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    Corps et âme
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    3,6
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    66 critiques spectateurs

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    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Voilà un film intriguant, personnel, différent.... que l'on doit à la hongroise Ildiko Enyedi dont, je dois dire, je n'avais jamais jusqu'ici entendu parler!

             C'est un film entièrement basé sur un jeu de contrastes. Liberté /claustration, pureté /trivialité, douceur /violence, réalisme /onirisme, nature /enfermement, blanc (neige) /rouge (sang)...

             Endre (Morcsànyi Géza), homme d'une cinquantaine d'année qui traîne un bras gauche inerte, dirige un abattoir. A vrai dire, il ne bouge pas de son bureau, il ne met jamais les pieds dans les salles de découpe; il a pitié des animaux. A Sandor (Ervin Nagy), jeune bellâtre, qui se présente pour une embauche, il demande s'il a pitié des animaux qu'il abat. Pas du tout! Et pam! répond le jeune crétin, pour bien montrer son insensibilité...

             Màri (Alexandra Borbély) vient remplacer une employée partie en congé de maternité au poste de contrôle qualité. Elle est bizarre, psychorigide pour elle (nourriture dans l'assiette géométriquement arrangée, miettes aussitôt éliminées) comme dans son travail. Elle ne parle à personne, ne veut pas qu'on l'appelle par son prénom et surtout ne supporte aucun contact. On apprendra qu'elle est suivie par un psy depuis son enfance. Sans doute souffre t-elle d'une forme légère d'autisme.

             Un incident (un mauvais plaisant a mis de l'aphrodisiaque pour vaches -l'abattoir fait aussi plus ou moins clandestinement des inséminations- dans la nourriture de la cantine, d'où une soirée orgiaque).... entraîne le passage de tests psychologiques pour le personnel, effectué par une psy fort gironde (Réka Tenki) qui pose des questions gênantes, et en particulier, s'intéresse aux rêves.  C'est ainsi que Màri et Endre apprendront que, nuit après nuit, ils font le même rêve. Un cerf et une biche, marchant dans une forêt enneigée, traversant un cours d'eau, s'arrêtant près d'un petit lac. Le cerf aide la biche à trouver un peu d'herbe sous la croûte neigeuse; en buvant, leurs mufles se rapprochent. Le cerf pose doucement, tendrement sa tête sur le dos de la biche.... C'est le monde opposé à celui de l'abattoir (sachez le, les images en sont presque insoutenables; les animaux entassés, la terreur dans les yeux de la vache lorsqu'elle se trouve prise dans la cage qui l'immobilise, ces pauvres corps sales d'avoir piétiné dans la boue et la bouse attachés à des crochets, le sang qui gicle.... âmes sensibles, abstenez vous). La neige de la forêt rend le spectacle encore plus pur. Le monde du rêve opposé à la triste réalité....

             C'est une idée magnifique qui m'a réellement envoûtée. Ce film ne ressemble à rien de ce qu'on a pu déjà voir. Il faut le voir!
    Corbett
    Corbett

