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Barnabé Jarrot
17 abonnés
62 critiques
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5,0
Publiée le 26 octobre 2017
Un film beau, poétique et sensible. Une histoire d'amour d'une grande tendresse. Cet Ours d'or interroge sur la confrontation entre la douceur du rêve et la brutalité du réel, et c'est bouleversant. A ne pas manquer !
En 1989, la réalisatrice hongroise Ildikó Enyedi avait obtenu la Caméra d'Or cannoise avec "Mon XXème siècle". Elle avait alors 34 ans. Près de 30 ans plus tard, alors qu'on l'avait perdue de vue, la voici qui se voit attribuer cette année l'équivalent de la Palme d'or au Festival de Berlin, avec "Corps et âme". Ce film raconte la naissance d'un amour à partir de rêves similaires de la part des deux protagonistes. Lui, Endre, est le Directeur d'un abattoir très moderne, elle, Maria, la nouvelle responsable du contrôle de qualité. Tous deux ont leur part de handicap, lui à cause d'un bras quasiment mort, elle à cause de sa quasi-incapacité à assumer le contact des autres. "Corps et âme" est un film qui comprend du bon et du moins bon. Parmi le bon, on peut citer la scène au cours de laquelle Maria recherche chez un disquaire une musique pour les amoureux et demande à écouter une trentaine de CD's. Jusqu'au moment où la vendeuse lui suggère un disque de Laura Marling : Maria l'achète sans même l'écouter et se met à écouter en boucle la chanson "What he wrote". Bon choix ! Bons également le jeu de Morcsányi Géza (Maria), comédienne de théâtre très connue en Hongrie, et celui de Alexandra Borbély (Endre), écrivain et patron d'édition. Moins bon, certaines longueurs et quelques scènes auxquelles on a du mal à croire.
Une romance qui nait dans un abattoir...un homme et une femme qui rêvent chaque nuit qu'ils se rencontrent sous forme d'une biche et d'un cerf dans une forêt enneigée...Voilà un synopsis qui pourrait laisser perplexe mais à l'arrivée : un petit bijou. Comment parvenir à un film aussi poétique (sans doute plus que romantique) quand s'intercalent entre les magnifiques plans tournés en milieu naturel, des images d'abattage ? Il faut du talent, c'est certains. Merci à cette réalisatrice hongroise. Sa créativité nous laisse espérer qu'il y a encore mille et une façons de raconter une histoire d'amour. Un ours d'or bien mérité, sans doute l'un des plus beau film vu en 2017, sensible, esthétique et même drôle parfois.
J'ai été voir ce film car il a reçu l'Ours d'or au dernier festival de Berlin ainsi que plutôt de bonnes critiques. J'ai trouvé ce film moyen dans l'ensemble. En effet l'histoire est spéciale, ennuyeuse, soporifique. Le directeur est bien, on a de l'empathie pour lui. En revanche, la contrôleuse qualité est assez pénible avec sa retenue et sa froideur. Aussi, même si le protagoniste principal est directeur d'un abattoir, ce n'était pas nécessaire de nous montrer certaines choses, complètement inutiles pour l'intrigue principale du film.
Film magnifique qui sort des normes, tant par son histoire simple mais déroutante, poétique et romantique, onirique et cocasse à la fois. Sans dévoiler le fond – bien que sans suspense, combien de films suivent un couple de cervidés dans la neige en même temps qu’un couple en mal d’amour travaillant dans un abattoir ? Combien aussi qui sortent de l’habituel par la maîtrise époustouflante de sa réalisatrice ? Cadrages, profondeurs de champ, mouvements, montage. Tout est stupéfiant ! Je persiste à penser que le Festival de Berlin a beaucoup moins de paillettes mais beaucoup plus de jugeote et de bon goût que le Festival de Cannes, aux compromissions souvent discutables. N’oublions pas la cocasserie et la sobre sincérité des dialogues portés par une cohorte d’acteurs tout aussi sobres et authentiques. Un régal, émouvant et troublant, léger et profond. Un petit chef-d’œuvre du cinéma hongrois.
Maria et Endre travaillent dans la même entreprise. Ils partagent chaque nuit le même rêve.
Le motif de ce film hongrois est intrigant. Sa bande annonce ne l'est pas moins. On y voit un cerf et une biche chercher de la nourriture dans une forêt enneigée. On y voit ensuite un homme et une femme dans un abattoir industriel. Il en est le directeur. Elle vient d'y être embauchée. Il a un bras paralysé. Elle se montre extrêmement distante et on comprendra qu'elle souffre d'autisme, qui se manifeste par une hypermnésie et une phobie du contact humain. Ce qui les rapproche : un rêve commun, chaque nuit recommencé.
