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Cinéphiles 44
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5,0
Publiée le 13 juin 2017
8 Femmes, Swimming Pool, Potiche, Jeune & Jolie, Une nouvelle amie, Frantz… François Ozon est un réalisateur français de renom qui a su au fil des années imposer un style en renouvelant toujours les genres. Avec L’Amant Double sur la croisette, il nous promettait un moment torride entre Marine Vacth et Jérémie Renier. En réalité, l’érotisme du film résidera surtout dans les fantasmes de notre personnage féminin plutôt que dans les images. L’Amant Double est avant tout un thriller et vous avez intérêt à avoir le cœur bien accroché. Chloé est une jeune femme qui tombe amoureuse de son psychothérapeute. Comme c’est souvent connu, celle-ci va faire un transfert sur le professionnel. Au point que dès la seconde séance, elle lui révèlera avoir rêvé de lui en train de la violer. Ce désir malsain va malgré-lui provoquer entre eux une relation stable et plutôt saine. Mais Chloé va découvrir une zone d’ombre chez son partenaire. Ou peut-être est-ce son propre subconscient qui revient à la surface. Nous ne révélerons rien de ce film haut en tension dont on ne sort pas indemne. Si la mise en scène glamour et la photographie subtile sont bien là, c’est bien dans un drame hitchcockien que nous sommes. Brillamment mené par un duo, ou un trio pour ceux qui souhaitent le penser, qui délivrent aujourd’hui leurs meilleures performances, L’Amant Double est une claque visuelle, musicale et émotive inattendue. Car oui, nous nous attendions à une tension sexuelle évidente, c’est plutôt notre psychologie qui est devenue vertigineuse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Ozon nous emmène avec brio dans un dédale psychologoque oppressant, admirablement interprété et esthétiquement léché. On se régale et le temps passe trop vite !
J'ai rien compris... je me doutais plus ou moins du twist final... mais franchement ... je saisi pas le point de vue. C'est dommage, ça aurait été vraiment un film très intéressant si pas aussi farfelu. Cela dit, il y a de très beaux plans, de belles images, et les acteurs jouent superbement bien, surtout marina. Mais toujours est il que j'ai toujours pas compris le point de vue du film. Lol
Marine Vacth m'impressionne... Cette jeune actrice a dans la qualité de son jeu l'étoffe d'une Elisabeth Huppert et, dans sa liberté de jeu, celle de la Miou Miou des Valseuses. Déjà dans "Jeune et Jolie", elle avait fait preuve d'une grande densité. Dans "L'Amant Double", elle ne s'épargne pas; son rôle est de ceux que de nombreuses autres actrices n'auraient pas osé... Car "L'Amant double" est un film trouble, un film d'atmosphère totalement tourné sur ses deux personnages. Rien ne vient troubler ce face à face intime où rien ne sera épargné au spectateur. Même pas le gros plan d'un vagin lors d'une consultation gynécologique ! François Ozon - qui n'a jamais mieux porté son nom - nous emmène dans les méandres du cerveau et de la psychothérapie, en nous trempant régulièrement dans des scènes de sexe plutôt hot. Après tout, c'est Freud lui-même qui le dit : tout est sexuel... Mais, pour compliquer la chose, Ozon introduit une autre composante, la gémellité qui permet d'ajouter une odeur de souffre sur ce film à suspens psychologique. S'ensuit une histoire qui, à défaut d'être totalement crédible, monte crescendo dans le doute, puis un début d'horreur, le tout magnifié par le jeu excellent de la belle Marine et l'ambiguïté troublante de Jeremie Renier. Il serait exagéré de dire qu'on vibre comme dans un Hitchcock de la meilleure eau. Mais il y a un malaise croissant qui fait de ce film - au moins dans sa première vision - un objet intéressant. Le mal-être devant des images peut conduire le spectateur à une impatience d'être libéré par la découverte de la fin. Le retournement final est, en revanche, assez convenu. Le film, après avoir flirté avec le fantastique, rentre dans un moule plus réaliste. Que restera-t-il de ce film ? Un sentiment d'exercice un peu creux, mais avec une grande qualité d'image et une direction d'acteur confondante. Une tentative de scénario alambiqué qui met ce film français dans le sillage du suspens made in America. La redécouverte, enfin, d'une actrice très belle qui sait capter les émotions sur son visage avec l'expérience d'une vedette installée. Cette fille ira loin, si elle apprend à sortir du cinéma d'Ozon pour s'ouvrir à d'autres rôles. Continuez Marine, je suis déjà fan !
Jeu d'acteur subtil, une intrigue bien menée, Ambiance pesante, suspens omniprésent. Excellentes interprétations de Marine Vacth et Jérémie Renier. Du grand François Ozon ! A voir absolument.
Peut être un "François Ozon"..... je suis très étonné du battage qu'on a pu faire à Cannes ou ailleurs sur ce film ! Car pour ne pas être grossier (ce n'est pas utile) je cherche encore à comprendre ( s'il y a quelque chose à comprendre) ! Les acteurs sont impeccables - ( et comme ils sont doubles, il ont double de travail ) Jérémie Renier aussi bien que Marine Vacth sont très justes et donnent de leur personne sans compter ! Bref un film psycho.... un peu tordu. Apparition sympa de Jacqueline Bisset et son accent... !!**
François Ozon aurait mérité le prix de la mise en scène à Cannes pour ce thriller psychologique. Étonnant fondu enchaîné entre le sexe et l'oeil de Marine Vacth probable référence à Georges Bataille. On arrive à accepter l'idée d'un double Jeremy Renier par un simple artifice de coiffure. Les jeux de miroirs sont aussi très malins. On sort du film en se posant plein de questions sur ce qui était réel et ce qui était seulement dans la tête de Marine Vacth.
