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    L'Atelier
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    Loïck G.
    Loïck G.

    334 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Prenant le prétexte d’un atelier d’écritures destiné à de jeunes garçons et filles en insertion professionnelle, Laurent Cantet imagine avec habileté les affres de la création littéraire qui ne sont pas sans rejoindre ceux du septième art. Mais il le fait sans pontifier, bien au contraire, laissant entendre et voir une histoire dans laquelle le vieux port de La Ciotat retrouve sa superbe, et des élans de générosité dans une mise en scène qui quand elle penche parfois un peu trop sur le réalisme du documentaire s’arc boute à la bonne vieille technique du trompe l’œil. Quand on ne sait plus trop qui du roman ou du script façonne le scénario, l’héroïne rebat ainsi les cartes jusqu’à devenir un autre personnage désarçonné et baissant la garde devant un jeune homme qui la stupéfie. Marina Foïs, confirmation et Matthieu Lucci, révélation, n’étaient pas fait pour se rencontrer, mais le cinéma nous prouve joliment le contraire.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Nous ne sommes pas conviés à la visite du parc de la France en miniature, non, mais cela y ressemble. A La Ciotat, se trouvent réunis pour les besoins de ce film sept jeunes gens et une adulte qui, à eux seuls et en miniature, sont les représentants de ce qu’on appelle la France Black-Blanc-Beur. Les cinq garçons et les deux filles participent à un atelier d’écriture animé par Olivia (Marina Foïs), une écrivaine qui compte leur faire produire un ouvrage publiable.
    Cet artifice donne cependant lieu à des scènes intéressantes. Écrire un roman, en imaginer le cadre, les intrigues et les rebondissements, ne va évidemment pas de soi quand on fait ce travail à plusieurs. Les débats occasionnés par ce projet font partie des moments forts du film. Chacun des membres de l’atelier se singularise, et l’on ne peut qu’être sensible à l’histoire ou aux histoires qui surgissent au cours des discussions. Quand une des deux filles évoque le passé des chantiers navals en faisant référence à son grand-père venu là d’Algérie pour y gagner sa vie, on ne peut qu’être touché. Les discussions sont parfois houleuses, mais jamais incongrues.
    Ce qui convainc moins, à mon avis, c’est tout ce qui tourne autour de la relation ambiguë qui se noue entre Olivia et Antoine, le garçon le plus en retrait du groupe. Or cette relation occupe une grande partie du film. Antoine n’est pas seulement accro de jeux vidéos violents, il ne télécharge pas seulement les vidéos d’un sombre harangueur aux opinions d’extrême-droite, mais il fréquente un groupe de jeunes gens occupant leurs loisirs à des jeux plus que douteux. Olivia a beau découvrir petit à petit la vérité, elle n’en reste pas moins quelque peu fascinée par ce garçon, au point de chercher à l’utiliser pour un de ses livres. Le film s’oriente alors vers des scènes énigmatiques qui m’ont laissé perplexe.
    J’espérais un beau film sur l’éveil et l’épanouissement des talents chez ceux qui en semblent dénués, mais ce sujet n’est traité que presque secondairement. Dommage. 7/10
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 octobre 2017
    Un film juste, intelligent et percutant. On ne sort pas indifférent de la salle après la projection, qu’on ressente une once d’espoir ou une peur de ce que peut être et devenir la jeunesse. A voir absolument, si ce n’est pour la formidable performance de Marina Foïs et de Matthieu Lucci qui livre un premier rôle bien plus que prometteur pour la suite!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 octobre 2017
    Ce film est tout simplement un petit bijou auquel on ne s'attend pas. Très peu de promotion pour ce petit film sans ambition et pourtant. Que de talents. Entre une Marina Foïs encore une fois au sommet et un jeune talent à suivre sans aucun doute, Matthieu Lucci, ce film nous entraîne dans les profondeurs de la Ciotat et de son chantier naval.

    Cette romancière connue va donc participer à ce stage d'écriture avec des jeunes dits en "insertion". Mais c'est vraiment entre Antoine et Olivia que vont se cristalliser les émotions, les joutes et les réflexions. Car tout le groupe va rapidement s'opposer à Antoine, non tant pour ses idées mais pour la façon dont il les exprime. Ce dernier oscillera entre provocations et développements construits qui invalide la théorie première des autres membres du groupe qu'il n'est qu'une baltringue d'extrême-droite. Au contraire, comme Olivia va vite s'en rendre compte, Antoine est bien plus que ça. Ce qui va bien sûr autant la repousser que l’intriguer.

