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Un visiteur
2,0
Publiée le 26 octobre 2014
En pleine période noire, je me devais donc de regarder ce "monument du noir"...
La comparaison ne tient pas avec l'énorme "night and the city"; qui est la vraie référence du film noir. Quelle déception, passé la scène d'introduction du métro le reste du film est lent, conventionnel, convenu. J'ai regardé le film jusqu'au bout car Widmark est mon acteur fétiche du film noir.
Excellent film noir que nous réalise en 1953 le metteur en scène Samuel Fuller. La mise en scène, qui possède pas mal de gros plans, est particulièrement appréciable et pas mal de séquences, dont celle du vol du portefeuille au début dans le train, sont remarquablement filmées. Niveau casting, c'est vraiment la grande classe, entre un Richard Widmark parfait dans le rôle d'une grande gueule cynique, une talentueuse et somptueuse Jean Peters ( j'ai d'ailleurs rarement connu une actrice possédant autant d'élégance et de sensualité dans un film ) ou encore, dans un second rôle, la très bonne prestation de Thelma Ritter dans le rôle de Moe. Autre point fort, et comme dans la plupart des films de ce genre de cette époque, il s'agit de la photographie que l'on doit ici à Joseph McDonald, qui offre à ce long métrage une ambiance bien prenante et qui donne aussi beaucoup de romantisme sur certaines séquences, je pense évidemment à toutes celles où Richard Widmark et Jean Peters s'embrassent. Il s'agit d'un des meilleurs polars qui aura été réalisé durant cette époque, et il est impérativement à découvrir pour ceux qui ne l'aurait jamais vu.
Un film qui devrait être retourné aujourd'hui avec les nouveaux moyens qui mettraient en avant l'histoire et non les décors. PLV : aux amateurs de films anciens
On frôle le chef d'œuvre, plongé dans l'univers du film noir, voir tous ces anti-héros se démener pour exister dans une Amérique qui n'est pas idéalisée, l'empreinte du réalisme est toujours présente à l'écran. Ici on peut voir Richard Widmark dans une très belle interprétation, tout en nervosité, en froideur, ainsi que le rôle de Thelma Ritters, juste parfait. Les hommes en costumes et chapeaux mous, sont soit des brutes soit des lâches, les femmes aux toilettes distinguées, mais toujours une cigarette au coin des lèvres, c'est ça le film noir, le reflet d'une époque, dans un noir et blanc à l'excellence, c'est la perfection du genre. Il faut vraiment regarder le film en version originale, pour ne pas subir les changements qui ont été opérés par les français qui détourne le propos réel du film.
Sam Fuller aurait refusé Marylin Monroe pour PICKUP ON SOUTH STREET par ce qu’il la trouvait trop sensuelle. Sachant cela il devient difficile de qualifier Jean Peters tant il m’a semblé qu’elle déborde se sex appeal dans sa très légère robe blanche. Widmark (génial en pickpocket à la petite semaine) et elle portent le film de bout en bout, élevant cette histoire d’espionnage par moment peu crédible au rang de grand film. La véracité est ailleurs. Dans la description de ce New York hyper réaliste, loin du gigantisme prestigieux habituel. Dans la mort de l’indic (scène sublime qui valu une nomination aux oscars à Thelma Ritter), dans cette pellicule du grand Joe Mac Donald qui transmet en noir et blanc l’odeur des saucisses et du bitume. Accueilli tièdement outre Atlantique mais Lion de bronze à Venise, le film est depuis rentré dans les musts du film noir. Sorti en France avec 8 ans de retard sous le titre « Le port de la drogue » avec des dialogues entièrement réécrit en adéquation avec ce titre, pour ne pas froisser le monde communiste. Les éditions DVD, en VO Rétablissent l’histoire originale, pour laquelle Fuller fut accusé de rouler pour McCarthy, ce qui est un comble.
Samuel Fuller réussit un doublé, tourner un bon thriller et alimenter l'anticommunisme radical américain naissant. Tellement naissant qu'il a bien du mal à donner une consistance à ces cocos c'est bien là le point faible du film. Pour le reste le duo Widmark Jean Peters est parfait.
