Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jonathan M
130 abonnés
1 528 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 14 janvier 2018
Assurément le seul cinéaste français, voir international, de sa génération, qui ose la remise en question de son cinéma à chaque film. La femme comme élément centrale du récit, mais dans des genres poussés à l'extrême. Après avoir fait preuve d'un classicisme un peu trop académique dans Frantz, François Ozon retourne dans le subversif. Et c'est délicieux. Le thriller est ce qu'il fait de mieux. Parce que le plaisir qu'il prend à faire du cinéma prend tout son sens ici. Le style Ozon c'est une réalisation épurée, moderne, stylisée; des décors sélectionnées avec minutie; des acteurs sublimés; un ton posé dans les dialogues avec l'ensemble des personnages ayant chacun d'eux leur propre caractère, décris comme des figures de roman. L'amant double, c'est aussi la force d'un scénario qui nous mène toujours là on ne l'attend pas, multi-référencé et en même temps unique. Ozon joue sur la fragilité des âmes et la beauté des corps. C'est un cinéaste sensuel, qui aime ses spectateurs et pose sa caméra de manière intrusive à travers les situations, histoire d'éveiller notre curiosité malsaine. C'est brillant. *TOP 4 FILM 2017*
Après un Jeune et jolie plutôt fade, Ozon revient à ce qu'il sait faire de mieux : un thriller psychologique déroutant et réaliste, incarné par des comédiens parfaitement crédibles.
Il faut un long moment pour atteindre l'autre rive avec ce film...
François Ozon est un grand réalisateur de cinéma qui sait mener le spectateur en bateau Ici, avec ce film, le bateau en question est un catamaran. Le spectateur passe d'une coque à l'autre et d'un gouvernail à l'autre. Comme le font les marins sur ce genre de bateau qui traversent régulièrement le catamaran en marchant sur un filet avec la mer qui défile sous leurs pas. Comme une évidence... Le double, son double. Ce qu'on est, ce qu'on laisse paraître. Sa féminité et sa masculinité. Le dédoublement de personnalité. Ce qu'on croit savoir de l'autre et qui n'est pas. Et leurs déclinaisons maladives: La schizophrénie. La paranoïa... Etc... Autant de sujets abordés dans ce film avec maestria.
Le personnage féminin en souffrance va voir un psychiatre et entre dans le processus de guérison long et fastidieux au cours duquel elle va traverser les affres de la douleur liée à ce qui la mine de l'intérieur. Son doublon, son double, sa perte, la fin du cauchemar passera par un travail sur soi éprouvant mais salvateur.
Ozon ose. Il ose mettre en image ce genre de sujet. C'est du grand art. La mise en scène est prodigieusement intelligente et les images portent en elles tout son talent. Une parfaite symétrie dans les travelling et les décors. Le double est présent dans pratiquement chaque image. La photographie est grandiose. Les acteurs sont bons.
Pourquoi n'a-t-il pas eu un prix à Cannes ?
Bonne question. Il en aura, ailleurs, avec ce film ou un autre...
que sont venus faire les excellents Myriam Boyer et Jérémie Renier dans ce thriller de pacotille où les jeux de miroir et les rêves permettent de faire passer tout et surtout n'importe quoi. On ne peut croire un instant à l'histoire de cette pauvre fille névrosée... Reste la "naissance " d'Alien mais au moins dans Alien, on parvient presque à y croire! 2 heures perdues!
