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Daniel C.
145 abonnés
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4,0
Publiée le 4 août 2019
Avec une certaine lenteur à démarrer, le film nous entraine peu à peu vers la conquête des sentiments. Il y a d'abord cette forêt enneigée dans laquelle un cerf et une biche déambulent. Nous apprendrons qu'il s'agit d'un espace onirique? dont la singularité est d'être partagé entre deux êtres. Ce sont des sortes d'oxymores, que nous présente la cinéaste : le froid chaleureux de ces deux cervidés dans un bois enneigé, la rigueur glaçante de l'abattoir, dont les procédures semblent d'abord implacables, tandis que l'attention accordée au bétail abattu est loin d'être de l'indifférence. Il y a cette psychologue chargée d'enquêter, qui se sert du matériau des rêves pour tenter de démasquer au travers d'une introspection maladroite l'intériorité de celles et ceux, qu'elle "teste". Sa conduite se révèlera totalement à l'opposé de l'éthique de cette profession. Faute d'accepter d'être dupe du discours qu'elle convoque, elle trahit les propos de ceux qu'elle écoute ! Dommage que ce qui dépasse son entendement la conduise à une posture projective, qqui dessert son professionnalisme. Et puis, il y a ces deux anti-héros, qui vont tenter de se rencontrer. Elle est autiste, poursuit sa thérapie entreprise depuis l'enfance. Les Playmobils sont toujours un support pour l'aider à penser la réalité sociale et relationnelle. Ses nombreuses phobies ne l'empêchent pas de travailler, ni de vivre, mais cet édifice reste fragile. Résistera-il au risque de la rencontre humaine ? Comment être touchée par l'autre affectivement, corporellement, visuellement, auditivement ? Un objet aussi banal qu'un téléphone portable peut-il trouver une fonction pour cette jeune femme, qui dit tout très directement, sans filtre ? Les praticiens du soin psychique ont tout intérêt à visionner ce film audacieux.
Il est directeur d'un abattoir. Un peu infirme, un peu désabusé. Elle est contrôleuse qualité dans ce même abattoir. Psycho-rigide, limite autiste. Deux êtres solitaires qui, mystérieusement, partagent un même rêve la nuit : ils se retrouvent dans un paysage d'hiver, lui en cerf, elle en biche... Sujet étrange et casse-gueule, traité avec une maîtrise et une sensibilité uniques. Naviguant habilement entre réalisme cru, onirisme et romantisme teinté de psychanalyse, la réalisatrice hongroise (peu connue) brode un singulier "roman d'apprentissage" par rêves interposés, autour de l'éveil des sens, du désir, de l'amour. C'est à la fois cocasse et troublant, délicatement surréaliste et charmant. Avec un sens du détail très poétique. Bref, une des petites perles rares de 2017.
Un film original, certes, mais aussi avec trop de défauts, malgré une belle réalisation. L'histoire de deux névrosés qui, soit disant, font le même rêve, est si peu vraisemblable qu'on a du mal à rentrer dans leur jeu et leur sentiment. C'est très lent, souvent ennuyeux, parfois un peu terrible (séquences dans un abattoir, sang), les acteurs en font un minimum, l'actrice principale, très froide et complexée, n'attire aucune sympathie. Est-ce un conte, un drame, une parabole sur l'amour partagé, le film se termine sur une ambiguïté...
Romantique et onirique, "Corps et âme" nous parle de deux âmes sensibles en mal d’amour. Ce film hongrois est empreint d’une certaine froideur clinique dans la mise en scène mais révèle une histoire étonnante à la fois douce et drôle. Marqué d’une dualité évidente entre romantisme poétique et réalisme brutal, "Corps et âme" est teinté de la magie des songes et de la beauté du monde animal qui viennent éclabousser l’univers trop rigoureux qu’est l’abattoir où travaillent les deux protagonistes.
Retrouvez de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
Malgré son postulat de départ passionnant qui oppose rêve et réalité, qui met en parallèle l'existence et l'utopie, Corps et Âme ne va pas au delà de son pitch. La résolution d'une névrose n'étant que le dénouement unique. Les autres thématiques abordées d'enfermement sociétal, lui reste sous le tapis, comme si l'amour était la seule réponse.
Après avoir obtenu la Caméra d’Or au festival de Cannes 1989 pour Mon vingtième siècle, Ildikó Enyedi a effectué un retour inattendu au cinéma de fiction en 2017 avec Corps et âme. En lui attribuant le convoité Ours d’or, le jury de la Berlinale a récompensé un film très singulier entre chronique sociale et fable fantastique qui, comme son titre le laisse sous-entendre, demeure délicatement suspendu entre sensualité et étrangeté. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Ce film conte une romance onirique et grâce à la mise en scène troublante et parfois symbolique, on est transporté et curieux de connaître la fin. Film lent remarquablement interprété et délicatement réalisé.
