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mazou31
94 abonnés
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5,0
Publiée le 29 août 2018
Encore un film extraordinaire de Laurent Cantet qui sait observer la jeunesse avec justesse sans pontifier ni juger. Peut-être plus abouti et plus profond que “Entre les murs�. C’est authentique, puissant, noir parfois, lumineux souvent. Et par dessus tout, remarquablement interprété par de jeunes comédiens et une Marina Foïs au sommet – en voilà une qu’on aimerait voir plus souvent ! Enfin un film politique et social intelligent, fort et jamais ennuyeux. Chef-d’œuvre !
L'atelier; c'est vraiment prendre les marseillais pour des incultes. Comme si les marseillais prenaient Marseille pour le centre du monde; enfin comme si il y avait une comparaison attife avec les parisiens; qui eux ont tendance à prendre Paris pour le centre du monde. Après montrer un groupe de travail avec des jeunes qui vont se mettre à se bagarrer concernant des scènes du roman et les personnages du roman. De plus, il y a la jeune arabe, le jeune africain et le jeune gaulois. Il a y les clichés; tous au chômage, il n'y a plus de travail dans les chantiers navals. C'était effectivement pour cette raison que les hommes du monde entier sont venus travailler en ce lieu. Pis leurs gamins maintenant n'ont plus de travail car les chantiers n'embauchent plus. Alors il partent en atelier de chômage afin d'écrire un roman noir. Et pour corsé le tout, le film en vient au bon, à la brute et au truant. Ben oui, car il faut toujours un méchant dans l'histoire, sinon il n'y pas de film. Le roman noir. Après quant au texte, ce n'est certainement pas du Audiard.
Les bonnes intentions transpirent dans cette fiction autant que les opinions à son propos divergent. Le mal-être de la jeunesse, le passé ouvrier des chantiers navals, le soleil et la mer, l'impact des attentats islamistes, comment nier la pertinence de ces portes d'entrée, dans ce qui malgré tout ne m'apparait, au niveau de la réalisation, comme celle d'un bon téléfilm. Seule la relation ambiguë qui s'installe entre l'écrivaine reconnue et le bel ado, isolé et agressif, amène un peu de piment dans le décor, sinon l'ensemble ne laisserait pas grand trace. La résolution finale manque de clarté pour emporter l'émotion du spectateur. DVD mai 2024
L'atelier est un bon film qui va au delà de la rencontre entre deux classes sociales et deux classes d'âge. La question de l'écriture qui ment, qui libère, ou qui enferme. La construction de son identité à l'adolescence. Le poids de l'histoire d'une ville dans laquelle on grandit et notre sentiment d'appartenance. Marina Fois est méconnaissable et l'acteur qui joue Antoine impressionne par sa subtilité.
Un atelier d'écriture où des jeunes sont réunis autour d'une femme écrivain qui va les amener à réfléchir et à faire un brainstorming sur un roman noir. Globalement déçu, le film traite de la radicalisation chez un jeune en particulier avec une évocation claire des attentats de Paris, notamment celui de Bataclan. Aucune attache avec le personnage dont la personnalité forte et la violence des propos et des actes se font sentir. Pas davantage avec le femme écrivain qui cherche vaguement à le comprendre mais joue la neutralité dans le groupe. En dehors de quelques scènes de confrontation clichés sur le racisme, peu de choses intéressantes.
Un film social sur un groupe de jeunes dit en "insertion". Laurent Cantet réitère dans un registre qu'il connaît bien ; après l'excellent "Entre les murs", le voilà de retour pour décrire la difficulté de cette jeunesse désorientée. Sur le même procédé, le cinéaste s'emparera de comédiens amateurs triés sur le volet, et qui viendront grandement crédibiliser ce récit avec une belle justesse. Mais à titre de comparaison, car finalement, et malheureusement, on en n'est pas si loin, "L'atelier" sera bien loin de surprendre les esprits comme a su le faire "Entre les murs" en 2008, et le propos, comme le constat, deviendront lourds et redondants. Cette espèce de docu-fiction est certes réaliste (bien que son final soit regrettable), mais elle ne nous apprend strictement rien. "L'atelier", c'est un peu le cahier de vacances pour élèves en échec scolaire.
film avec un sujet original (un atelier de lecture) j'ai trouvé néanmoins ce film un peu lent et décousu. l'interprétation de marina fois est très bien bravo également aux jeunes acteurs tous débutants
Une grande réussite signée Laurent Cantet, qui presque dix ans après "Entre les murs" signe encore un film sur la jeunesse populaire. Cette fois, pas de classe ni de tableau, juste un groupe d'élèves réunis autour d'une romancière célèbre pour écrire un polar collectif. De collectif il est question ici certes, mais ce sont bien les failles intérieures du personnage principal interprété avec brio par l'épatant Mathieu Lucci qui sont mises en avant. Marina Foïs est impeccable, et les seconds rôles, de jeunes acteurs inconnus, tout aussi crédibles. Le film ne manque pas d'intensité ni de tension, y compris lors des moments où le groupe se réunit pour faire avancer le livre. Ces passages sont presque les meilleurs du film, on y voit tout le processus créatif d'une fiction. On sent aussi progresser une tension au fur et à mesure que le film avance, jusqu'à ce final plein de suspense. Je recommande franchement cette petite pépite.
