J'aime beaucoup "L'homme au fusil" ("Man with the gun"), un western de série B plutôt supérieur à la moyenne dans son genre. Tout d'abord, le noir et blanc est lumineux et la lumière est très travaillée. La rue principale où se déroule l'action est filmée soit de l'intérieur, soit depuis le trottoir opposé, ce qui donne des angles de prise de vue assez resserrés qui renforcent le côté tragique de l'action. Robert Mitchum, excellent acteur, joue le rôle d'un "nettoyeur" plutôt blasé, poursuivi par ses vieux démons ; avec sa moue naturelle, il n'a pas besoin de forcer son talent. Trois jolies femmes gravitent autour de lui : son ex (Jan Sterling), une jeune oie blanche (Karen Sharpe) tombée sous le charme de ce cowboy un peu bedonnant, et Barbara Lawrence, la blonde servante qui apporte une touche de fantaisie à l'ensemble. Il en va de même pour James Westerfield, le vendeur de whisky plutôt inquiétant (je pensais qu'il s'agissait d'un Pinkerton). La fin du film, traitée comme un thriller, est assez réussie, avec (attention spoiler)spoiler: l'apparition du méchant et quelle apparition ! "L'homme au fusil" est un très bon western, rythmé, mêlant psychologie et action, un peu convenu mais efficace et agrémenté de quelques idées de mise en scène plutôt intéressantes.
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Richard Wilson eut, à la grande époque du cinéma hollywoodien, une réputation dans le cercle de la cinéphilie. Sa collaboration avec Orson Welles, comme assistant ou comme producteur exécutif, dans plusieurs des opus du cinéaste est essentiellement à la source de sa renommée.
Pourtant l'ensemble de la courte filmographie de Wilson ne fut pas à la hauteur de sa carte de visite. Il n'en reste pas moins que deux ou trois de ses opus valent le détour, dont " the man with a gun" ("l'homme au fusil"sous son titre français). Passons sur la traduction approximative du titre - Mitchum porte un fusil dans une seule scène- qui serait plutôt simplement et littéralement" l'homme avec une arme à feu".
Western psychologique et urbain, filme en noir et blanc, qui comprend deux ou trois scènes de duels, c'est avant tout un opus de Wilson reposant sur le casting et particulièrement sur la présence de Robert Mitchum au générique.
L'acteur qui incarne ici un personnage sympathique, émouvant ( il recherche sa fille à laquelle il tient ) et même romantique ( voir le plan ultime ) est ici à son meilleur niveau et transmet son côté force tranquille avec la force de conviction qu'on lui connaît.
Le casting, surtout feminin est formidable (on aperçoit dans un second rôle Angie Dickinson à ses débuts). Le point faible de " l'homme au fusil" est sans aucun doute les décors vraiment réduits au strict minimum.
Le scénario est convenu et déjà vu ( un pistolero est embauché par une communauté pour nettoyer la ville, mise en coupe réglée par un gros propriétaire terrien).
Les amateurs et les inconditionnels de l'acteur ( dont je suis) ne manqueront pas ce film qui n'est certes pas un des fleurons de sa filmographie, ni même un chef d'oeuvre du western, mais n'est en rien négligeable- bien au contraire).
Un Western qui tient ses promesses par le cinéaste méconnu de nos jours Richard Wilson !! "L'homme au fusil" commence comme un classique du genre Western sur le papier, un cowboy nommé Clint arrive dans un patelin ou la violence règne et sème la terreur et devient shérif par une partie de la population ayant espoir en lui par son nom célèbre mais l'homme en question est en faite là pour voir une ancienne conquète et prendre des nouvelles de sa fille qu'il n'a jamais vu. Plus l'histoire avance, plus il y a des rebondissements, de suspense, que ça devient passionnant pour le spectateur. La mise en scène de Richard Wilson en noir et blanc vieillit plutot bien avec le temps mais la force de ce long métrage, c'est l'interprétation des comédiens qui assurent comme sa vedette principal Robert Mitchum qui est une fois de plus excellent plus les roles secondaires très bons. Je n'attendais pas grand chose de ce Western méconnu et oublié peut ètre, je m'attendais à une série B mais j'ai plutot bien aimé .
Ce film possède deux atouts non négligeables, la présence nonchalante (ce n'est rien de le dire) de Robert Mitchum, et un casting féminin attrayant (Jan Sterling en jolie trentenaire, Karen Sharpe en femme ambigüe et Barbara Lawrence en blonde espiègle et explosive). Mais sinon, c'est très plat, l'intrigue n'est pas très intéressante, la mise en scène est paresseuse et sans rythme, le scenario est chaotique, parfois peu clair, les personnages masculins n'ont aucune profondeur (celui qui joue Jeff est atrocement mauvais), les invraisemblances et les clichés abondent (les gentils ne sont toujours blessés que très légèrement, c'est bien connu). Bref de ce film, on peut s'en passer.