    Le casting est vraiment porté par cette pépinière de jeunes talents, tous originaires de la Ciotat (les accents ne trompent d'ailleurs, ce qui nous vaux une belle remarque sur l'accent parisien de M.Foïs d'ailleurs). Foïs joue ainsi une parisienne habituée aux cercles mondains toute en sobriété, ce qui est assez dommage car on aurait pu insister sur l'opposition de leurs milieux. Pour le reste et c'est assez étonnant (dans le bon sens), les presque 2 heures passent sans qu'on le remarque bien qu'on passe de longues minutes à admirer le paysage.

    Vu en avant-première, c'était vraiment un régal et je le conseille vivement.
    Pauline_R
    Pauline_R

    176 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Un film percutant et qui vise juste, dans la lignée des précédents films de Laurent Cantet. Si la première partie est un peu longue à se mettre en place, avec un léger manque de rythme, L'atelier monte progressivement en puissance, se fait plus incisif notamment instaurant un suspense de plus en plus oppressant. Cantet cherche à montrer un certain état de la jeunesse, prise entre un manque de repères, de reconnaissance et une peur en l'avenir. On pourrait trouver ça casse-gueule et prétentieux, voire caricatural, mais c'est finement amené, jamais dans le jugement ; on pourrait même dire que Cantet fait lune certaine auto-critique de sa propre classe sociale à travers le personnage superbement interprété par Marina Foïs, coupée de la réalité, n'ayant pas de véritables solutions pour au minimum instaurer un dialogue. Outre Marina Fois, le casting est aussi une des grandes qualités du film avec de jeunes comédiens non professionnels dont le naturel crève l'écran avec en premier lieu Matthieu Lucci, force brute, charisme surprenant et révélation du film.
    traversay1
    traversay1

    3 554 abonnés 4 847 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Le making of de L'atelier sera sans doute un jour disponible et il méritera à coup sûr le détour. Car Laurent Cantet et son équipe ont certainement dû s'employer pour arriver à ce naturel épatant de ses comédiens amateurs qui font face à une Marina Foïs qui trouve ici l'un de ses premiers rôles. Le film est bavard, certes, dès lors qu'il s'attache à transcrire les dialogues d'un atelier d'écriture, mais n'ennuie jamais tant il nous montre avec finesse les mécanismes de groupe tout en ne négligeant pas les aspects psychologiques de chacun des personnages. Ces jeunes en difficultés scolaires habitent une ville au passé riche, La Ciotat, et ce double aspect permet au film d'acquérir une densité supplémentaire. Mais de film collectif, L'atelier devient assez vite le théâtre d'une relation complexe (attraction/rejet) entre l'enseignante qui est également romancière et l'un de ses élèves. Même si cette intrigue à l'importance grandissante n'est pas ce que l'on retiendra en priorité de L'atelier, parce qu'elle n'est pas loin d'être caricaturale et en tous cas assez schématique, cette couche de pure fiction vient enrichir un fond davantage documentaire qui n'est pas aride pour autant. Un film qui s'inscrit avec bonheur dans l'itinéraire d'un cinéaste au parcours passionnant, de L'emploi du temps à Retour à Ithaque.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 octobre 2017
    Cousu de fil blanc du début à la fin, références malaisantes aux attentats du Bataclan... On y apprend que le danger qui guette la jeunesse française désoeuvrée c'est l'extrême droite et pas le djihadisme (mention spécial pour l'acteur qui joue une parodie de Alain Soral, ridicule). Bref on y croit pas. Au moins en URSS, les films de propagandes étaient des chef d'oeuvre... Reviens à la comédie Marina stp!!
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 octobre 2017
    les apprentis écrivains de l’Atelier, notamment Antoine, m’ont glacé le sang. Ils sont pourtant criants de vérité, dans leur provocation à fleur de peau ou leur ennui qu’ils essaient de tuer. Marina Foïs, qui encadre le groupe, en aura des sueurs froides. Pas seulement parce qu’on lui reproche, en tant qu’écrivaine de polar, de choisir des « vieux » mots pour qualifier un parpaing, objet du crime littéraire. Faut dire que grenu plutôt que granuleux, ce n’est pas vraiment dans le vocabulaire courant.
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 132 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2017
    Depuis ses débuts, il y a maintenant plus de 20 ans, Laurent Cantet continue de creuser un sillon qui lui est cher : tel un entomologiste, il scrute ce qui se passe à l'intérieur des groupes humains, s'attachant tout particulièrement à tous ceux qui, dans ces groupes, cherchent d'une façon ou d'une autre à sortir de la case dans laquelle la société tend à les enfermer. Chez ce représentant important du cinéma français, les réussites sont nombreuses ("Ressources humaines", "L'emploi du temps", "Entre les murs", "Foxfire, confessions d'un gang de filles", "Retour à Ithaque") et les échecs très rares ("Vers le sud"). "L'atelier", son dernier long métrage, faisait partie de la sélection Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes.