Titre stupide puisque la drogue est un microfilm...le scénario n'est pas crédible mais le film vaut avant tout pour Widmark et l'actrice qui joue Moe l'indic.(Thelma Ritter).
Sam Fuller nous montre une fois de plus son génie de mise en scéne avec "le port de la drogue" histoire au rebondissements rocambolesques et aux multiples personnages à la psychologie interessante.En quelques plans et des acteurs bien dirigés,Fuller arrive à impliquer le spectateur directement dans l'histoire,on regrettera à ce film un léger manque de noirceur.
Comment une formule devant servir pour une arme devient un code pour des trafiquants de drogue ? Merci à ceux qui ont contribué au changement de l'histoire pour la version française, vous avez fait du beau boulot (je blague). Ce film noir et très court de Samuel Fuller est très bien mise en scène et interprété par un Richard Widmark égal à lui-même et Jean Peters qui s'en sort très bien tout comme Thelma Ritter dans un personnage attachant. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus, à part que c'est un bon film, à voir pour les personnages intéressants brillamment joués, les quelques très bonnes scènes qu'il contient et aussi le côté non conventionnel plutôt rare à l'époque.
Un bon scénario, de belles photos du port de New-York et de son métro, une mise en scène précise, un montage dynamique mais l’ensemble a vieilli et paraît parfois convenu. A noter que pour ne pas paraître trop anti-communiste, la version française a remplacé les plans d’une arme atomique par la formule d’une drogue.
Bon scénar, ce n'est pas la faute de Fuller si dés que cela se complique un petit peu, certains perdent les pédales... Evidemment que la partie manquante du microfilm a été rendue à la police par McCoy ( Richard Widmark ) et évidemment que les communistes ( ou trafiquants de drogue dans la version française) ont été arrêtes. Jean Peters, Thelma Ritter et Widmark sont excellents même si ce dernier n'a pas son petit sourire moqueur en coin, et son petit air prétentieux qui font habituellement son charme dans ses meilleures réalisations ( la ville abandonnée, le trésor du pendu, le jardin du diable, l'homme aux colts d'or...)
Bon film noir qui fait un peu penser à "Night and the city" (les forbans de la nuit) avec le même Richard Widmark. Même univers de petits escrocs minables mais attachants dans un style mélant réalisme semi-documentaire et stylisation. Il faut dire que le scénario, anti-rouge sans être franchement de propagande, ne brille pas par sa subtilité. Mais l'attention portée aux personnages le rattrape. Fuller est surtout un maître du style : sa mise en scène repose sur la surprise, le contre-pieds; elle allie une violence epidermique avec une grande sensualité, ce qui s'accorde bien avec le mélange de cynisme et de tendresse du film.
Candy transporte un microfilm pour Joey dont elle ignore la contenance. Skip, pickpocket, lui dérobe son porte-feuille dans le métro. "Le port de la drogue" est plus violent que noir. Les baisers succèdent aux coups dans la tronche, Candy se fait le plus castagner dans l'histoire, dans un rythme si effréné que le malsain ne prend pas le temps de s'assoir. Fuller nous embarque dans du sordide cash. L'image est très belle, les gros plan de visages en sueur viennent augmenter le suspens, une belle scène de bagarre finale....mais la violence est abordée avec une telle frivolité qu'on en sort refroidi, comme si on avait assisté à un film d'action gelé qui balaie ses bleus et ses morts avec un sang-froid déconcertant. Un policier des années 50 si expéditif qu'il en devient singulier.
Le port de la drogue est un bon polar des années 50 et marqué de l'époque via ses plans, son jeu d'acteurs, son atmosphère. On retrouve l'ambiance des peintures du peintre américain Edward Hopper. Le film est court et le scénario s'enchaîne un peu vite, mais l'ambiance, les acteurs et le thème rattrape ce petit bémol. Il est d'ailleurs plus intéressant de regarder le film en VOST que en VF, car nous sommes en pleine guerre froide lors de la sortie du film et donc on a choisis de modifier quelques petites choses lors du doublage. Le film parle de microfilm, d'espionnage et de communisme dans la version américaine, alors que dans la version française il s'agit d'une formule de drogue sur un microfilm qui paraît peu crédible.