Assez déçu par ce western qui en dehors de la présence de Robert Mitchum qui campe le prototype idéal de "l'anti héros" de western et de quelques scènes filmées avec style ne sort pas du lot surtout pour un film de 1955. A vrai dire on s'ennuie un peu en le visionnant.
Les films de Richard Wilson ne m'ont pas particulièrement marqué comme "Le mercenaire de minuit" avec Yul Brynner, d'autant plus que sa filmographie en tant que réalisateur tient en peu de lignes. Toutefois, sur le thème moultes fois revisité du nettoyeur de service, le grand Bob interprète un professionnel engagé par un conseil municipal de froussards pour faire le ménage dans un bourg paumé de l'ouest. Clint Tollinger (Robert Mitchum) ne va pas prendre de gants pour rétablir la situation. Cette série mérite d'être vue, même si ce n'est pas un grand western. La mise en scène est efficace et la fin est surprenante.
Tourné en noir et blanc qui donne un cachet plutôt années 40 on suit donc le nouveau shérif qui use de moyens expéditifs pour faire la loi. En parallèle l'homme est surtout en proie à la solitude et à l'amour qu'il semble avoir perdu. Un bon petit western, bien foutu, auquel il n'aurait pas manquer grand chose pour être au-dessus.
Qui est l’homme au fusil? Bonne question pour engager une conversation de ciné club. Entre les 3 hommes qui en ont un, le seul qui ne s’en serve pas est Clint Tollinger et pourtant tout le désigne pour que cela soit lui comme le voudrait le titre de cet excellent western dont le grand intérêt est de faire brusquement surgir une vengeance personnelle au moment même où l’action s'envole. C’est un film de genre hyper classique avec une mise en scène soignée et sans esbroufe, il n’y a guère que quelques détails à critiquer. Certes, le scénario n’est guère passionnant mais le plaisir de l’ambiance est bien là, la ville de Sheridan est typique et le lustre de son salon ‘’le palace’’ est un monument à lui tout seul, c’est un vrai sacrilège de le briser. Les femmes qui dansent sont charmantes et le plaisir de regarder attentivement Kitty (Angie Dickinson) 4 ans avant Rio Bravo est réel. Mitchum fait du Mitchum, tout le monde adore, Nelly (Jan Sterling) est une femme étrange qui va bien avec le héros, seule la jeune Stella manque de présence et le méchant est le pire qui soit puisque comme ‘’Sauron’’ on ne le voit jamais. Lorsqu’il apparaîtra de loin à 17 h, prêt à tuer, énorme dans sa carriole minuscule, il sera alors vraiment terrifiant l’espace d’un instant.
Pas un western forcément très marquant - la faute surtout à une histoire très classique -, mais bon l'ensemble se visionne tout de même agréablement grâce à la mise en scène très réussi de Richard Wilson et surtout par rapport à l'excellente interprétation de Robert Mitchum qui campe avec classe un shérif désabusé et qui tente de reprendre sa femme. Côté casting, on a le plaisir de retrouver de très jolies actrices dont Karen Sharpe, Barbara Lawrence ou encore Angie Dickinson, cette dernière n'étant d'ailleurs malheureusement pas créditée au générique. Un western assez méconnu mais qui mérite tout de même le détour.
Western classique, sans défaut mais sans qualité non plus. Robert Mitchum y traîne sa carcasse avec son flegme habituel, descendant sans haine tous ceux qui enfreignent la loi. Un film méconnu qui mérite d’être découvert.
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3,0
Publiée le 27 avril 2013
Encore une belle prestation de Robert Mitchum qui campe magistralement un nettoyeur fatigué (les habitants lui demandent de devenir shèrif) dans ce western mèconnu d'un metteur en scène qui fit partie du Mercury Theatre d'Orson Welles! En fait, presque tous les rèalisateurs amèricains ont abordè le western, avec des fortunes diverses, il convient de le relever! En commençant par Richard Wilson qui rècidiva dans le genre ("Invitation to a gunfighter" avec Yul Brynner), mettant au point une filmographie courte (8 films et le document "It's All True" de Welles qu'il corèalisa) mais de grande qualitè! Le western n'a jamais permis au cinèaste de s'imposer malheureusement dans le genre! Ce qui est plutôt dommage car il y a dans " Man with the Gun" un bon western au charme mystèrieux...
Un western peu connu, mais un bon western dans la plus pure tradition du genre. Robert Mitchum est parfait en justicier implacable et miné par ses démons intérieurs.