    C'est à La Ciotat, en plein été, dans un atelier d'écriture, que nous conduit Laurent Cantet. Un atelier mené par Olivia, une romancière réputée qui, sans doute en mal d'inspiration, est venue se ressourcer auprès d'une bande de grands adolescents avec qui elle va chercher à écrire un roman noir se déroulant dans la ville de La Ciotat. Une ville qui, grâce aux chantiers navals, avait une forte tradition ouvrière qu'elle a perdue à la fermeture de ces chantiers. Certes, depuis, une activité tournée vers les yachts de grand luxe a vu le jour, mais l'atmosphère de la ville n'est plus la même. D'où une coupure importante entre la génération qui, à La Ciotat, a connu les chantiers navals et les luttes menées pour retarder leur fermeture, et les jeunes d'aujourd'hui dont les problèmes sont tout autre : difficultés pour s'insérer, chômage, précarité, terrorisme, ...

    Cherchant à faire participer tous les participants à cet atelier d'écriture, montrant de l'empathie envers tous ces jeunes, Olivia peut s'amuser à l'écoute de dialogues parfois très drôles entre les jeunes, genre "Même quand tu parles, tu fais des fautes d'orthographe", mais elle prend aussi de plein fouet les querelles verbales qui naissent à propos de Daech et qui voient les jeunes d'origine maghrébine se sentir stigmatisés. Il faut dire que, dans le groupe avec lequel elle travaille, il y a Antoine, un jeune manifestement mal dans sa peau, un jeune qui se cherche, qui passe beaucoup de temps sur des sites d'extrême-droite trouvés sur Internet et qui prétend avoir toujours voulu entrer dans l'armée. Avec lui, les remarques racistes ne sont jamais très loin ! Ce qui génère chez Olivia le désir de chercher à comprendre ce qui peut conduire un jeune d'aujourd'hui à cet extrémisme aux couleurs plutôt brunes.

    Quand on sait que Robin Campillo a travaillé sur le scénario de "L'atelier" avec Laurent Cantet, sans doute à peu près en même temps qu'il travaillait sur "120 battements par minute", on n'est pas vraiment surpris de retrouver exactement la même construction dans ces deux films : une première partie consacrée aux groupes, le travail en atelier pour l'un, la peinture des AG d'Act Up pour l'autre ; une deuxième partie se focalisant sur la relation particulière entre deux individus, Olivia et Antoine pour l'un, Sean et Nathan pour l'autre.