J'avoue avoir été décontenancé par la bande-annonce de "Corps et âme". Je doutais du potentiel de l'intrigue. Je redoutais de voir l'histoire, écrite d'avance, du rapprochement inéluctable de deux écorchés par la vie : le manchot et l'autiste.
Mes craintes n'ont pas entièrement été surmontées. "Corps et âme" ne nous réserve pas de surprise. Il déroule, comme nous l'escomptions, l'histoire d'un couple qui se forme. Mais il le fait avec tant de délicatesse - délicatesse dans l'interprétation parfaite des deux acteurs principaux, délicatesse des sentiments qu'ils ressentent l'un pour l'autre, délicatesse dans leur façon de les exprimer - que je me suis
Une belle histoire d'amour étrange où l'onirisme et un humour décalé sont omni-présents. Le personnage féminin manifestement atteint d'une forme d'autisme, totalement renfermée, introverti, psycho-rigide, mais dont on ressent les failles est personnifié d'une manière remarquable avec une sensibilité incroyable par une actrice qui, selon la réalisatrice est aux antipodes du personnage. Curieusement, cette actrice de très grand talent, sait construire un personnage complètement plat, inexistant, presque sans vie alors que le personnage masculin est lui aussi très bien interprété mais par un non professionnel. Et le couple fonctionne à merveille. Le milieu professionnel, des abattoirs avec leur cruauté, où se déroule l'intrigue est en complète opposition avec les rêves féériques des personnages où l'on voit des cerfs en liberté dans la forêt. Un très beau film d'une grande originalité et d'une sensibilité très subtile.
En 1989, la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi obtenait la Caméra d'Or à Cannes pour Mon XXe siècle. En 2017, elle a décroché l'Ours d'Or pour Corps et âme. Et entre les deux ? Une poignée de films pas sortis en France (hormis l'obscur Simon le mage), un documentaire, un court-métrage et une série télévisée. Bref, pas vraiment une carrière à la hauteur de l'immense talent dont elle fait montre dans son dernier film. Corps et âme est une comédie romantique mais on en a rarement vu, pour ne pas dire jamais, de cette qualité et de cette originalité. Le mieux est d'ailleurs d'y aller sans connaître quoi que ce soit de son scénario. Il suffit de savoir qu'il s'agit d'une histoire d'amour entre deux handicapés sentimentaux, que la majeure partie du film se passe dans un abattoir (pas bien romantique pourtant), qu'on y voit un cerf et une biche dans une forêt enneigée, que les rêves y tiennent une grande importance, voilà tout. Poétique, surprenant, allégorique, magique, burlesque, Corps et âme est tout cela à la fois. C'est aussi un film qui montre avec pertinence le monde du travail, ses dysfonctionnements et ses compromissions, et qui fait par ailleurs singulièrement réfléchir sur la façon dont sont traités les animaux destinés à nous nourrir. Mais cela reste avant tout un hymne à l'amour et au rapprochement des âmes. A son scénario, admirablement écrit, répond une mise en scène inventive et fluide. L'un des plus beaux films de l'année, ni plus, ni moins, qui mériterait de faire plusieurs millions d'entrées dans les salles françaises. Et l'Oscar du meilleur film étranger ? Absolument, aussi !
L’étrangeté de ce film hongrois (Ours d’Or du festival de Berlin) déconcerte autant qu’elle séduit. L’histoire a de quoi envoûter mais elle a aussi de quoi désemparer : elle veut faire se juxtaposer et dialoguer des scènes oniriques avec des scènes réalistes (et parfois très crues) mais au risque d’un manque de crédibilité ou d’une sorte d’artificialité. Les idées de scénaristes peuvent sembler originales et intéressantes sur le papier mais s’avérer peu plausibles dès qu’elles sont portées à l’écran. Dans ce film, on a affaire à deux personnes qui se rencontrent dans un cadre professionnel, celui d’un abattoir : Endre en est le directeur et Mária la contrôleuse des qualités sanitaires. Le premier est gêné par un handicap physique : un de ses bras reste totalement inerte. La deuxième, malgré ou à cause de sa blondeur, connaît de sérieux blocages sur le plan psychique, blocages qui lui donnent une apparence de grande froideur. Or, ce sont ces deux êtres qui se découvrent un point commun : tous deux, durant leur sommeil, font exactement le même rêve. Dans un superbe paysage de forêt enneigée, ils se retrouvent, s’approchent et se touchent sous la forme, lui d’un cerf, elle d’une biche. Le contraste est fort entre le rêve et la vie réelle : d’un côté des animaux fiers et libres, de l’autre un abattoir qui sacrifie des bêtes pour nourrir les humains ; d’un côté, l’approche tendre de deux animaux sans inhibition, de l’autre un homme et une femme empêtrés dans leurs entraves physiques et/ou psychiques. Bien sûr, le scénario ménage une gradation des rapports entre l’un et l’autre. C’est un peu comme s’il fallait se libérer du rêve des animaux sauvages pour transformer peu ou prou la réalité de la liaison qui tente de se nouer entre Mária et Endre. Le film paraît assez juste et plutôt touchant lorsqu’il se concentre sur ces deux personnages de mal-aimants qui sont fascinés l’un par l’autre et veulent aimer quand même. Mais on peut en trouver peu judicieuse la réalisation lorsqu’il s’agit de passer (le plus souvent artificiellement) des scènes réalistes aux scènes oniriques. Quant à tous les personnages secondaires du film (ceux qui travaillent à l’abattoir, par exemple), ils n’ont pas plus de présence que des stéréotypes. Ils ne sont là qu’en tant que faire-valoir.