    31 abonnés 109 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Cher d’œuvre absolu. Un film d'une délicatesse absolu, très drôle aussi, original et qui donne envie d'être amoureux.
    Je ne veux pas spoiler le film mais le concept est passionnant, ne ratez pas cette pépite.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2018
    Un film original, certes, mais aussi avec trop de défauts, malgré une belle réalisation. L'histoire de deux névrosés qui, soit disant, font le même rêve, est si peu vraisemblable qu'on a du mal à rentrer dans leur jeu et leur sentiment. C'est très lent, souvent ennuyeux, parfois un peu terrible (séquences dans un abattoir, sang), les acteurs en font un minimum, l'actrice principale, très froide et complexée, n'attire aucune sympathie. Est-ce un conte, un drame, une parabole sur l'amour partagé, le film se termine sur une ambiguïté...
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2019
    Avec une certaine lenteur à démarrer, le film nous entraine peu à peu vers la conquête des sentiments. Il y a d'abord cette forêt enneigée dans laquelle un cerf et une biche déambulent. Nous apprendrons qu'il s'agit d'un espace onirique? dont la singularité est d'être partagé entre deux êtres. Ce sont des sortes d'oxymores, que nous présente la cinéaste : le froid chaleureux de ces deux cervidés dans un bois enneigé, la rigueur glaçante de l'abattoir, dont les procédures semblent d'abord implacables, tandis que l'attention accordée au bétail abattu est loin d'être de l'indifférence. Il y a cette psychologue chargée d'enquêter, qui se sert du matériau des rêves pour tenter de démasquer au travers d'une introspection maladroite l'intériorité de celles et ceux, qu'elle "teste". Sa conduite se révèlera totalement à l'opposé de l'éthique de cette profession. Faute d'accepter d'être dupe du discours qu'elle convoque, elle trahit les propos de ceux qu'elle écoute ! Dommage que ce qui dépasse son entendement la conduise à une posture projective, qqui dessert son professionnalisme. Et puis, il y a ces deux anti-héros, qui vont tenter de se rencontrer. Elle est autiste, poursuit sa thérapie entreprise depuis l'enfance. Les Playmobils sont toujours un support pour l'aider à penser la réalité sociale et relationnelle. Ses nombreuses phobies ne l'empêchent pas de travailler, ni de vivre, mais cet édifice reste fragile. Résistera-il au risque de la rencontre humaine ? Comment être touchée par l'autre affectivement, corporellement, visuellement, auditivement ? Un objet aussi banal qu'un téléphone portable peut-il trouver une fonction pour cette jeune femme, qui dit tout très directement, sans filtre ? Les praticiens du soin psychique ont tout intérêt à visionner ce film audacieux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 6 novembre 2017
    c'est très beau et très poétique , mais suis je le seul à se demander si l'on doit interpréter la fin comme une finalité ou comme le gâchis de cet amour platonique ?
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 décembre 2017
    Joli film poétique qui m’a permis de me rendre compte de la difficulté à socialiser pour certaines personnes, le énorme travail qu’ils ont a faire quotidiennement. Aussi j’ai pu réfléchir sur le respect du couple. Je le conseille !
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2024
    Un film insaisissable (l'anti "The Lobster") avec un abattoir comme cadre principal et deux personnages solitaires qui font chaque nuit le même rêve impliquant un couple de cerfs dans une forêt! Tout cela est très inhabituelle comme romance, mais on n’a jamais l’impression que cette rencontre entre deux âmes soeurs soit tirèe par les cheveux! C’est plutôt bien filmè et de nombreuses images sont assez troublantes pour ses non-dits et ses silences! On se demande d'ailleurs si le directeur de l'abattoir et la contrôleuse de qualitè vivent rèellement une histoire d'amour à l'ècran! Quoi qu'on est pensè du film, on est forcè de reconnaître la fascinante prestation qu'y livre Alexandra Borbèly! Certes la fin n'est peut-être pas celle que l'on attendait mais dans l'ensemble, l'Ours de Berlin 2017 vaut la peine d'être regardè...
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Après un premier quart d’heure déroutant, le film trouve ses marques et propose une approche originale du sentiment amoureux. Une belle mise en scène, fluide et glacée, mais sans maniérisme. Peu confortable mais talentueux.
    Lecter_H
    Lecter_H

    195 abonnés 848 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 avril 2018
    Drôle d'ambiance dans ce film Hongrois. Il brosse la vie de 2 êtres fragilisés par la vie pour diverses raisons. L'un soufrant d'un handicap moteur et l'autre de problèmes psychologiques et relationnels. Ils ont un point communs : ils vivent le même rêve (c'est d'ailleurs la grande inconnue du film). Cela va finir par une histoire d'amour. Le décor qui les réunis est étrangement un abattoir. En fait, plein de chose sont étranges et perturbantes dans ce film. On passe d'un plan très poétique tout en douceur et délicatesse à un plan très choquant, voir très violent. Une drôle d'alchimie dans les images, les dialogues et les comportements mais le résultat tient la route si on fait osmose avec les personnages qui sont finalement attachants. Un film qui demande beaucoup d'attention pour l'apprécier.
    Alasky
    Alasky

    349 abonnés 3 400 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 avril 2018
    Ce film conte une romance onirique et grâce à la mise en scène troublante et parfois symbolique, on est transporté et curieux de connaître la fin. Film lent remarquablement interprété et délicatement réalisé.
    Casimirismylegend
    Casimirismylegend

    52 abonnés 315 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2018
    On ne s'attend pas à grand chose et puis très subtilement l'intensité du film se révèle. C'est beau; juste et touchant. Les acteurs sont formidables. A voir
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    692 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Malgré son postulat de départ passionnant qui oppose rêve et réalité, qui met en parallèle l'existence et l'utopie, Corps et Âme ne va pas au delà de son pitch. La résolution d'une névrose n'étant que le dénouement unique. Les autres thématiques abordées d'enfermement sociétal, lui reste sous le tapis, comme si l'amour était la seule réponse.