    Quand on sait que l'écriture du scénario de "L'atelier" a commencé peu avant l'attentat de Charlie Hebdo et s'est poursuivi peu après le Bataclan, puis que le tournage a eu lieu très peu de temps après l'attentat de Nice, on ne peut pas être surpris de l'importance des conséquences psychologiques qu'ont pu avoir ces événements sur les scénaristes, le réalisateur et les jeunes comédiens, issus d'un casting sauvage réalisé dans la région de La Ciotat. Si certaines scènes du film peuvent apparaître un peu artificielles, voire réalisées de façon scolaire, on ne peut qu'être conquis par le naturel de Marina Voigt, dans un rôle inhabituel pour elle, celui d'Olivia. Quant à Matthieu Lucci, l'interprète d'Antoine, il se sort plutôt bien du rôle difficile d'un jeune mal dans sa peau et au positionnement ambigu.
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2017
    Le film est d’une rare intelligence, comme toute l’oeuvre de son auteur (Entre les murs, Vers le Sud, L’Emploi du temps, Ressources humaines, etc.). Il a travaillé le scénario avec Robin Campillo, qui présentait en compétition officielle 120 battements par minute, sur l’action des militants d’Act up, film marquant qui a reçu le Grand prix du jury. Un groupe de jeunes de diverses origines se retrouve pour un atelier en plein été à la Ciotat, où Olivia, une écrivaine connue, leur propose d’écrire ensemble un roman. Les divergences apparaissent déjà lorsqu’il faut définir le lieu et le temps du récit : l’époque et le terrain du chantier naval disparu ou bien le port de plaisance. Antoine s’isole du groupe par des réflexions agressives et racistes. Il est fasciné par le virtuel, un jeu vidéo par lequel débute le film, un groupe menaçant qui véhicule des idées d’extrême droite… Sa confrontation avec Olivia et leur trouble réciproque fera le corps du film et se situe moins sur la langue que sur les idées. En fait, Antoine louvoie. Il s’ennuie. Il ne sait où trouver sa place dans un monde qui ne lui offre aucune perspective. Et ne trouve donc pas sa place non plus dans l’atelier. Et encore moins face à Olivia qui lui semble représenter « le système ». La violence n’est pas loin, comme un possible qui donne une tension au film, déjà renforcée par le scope qui intègre la lumière et l’espace des calanques. L’enjeu sera de la dépasser par un dialogue qui s’affirme avant tout comme une disposition d’esprit. (extrait du compte-rendu du festival de Cannes par Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 354 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juin 2017
    On ne présente plus Laurent Cantet qui nous avait déjà subjugué avec Entre les Murs ou Foxfire, confessions d’un gang de filles. Il revient en compétition Un Certain Regard 2017 avec son long-métrage le plus subtile entre noirceurs de l’extrémisme et découverte de son moi intérieur. Marina Foïs est une écrivaine parisienne. Elle vient animer un stage d’écriture pour des jeunes en fracture sociale dans une banlieue marseillaise. Les jeunes sont méfiants face à la bourgeoise. Pourtant au fur et à mesure des ateliers, la protagoniste va sonder les jeunes au travers de l’écriture d’un roman noir. La mise en scène place les jeunes au cœur de cette réflexion et l’actrice n’est alors que l’élément déclencheur d’ouverture ou de fermeture sociale face aux préjugés et aux amalgames. D’ailleurs, en creusant un peu, nous découvrons que l’un deux est embrigadé dans une politique de droite très extrême. Le sujet n’est donc plus celui du roman, mais bien de ce jeune solitaire, qui par l’influence de son entourage se voit penser différemment des autres adolescents de son groupe d’écriture. L’Atelier traite donc de la radicalisation, mais le fait avec une telle sérénité, que les mots sont plus forts que ce qui est montré. Marina Foïs nous délivre très certainement son rôle le plus pondéré et honorable de sa carrière. Les autres comédiens sont également remarquables. Un film fort et brillamment dirigé.
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    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2017
    Marina Foïs incarne une écrivaine animant un atelier d'écriture à La Ciotat auquel participent un groupe de jeunes suivis par la Mission Locale, dans le but qu'ils rédigent un roman noir. Elle est interpellée par l'un d'entre eux, exprimant des idées qui l'interpellent et qui s'intéresse également à elle.
    J'ai trouvé ce film réussi, il mélange les genres en ayant un important aspect social et en introduisant du suspense dans une moindre mesure. L’interprétation générale est très bonne, les acteurs faisant preuve d'authenticité. J'ai eu l'impression que ce long-métrage décrivait bien une certaine jeunesse, avec un monologue final qui m'a semblé tristement réaliste.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 octobre 2017
    Comme dans « Entre les murs » (Palme d’Or à Cannes en 2008), Laurent Cantet met en scène une confrontation entre des jeunes gens en quête de sens et un adulte qui tente (parfois maladroitement) de les aider à construire une réflexion, à trouver une certaine forme d’apaisement. Dans ce nouveau film, Olivia, une romancière célèbre (Marina Foïs, toujours formidable), anime un atelier d’écriture. Ce dispositif est mis en place par la mission locale de La Ciotat pour permettre à de jeunes adultes en insertion d’écrire un roman, avec pour seule contrainte d’en situer l’action dans leur ville. Olivia rencontre quelques difficultés avec Antoine (Matthieu Lucci, nouvelle recrue de grand talent), un garçon plutôt rétif et assez provocateur dont l’agressivité la trouble et l’intrigue. Une relation ambiguë va naître entre eux, faite de tension, de menace et de défiance… Très ancré dans la réalité de notre époque, le scénario (co-écrit par Robin Campillo) est passionnant. Les thèmes abordés (l’avenir, le désœuvrement, la radicalisation, la montée des extrêmes…) sont le reflet des défis immenses qui s’offrent à la jeunesse aujourd’hui et des angoisses qu’ils font naître. Sans manichéisme, tout en subtilité, le réalisateur déroule un message d’une grande pertinence sur les rapports de classes, tout en instaurant avec beaucoup de dextérité un climat à la fois anxiogène et surprenant. Le casting est parfait (excepté Marina, les acteurs sont tous débutants), et l’environnement (le port de plaisance, les calanques, les ruines du chantier naval) particulièrement bien exploité et au service d’un récit remarquablement construit. Un film lumineux, dans le propos comme dans la forme.
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