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Attigus R. Rosh
194 abonnés
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4,5
Publiée le 14 mars 2020
Corps et âmes est un très beau film. La grande force du film est son scénario. Le pitch est vachement original et offre une romance particulièrement touchante. Deux individus reliés sentimentalement dans une série de rêves qu'ils partagent chaque nuit où ils sont en couple, l'un sous d'un cerf et l'autre d'une biche ; et qui essaient de faire exister cette alchimie dans le monde réel. Le contact difficile entre ces deux individus qui ne se ressemble en pas grand chose (l'un est un dirigeant estropié d'un bras, l'autre une directrice d'audit souffrant de comportement autistique l'handicapant pour toutes formes de relations sociales) mais liés "oniriquement" est très agréable à suivre. Il ne me semble pas que cette intrigue ait déjà été exploitée dans le septième art auparavant. Les décors, que ce soit l'abattoir ou la forêt enneigée, sont très réussis. Les acteurs sont extrêmement convaincants. Alexandra Borbély et Morcsányi Géza constitue un couple très convaincant. Cet Ours de Berlin a été une très agréable surprise pour moi.
Film calme, épuré, esthétique. Peut ne pas convenir à tous.
Le film chemine sereinement, tels les cerfs qui arpentent la forêt et grattent la neige pour trouver de la nourriture. De même, le spectateur est amené à gratter un peu sous les apparences simples du film pour lui trouver de l intérêt. Un monde ou des gens sont biens, se sentent bien, avec peu de bien matériel, dans la douceur et le calme, grâce à l intériorité et une certaine confiance en soi.
Confiance en soi peut en surprendre certain, en tout cas dans le cas de Maria. Je pense qu elle se sait différente et ne cherche pas du coup à paraître celle qu elle n est pas. Elle a assez confiance en elle pour l assumer, même si l on voit avec l adulte de son enfance et ses actes, qu'elle est prête à prendre des risques, à essayer de changer.
La forêt est superbe, les animaux aussi. Il y a quelques images remarquable. J ai été étonné par exemple au début du film, dans les premières images, de quelques images en caméra subjective depuis l œil de la vache, avec les ouvriers fumeurs qui parlent hors champs, et on ne voit que des mains / cigarettes / structure de la cage, et rien d apparent. Une image qui m a paru osée mais bien trouvée.
Après avoir obtenu la Caméra d’Or au festival de Cannes 1989 pour Mon vingtième siècle, Ildikó Enyedi a effectué un retour inattendu au cinéma de fiction en 2017 avec Corps et âme. En lui attribuant le convoité Ours d’or, le jury de la Berlinale a récompensé un film très singulier entre chronique sociale et fable fantastique qui, comme son titre le laisse sous-entendre, demeure délicatement suspendu entre sensualité et étrangeté. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Ours d'or au festival de Berlin en 2017, "corps et âme " est un film dont l'intérêt principal porte sur le scénario. Particulièrement inventif, il traite avec délicatesse d'un sujet peu abordé au cinéma, celui des blocages psychologiques qui empêchent certaines personnes d'avoir une relation sentimentale et sexuelle épanouies.
Par-delà le thème abordé, ici au travers de l'histoire d'une femme médecin employée dans un abattoir en tant que contrôleur qualité, le film évoque aussi en creux la place de la sexualité dans la société moderne et les frustrations qui la parcourent.
La réalisatrice Hongroise Idilko Enyedi, réussi un film pas facile à mettre en scène mais qui fait mouche. Le ton et l'atmosphère de "corps et ame" m'a semblé assez voisin de celui des films du Finlandais Akki Kaurimaki.
Les deux acteurs principaux sont aussi formidables et émouvants l'un que l'autre. Notons qu'au plan formel, le film est simplement illustratif et ne présente pas de qualités exceptionnelles.
C'est le visionnage de " l'histoire de ma femme" film de 2022, que j'ai trouvé excellent, signé de cette réalisatrice qui m'a conduit a voir cet opus de I.Enyedi, particulièrement intéressant, même s'il est, selon moi, moins accompli.
Un cinéma très différent du nôtre. Les images sont crues, l'histoire froide. Pour moi le visionnage a été éprouvant. 3,5 pour les idées et les personnages.