    https://m.facebook.com/la7emecritique/
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2019
    Il est directeur d'un abattoir. Un peu infirme, un peu désabusé. Elle est contrôleuse qualité dans ce même abattoir. Psycho-rigide, limite autiste. Deux êtres solitaires qui, mystérieusement, partagent un même rêve la nuit : ils se retrouvent dans un paysage d'hiver, lui en cerf, elle en biche... Sujet étrange et casse-gueule, traité avec une maîtrise et une sensibilité uniques. Naviguant habilement entre réalisme cru, onirisme et romantisme teinté de psychanalyse, la réalisatrice hongroise (peu connue) brode un singulier "roman d'apprentissage" par rêves interposés, autour de l'éveil des sens, du désir, de l'amour. C'est à la fois cocasse et troublant, délicatement surréaliste et charmant. Avec un sens du détail très poétique. Bref, une des petites perles rares de 2017.
    P.  de Melun
    P. de Melun

    55 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mars 2023
    Que c'est long ! Que c’est rouge de sang au point d’en devenir nauséeux ! L’étrangeté de ce film hongrois (Ours d’Or du festival de Berlin) déconcerte autant qu’elle séduit. Puis s’installe l’ennui et l’attrait disparait comme il était arrivé. On comprend vite que la nouvelle responsable qualité a des problèmes dans sa tête et que le directeur de l'abattoir est complexé par la paralysie d'un bras. Ces extrêmes s’attirent, favorisés par des rêves simultanés, avec de jolies scènes forestières dignes d'un documentaire animalier. Mais le scénario s’enlise et cette romance atypique dans ce milieu particulièrement dur n’apporte pas la poésie escomptée. A cela s’ajoutent des plans immersifs violents, des pauses contemplatives, un minimalisme dans la mise en scène et une métaphore bricolée à laquelle on n’adhère pas forcément.
    Daniel Schettino
    Daniel Schettino

    25 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2021
    Le film de la réalisatrice Ildikó Enyedi nous emmène à explorer les profondeurs de nos âmes.
    Nous espérons nous trouver, nous aimer, dans un univers rude où la mort (celles des animaux) est présente dans quelques plans. Et en plus, quelle allégorie sur la condition humaine, quand la réalisatrice prend pour modèle sur nos difficultés à communiquer, une jeune femme qui apparaît aux yeux des autres, comme une personne autiste, incapable d'échanger avec eux. Mais ceux qui semblent être dans la normalité, communiquent-ils entre-eux ? Pas si sûr ! Ne sont-ils pas dans une illusion des rapports humains ?
    Les scènes dans l'abattoir sont bien sûr difficiles. Le regard des vaches est scénarisé. Une vache contemple le ciel avant d'être conduit vers son terrible destin. Les vaches se regardent. Elles semblent guère optimistes sur leur sort, et comme réponse à leur drame inévitable, les autres images du cerf et de la biche, profitant eux de leur liberté, de leur vie. Finalement ce sont ces 2 animaux qui sont les seuls personnages libres du film. Tous les autres personnages sont enfermés dans leurs faut-semblants, jouant des rôles sociaux. Certes leur métier est ingrat dans un environnement très dur. La réalisatrice ne les montre pas du doigt. Chacun à ses chaînes. Et puis enchaînés comme les autres, il y a les personnages principaux un homme plus très jeune et handicapé et donc cette femme prétendument autiste, et assez paradoxalement, c'est 2 "handicapés" de la vie, ont les réponses pour supporter cela, du moins dans leurs rêves. Comment s'échapper à ces conditions de vie très dures dans cet abattoir ? Comment fuir cette terrible réalité ? En fait c'est 2 personnes sont déjà liées dès le départ. Leurs différences avec le reste du groupe fait qu'elle doivent s'unir, malgré les obstacles. mais leur destin est intimement lié. Leurs rêves les amènent vers cette liberté tant recherchée. Ils rêvent de briser leurs chaînes de cet abattoir cruel où finalement personne (homme et bêtes) n'en échappent.
    C'est bien évidemment un film sur les corps qui triment et l'âme (l'âme des gens, l'âme des vaches aussi) chacun est voué à sa destiné. à son terrible destin. Et cela est raconté avec une objectivité implacable.
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