Avis sur Les bêtes féroces attaquent

Etrange film que des Bêtes féroces attaquent qui est typique d’un certain cinéma bis des années 70-80. Les auteurs semblent vouloir dénoncer la pollution et l’invasion des drogues dures dans l’espace public, mais ils utilisent pour cela des moyens peu dignes de foi. Ainsi, ils n’hésitent pas à filmer de manière documentaire des massacres d’animaux, ce qui serait rigoureusement impossible de nos jours. Difficile donc de prêter foi à ce que raconte le métrage. C’est bien digne des méthodes putassières employées alors par Franco Prosperi, déjà auteur de nombreux mondos. Toutefois, il serait idiot de ne pas goûter aux plaisirs bis de ce spectacle efficacement mis en image. Ainsi, on ne s’ennuie pas une seconde durant cette invasion d’une grande métropole par des animaux vindicatifs. La plupart des séquences sont tournées avec savoir-faire. Par contre, les acteurs sont assez mal dirigés et viennent tempérer notre enthousiasme. En l’état il s’agit donc d’un bon petit film de série, emballé de manière honnête par des artisans sans scrupule, mais qui ont eu à cœur d’en donner pour son argent au public.

Un scénario à l'avenant se voulant une critique de la pollution et de la drogue, des acteurs humains assez ridicules qu'ils soient misogynes ou sans charisme, des dialogues insipides et surtout une réalisation qui s'apparente à un spectacle voué au voyeurisme due au pape du mondo, feront de ce film un simple métrage anecdotique digne des meilleures séries Z. Pas terrible, donc oubliable !

spoiler: Ne buvez pas d'eau ! L'eau c'est le mal ! Les alcooliques et buveurs de coca ne risquent rien !
Bon, un film contre la drogue et la pollution tourné en Allemagne par un italien (comme le Démons de Lamberto Bava de la même époque) Y a des surmulots enragés (vision d'avenir de Paris ?) et un melting pot d'animaux de toutes sortes qui partent en balade un peu grognons. La fille de l'héroïne parle bizarrement pendant tout le film. spoiler: Elle semble en vouloir à sa mère d'avoir préféré être une working girl plutôt qu'une mère.
Ca reste un comportement bien étrange. Aucun personnage n'a de charisme. Bref, sans la touche italienne des années 80, ça aurait été une mauvaise exécution d'une bonne idée qui aurait pu être une suite du "Soudain, les monstres" de 1976 (ou Food of the Gods). Là, ça se regarde. Merci l'Italie. Merci les années 80.