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Un visiteur
4,5
Publiée le 26 mars 2018
C'est carré,solide,digne des films de procès américains dans les scènes au tribunal.C'est surtout passionnant à regarder pour un spectateur français qui se plongerait dans la société libanaise,à la fois si proche(du côté chrétien)et si éloignée de nous.Le scénario,très efficace, nous permet de balayer tout un pan de l'histoire du Proche Orient depuis les années 70.Certes les rebondissements peuvent paraître parfois quelque peu artificiels,mais ils sont aussi bien souvent jubilatoires.Les acteurs quant à eux sont parfaits.Je pense notamment à celui qui incarne l'accusé palestinien,tout en douleur rentrée et intériorisation.En résumé,un film très réussi et agréable à voir.
Film au scénario bien huilé qui a l'originalité de recourir a un double duel inversé entre les plaignants et les avocats, tous solidement interprétés. Un bémol : dans ce film les rôles masculins sont les mieux servis par le scénario, à part l'avocate. L'explication donnée à l'origine du conflit est très optimiste, s'il fallait être une victime soit même pour pratiquer la haine de l'autre ... La banalité du mal est bien illustrée par la banalité de l'incident qui donne lieu a toute cette histoire ... de vendetta !
Liban, de nos jours. À partir d’un conflit opposant un chrétien libanais et un réfugié palestinien (la fameuse « insulte » du titre français en étant l’étincelle), Ziad Doueiri ravive les flammes de la guerre du Liban pour en explorer les douloureuses séquelles. Nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, L’Insulte est un thriller moral et psychologique haletant qui revisite le passé pour mieux s’en libérer. Universel et passionnant. La suite sur "Le Passeur Critique"
Grand film où comme point d'entrée un fait banal en découle un procès géo-politique et historique. Les acteurs sont bons, le rythme y est bien mené et les conséquence de cette insulte se compilent de manière très habile. Moment très agréable, un film à voir.
L'ARABE EST UNE LANGUE MAGNIFIQUE, voilà est des points que nous fait découvrir ou confirmer ( notamment pour moi) ce film. Un autre point, on découvre avec ce film la complexité historique de cette région du moyen-orient et également la psychologie des "peuples" de cette région. Autre point, d'extraordinaire acteurs et actrices. Dernier point, une histoire et un film très bien ficelé et maitrisé. Félicitation à la réalisateur. Réalisateur qui nous fait découvrir cette région à travers tout son oeuvre cinématographique
Je m'attendais à une rivalité amusante, j'ai été servi. Ce film va beaucoup plus loin et plus haut par contre. Il est pratiquement parfait comment l'histoire fait boule de neige et fond. C'est le film le plus hilarant, choquant et réfléchi que j'ai vu de récentes années. Passionnant!
Un sujet ultra sensible sur un conflit libano-palestinien né d'une querelle entre deux individuds qui envenimera tout une nation , fragilisera davantage un processus de cohabitation entre deux camps ennemis . Mais derrière toutes ces blessures ,cette haine ,le réalisateur fait un travail remarquable en dessinant une justice qui tant bien que mal , soulagera les consciences en démontrant que l' équité reste une valeur ajoutée pour régler cette lutte intestine. Des acteurs qui livrent une brillante interprétation. Remarquable , délicat et progressiste.
Au Liban, la guerre est finie mais pas dans la tête des gens. Même si le silence règne sur cet épisode récent de l’histoire. Alors au Liban, comme ailleurs, quand on a beaucoup perdu, sa famille, sa maison, ses repères, la religion devient un moyen de savoir qui l’ont est, ce qui nous reste. Quand tout pousse à ne plus savoir d’où l’on vient, quand la nationalité ou l’attachement à sa terre d’origine perd son sens, quand sa famille disparait ou s’éparpille, il reste une communauté humaine, ses semblables, ceux qui pensent comme soi, à laquelle on peut appartenir. Toni crie qu’il n’est pas Jésus-Christ pour tendre l’autre joue quand on le frappe, et pourtant lui et les siens revendiquent si fièrement leur identité chrétienne, que la croix est partout et Jésus est une effigie brandie sur les autocollants comme une star de football. Lire la suite sur le site: cafecalvathealamenthe.fr
Oui ça part d'enfantillage, une querelle de machos.
Et l'histoire se deroule On decouvre 2 hommes blessés, lourds de leurs histoires, des guerres traversées respectivement. De leurs statuts de victime, accordés ou mis sous silence. Des coupables avérés ou supposés. Et la reconcilation par la reconnaissance respective de leurs douleurs. Et on decouvre l'histoire du Liban...
La note de ce film,c'est l'équilibre et l'on peut dire quand il est question du liban et de la palestine que ce n'est pas chose facile,c'est réussi sur tous les plans,restituer l'atmosphère de cet après-guerre avec des tensions extremes entre les chrétiens libanais et les réfugiés palestiniens à beyrouth;les acteurs sont au rendez-vous,l'esprit est respecté;pas sur qu'il plaise à la majorité des français.Chapeau au réalisateur,on en attend d'autres.....
Un film magnifique, qui nous parle de la douleur, de la résilience, de l'Histoire, de l'honneur, des "états émotionnels" de tous les personnages. Car par delà les deux protagonistes de cette querelle presque banale, les enjeux partisans et l'instrumentalisation qu'en font les avocats dans le procès qui va suivre, nous découvrons Beyrouth, comme jamais elle n'a été filmé. "Des feux mal éteints", un film sur le fil du rasoir, où l'on ne sait jamais jusqu'où le réalisateur va nous emmener. Ce film tend à l'universalité sur la haine de l'autre et la réconciliation. Les acteurs sont tous impeccables, incroyablement humains.
Au culte des héros a succédé celui des victimes. Quand ? Depuis l’affaire Calas ? Ou beaucoup plus récemment ? Peu importe. Le film de procès est peut-être usé jusqu’à la corde mais Ziad Doueiri renouvelle le genre en construisant un récit dans lequel ce n’est pas la justice qui est en jeu mais la reconnaissance de la souffrance de toutes les parties. Il n’y a plus de héros ; il n’y a que des victimes. Dans le contexte proche-oriental contemporain où les esprits sont travaillés par la mobilisation incessante de mémoires communautaires douloureuses, cela peut sembler difficile à admettre. S’il y a des victimes, c’est parce qu’il y a des bourreaux. Mais non… Aux bons connaisseurs du Liban, laissons l’appréciation globale de la démarche du réalisateur qui peut, vue de loin, sembler favoriser un camp plutôt que l’autre, pour apprécier la portée plus universelle du conflit entre le garagiste chrétien militant des « Forces libanaises » et le chef de chantier palestinien, apparemment apolitique mais au passé lourd. L’humiliation, la haine, l’accumulation des passions négatives et leur récupération par les organisations chargées de politiser les enjeux sont bien mises en scène. Que ceux qui ont massacré en 1982 le quartier de Sabra et le camp de Chatila et regrettent que Sharon n’ait pas tué tous les Palestiniens aient leurs raisons ne laissera perplexes que ceux qui ignorent les tueries que les milices « palestino-progressistes » ont perpétrées dans la ville de Damour en 1976. Vendettas sanglantes qui s’enchaînent et qui ont pu commencer comme cette altercation banale entre deux hommes à cran. Évidemment, c’est à pleurer. L’habile cinéaste en fait un excellent divertissement. A qui la faute ?
Scénario bien construit, une histoire banale d'insulte qui semble prendre des proportions hors de contrôle alors qu'elle servira surtout à refermer des blessures passées.