L'atelier est un beau film touchant avec une Marina Foïs au top de sa forme. L'histoire est prenante et intrigante. On a envie de savoir ce qu'il va bien pouvoir se passer. Les paysages restent eux aussi magnifiques.
Des jeunes en insertion : rien que de voir ça dans le synopsis peut faire peur quand on sait de quelle façon la quasi majorité des cinéastes français traitent le sujet. Neuf fois sur dix, on en fait des gros débiles. Pas ici. Et ça fait un bien fou que de temps en temps on ait de l'intelligence dans le propos. Bref. Que penser de cet "Atelier" ? A vrai dire, en ce qui me concerne, je suis un peu frustré. Frustré parce que Cantet nous présente clairement des personnages qui, en dépit de leur condition sociale et donc du peu d'accès possible à la culture, ont des choses à dire. Leurs réflexions, bien que parfois maladroites ou fausses ont le mérite d'être entendues. Ces jeunes ont du talent, ça se sent. Et c'est d'ailleurs ce qui permet aux scènes de débats d'être hyper vivantes et intéressantes. Chacun y apporte son point de vue. Chacun y fait valoir ce qu'il a dans le bide. Elle représentent ce que le film a de meilleur à proposer. Chapeautées par une Marina Foïs, en apparence très sûre d'elle, avant de se mettre à douter. Il est alors dommage de constater que Cantet laisse le talent de ces jeunes sur la touche. Pour mieux se concentrer sur la relation Foïs/Nucci. Et le film y perd. Parce que la dite relation, si elle a le mérite de ne pas être sexuelle (bien d'autres cinéastes lui auraient donné ce caractère pour attirer le chaland), n'est pas assez creusée pour être rendue réellement intéressante. D'ailleurs, les trois scènes où la romancière et le jeune sont vraiment face à face sont assez plates. Et puis, il y a deux digressions trop énormes pour ne pas être signalées. Montrer le jeune avec ses potes... Pourquoi faire ? Certes, les images seront réutilisées plus tard, mais elles ne servent pas le propos. Elles ne servent pas à connaître le personnage, à mieux dessiner les contours de sa personnalité. Sans oublier quelques poses auteuristes, mais qui ne nuisent pas réellement. Au final, cet "Atelier" me donne l'impression de passer un peu à côté de son sujet. Mais ça n'en reste pas moins un film intelligent et c'est toujours bon à prendre.
J'ai vu un film... qui prend le partie de parler comme les jeunes, parlent, vivent et pensent... Et on passe ainsi en revue, la nature de la communication qui devient la norme de ces jeunes-là... En sous-jacent, lors d'un atelier d'écriture qui réunit quelques jeunes de banlieue encadrés par une auteur de roman, on aborde énormément de sujets comme l'avenir, le travail, les attentats terroristes, l'islamisme, le racisme... Dans tous ces éléments, toutes les saillies sont là pour arrêter le dialogue, agresser l'autre, le faire taire... Mais de capacité de dialoguer, point... Lorsqu'on voit ce jeunes, on peut se dire qu'ils préparent une société de demain bien plus dure, bien moins consensuelle, bien plus directe... C'est un film qui va droit au but, la réalisation est vraiment puissante, elle prend aux tripes. Cette France contemporaine est pleine de doutes d'incertitudes, et d'une part de haine... Marina Foïs est impériale entourée par ces fauves qui ne demandent qu'à se déchirer pour un mot mal prononcé, ou un regard trop appuyé.... Elle apporte cet élément rassurant jusqu'au moment où elle devient dépassée par ce qu'elle pourrait avoir engendré, par cette lave qui couve sous le volcan... L'extrémisme est un mode de vie, et quelque soit les optiques, les regards, les histoires.... Un film sur un faux rythme, mais une vraie intention... Cela dit, parfois, certaines scènes ont eu du mal à m'emporter... Et la magie de la relation entre les personnages s'est estompée...
