mal dans sa vie qui n'accepte pas de vieillir. Bien qu'elle soit odieuse on s'attache quand même à son personnage. Une comédie acide bien tournée
Bon petit film français sans prétention et remarquablement joué par tous les acteurs à l'affiche. Des dialogues frais et intelligents, parfois drôles, parfois émouvants. Beau portrait de femme.
Karine Viard et sa drolerie naturelle, n'a pas son pareil pour rendre attachants des personnages parfois odieux. Elle sait rendre humain Nathalie, femme qui voit arriver la crise de la cinquantaine, et qui s'en trouve déboussolée. C'est en cela le choix parfait de ce film. Contrairement à son héroine sujet aux sautes d'humeurs, le film trouve l'équilibre entre les deux poles que sont la comédie et le drame.Parler de nos défauts est un catharsis, la jalousie si répandue débouche sur le cynisme et le film le rappelle.
J'ai vu un film... tout en nuance et en subtilité porté par une Karine Viard exceptionnelle de force, de fragilité, de cabotinage... Où on la suit dans son parcours de femme seule et abandonnée qui voit sa fille tenter de voler de ses propres ailes... On la voit à mi-chemin entre la folie et la prise de conscience. On suit une véritable rédemption, une introspection salutaire à un moment important de sa vie... C'est très bien écrit, très bien interprété et vraiment émouvant... Ce n'est pas vraiment drôle, mais souvent ironique et grinçant... Les dialogues sont vraiment bien ciselés, les piques bien pointus, et les vannes balancées en mode "nature"... En fait le film pose des constats, des situations, de instants qui peuvent être déstabilisants, mais sans chercher la solution, le "happy-end", la conclusion parfaite... Et c'est peut-être la différence avec le film américain où après la crise se trouve l'espoir... Ici, nenni... Et c'est la vie, la vraie... Après la crise, l'incertitude, le doute et l'espoir tout de même... J'ai eu un gros coup de coeur pour Dara Tombroff qui joue le rôle de la fille de 18 ans qui va prendre son élan dans la vie en suivant une voie de danseuse (remarquable) tout comme Marie-Julie Baup qui m'a beaucoup touché par son jeu plein de naïveté et surtout de bon sens. Ce film sur la dépression des cinquantenaires seules et tristes émeut beaucoup et introduit beaucoup de fragilité dans la vie de celles et ceux qui sont bien seul(e)s... Très beau film....