Drôle d'ambiance dans ce film Hongrois. Il brosse la vie de 2 êtres fragilisés par la vie pour diverses raisons. L'un soufrant d'un handicap moteur et l'autre de problèmes psychologiques et relationnels. Ils ont un point communs : ils vivent le même rêve (c'est d'ailleurs la grande inconnue du film). Cela va finir par une histoire d'amour. Le décor qui les réunis est étrangement un abattoir. En fait, plein de chose sont étranges et perturbantes dans ce film. On passe d'un plan très poétique tout en douceur et délicatesse à un plan très choquant, voir très violent. Une drôle d'alchimie dans les images, les dialogues et les comportements mais le résultat tient la route si on fait osmose avec les personnages qui sont finalement attachants. Un film qui demande beaucoup d'attention pour l'apprécier.
corps et âme où comment faire un condensé parfait d'insignifiance : dans les personnages, les dialogues, le cadre peut cinématographique des abattoirs. sur un rythme lancinant, bon nombre de plans à détails inutiles, ce scénario n'a aucun intérêt, aucune saveur. un mortel ennui!
La réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi avec son film:"Corps et âme" a su avec intelligence et délicatesse broder une belle histoire d'amour sur un fond dramatique de deux êtres en mal d'amour que la vie n'a pas privilégiée et que dans leur travail quotidien dans un abattoir vont par le plus grand des hasards, se rendre compte que leurs rêves est commun à chacun deux. Lorsqu'ils s'en rendent compte et en apportent mutuellement, les faits sur leurs messages oniriques réciproques les troubles, et ils tombent tous deux sous le charme l'un de l'autre avec toute la retenue et la réserve de ces deux êtres à l'esprit pur et délicat, qui mettront un certain temps avant que cet amour caché, finisse par éclore enfin. L’on tombe sous le charme de ces deux êtres en mal d’amour, dans un film touchant avec deux acteurs merveilleux :" Alexandra Borbély, Morcsányi Géza " et honoré d'un Ours d'or au dernier festival de Berlin, un film particulièrement bien réalisé et interprété, signe d'un grand film
On ne s'attend pas à grand chose et puis très subtilement l'intensité du film se révèle. C'est beau; juste et touchant. Les acteurs sont formidables. A voir
Grand film sur la solitude doublé d'une belle histoire d'amour racontée de façon très originale. Visuellement impeccable et parfaitement joué, le film atteint par moments des sommets de pure poésie, pas très éloignée d'un vieux film américain nommé "Peter Ibbetson" (H.Hataway).
Ours d'or au Festival de Berlin 2017, ce curieux film hongrois brille essentiellement par son pitch bizarre (un homme et une femme qui se connaissent à peine font chaque soir le même rêve, dans lequel il est un cerf et elle est une biche) et surtout une mise en scène d'exception.
Lui est infirme, directeur d'un abattoir et s'il a connu beaucoup de femmes, il est désormais seul. Elle a de sérieuses difficultés dans sa relation aux autres, beaucoup trop directe et pour tout dire très maniaque (elle ressemble énormément au personnage de Saga dans la série Bron - The bridge).
Bien sûr, le début d'une romance va naître entre ses deux grands écorchés, ce qui n'est pas très très original. Ce qui l'est plus, c'est l'intelligence constante de la réalisatrice Ildiko Enyedi, qui parvient par la magie de sa réalisation à rendre passionnant la plupart des plans du film.
Il y a dans Corps et âme un effet qui le rend unique : l'exposé de la réalité y est extrêmement rationnelle (l'abattoir est ainsi montré sans effet gore, mais d'une façon très impressionnante), mais il est zébré de brusques incursions dans le domaine du rêve et des sensations.
L'interprétation des acteurs est pour beaucoup dans la réussite du film, qui avance d'une façon très élégante sur une mince ligne de crête, bordée d'un côté par le gouffre des oeuvres souffreteuses d'auteurs d'Europe de l'Est et de l'autre par l'abime de la fausse bonne idée qui fait pschitt, sans jamais tomber dans l'un ou dans l'autre.
Presque 20 ans après "Simon, the Magician", Ildikó Enyedi revient avec un nouveau film, un drame romantique sur deux personnes en phase mentalement, mais pas forcément physiquement. Endre et Maria se rendent compte qu'ils passent toutes leurs nuits ensemble, dans leurs rêves, et décident de prolonger cela pendant la journée. Ces deux personnes se ressemblent, elles sont solitaires et plus ou moins coincées dans leur corps et esprit. Ender semble avoir tiré un trait sur toute forme de relation, il le dit lui-même tandis que Maria semble tout découvrir comme si elle débarquait d'une autre planète. Cette petite histoire d'amour est pleine de sobriété et de pudeur à l'image des deux personnages. "Corps et âme" est un film plein de tendresse et de délicatesse qui montre l'évolution tout en subtilité de ces deux personnes qui d'une certaine façon réapprennent des choses naturelles. Alexandra Borbély est absolument superbe dans ce rôle, elle est très touchante et attachante. Bref, un joli film qui est original, charmant et attendrissant.