Un voyage dans le temps un peu étrange. Les 30 premières minutes m'ont ennuyé mais après c'était plus intéressant. spoiler: Vendredi 26 mai au soir, l'héroïne se couche. Elle se réveille et réalise qu'on est le vendredi 2 juin et que les vêtements sur elle ne sont pas ceux qu'elle portait au moment de s'endormir... Que se passe-t-il ? Par ailleurs l'héroïne voit qu'une autre version d'elle-même fait des trucs en parallèle et lui donne des indices, sans entrer en contact directement. On découvre à la fin du film qu'en fait, Helen a fomenté fin mai un plan qui nécessite de collaborer avec son double les 2 et 3 juin prochain ; pour cela elle prévoit d'embarquer dans une machine à remonter le temps le 3 juin et de revenir 36 heures en arrière. Et le 2 juin, ça marche : elle voit son double apparaître. Signe forcément que son voyage dans le temps dans 36 heures se déroulera comme prévu. Le film nous embrouille grave au début puisqu'il nous fait d'abord suivre Helen du 26 mai qui n'a pas du tout encore monté le plan, puis enchaîne avec Helen du futur revenue le 2 juin mais dont la mémoire est revenue "comme par hasard" au 26 mai ! Elle n'a donc aucune fichue idée de ce qu'il est en train de se passer, alors même que son super plan a abouti puisqu'elle est revenue dans le passé pour aider sa version du passé. Ce qui me gêne c'est justement cette collaboration indirecte qui fonctionne au poil : Helen 1 (qu'on ne suit plus après l'intro, donc) exécute son plan comme si elle savait exactement ce que sa future elle faisait à chaque instant ; or je ne vois pas comment cela est possible, surtout au vu de l'imprévisibilité de l'amnésie (effet secondaire incontrôlable du voyage dans le temps dans l'univers du film). Les scénaristes ont préféré suivre le point de vue d'un personnage totalement ignorant et cela leur a évité de se confronter aux questions qui fâchent. Je trouve ça dommage, mais je trouve aussi l'idée du héros qui planifie un voyage dans le passé pour coopérer au présent avec son double intéressante. Ceci dit, cela implique nécessairement que toute l'Histoire de l'univers est pré-écrite, et que les voyages dans le temps le sont aussi. Car forcément le voyage dans le temps s'auto-génère : le retour dans le passé de Helen est possible uniquement grâce à la collaboration de Helen revenue dans le passé... C'est une boucle, et si je demande quelle est l'origine de cette boucle ? Hélas, la réponse n'est pas dans le film.
Une petite production intéressante qui mise davantage sur le thriller (psychologique et suspens) que sur le voyage dans le temps, qui n’est pas trop mal traité en suivant le spoiler: personnage du futur et non pas du passé comme c’est le cas habituellement. C’est parfois un peu confus et maladroit, certains décrocheront peut être mais ce Curvature reste plutôt bien fait au niveau gestion de l’intrigue (c’est moins vrai pour le coté logique où la fin soulève quelques questions).
"Curvature" n'est pas un film de science-fiction qui possède un scénario qui fait dans l'originalité. Mais ce long-métrage qui traite du voyage dans le temps possède une mise en scène somme toute assez agréable et un casting plutôt convaincant, notamment en ce qui concerne la performance très inspirée de Lyndsy Fonseca dans le rôle principal. A noter aussi la présence d'une certaine Linda Hamilton qui possède malheureusement ici un second-rôle qui n'a pas une grande importance dans le récit.
Contrairement à ce que l'on écrit souvent, les films sur le voyage des le temps sont assez rares. C'est néanmoins un sujet passionnant qui doit être traité d'une façon logique. Retour dans le futur en était l'un des premiers exemples, parmi les plus réussis. Curvature, à l'inverse, propose une version de voyage dans le temps tout à fait dérisoire. En effet, au lieu de poser la question fondamentale: qui voyage et pourquoi, on se perd dans un imbroglio invraisemblable où les données initiales ne sont pas précisées. Sans compter le déroulement improbable du scénario et le visage hébété de l'actrice principale qui ne comprend rien à rien, qui se dédouble dans le temps sans que rien ne l'explique. Jusqu'à un dénouement fourre--tout qui n'arrange rien. A cela s'ajoute une mise en scène affligeante. Dommage,
"Curvature" n'est pas uniquement un film de science-fiction même si le début peut faire croire le contraire. Il est question de voyage dans le temps, encore, sauf que l'intrigue cache quelque chose d'autre. Le réalisateur fait tout pour donner à son histoire une résonance dramatique et c'est là que l'on comprend que l'aspect SF ne sert que d'habillage. Il ajoute également une intrigue policière pas franchement intéressante. Dans l'ensemble, cette intrigue comprend quelques points intéressants seulement, elle est très mal ficelée et elle n'a pas l'impact souhaité. C'est bien trop prévisible pour être plus captivant tandis que les personnages ne sont pas spécialement attachants. Lyndsy Fonseca fait ce qu'elle peut, on la sent impliquée seulement, c'est loin de suffire surtout qu'elle n'est pas vraiment convaincante. Le scénario de Brian DeLeeuw (Some Kind of Hate) a trop de lacunes. Son histoire est aussi simple que brouillonne, il y a des incohérences et des approximations tandis que les scènes d'action sont banales, répétitives et peu divertissantes. Bref, un mauvais film rapidement ennuyeux.