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papalou
15 abonnés
225 critiques
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3,5
Publiée le 4 novembre 2017
L'Atelier est Film au allure simpliste mais qui se révèle complexe dans son intrigue au allure de thriller. à mon sens L Cantet a souhaité un mise en abîme de l'auteur de polar à succès Marina Fois (Olivia) fasciné par un des membres de l'atelier Antoine. 2 trames se juxtaposent dans L'atelier de L Cantet. La première sur une histoire des jeunes d 2017 confronté à l'histoire et l'héritage industriel et de lutte vielle de 30 ans des chantiers de la Ciotat. Ces jeunes pour la plus part petit enfant d'ouvrier du chantier N'ont plus les préoccupations que les anciens tentent de leurs transmettre : leur place dans la Societe, le terrorisme, la montée de l'extrême droite... Se projeter dans la vie leurs vies. Puis la seconde au travers Antoine membre de l'atelier, qui coincé par un avenir sans horizon, un environnement social douteux voire extrême, va doucement et qq fois violemment mener une psychothérapie par la verbalisation de ses contradictions et Démons, pour aboutir à une libération . L'ensemble reste très cohérent de bout en bout et surtout ne tombe pas dans les poncifs et réflexions de jeunes. Tres équilibré les dialogues abordent les sujets crûment et simplement sans artifices. Marina Fois campent une auteurs à la fois trouble et déterminé dans ces attendus vis à vis de l'atelier. Antoine dérangeant dans ces non dit et son discours en creux. Pourtant la mayonnaise ne prend pas totalement, notamment dans la violence d'Antoine vis à vis d'Olivia. Enfin, Je dirais qu'une troisième trame se mele au 2 autres . En effet la mise en abîme opéré par L Cantet de l'écrivaine Olivia, vis à vis d'Antoine pourrait décrire la posture du cinéaste et de scénariste R Campillo à la fois puisant son inspiration dans l'expérience menée en 1999 de l'atelier à la Ciotat et à la fois sous forme d'attraction & répulsion vis à vis de ce jeune Antoine et des pulsions mortifaires qui l'agitent.
De "L'atelier", on retient, en tout premier lieu, un scénario brillant (signé Laurent Cantet et Robin Campillo) d'une densité rare, brassant les thèmes sur les maux de la jeunesse, la radicalisation, le vivre-ensemble, la mort programmée du prolétariat, tout en gardant une incroyable fluidité dans les échanges lors de l'atelier d'écriture. Laurent Cantet, fidèle à son cinéma, ne juge jamais ses personnages mais donne plutôt à voir comment ils essaient de survivre dans un monde qui les rejette en ancrant toujours sa mise en scène dans le réel. Si Marina Foïs confirme sa présence à la fois douce et déterminée, la révélation du film est le jeune Matthieu Lucci dont le magnétisme n'est pas sans rappeler celle de Rod Paradot dans "La tête haute".
L'atelier est un très beau film boulversant . C'est donc un film dramatique (et politique ). Le sujet est d'actualité, réaliste et est très bien réusssi . L'histoire a des rebondissements et des surprises en restant claire et cohérent. Des personnages très bien fait. Un scénario logique et efficace. Le dialogue est très bon aussi. Marina Foïs est vraiment une très grande actrice pleine de talent et Matthieu Lucci est une très bonne découverte car il joue très bien donc est tout à fait crédible: un acteur prometteur.
Le film commence là où s'arrêter “Entre les murs“... C'est vif, dynamique, juste mais... un peu trop attendu. Heureusement, le film prend un tournant surprenant, s'intéressant à un profil assez inédit, assez sulfureux et attractif de jeune blanc qui se cherche et qui est pris par les tentations identitaires. L’intérêt presque érotique que lui porte le personnage de Marina Foïs, conduit le film sur un chemin toujours plus casse gueule mais que Cantet arrive toujours à tenir. Bravo.