Que c'est long et que les ficelles sont grosses! Il est navrant avec d'aussi bons acteurs et d'aussi bons filmeurs que le résultat soit aussi irritant.Oui on comprend vite que la madame vétérinaire rigide a des problèmes dans sa tête et que le monsieur directeur de l'abattoir est complexé par sa paralysie d'un bras.Oui on comprend qu'un abattoir c'est sanguignolent.Oui on admire les jolies scènes forestières dignes d'un excellent documentaire animalier.Non on ne marche pas dans cette histoire tordue de rêve simultané qui s'étire ad nauseam.Quel gâchis et quel ennui!
comment peut on réaliser une telle chose, le début est répugnant, l'intrigue ridicule. avec ce sujet on aurait pu avoir : une science fiction, un polar, une romance, mais non, c'est plat, c'est vide, c'est honteux . c'est sans jeu sans mise en scène,comment des festivaliers peuvent t'ils donner un prix si glorieux ; serait ce une nouvelle forme de cinéma ? vu avec the square et la mort du cerf. pauvre cinéma j'espère qu'il ne se meurt pas.
Merveille d'humour et d'émotions avec des acteurs attachants et touchants, à voir absolument en salle pour se laisser emporter par la grâce de la réalisatrice !
Ours d'or 2017, "Corps et âme" raconte l'une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Cette romance sort assurément du schéma classique tel qu'on a l'habitude de voir dans le Septième Art. La cinéaste hongroise Ildiko Enyedi nous a pondu un chef d'oeuvre d'une poésie, d'une délicatesse et d'une tendresse renversante en total contraste avec l'abattoir dans lequel se déroule une bonne partie de l'intrigue. Outre une incroyable maitrise de la mise en scène, le traitement des deux personnages et les acteurs qui les incarnent sont également superbe avec une mention spéciale pour Alexandra Borbély. On en ressort secoué, plus léger, avec cette envie irrésistible de tomber amoureux. Original, riche en émotions, intelligent,... en bref un chef d'oeuvre.
corps et âme mérite son ours d'or car le film est poétique, surprenant , drôle et profondément humain l'amour par coup de foudre à travers des rêves partagées est tellement romantique on a envie de partager un tel amour
On s'attend toujours à un chef d'oeuvre lorsque un film présenté a remporté le prestigieux Ours d'Or du Festival de Berlin. D'autant plus quand l'affiche annonce des paysages nordiques, évocateurs de poésie et de mélancolie. En réalité, "Corps et Âme" se passe essentiellement dans une entreprise où l'on tue les vaches avant de les dépecer, les paysages étant réservés à un rêve où les deux héros, le directeur et la jeune remplaçante en qualité Maria, se confondent respectivement à un cerf et une biche. Bien sûr, l'on comprend très vite que ce film est une variation assez sinistre sur l'autisme. Car cette jeune Maria a des comportements étranges, autant vis-à-vis d'elle-même que de ses collègues de travail. Elle est suivie par un psychiatre qui sans doute l'empêche de tourner plus mal. Heureusement pour elle, sinon d'être autiste, elle est belle, très belle même. Les hommes tournent autour d'elle mais sa froideur relationnelle la préserve du pire. Le réalisateur mèle à un autre moment une enquête tout autant policière que psychologique où il est question d'un vol de produits aphrodisiaques, susceptibles d'améliorer la productivité génétrice des taureaux. Alors s'ensuit une série de dialogues très longs, ennuyeux qui donnent l'impression d'un film totalement fastidieux. On pourrait apprécier le minimalisme de la mise en scène. Mais l'esthétique générale du film est gâchée par cette succession de dialogues ou de scènes forestières sans intérêt. Hélas, le propos du film qui voudrait dénoncer la tuerie criminelle des animaux dans les abbatoirs, disparaît dans cet indigeste essai verbeux.