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Un visiteur
3,5
Publiée le 25 mai 2020
La Ciotat, son histoire socio-politique et des jeunes aux diverses origines familiales, accueillent avec mépris une écrivaine parisienne qu'ils jugent de prime abord hautaine et privilégiée. Elle anime un atelier d'écriture à but d'insertion sociale. Écrire un roman noir est l'objectif, et pour cela, il faut réfléchir, en groupe, au mobile du meurtre à mettre en scène. Et c'est en cherchant les raisons du tuer que sont évoquées les raisons de vivre. Dans le groupe de jeunes, la petite-fille d'un de ces ouvriers raconte comment les combats syndicaux les réunissaient contre un système qui voulait faire disparaitre leur moyen de subsistance. Un autre multiple les insultes extrémistes et fédère ainsi ce groupe disparate contre lui. Le jeune fascistoïde ne déploie d'ailleurs aucun argumentaire, juste les clichés insultants propres aux sympathisants de ce bord. Et dès lors, chacune de ses prises de paroles est conspuée. Les autres participants n'argumentent pas pour lui montrer ses erreurs de jugement. L'écrivaine non plus, elle se contente de condamner ses propos : son rôle n'est pas d'éduquer, elle enseigne l'écriture. Et ce n'est pas non plus le sujet du film : beaucoup ont fait l'erreur que de croire que l'adhésion à ces thèses était en question. Pourtant le questionnement de ce jeune homme à propos des motivations des terroristes du Bataclan indique un angle bien plus riche : ces gens n'ont-ils pas cherché à poursuivre des buts intimes, en les parant de valeurs religieuses pour les anoblir aux yeux de certains ? Finalement, le cœur du film, est l'opposition entre, d'un côté, le passé de la vie des chantiers navals suivie de la lutte pour que s'y poursuivent les constructions grandioses, et d'un autre côté, les tentatives actuelles de construction d'une nouvelle façon de vivre sur les ruines d'une société qui s'anesthésie par tous les moyens pour ne pas penser qu'elle vit ses derniers instants. Les radicalisations évoquées dans le film proposent la régression passéiste et l'exclusion arbitraire, comme si des idées simplistes pouvaient simplifier l'existence. Le vivre ensemble est un travail, avec des contraintes et des frustrations, mais avec pour résultat une construction : comme dans un Atelier. Les comédiens sont tous excellents, la réalisation soignée, et le scénario ne tente pas de fabriquer des héros et des ordures, il met en scène des gens faillibles et blessés, sans grandeur, sans philosophie ronflante ou cynisme cinglant. Seul défaut véritable : le point culminant du film est un peu faible en émotion, peut-être parce qu'en fait on ne s'attache pas vraiment aux personnages sans doute trop ordinaires.
L’histoire nous plonge dans cet atelier d’écriture dirigé par le personnage de Marina Foïs. Il est intéressant de suivre l’évolution du personnage d’Antoine dans cette montée de la violence. La confrontation avec les autres jeunes a tendance à le marginaliser et l’effet sur sa personnalité s’en ressent. L’interprétation de l’ensemble du casting est juste et on perçoit bien le caractère de chaque personnage dans l’élaboration de l’écriture. Par son cadre, de par le ton employé, l’atelier a su mettre des lignes d’écritures en image et nous a transporté avec ce groupe d’ado.
J'attendais avec impatience de voir comment le film se termine. Je m'attendais à quelque chose d'innatendu. En fait il ne bouge pas beaucoup, c'est ennuyeux malheureusement.
Ce film a la force de faire réfléchir non pas avec des scènes choquantes , mais par ses dialogues qui vous marquent ce qui est plutôt rare. Il ne faut pas s attendre à de grande scène ou a de l action mais à une réflexion continue sur plusieurs sujets actuelles. A voir
Très bon film, où l'on suit un adolescent essayant de transcrire ses pensées et ses émotions. En désaccord, avec le groupe et la société en générale, nous allons découvrir sa vie hors de cet atelier. Félicitations aux acteurs pour ce très beau film.
un très bon film même s'il peut paraître longuet à ceux qui aiment les films d'action;l'étude d'1 groupe de jeunes en "réinsertion" par un atelier d'écriture est impressionante et les acteurs-actrices,même les nonprofessionels sont remarquables de vérité et naturel.
Des personnages d'une profondeur exceptionnelle. Une intelligence des sentiments rare. Le parfum de l'adolescence retrouvé. Pas celui des caricatures. Le vrai, celui du jeune homme (ou de la jeune femme) qui n'a pas encore accepté l'immensité du vide dans lequel son âge le projete. Et puis le goût de la quarantaine, celle du personnage l'auteur dans le film. Cet âge où on sent que nos construction sont encore fragiles. La percussion de ces deux personnages, mais aussi l'écho de ce choc dans l'actualité violente de nos sociétés, font de ce film une partition brillante tout simplement.
L'Atelier est un film qui rempli toutes attentes d'un film français de qualité. Sur fond de carte postale du sud de la France, nous suivons la vie d'un groupe de jeunes adultes dont l'atelier propose un travail d'écriture sur le passé de leur ville. Des les premières minutes, nous nous intéressons aux personnage d'Olivia, romancière qui tente de donner le goût de l'écriture à ces jeunes. De même, nous ressentons rapidement toute la complexité du personnage d'Antoine, jeune adolescent exclu du groupe , dont la confrontation avec les autres attisera la curiosité d'Olivia. Antoine ne semble pas trouver sa place dans ce monde ennuyeux où il ne peut jamais ressentir de sensations extrêmes. Il avance tout au long du film sur une corde raide dont le spectateur se demande à quel instant elle pourrait rompre. Nous sommes rapidement plongés dans la relation particulière qui se crée entre ces deux personnages que tout oppose. Olivia semble fascinée par ce jeune homme dont la violence et la haine isolent des autres. En outre, les témoignages, les discussions, les déchirements de ce groupe hétéroclite au cours de l'atelier suscite une émotion au spectateur et donne une plus grande profondeur au film. Finalement, le film nous laisse sur une scène plus que mystérieuse où la plupart de nos questions restent incomprises. Mais peut on réellement comprendre l'âme tourmenté d'Antoine?
le scénario est creux et le film est fade, insipide, terne. Le jeux d'acteur est bon mais malheureusement c'est la seule chose qui est notable et c'est bien dommage. L'expectative de voir la mayonnaise prendre s'amenuise au fur et à mesure que le film avance, pour finalement être déçu d'avoir espérer quelque chose.