C’est quand même fou, les coïncidences : c’est justement l’année où Disney distribue en grandes pompes son ‘Encanto’, film aux saveurs sud-américaines prononcées et doté des ambitions musicales les plus affirmées qu’on ait vu depuis ‘La reine des neiges’ qu’on découvre que par le plus grand des hasard, Sony pictures travaillait précisément sur un projet identique, et du coup, c’est aussi l’occasion de constater que Sony pictures n’est décidément pas Disney. Je n’étais pas spécialement tombé en pâmoison devant ‘Encanto’ mais il n’y a aucune hésitation possible sur le fait qu’il surclasse largement ‘Vivo’ à tous les niveaux : idées, visuels, structure du scénario,...même la musique, surtout la musique en fait : si les thèmes musicaux de ‘Encanto’ ne m’avaient pas laissé des souvenirs impérissables (on me dit en régie que je suis bien le seul), ceux de ‘Vivo’ ne m’en ont laissé aucun, même si, une fois plongé dans l’action, ces mambos, remixés ou pas au goût du jour (et également composés par Lin-Manuel Miranda) n’ont rien de désagréable. En dépit de ce constat peu favorable, ‘Vivo’ n’est pourtant pas un ratage : c’est un gentil petit film d’animation pour toute la famille, prévisible de la première à la dernière seconde, avec des personnages secondaires plutôt moins inspirés qu’à l’accoutumée, peu d’humour et l’inévitable trop-plein de bons sentiments. S’il fallait vraiment lui décerner une quelconque médaille, ce serait sans doute pour avoir inclus, pour la première fois, Cuba en décor de fond (du moins durant la première demi-heure) et filé le rôle principal à un kinkajou.