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FaRem
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3,0
Publiée le 12 novembre 2017
Une femme délaissée par son mari qui n'arrive plus à supporter son rôle de femme au foyer pète complètement les plombs et commence à se comporter comme une chienne, l'animal bien sûr... Une dépression ou une crise de nerfs inédite et extrême pour appuyer un propos féministe et dénoncer une situation à travers cette métaphore peu subtile. Marianna Palka qui est à la fois réalisatrice, scénariste et actrice s'amuse tout d'abord des clichés avec le mari qui est totalement dépassé par la situation et par le rôle de père qu'il n'a jamais réellement assumé ce qui offre quelques passages amusants. Jason Ritter est très bon dans ce rôle du père qui a sa façon lui aussi pète une durite et n'a pas un comportement rationnel. Par la suite, le propos est plus sobre, plus juste et beaucoup plus touchant lorsqu'il comprend qu'il est la cause de tout ça. La transformation en elle-même est assez soft donc il n'y a rien de ridicule même si c'est limite par moment et que certaines scènes sont gênantes dans le sens qu'elles mettent mal à l'aise plus qu'elles ne sont risibles. Heureusement, le film se concentre sur la famille et sur comment tout le monde gère cette situation peu commune. Malgré son titre, "Bitch" n'est pas provocant, c'est un petit film attachant et agréable, mais aussi inégal comme le montre la dernière partie.
Scénariste, actrice & réalisatrice de son propre film, Marianna Palka n’avait visiblement pas froid aux yeux, surtout lorsqu’il s’agissait d’interpréter cette mère de famille qui, du jour au lendemain, sombre dans une terrible dépression.
Jill est mère au foyer et mère de 4 charmants bambins. Jusque-là on pourrait la croire épanouie, sauf qu’il n’en est rien. Son mari la délaisse, passe le plus clair de son temps sur son lieu de travail, la trompe sans scrupule, se détache totalement de sa famille et de ses enfants. Jill ne supportant plus ce qu’est devenue sa vie de couple finie rapidement par sombrer vers le point de non-retour, au point de changer radicalement du tout au tout, au point de se comporter comme… un chien (à savoir l’image d’elle-même que lui renvoie son mari).
Marianna Palka n’y est pas aller de mains mortes pour mettre en scène cette fable féministe jusqu'au-boutiste, qui égratigne les valeurs familiales et donne un tout autre regard sur la condition de la femme.
Ce drame conjugal nous offre un Jason Ritter comme rarement on l’aura vu. Brillant en tout point, il fait des merveilles. Dans un tout autre style, impossible de ne pas repenser à Liza (1971) de Marco Ferreri où Catherine Deneuve campait elle aussi un cabot (même si le contexte n’a absolument rien à voir).
Le film est caustique et pique là où ça fait mal. Bitch (2017) vient craqueler gentiment mais surement le vernis de la famille parfaite sous le joug patriarcal. C’est à la fois troublant & provocateur, tout en restant touchant par moment.
On continue les petites bizarreries madie in Outbuster avec l'ovni BITCH. Quand le film démarre, Jill est au bord du suicide, femme au foyer dépassée, désespérée et completement ignorée, elle n'imagine pas d'autre issue que la mort... Après un suicide ratée, elle commence à se comporter comme un chien et dévoie ainsi le mufle qu'est son mari. Les premiers 2/3 du film se concentreront sur l'égoisme de celui-ci, d'une manière au début "comique", absurde, puis finalement assez réaliste. Dommage que la fin ne finisse pas dans cette lancée. Il y a du Lanthimos dans ce film qui montre le désespoir de ces femmes au foyer, un Lanthimos qui aurait pris le thé avec Betty Friedan.