Romantique et onirique, "Corps et âme" nous parle de deux âmes sensibles en mal d’amour. Ce film hongrois est empreint d’une certaine froideur clinique dans la mise en scène mais révèle une histoire étonnante à la fois douce et drôle. Marqué d’une dualité évidente entre romantisme poétique et réalisme brutal, "Corps et âme" est teinté de la magie des songes et de la beauté du monde animal qui viennent éclabousser l’univers trop rigoureux qu’est l’abattoir où travaillent les deux protagonistes.
Retrouvez de chroniques sur mon blog : plumeetpellicule.wordpress
Un film admirable une belle lenteur poétique servie par un cadrage admirable Les premières images magnifiques donnent le ton pour tout le film Comme on est loin des navets américains bâclés!
Un charme évident malgré une mise en scène un peu glaciale: ça m'a fait penser à du Kaurismaki par ce côté décalé et un peu figé, avec du rêve en plus! Déroutant voire énigmatique, la rencontre d'un homme un peu "droit dans ses bottes" et d'une jeune femme franchement frigide, en apparence, est assez cocasse. De la poésie, les images des cervidés sous la neige sont somptueuses! Belle interprétation. Un Ours d'Or rafraîchissant.
Une sensibilité à fleur de peau,un suspense génialement entretenu, des comédiens tout en retenue qui ne cabotinent jamais. Une actrice très douée qui évolue avec le rôle avec une subtilité étonnante. Un homme sans aucune forfanterie et parfaitement adapté à son rôle d'homme juste qui ne joue jamais les justiciers. Un chef d'oeuvre d'intelligence et d'humanité
La réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi avec son film:"Corps et âme" a su avec intelligence et délicatesse broder une belle histoire d'amour sur un fond dramatique de deux êtres en mal d'amour que la vie n'a pas privilégiée et que dans leur travail quotidien dans un abattoir vont par le plus grand des hasards, se rendre compte que leurs rêves est commun à chacun deux. Lorsqu'ils s'en rendent compte et en apportent mutuellement, les faits sur leurs messages oniriques réciproques les troubles, et ils tombent tous deux sous le charme l'un de l'autre avec toute la retenue et la réserve de ces deux êtres à l'esprit pur et délicat, qui mettront un certain temps avant que cet amour caché, finisse par éclore enfin. L’on tombe sous le charme de ces deux êtres en mal d’amour, dans un film touchant avec deux acteurs merveilleux :" Alexandra Borbély, Morcsányi Géza " et honoré d'un Ours d'or au dernier festival de Berlin, un film particulièrement bien réalisé et interprété, signe d'un grand film
Une femme (visiblement autiste Asperger) et un homme que tout semble opposer s'aperçoivent que chaque nuit ils font le même rêve, où ils se retrouvent sous la forme d'une biche et d'un cerf...L'idée de départ de ce film hongrois est très belle , mais est malheureusement totalement gâchée. Primo, les personnages n'ont rien de glamour, et il est difficile de s'identifier à eux. On me rétorquera que cette histoire a le mérite de montrer la solitude affective des personnes autistes (qui est une cruelle réalité) mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Au passage, la scène avec la psychologue me semble peu crédible : je doute qu'une psychologue (à moins d'être incompétente) se conduirait ainsi. Mais le pire, c'est le décor : un abattoir...Et bien sûr le spectateur a droit à une scène bien gore. Ce genre de parti-pris esthétique ou plutôt anti-esthétique se veut sans doute original, mais en réalité cette fascination pour le laid et le glauque relève du poncif dans le cinéma européen contemporain. La réalisatrice se complaît dans cette banalité navrante caractérisant le "cinéma d'auteur" dont la critique bourgeoise raffole. Bref, une belle idée initiale et au final un film plutôt indigeste.
Très belle surprise que ce film polonais qui contraste les émotions avec des scènes très réalistes (notamment l’abattage des bœufs!) s entremêlant à une atmosphère douce et onirique, métaphorique de la difficulté d expression des protagonistes se retrouvant secrètement en animaux dénués de langage, pour finalement laisser apparaître une humanité salvatrice.
Grand film sur la solitude doublé d'une belle histoire d'amour racontée de façon très originale. Visuellement impeccable et parfaitement joué, le film atteint par moments des sommets de pure poésie, pas très éloignée d'un vieux film américain nommé "Peter Ibbetson" (H.Hataway).