Dans les traces laissées par le drame des Chantiers de La Ciotat, ce film décrit les relations complexes et ambigües entre un ado à problèmes existentialistes tenté par l’extrême droite et son prof d’atelier d’écriture. C’est intelligemment et honnêtement traité, à défaut d’être passionnant.
Laurent Cantet est un grand cinéaste doublé d'un sociologue qui nous a souvent aidés à mieux comprendre la profonde diversité de la société avec son lot d'enjeux, de contrastes et d’inégalités. Avec L'atelier et ses jeunes plus vrais que nature, il reste fidèle à sa posture d'observateur de terrain, mais célèbre cette fois l'incompréhension et le mystère. Le jeune Antoine est sociologiquement tellement éloigné de l’univers de l’écrivaine parisienne (incarnée par Marina Fois) que celle-ci ne possède pas les outils et les codes pour le comprendre, bien qu'elle soit convaincue de l'inverse. De cette rencontre, de ce contraste entre les deux personnages, naît quelque-chose de tout simplement vertigineux. Un magnifique nouveau film par le réalisateur de Ressources Humaines et Entre les murs.
Un'peu une suite à "entre les murs", les mêmes quelques années plus tard essayant un stage d'insertion par l'écriture, avec en toile de fond une analyse fine des événements de notre société: terrorisme, multiculturalisme, racisme....Un scénario assez simple, une mise en scène sobre et une excellente interprétation de tous! Au scénario Campillo et Canter, solides comme d'habitude.
Un film intéressant et captivant dans sa première moitié malgré des lieux, un thème et des plans simples, les dialogues sont réalistes et c’est bien joué. Par contre la fin n’est pas maîtrisée et nous laisse sur notre faim.
Ce film est tout d'abord long -pour ne pas dire interminable- à démarrer. Il doit s'écouler une bonne heure avant que le charme de Marina Fois et la gouaille de ces jeunes Marseillais ne finissent par opérer. Pour faire court, le réalisateur nous dépeint une jeunesse en mal de repères, en proie aux doutes et bien pessimiste quant à l'avenir... Génération désabusée ? On peut voir !
Réflexion riche sur la diff, la culture, l'écriture, la transmission des valeurs ouvrières, l'adolescence, la culture industrielle. Bref, on se laisse prendre par cette histoire pleines d'histoires. interprétation particulièrement juste des jeunes comédiens. On voit bien la patte de Campillo. Excellent!
Ce film est intriguant car il est à la fois captivant et lassant. Marina Fois est sans âme froide et aucune émotion ne sort de ce rôle quand au jeune Antoine il est bouleversant sincère et son rôle est joué à merveille on s'accroche à ce film pour lui pour connaître la fin mais même la fin est ennuyeuse... Le film est réaliste et touchant car tous ces jeunes paumés et qui s'ennuient vont finir par trouver un intérêt à ce roman
Cette idée d'atelier d'écriture est très originale et parfaitement réalisée. La pertinence des dialogues et les questions soulevées ne laissent pas indifférents. Antoine maîtrise parfaitement son rôle. Beau film.
ça traîne parfois un peu en longueur, au début j'ai craint de voir un documentaire mais finalement ce film hyper réaliste aux dialogues travaillés et ciselés se laisse regarder et l 'on ressent même un certain suspens et de l'effroi face à ce jeune homme torturé. Les acteurs sont impeccables Marina Foïs et le jeune garçon notamment, mais tous les autres jeunes acteurs aussi. La fin se passe de mots et est heureusement optimiste. "Sauvé par l'écriture et la parole", pourrait être le résumé du film. L'intérêt voire la curiosité que porte la romancière au jeune homme, fait un effet miroir salutaire et le libère de sa prison mentale, ce qui se traduit dans un premier temps par cet espèce de passage à l'acte, puis par la lecture des aveux au groupe où il accède enfin à sa propre vulnérabilité et son sentiment d'impuissance et de désenchantement. Un film qui donne envie d'écrire.