Ozon ose et c'est un très bon cru. Sinueux, pervers, onirique, le double est mis en abîme et nous enivre grâce également au charme des acteurs. Qu'il est bon ce cinéma français qui sort des clous !
Chloé ( Marine Vatch ) est une jeune femme fragile qui souffre du ventre et va décider d'aller voir un psychiatre Paul ( Jérémie Renier) dont elle tombe amoureuse. Celui-ci l'aime et il interrompt le traitement. Mais le jeune couple est très amoureux mais Chloé se rend compte que son compagnon lui caches des choses, et un ballet étrange va se mettre en route entre les amants.
J'ai pris quelques jours de réflexion avant de rédiger mon avis, tant ce film est déroutant. Tout commence par les séances de psychothérapie de Chloé que nous apprenons à connaître au travers de ses consultations. Et puis voilà, un lien affectif se crée entre le médecin et sa patiente... ce qui interdit au premier de continuer à suivre la seconde et c'est dès l'emménagent du couple que les choses se brouillent. Qu'est-ce qu'un amant double? Un homme avec une femme et une maîtresse? Deux hommes qui aiment la même femme? Autre chose? Je peux seulement me permettre de dire que le voile se déchire à la fin du film et que ce thriller, qui mérite bien son nom puisqu'il nous tient en haleine pendant 1h45, navigue entre objectivité et subjectivité. J'ai bien aimé ce fim dont les rôles principaux ont magistralement joués, mais il faut s'attendre être surpris, voire dérouté.
Entre-coupé de scènes choquantes par ce qu'elles osent montrer, François Ozon distille un thriller érotique malaisant et peu avare en panache scénaristique. Très vite ce qui semble ressembler à une romance française soporifique se transforme en véritable arme de destruction psychologique. Le film avance en terrain conquis par la psychanalyse d'aujourd'hui, tout en nous dévoilant une intrigue sur le thème de la gémellité assez inédite et intrigante. C'est donc une histoire en tous points captivante et malsaine comme on sait les apprécier. Ozon rembauche Marine Vacth transformé en frigide garçonne spoiler: du moins en apparence , et offre à Jérémie Renier le rôle le plus intéressant de sa carrière (il a du adorer! En tout cas à sa place, j'aurais adoré). Certes la fin du film dévoile toute l'ambivalence d'avoir été dompté sans avoir toutes les réponses à nos questions. Ce que j'aime dans ce genre de film, c'est que le côté dérangeant ne dérange pas finalement tant il est impossible de s'identifier aux personnages. Ce que l'on nous montre là est donc la définition extrême fictive du cinéma et il est assez agréable de se retrouver avec une telle audace dans notre brave pays pétris de comédies lourdingues ou de drames ennuyants. Sans révolutionner le genre du thriller érotique, François Ozon lui offre une référence définitivement marquante.
Cinéaste aux multiples facettes (il est capable de réaliser des films aussi différents que Sitcom, Sous le sable, Huit Femmes, Ricky ou Frantz), François Ozon offre avec L’Amant double un thriller psychologique (voire psychotique) mené de main de maître. Marine Vacth et surtout Jérémy Renier sont tout à fait troublants et manipulent le spectateur d’un bout à l’autre du récit. Ce jeu avec le public provient aussi du travail visuel du cinéaste qui multiplie les effets de mise en scène travaillant sur la duplication (splits screens montrant le même acteur filmé sous deux angles différents, effets spéciaux reproduisant les acteurs…) et d’un scénario diabolique débutant comme un drame psychologique classique et évoluant petit à petit vers le film schizophrène. Avec cette plongée dans la folie, François Ozon nous prouve une fois de plus qu’il est un cinéaste capable d’évoluer dans des registres différents avec un talent égal et signe un excellent drame psychologique à mettre à côté de films tels que Répulsion ou Faux semblants.
Un film savamment raté, qui aurait pu être bien mais ne l'est pas. Le souci c'est que finalement, le twist de fin n'amène rien, il n'explique rien du reste du film sauf que spoiler: tout ceci est un simple rêve, un fantasme éveillé . Donc on se dit: quoi, c'est tout?? Ben oui, c'est tout, dans le genre fin facile on fait pas mieux et en plus, rien ne raccorde vraiment. Très décevant donc. Par ailleurs l'érotisme des scènes """érotiques""" est à peu près du niveau d'une congrégation de mères supérieures en soutane.... Je trouve aussi que le type qui joue le "jumeau" est fadasse au possible: dans le rôle pépère du psychiatre passe encore, mais dans le rôle de sous-Mister Grey dominant, il est totalement insignifiant, pas du tout crédible, et de toute façons souvent limite comme acteur en général. Un film sans grand intérêt donc, si ce n'est l'actrice principale, aussi belle que convaincante.