Un film glauque et malsain où l’interdiction au moins de 12 ans n’est pas suffisante je pense. Entre imaginaire et réalité, ce film crée la confusion et on s’y perd. Un film brillant par sa forme mais moins par son fond. Peu convaincant !!
trop torturé on ne sait pas to ujours ou on en est. .C'est confus sentiment de malaise. .j'adore ozon mais il s'est perdu dans son histoire ou trop baré .
je n'ai jamais été aussi déçue en sortant d'un cinéma, et je n'ai même pas la foi d'en faire une critique constructive tant cela me désespère à ne conseiller à personne
Toujours jeune et jolie, la Chloé d’Ozon est souvent prise de maux de ventre. Comme la Chloé de Vian il y a 70 ans. Mais point de nénuphar cancéreux comme chez l’héroïne de l’Ecume des jours. Juste que « son ventre est son deuxième cerveau ». Et que celui-ci est le siège d’étranges pulsions érotiques. En mentant pour séduire son psy, ses fantasmes ne la quittent pourtant pas. Mais ils se portent sur Louis, le frère jumeau de Paul. Un homme pour l’amour, un autre pour le sexe : somatisation sophistiquée pour film alambiqué. Le dernier thriller psycho-érotico freudien d’Ozon n’est pas le plus facile à suivre. Car on se perd dans le labyrinthe du subconscient, pris entre rêve et réalité, pulsions et fantasmes. Que le réalisateur installe le double maléfique de Paul pour mieux plonger au tréfonds d’une femme dépressive et schizophrène, n’y change rien. L’artifice se double même d’un discours vaguement scientifique sur la gémellité ou les jumeaux se révèlent tantôt « cannibales », tantôt « parasites ». Bref, l’Amant double joue un trouble jeu. Naturellement, la mise en scène est assez virtuose avec des plans et une photo magnifiques. Et bien sûr, les deux héros perturbés, Marine Vacth et Jérémie Rénier, sont excellents. Il n’empêche, ce troublant jeu de piste glisse assez rapidement du polar fantastique au fantasme cérébral, puis à la perversion la plus glauque. Comme dans « Jeune et Jolie » - déjà avec sa compagne – la femme n’est guère à son avantage. La couche d’Ozon(e) serait-elle durablement troublée ?
Avec L’amant double, François Ozon renoue véritablement avec sa veine de l’étrange et du pervers. C’est franchement déroutant et on peut prendre un certain plaisir à être manipulé de la sorte. Malheureusement, le côté bien trop démonstratif de la mise en scène et la performance agaçante de Marine Vacth ont été des obstacles rédhibitoires pour réellement apprécier cette œuvre.
je m'attendais pas à autant apprécié ce film. un très bon thriller psychologique et érotique porté par de bons acteurs. une "marine Watch" sublime en femme fragile psychologiquement et amoureuse de son psychologue ( son amant double), "Jérémie renier" est sublime aussi dans ses 2 rôles d'hommes très différents qui joue doublement bien. un film avec un scénario très original peu étudier au cinéma , puis une mise e scène bien travailler aussi et de très bon rebondissements avec les 30 dernières minutes plus que surprenantes on est pris en haleine du début à la fin sans temps mort. à voir mais à ne pas mettre à tout le monde. donc ravi d'avoir franchi le pas en salle obscure sans déception.
Très bon thriller, tendu et flippant, qui tranche avec le cinéma français intello. Le acteurs sont prodigieux. Mention spéciale à Jérémie Renier dans un double rôle jubilatoire. On n'en sort pas indemne !
C'est un fait quaujourd'hui les cinéastes veulent de plus en plus nous montrer leurs références cinématographiques. Ici Ozon s'approprie les obsessions d'Hitchcock et de Cronnenberg. Le film reste quand même personnel. Ozon veut pénétrer les fanstasmes féminins sans bien les connaître. Dans "jeune et jolie", il voulait nous faire croire qu'une jeune fille prenait plaisir à se prostituer sans avoir besoin d'argent. Dans l'Amant double, c'est le portrait d'une jeune femme frigide et très névrosée. Cependant Ozon sait raconter une histoire et nous nous trouvons pris dans ce thriller érotique. On est dans le psychologique et le fantastique. Jérémie Renier dans son double rôle n'a pas la tâche facile mais est très convaincant. Malheureusement la fin est un peu simpliste après une énigme plutôt tarabiscotée. On a envie de dire tout ça pour ça !! spoiler: La scène d'Alien à la fin est carrément grotesque