Un film de Laurent Cantet. J'avais adoré son: "Entre les murs", mais détesté son "Retour à Ithaque". Celui ci est donc son 7 ème, toujours assez naturaliste, mais est il est vraiment très bon. Il est parsemé de pleins de qualités, et monte crescendo à mesure que le film avance. La qualité première est l'interprétation de Marina Foïs, et Matthieu Lucci, qui se livre presque un duel idéologique, la premier qu'on pourrait qualifié de gauchiste est sensationnelle, et le second qui tendrait à vers le droite extrême(mais c'est plus complexe que ça, et c'est ce qui fait en partie la force du film éclipse ses petits camarades. "L'Atelier" qu'est ce que c'est? C'est un endroit où des jeunes de province plutôt défavorisés, vont devoir inventer une histoire au prêt d'une écrivaine. Ce qui est fort, c'est que le film nous montre que chaque personnage à une idéologie qui lui est propre et que c'est cette idéologie qui va le pousser à avoir un avis sur une histoire. Et là où le film est intelligent c'est qu'il n'oublie pas de fournir une idéologie à son écrivaine. Le film est magnifique par cet échange de point de vue, et par le personnage de Matthieu Lucci qui joue l'anti héros de forte belle manière. La film pose aussi des questions vraiment intelligente et corrosif: spoiler: faut t'il avoir envie de tuer une personne, pour écrire de manière réaliste un meurtre? t. Le film grandit encore en intérêt dans sa seconde partie, où le film sort de son scénario d'écrire une histoire, pour bâtir sa propre légende et questionner les personnages sur ce qu'il pense des autres et du monde, et que c'est surement plus complexe qu'il ne le pense. La grand force du film, c'est qu'on ne verse dans le consensuel, c'est parfois d'une violence dans les propos, mais fait avec brio et intelligence, où l'on montre que la violence peut avoir plusieurs visages. Ce film est un très bon film, seulement 3.5 étoiles, parce que c'est un brin didactique au fond et que le réalisateur vers la fin nous montre presque un partie prisspoiler: pour Marina Foïs,
Comment Laurent Cantet et Robin Campillo espéraient pouvoir captiver leur audience avec cette idée saugrenue d'atelier d'écriture ? Rien ne fonctionne dans ce film à la frontière du documentaire, pas crédible pour un sou, à l'action redondante et au propos plus que confus. On subit ces séances de travail verbeuses et insipides, desquelles absolument rien n'emerge si ce n'est un profond ennui. Une vraie purge !
Marina Foïs interprète parfaitement le rôle de la romancière, elle a les mots, la "verve", de la répartie à défendre, démontrer, ou justifier les idées des jeunes en insertion. Maintenant, ce dont j'ai eu beaucoup plus de mal à comprendre c'est l'affront entre Marina Foïs & Matthieu Lucci dans le film. On sent toute cette colère qu'à Antoine, la manière dont il a à s'énerver, "s'enflammer" sur des sujets sensibles. On se demande d'où lui vient cette colère, et surtout si toute cette violence ne le séduirait pas en quelque sorte. Antoine, reste un personnage renfermé, mystérieux,spoiler: et l'action ou il force avec une arme la romancière a l’emmené dans un lieu bien précis à l'insu de celle-ci. Là, encore, dans quel but ? Je n'ai pas compris la scène. . Dans l'ensemble, le départ de ce divertissement, est plutôt bien réussi, mais plus on se rapproche de la fin, plus des questions fusent, sans réponse. Je ne suis pas arrivé à profiler Antoine, et j'ai l’impression que la romancière non plus. L'aboutissant qu'a voulu nous montrer le réalisateur, me semble encore inconnu. Et je reste frustré de ne pas comprendre ce jeune homme, et ce que la romancière lui trouve, et ce qu'elle cherche à découvrir de lui. Est-elle fascinée ? Parce qu'Antoine lui paraît être un garçon bien plus intelligent qu'il n'y paraît ?
Marina Foïs / Olivia anime un atelier d’écriture avec des jeunes de la Ciotat dans le but d’écrire un roman policier en groupe. Cela donne l’occasion à de nombreuses discussions entre les jeunes, des affrontements même, sur certaines questions. Ce sont vraiment les sessions d’atelier qui m’ont le plus intéressées, avec ces échanges de groupe qui sont très réalistes. Sur certaines questions, c’est d’ailleurs si réaliste que j’ai trouvé ça glaçant d’entendre certains points de vue, car ils reflètent malheureusement une réalité sur le racisme d’aujourd’hui. Les interprètes sont en tout cas très justes. J’ai moins aimé la fin, le tournant “romanesque et fictionnel” que prend le film, heureusement c’est une petite partie mais j’ai trouvé que cela enlevait le côté réaliste et, contre toute attente, ralentit le rythme. En effet, j’ai trouvé que la dynamique du film venait des échanges entre les jeunes pendant les ateliers.